Wednesday, March 31, 2010

La Guinée-Bissau met un terme à sa reconnaissance de la fantomatique RASD et soutient l'autonomie

La Guinée-Bissau a décidé de mettre un terme à sa reconnaissance de la fantomatique RASD et exprimé son soutien à la proposition d'autonomie présentée par le Maroc, a annoncé, mardi soir à Rabat, El Haj Dahaba, ministre d'Etat, Conseiller spécial du président bissau-guinéen.
"La Guinée-Bissau met un terme à sa reconnaissance de la RASD", a déclaré à la presse le ministre d'Etat bissau-guinéen, à l'issue d'entretiens avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taib Fassi Fihri.

El Haj Dahaba a, en outre, salué le soutien apporté par le Maroc à son pays durant la guerre de l'indépendance. "Le Maroc a été aux côtés de la Guinée-Bissau depuis la guerre de l'indépendance", a-t-il dit.

La Guinée-Bissau est un pays de l'Afrique de l'Ouest qui partage des frontières avec le Sénégal et la Guinée.

Le ministre bissau-guinéen a exprimé, à cette occasion, le soutien de son pays à la proposition d'autonomie présentée par le Maroc pour résoudre la question du Sahara.

"Le Maroc a soumis aux Nations unis la proposition d'autonomie et la Guinée-Bissau, comme membre de l'ONU, va défendre cette initiative marocaine pour résoudre de manière pacifique et définitive ce problème", a-t-il indiqué.

Il a également exprimé la détermination de la Guinée-Bissau à développer la coopération économique avec le Maroc "en vue de permettre à la Guinée-Bissau de sortir de la situation économique difficile qu'elle traverse aujourd'hui". MAP

Thursday, March 25, 2010

Sans le Maroc, toute stratégie antiterroriste au Sahel est condamnée à l'échec (Expert US)

Toute stratégie de lutte contre le terrorisme en Afrique du nord et dans la région du Sahel "serait condamnée à l'échec sans la participation du Maroc", a déclaré jeudi à la MAP Michael Braun, membre associé au sein de Spectre Group International, une entreprise qui assiste le gouvernement US et le secteur privé pour ce qui est des questions sécuritaires.

Par Fouad ARIF

"Quel que soit le plan antiterroriste mis en place dans cette région, il serait voué à l'échec sans la participation du Maroc, un pays extrêmement important pour n'importe quelle autre stratégie, d'ailleurs, dans cette partie du monde", a affirmé cet ancien responsable des opérations au sein de l'Agence anti-drogue US (Drug Enforcement Agency).

Evoquant la lettre adressée récemment par 54 sénateurs américains à la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, dans laquelle ils ont soutenu le principe d'autonomie au Sahara sous souveraineté marocaine, M. Braun a relevé que les représentants du peuple américain sont, en effet, préoccupés par la montée en puissance des activités d'Al-Qaida dans le Maghreb Islamique (AQMI) et par "ses liens de plus en plus avérés avec le trafic de cocaïne émanant de l'hémisphère ouest".

Convergences d'intérêts entre AQMI et les cartels sud-américains

Pour cet expert en matière de lutte anti-drogue, "il n'y a aucun doute sur les liens et convergences d'intérêts entre AQMI et les forces armées révolutionnaires colombiennes, ainsi qu'avec les puissants cartels mexicains et colombiens". Il s'agit là "d'un mélange détonnant" de plusieurs types de menaces, a-t-il mis en garde, appelant "à ne pas les sous-estimer pour ne pas avoir à en payer le prix ultime".

Dans les camps de Tindouf, "les jeunes âgés entre 16 et 25 ans sont privés de leurs droits et vivent dans des conditions abjectes et sans espoir d'un lendemain meilleur", a d'autre part déploré Michael Braun, notant que "les organisations terroristes puissantes telle que Al-Qaeda au Maghreb Islamique sont des experts en matière de détection de personnes présentant de tels signes de vulnérabilité".

