Les autorités mauritaniennes privilégiaient la piste terroriste mercredi dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat lundi de quatre Français par trois Mauritaniens, dont deux identifiés comme proches des réseaux salafistes, qui sont parvenus à prendre la fuite par le Sénégal.
Les forces de sécurité mauritaniennes, sénégalaises et maliennes étaient mobilisées pour tenter de retrouver les fugitifs, localisés pour la dernière fois lundi soir près de la frontière sénégalaise.
Mercredi soir, un porte-parole du ministre mauritanien de l'Intérieur, Yall Zakaria, a annoncé que ses services privilégiaient désormais la piste terroriste.
A Paris, le parquet penchait aussi vers cette thèse en ouvrant mercredi une enquête préliminaire visant notamment les faits "d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, d'assassinats et de tentative d'assassinat", a annoncé une source judiciaire.
L'enquête a été confiée conjointement à la Direction de la surveillance du territoire (contre-espionnage français) et à la sous-direction antiterroriste (SDAT), a-t-on précisé de même source.
Mardi, le parquet général de Nouakchott avait révélé que deux des trois assaillants étaient proches d'un groupe terroriste islamiste.
Ces deux jeunes hommes avaient été arrêtés en 2006 pour appartenance présumée au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien, rebaptisé depuis Branche d' Al-Qaïda au Maghreb islamique (BAQMI).
Par ailleurs, une des cinq personnes arrêtées en Mauritanie dans le cadre de cette affaire a été identifiée comme étant un extrémiste islamiste condamné en 2006 pour appartenance au GSPC. Selon les premiers éléments de l'enquête, il aurait assisté les assaillants dans la préparation de l'attaque et dans leur fuite.
Un porte-parole du ministre mauritanien de l'Intérieur a confirmé mercredi "l'entrée effective" au Sénégal des trois hommes.
Depuis mardi, Dakar a déployé "des moyens conséquents, humains et matériels", selon le commandant Daouda Diop, chargé de la communication de la gendarmerie sénégalaise, qui n'a toutefois pas été en mesure de confirmer mercredi soir la présence des trois fugitifs au Sénégal.
Au Mali, un important dispositif de sécurité a également été mis en place le long de la frontière avec la Mauritanie, longue de plus de 2.000 km.
Les trois Mauritaniens recherchés avaient attaqué lundi un groupe de cinq touristes français à une vingtaine de kilomètres d'Aleg (sud-est). Quatre touristes ont été tués. Le cinquième, un septuagénaire blessé par balles, a été évacué à Dakar où il a été opéré avec succès, puis rapatrié mercredi en France.
Les dépouilles mortelles de ses deux fils de 47 et 38 ans, de son frère et d'un ami d'enfance d'un de ses fils devaient être rapatriées le 29 décembre vers Paris, a indiqué un diplomate français.
L'attaque, qualifiée d'"odieuse" par le Premier ministre mauritanien Zeine Ould Zeidane, est survenue moins de dix jours avant le départ du rallye-raid Dakar-2008, qui prévoit huit étapes en Mauritanie.
En 2007, des menaces du GSPC avaient conduit les organisateurs du rallye à annuler deux étapes entre Néma et Tombouctou (Mali).
Des responsables de la course devaient se rendre jeudi à Nouakchott pour étudier avec les autorités mauritaniennes les conditions de sécurité de l'épreuve.
De son côté, le Quai d'Orsay a annoncé être en train de "réévaluer" l'approche française "du risque que présente un déplacement en Mauritanie".
Début juin 2005, le GSPC avait mené une attaque contre une base militaire dans le nord-est mauritanien, tuant 15 soldats et blessant 17 autres. Ce groupe ne s'en était cependant jamais pris à des étrangers en Mauritanie, où le secteur touristique connaît un essor relativement important.
NOUAKCHOTT (AFP)-26/12/2007
Les forces de sécurité mauritaniennes, sénégalaises et maliennes étaient mobilisées pour tenter de retrouver les fugitifs, localisés pour la dernière fois lundi soir près de la frontière sénégalaise.
Mercredi soir, un porte-parole du ministre mauritanien de l'Intérieur, Yall Zakaria, a annoncé que ses services privilégiaient désormais la piste terroriste.
A Paris, le parquet penchait aussi vers cette thèse en ouvrant mercredi une enquête préliminaire visant notamment les faits "d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, d'assassinats et de tentative d'assassinat", a annoncé une source judiciaire.
L'enquête a été confiée conjointement à la Direction de la surveillance du territoire (contre-espionnage français) et à la sous-direction antiterroriste (SDAT), a-t-on précisé de même source.
Mardi, le parquet général de Nouakchott avait révélé que deux des trois assaillants étaient proches d'un groupe terroriste islamiste.
Ces deux jeunes hommes avaient été arrêtés en 2006 pour appartenance présumée au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien, rebaptisé depuis Branche d' Al-Qaïda au Maghreb islamique (BAQMI).
Par ailleurs, une des cinq personnes arrêtées en Mauritanie dans le cadre de cette affaire a été identifiée comme étant un extrémiste islamiste condamné en 2006 pour appartenance au GSPC. Selon les premiers éléments de l'enquête, il aurait assisté les assaillants dans la préparation de l'attaque et dans leur fuite.
Un porte-parole du ministre mauritanien de l'Intérieur a confirmé mercredi "l'entrée effective" au Sénégal des trois hommes.
Depuis mardi, Dakar a déployé "des moyens conséquents, humains et matériels", selon le commandant Daouda Diop, chargé de la communication de la gendarmerie sénégalaise, qui n'a toutefois pas été en mesure de confirmer mercredi soir la présence des trois fugitifs au Sénégal.
Au Mali, un important dispositif de sécurité a également été mis en place le long de la frontière avec la Mauritanie, longue de plus de 2.000 km.
Les trois Mauritaniens recherchés avaient attaqué lundi un groupe de cinq touristes français à une vingtaine de kilomètres d'Aleg (sud-est). Quatre touristes ont été tués. Le cinquième, un septuagénaire blessé par balles, a été évacué à Dakar où il a été opéré avec succès, puis rapatrié mercredi en France.
Les dépouilles mortelles de ses deux fils de 47 et 38 ans, de son frère et d'un ami d'enfance d'un de ses fils devaient être rapatriées le 29 décembre vers Paris, a indiqué un diplomate français.
L'attaque, qualifiée d'"odieuse" par le Premier ministre mauritanien Zeine Ould Zeidane, est survenue moins de dix jours avant le départ du rallye-raid Dakar-2008, qui prévoit huit étapes en Mauritanie.
En 2007, des menaces du GSPC avaient conduit les organisateurs du rallye à annuler deux étapes entre Néma et Tombouctou (Mali).
Des responsables de la course devaient se rendre jeudi à Nouakchott pour étudier avec les autorités mauritaniennes les conditions de sécurité de l'épreuve.
De son côté, le Quai d'Orsay a annoncé être en train de "réévaluer" l'approche française "du risque que présente un déplacement en Mauritanie".
Début juin 2005, le GSPC avait mené une attaque contre une base militaire dans le nord-est mauritanien, tuant 15 soldats et blessant 17 autres. Ce groupe ne s'en était cependant jamais pris à des étrangers en Mauritanie, où le secteur touristique connaît un essor relativement important.
NOUAKCHOTT (AFP)-26/12/2007
No comments:
Post a Comment