Il avait récemment souligné qu'Al-Qaeda au Maghreb Islamique, dénomination que porte le "Groupe salafiste algérien pour la prédication et le combat", (GSPC) depuis son allégeance à l'organisation d'Oussama Ben Laden, "n'est pas uniquement une organisation terroriste, mais également une puissante organisation criminelle". Ce groupe "est motivé par le goût du lucre que ce soit en Dollar ou en Euro", soutient cet expert international.

Michael Braun a, par ailleurs, mis en exergue l'approche "inclusive et pleine de bon sens de l'initiative marocaine d'autonomie au Sahara sous souveraineté marocaine", faisant observer qu'il n'avait pas vu "de proposition similaire d'une quelconque autre partie dans la région qui s'en rapprocherait un tant soit peu".

Wednesday, March 24, 2010

"Les Algériens instrumentalisent la question du Sahara pour servir leurs propres intérêts" (chercheur britannique)

"Les Algériens instrumentalisent la question du Sahara pour servir leurs propres intérêts", a affirmé mardi Dr. George Joffé, professeur à l'Université britannique de Cambridge et célèbre expert international en questions nord-africaines.

"Les Algériens instrumentalisent la question du Sahara pour servir leurs propres intérêts et cette instrumentalisation devra se poursuivre jusqu'à ce que des changements importants interviennent en Algérie", a déclaré à la MAP le Dr Joffé, en marge de la Conférence sur la sécurité dans la région euro-méditerranéenne, tenue à Rabat sous la présidence du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taib Fassi-Fihri.

Le chercheur, qui a qualifié de "symptôme des tensions régionales" le problème du Sahara, a fait état de "frustration à cause de l'échec de l'Algérie de répondre favorablement aux initiatives entreprises par le Maroc pour trouver une solution à cette question".

Evoquant les thèmes débattus lors de la Conférence de Rabat, le Dr Joffé a indiqué que cette rencontre a eu le mérite d'amorcer un débat nouveau sur les moyens de renforcer la coopération entre le Maroc et la Grande-Bretagne.

"Il était intéressant de suivre un tel échange fructueux sur les problèmes de sécurité, notamment ceux du terrorisme dans la région du Sahel et de la sécurité énergétique", a-t-il dit, soulignant que ces questions bénéficient d'un intérêt particulier de la part des gouvernements britannique et marocain.

La Conférence a également permis aux parties d'identifier les domaines où elles peuvent travailler ensemble pour le renforcement de la sécurité dans la région euro-méditerranéenne, a-t-il indiqué, soulignant que cette rencontre marquera sans doute le début d'un dialogue permanent en matière de sécurité entre le Maroc et le Royaume-Uni.

Pour sa part, M. Michael Willis, professeur à l'Université d'Oxford et titulaire de la Chair Mohammed VI des études marocaines et méditerranéennes au sein du Saint Antony's College, a indiqué que "le règlement de la question du Sahara contribuera à la promotion de la sécurité et de la coopération dans la région".

"Il est important pour l'Algérie d'ouvrir les frontières (avec le Maroc) pour la normalisation des relations entre les deux pays et créer un climat de confiance à même de baliser le chemin à la résolution de la question du Sahara".

La Conférence sur la sécurité dans la région euro-méditerranéenne, tenue à l'initiative de l'ambassadeur du Maroc à Londres Chrifa Lalla Joumala Alaoui, s'inscrit dans le cadre de l'élargissement aux milieux académique et universitaire de la réflexion et la concertation sur des thématiques et des sujets d'intérêt commun.

La séance d'ouverture de la Conférence s'est déroulée en présence notamment de M. André Azoulay, conseiller de SM le Roi, Mme Amina Benkhadra, ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, M. Saad Hassar, secrétaire d'Etat à l'Intérieur et Mme Latifa Akharbach, secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, ainsi que de plusieurs ambassadeurs accrédités au Maroc et d'experts internationaux.

MAP 24-03-2010

Thursday, March 18, 2010

Une majorité au sénat US’unifie avec une majorité en soutien à la politique américaine pour résoudre le conflit au Sahara

Une lettre signée par 54 sénateurs américains exprime un soutien fort et bipartisan en faveur d’un règlement négocié basé sur l’autonomie sous souveraineté marocaine afin d’éliminer « l’obstacle majeure à la stabilité» et combattre la menace croissante du terrorisme en Afrique du Nord

Washington, DC (17 mars)—Aujourd’hui, une majorité bipartisane de sénateurs américains—conduite par les sénateurs Diane Feinstein (Démocrate-Californie) et le sénateur Kit Bond (Républicain-Missouri), respectivement présidente (Chairman) et numéro deux (ranking member) de la Commission des Renseignements du Sénat—a adressé une lettre à la Secrétaire d’Etat américaine Hillary Rodham Clinton soutenant la politique américaine vis-à-vis du conflit au Sahara et exprimant sa préoccupation en ce qui concerne l’instabilité régionale croissante et la hausse de la menace terroriste en Afrique du Nord. Ces derniers ont appelé l’Administration Obama a accorder « d’avantage d’attention a cette question afin de résoudre un des problèmes politiques le plus urgents dans la région, le conflit au Sahara» et ainsi «éliminer le principal obstacle à la stabilité dans la région. »

Cette lettre du Sénat américain traduit un soutien fort pour la politique américaine qui appuie une solution au conflit du Sahara basée sur «une large autonomie du Sahara sous souveraineté marocaine » et qualifie comme « sérieuse et crédible » la proposition marocaine d’autonomie.

En avril 2009, 233 membres de la Chambre des Représentants—une majorité bipartie—ont adressé une lettre [http://moroccanamericanpolicy.com/wsdocs/233letter.pdf] au Président Obama préconisant son soutien pour la proposition marocaine d’autonomie, exprimant aussi leur préoccupation que le conflit persistant au Sahara porte atteinte aux efforts visant a combattre l’instabilité et le terrorisme croissants dans la région.

Parmi les signataires de la lettre du Sénat: les présidentes et les numéros deux du parti minoritaire des Commissions sur les Services Militaires, les Appropriations, la Finance, et la Sécurité Intérieure et les Affaires Gouvernementales; le président de la Commission sur la Politique du Parti Démocrate au Sénat, le Sen. Byron Dorgan, (Démocrate-Dakota du Nord), et le leader adjoint du Parti Minoritaire au Sénat le Sen. John Kyl, (Républicain-Arizona).

La lettre souligne aussi le rapport, “Pourquoi le Maghreb compte-t-il?,” publié le 31 mars 2009 par un group d’experts en politique étrangère, y compris l’ancienne Secrétaire d’Etat Madeleine Albright, l’ancien Commandant Suprême des Forces Alliées de l’OTAN le Gén Wesley Clark, et l’ancien Ambassadeur Stuart Eizenstat, affirmant que «les Etats-Unis doivent œuvrer diligemment avec ses partenaires pour résoudre l’impasse au Sahara Occidental» afin de protéger les intérêts sécuritaires américains et promouvoir la prospérité et la paix régionales. En janvier 2010, un rapport du Centre Internationale pour les Etudes sur le Terrorisme de l’Institut Potomac pour les Etudes Politiques a exposé la hausse de 550% en attentats par al-Qaeda et d’autres groupes terroristes en Afrique du Nord depuis le onze septembre 2001.

Le Centre Maroco-Américain pour la Politique (Moroccan American Center for Policy - MACP) est une ONG qui a pour but principal d’informer les preneurs de décisions, les officiaux gouvernementaux et un public américain intéressé sur les développements sociaux et politiques au Maroc et le rôle important du Royaume du Maroc dans les développements stratégiques dans l’Afrique du Nord, le Méditerranéen et le Moyen Orient.

************************************************************************************

[Traduction de la lettre du sénat en français]

March 16, 2010

Son Excellence Madame Hillary Rodham Clinton

Secrétaire d’Etat

Département d’Etat des Etats Unis.

2201 C Street, NW

Washington, D.C. 20520

Madame le Secrétaire d’Etat

Nous vous écrivons ce jour afin de vous prier de faire de la résolution du conflit du Sahara Occidental une priorité de la politique étrangère américaine en Afrique du Nord.

Nous sommes particulièrement préoccupés par l’augmentation constante de l’instabilité en Afrique du Nord. Les activités terroristes se multiplient et les pays de la région accusent le poids d’une population jeune et active croissante sur fond de précarité économique. L’appui des Etats-Unis, en étroite coopération avec nos allies en Europe et dans la région, pourrait stabiliser la situation et inverser ces tendance inquiétantes. Nous devrions commencer par un effort plus soutenu des Etats-Unis au regard d’un des problèmes politiques les plus pressants de la région, le conflit du Sahara Occidental.

En effet, un rapport publie le 31 mars 2009 par un panel incluant l’ancien Secrétaire d’Etat Madeleine Albright, l’ancien commandant du grand quartier général des puissances alliées de l’OTAN le général Wesley Clark, et l’ancien ambassadeur Stuart Eizenstat, soutient que « les Etats-Unis doivent œuvrer diligemment avec leurs partenaires en vue de résoudre le conflit du Sahara Occidental. »

Nous convenons avec vous que la proposition faite en 2007 par le Maroc - basée sur une large autonomie du Sahara Occidental sous souveraineté marocaine - est sérieuse et crédible. Comme vous l’avez reconnu lors de vos remarques en novembre dernier au Maroc, il est de la priorité des Etats-Unis de soutenir la résolution de ce conflit, en se basant sur cette formule, et ce depuis l’Administration Clinton. Nous soutenons cette politique bipartie des Etats-Unis ainsi que les efforts des Nations Unies pour réunir toutes les parties afin de résoudre cette question de manière pacifique à la table des négociations.

Les enjeux pour les Etats-Unis et leurs allies en Afrique du Nord sont évidents, et notre influence peut faire une différence significative, pour le meilleur, en favorisant une plus grande coordination afin de réduire et éliminer la menace terroriste, en encourageant une intégration dans la région pouvant faciliter la croissance économique et la prospérité, et en résolvant le conflit du Sahara Occidental de manière a éliminer le principal obstacle a la stabilité dans la région.

Dans l’attente d’œuvrer ensemble en faveur de la réussite de ce projet, nous vous prions de bien vouloir agréer, Madame le Secrétaire d’Etat, l’expression de notre très haute considération.

Tuesday, March 16, 2010

القمة المغربية- الأوروبية... والعقدة الجزائرية

للمرة الأولى منذ قيام الاتحاد الأوروبي، انعقدت قبل أيام في مدينة غرناطة الأسبانية قمة بين الاتحاد من جهة ودولة عربية من جهة أخرى. هذه الدولة العربية هي المملكة المغربية التي يمكن مشاهدة الشاطئ الأسباني من بعض أراضيها. الواقع أنه ليس بعيداً اليوم الذي سيكون فيه نفق يمرّ تحت المتوسط يربط المغرب بالقارة الأوروبية عبر أسبانيا. من لديه أدنى شك في ذلك، يستطيع زيارة مدينة طنجة والمنطقة المحيطة ليشاهد بنفسه عملية بناء ميناء طنجة- ميد الذي سيكون مخصصاً لإعادة تصدير منتجات اوروبية ومحلية تُصنَع في المغرب إلى اوروبا نفسها.ليس سراً أن المغرب يسعى إلى تطوير علاقاته بأوروبا إلى أبعد حدود، وليس سراً أن هناك مصلحة مشتركة في أن يكون المغرب امتداداً لأوروبا وأن تكون لأوروبا امتداداتها في المغرب، خصوصاً عن طريق الاستثمار فيه في مجالات عدة على رأسها الصناعة والزراعة. الموضوع، موضوع وضع أسس متينة لتعاون بين الجانبين الأوروبي والمغاربي، تعاون لا يتعلق بالمغرب وحده، بل بكل دول شمال افريقيا العربية التي انضوت يوماً تحت مظلة الاتحاد المغاربي وهي إضافة إلى المغرب، الجزائر، وموريتانيا، وليبيا، وتونس.سبق لأوروبا أن عملت من أجل تعاون في العمق، سياسي واقتصادي، مع دول اتحاد المغرب العربي الذي تأسس قبل واحد وعشرين عاماً. لكن الاجتماعات بين الدول الخمس الأعضاء في الاتحاد والدول الخمس الأوروبية على الضفة الأخرى من المتوسط (صيغة خمسة زائد خمسة) لم تؤد إلى نتائج تذكر حتى الآن. يبدو واضحاً أن العائق الأول في طريق التعاون الأوروبي- المغاربي يتمثل في حال الجمود التي يعاني منها اتحاد المغرب العربي. السبب الأساسي للجمود العلاقة بين المغرب والجزائر. كيف يمكن لدول اتحاد المغرب العربي الاتفاق على سياسة موحدة تجاه اوروبا ما دامت الجزائر مصرة على بقاء الحدود مغلقة مع المغرب، وما دامت مصرة على شن حرب استنزاف على المغرب عن طريق وضع العصي في طريق تسوية في الصحراء الغربية مستخدمة اداتها المتمثلة بجبهة «بوليساريو» المقيمة في الأراضي الجزائرية.اختار المغرب طريقه. ورغم أن الملك محمد السادس لم يحضر قمة غرناطة وقد مثله فيها الوزير الأول السيد عباس الفاسي، في حين كانت اوروبا ممثلة برئيس الوزراء الأسباني خوسيه لويس رودريغيز ثاباتيرو الذي ترأس بلاده الاتحاد، حرص العاهل المغربي على توجيه رسالة إلى القمة تدعو إلى «ايجاد تسوية سياسية للخلاف المفتعل» في الصحراء الغربية على أساس الاقتراح المغربي القاضي باعطاء الصحراء حكماً ذاتياً واسعاً. كعادته، كان العاهل المغربي واضحاً في تحديده للتوجهات المغربية. ليس في الوارد، مغربياً، البقاء في أسر المشاكل الداخلية لاتحاد المغرب العربي. على المغرب الانطلاق في اتجاه اوروبا وفتح كل آفاق التعاون الممكنة بغض النظر عما إذا كانت الجزائر قادرة على تجاوز العقدة المغربية أم لا.في العام 2008، حصل المغرب على «وضع متميز» من الاتحاد الأوروبي. انها خطوة في اتجاه مزيد من التعاون بين الجانبين وانفتاح كل منهما على الآخر. وأدت «قمة غرناطة» إلى ما هو أبعد من «الوضع المتميز». السؤال الآن هل تتعلم الجزائر من التجربة المغربية من أجل المساهمة في بناء المغربي الحديث، أم تعتقد، وهذا خطأ كبير، أن معركتها الحقيقية هي مع المغرب بصفة كونه القطب الآخر في أي صيغة للتعاون بين دول الإقليم؟ الجواب أن من الصعب أن تقدم الجزائر، أقله حتى الآن، على خطوة في الاتجاه الصحيح تصب في مزيد من التضامن والتكافل بين دول المغرب العربي. انها ترفض بكل بساطة الاعتراف بأن صيغة التسوية في الصحراء ستساعد في انفراج على الصعيد الإقليمي وأن أي انفراج يصب في مصلحة الطرفين. يكفي أن مثل هذا الانفراج سيساعد في حال حصوله في توفير مزيد من الفعالية للحرب على الإرهاب وكل أنواع التطرف. لا تزال الجزائر أسيرة ثروتها النفطية بدل أن تكون الثروة أسيرة الإنسان والمواطن الجزائري.كانت القمة المغربية- الأوروبية مفيدة إلى حد كبير وانتهت بتطوير العلاقة بين الجانبين. أظهرت القمة أن المغرب يتابع مسيرته رغم كل الصعوبات المصطنعة التي تحاول أن تخلقها الجزائر. حبذا لو تستخدم الجزائر المساعدات التي تصرفها على ابقاء «بوليساريو» حية ترزق من أجل توفير الرفاه لشعبها ومن أجل الاستثمار في الإنسان، خصوصاً في التعليم، وبناء المساكن للمواطنين الفقراء. هناك مشكلة اجتماعية ضخمة في الجزائر. هذه المشكلة هي التي أدت إلى نمو التطرف والإرهاب. لاشك أن الجيش الجزائري والأجهزة الأمنية التابعة له لعبا دوراً مهماً في المواجهة مع التطرف والإرهاب. استطاع الجيش الجزائري المحافظة على الجمهورية ومؤسساتها عندما ضرب المنظمات المتطرفة، التي تتستر بالدين، من دون هوادة. في النهاية، لا يوجد متطرف جيد وآخر سيئ. التطرف ليس لديه اسم آخر. لا يمكن التمييز بين متطرف وآخر حتى لو لبس ربطة عنق وقميصاً نظيفا وتظاهر بأنه يفهم بالفن ويحب الموسيقى. لكن المؤسف أن كل الجهود التي بذلت في هذا المجال لن تكون ذات فائدة في المدى الطويل من دون سياسة جزائرية جديدة ان على صعيد توظيف عائدات النفط في الحرب على الفقر، أو على صعيد الانفتاح على المغرب بدءا بدعم المشروع المغربي الهادف إلى حكم ذاتي موسع للصحراء الغربية. فاستنزاف المغرب لا يمكن أن يكون سياسة في أي شكل من الأشكال. انه دليل على قصر نظر من جهة وعجز عن تجاوز ذهنية السبعينات والثمانينات من القرن الماضي من جهة أخرى. العالم تغيّر. استطاع المغرب فهم ذلك واستوعب أن لا مفر من الانفتاح على اوروبا من دون تجاهل القضايا المرتبطة بالعالم العربي. متى يأتي دور الجزائر؟ إذا كانت لديها العقدة المغربية... لماذا لا تحاول أن تستفيد من التجربة التونسية الناجحة اجتماعياً واقتصادياً وفي مجال مكافحة الإرهاب عن طريق الانفتاح على المحيط المباشر والتركيز على تطوير المجتمع، خصوصاً الطبقة المتوسطة في الوقت ذاته؟

الرأي الكويتية
خيرالله خيرالله

Saturday, March 13, 2010

Le Département d'Etat épingle l'Algérie au sujet de la liberté d'expression et des disparitions forcées

Le rapport annuel du Département d'Etat US sur la situation des droits de l'homme dans le monde, au titre de l'année 2009, a épinglé l'Algérie au sujet notamment du dossier des disparitions forcées et de la liberté d'expression.

Le document, rendu public jeudi à Washington, pointe du doigt nombre de manquements aux droits de l'Homme, dont l'incapacité de "jeter la lumière sur le sort des personnes portées disparues durant les années 90 et sur les rapports faisant état d'abus et de torture, d'impunité (...) et de restrictions touchant la liberté d'expression, de la presse et de rassemblement".

"La question des disparitions forcées, chiffrées par milliers (...), continue de susciter l'intérêt des médias", relève-t-on de même source, ajoutant que ce dossier est un sujet de préoccupation pour les ONG locales algériennes et internationales.

Le rapport fait aussi l'inventaire de ce qu'il a qualifié de "restrictions croissantes de la liberté religieuse et de mouvement motivées par des considérations sécuritaires", outre des actes de discrimination à l'encontre des femmes et des violations des droits des travailleurs.

Le document note, par ailleurs, que les groupes armés actifs en Algérie ont "commis des abus significatifs contre la population civile, les responsables et des membres des forces de sécurité", soulignant que la majorité des attaques terroristes ont été attribuées, en 2009, au groupe terroriste Al-Qaïda dans le Maghreb Islamique, dénomination que porte le "Groupe salafiste algérien pour la prédication et le combat", (GSPC) depuis qu'il a fait allégeance à la nébuleuse terroriste.

Le Département d'Etat avait, rappelle-t-on, décidé de maintenir la désignation d'AQMI en tant qu'"organisation terroriste étrangère", conformément à la section 219 de la loi sur l'immigration et la nationalité, relevant que ce groupe a élargi le rayon de ses opérations au-delà du territoire algérien en intensifiant ses attaques au nord du Mali, au Niger et en Mauritanie.

Une décision similaire avait été prise à l'encontre d'"Al-Qaida dans la péninsule arabique" (AQPA), qui avait revendiqué l'attentat raté, Noël dernier, contre l'avion de la Northwest Airlines assurant la liaison Amsterdam-Détroit. MAP 12-03-2010

Friday, March 12, 2010

La torture et la répression dans les camps de Tindouf dénoncées à Genève

Mmes Saâdani Maoulainine, membre de l'Union de l'Action Féminine, et Khadija Rouissi, de Bait Al Hikma, ont animé, jeudi au Palais des Nations à Genève, aux côtés de représentants d'Ongs internationales, un panel sur la torture au cours duquel elles ont particulièrement mis en avant l'expérience de l'Instance Equité et Réconciliation (IER) et dénoncé la torture et les mauvais traitements infligés par le polisario aux populations des camps de Tindouf.

Mme Maoulainine a mis en relief, lors de ce panel, organisé dans le cadre de la 13è session du Conseil des droits de l'Homme (CDH) de l'ONU, l'expérience pionnière du Maroc en matière de justice transitionnelle à travers la mise en place et les recommandations de l'IER.

Elle a, d'autre part, dénoncé la situation déplorable des populations séquestrées dans les camps de Tindouf où elles font l'objet, en plus de leur privation des droits les plus élémentaires, d'actes de torture et d'une répression féroce chaque fois qu'elles osent dénoncer cette situation ou tentent de fuir les camps.

La panéliste, elle-même victime de déportation forcée et de violations des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf, a relaté à cette occasion son expérience en tant qu'ancienne déportée, ainsi que les affres du déchirement familial et du déracinement culturel qu'elle a endurés.

Lors de ce panel, consacré aux mécanismes de protection des personnes contre la torture, Mme Rouissi a évoqué la mise en place au Maroc de l'IER et les différentes réformes proposées par le rapport de ladite commission afin de garantir que les violations des droits de l'Homme ne se reproduisent plus à l'avenir.

Elle a également rappelé que le Maroc a engagé un dialogue autour de l'élaboration du Plan d'action national en matière de démocratie et des droits de l'Homme au Maroc (PANDDH) qui s'assigne pour objectifs de mettre en place des politiques publiques claires en matière des droits de l'Homme, de coordonner l'ensemble des programmes et stratégies sectoriels, de renforcer la coordination des actions des différents intervenants et de promouvoir la culture des droits humains.

Mme Rouissi a, par ailleurs, interpellé l'ONU et l'Algérie sur sa responsabilité juridique, morale et du point de vue du Droit international, sur les pratiques en cours dans les camps de Tindouf.

L'Algérie doit tout mettre en oeuvre pour que cessent ces pratiques dont souffrent les Sahraouis séquestrés à Tindouf où ils sont privés de leurs droits les plus élémentaires, a souligné Mme Rouissi.

Il est inacceptable qu'au 21ème siècle rien encore n'a été fait pour mettre fin à cette situation, a insisté l'intervenante, appelant le HCR et tous les organes des Nations unies concernés à assumer leur responsabilité par rapport à ce qui se passe dans ces camps.

Outre Mmes. Maoulainine et Rouissi, ledit panel, co-parrainé par les Ongs World Peace Forum, the International Schools of Social Work, the International Council for Human Rights et the International Peoples and Nations, était animé par le Professeur Alfred de Zayas, de l'Ecole Internationale de Droit Public, de Diplomatie et de Relations Internationales, et M. Majid Tramboo, président de l'International Council of Human Rights. GENEVE -12-03-2010

Wednesday, March 10, 2010

Une ONG mauritanienne saisit le CDH au sujet des Mauritaniens disparus dans les camps du Polisario

L'Union Nationale des Disparus Mauritaniens dans les camps du polisario a appelé, mercredi, le Conseil des Droits de l'Homme (CDH) de l'ONU à se saisir de la question des Mauritaniens disparus dans les camps du polisario à Tindouf, dans le Sud-ouest algérien.
"Nous nous faisons, auprès du CDH, le porte voix des familles de nos concitoyens disparus", a dénoncé le président de l'Union, M. Isselkou Ould Rabbania.
L'Union a invité le Conseil, qui tient sa 13ème session au Palais des Nations à Genève "à ouvrir d'urgence, une enquête pour élucider le cas de ces disparitions forcées dans les geô les du Polisario".
"Afin de permettre aux enquêteurs internationaux de mener à bien leurs investigations, notre Association appelle l'ensemble de la communauté internationale à intervenir auprès des autorités algériennes, qui abritent et financent le mouvement séparatiste du polisario, pour autoriser les personnes en charge de ce dossier à se rendre dans les campements du Polisario et mener leurs enquêtes", a indiqué Ould Rabbania. L'Union a aussi invité la communauté internationale à "penser aux familles de ces disparus, restées sans nouvelles des leurs depuis plus de trente cinq ans".
"Nous lançons également un appel pressant au CDH et aux ONG des droits humains pour entreprendre, de toute urgence, des enquêtes afin d'élucider le cas de ces disparus, victimes d'un conflit artificiel hérité de la guerre froide", a ajouté l'Union, tout en imputant "toute la responsabilité à l'Algérie, qui ferme les yeux sur cette tragédie qui se déroule sur son propre territoire".
"Notre ONG exige que les dirigeants du Polisario, responsables de ces disparitions forcées, répondent de leurs actes devant une juridiction internationale", a lancé l'Union. GENEVE MAP 11-03-2010

Saturday, March 06, 2010

L'esclavagisme pratiqué dans les camps de Tindouf est totalement inacceptable (président du Congrès afro-américain)

L'esclavagisme encore pratiqué dans les camps de Tindouf, au sud de l'Algérie, est quelque chose de totalement inacceptable et que l'on ne peut taire, a affirmé vendredi à Laâyoune le président du Congrès afro-américain, M. Seddik Abou Bakr Way.

Dans une déclaration à la presse, à l'issue d'une rencontre avec les représentants de l'association "Appartenance pour la promotion des droits de l'homme et la coexistence", de "la Ligue des défenseurs des droits de l'homme au Sahara" et de ralliés rentrés de Tindouf, M. Abou Bakr Way a expliqué que la presse algérienne occulte sciemment la réalité douloureuse des droits de l'Homme et les terribles pratiques usitées de manière systématique dans les camps de Tindouf, en se focalisant sur de prétendues violations des droits de l'Homme dans les provinces du sud, et en véhiculant une image distordue des réalités.

M. Abou Bakr Way a rejeté toute instrumentalisation des droits de l'Homme à des fins politiques, soulignant la nécessité de séparer les deux domaines, et de contrecarrer cette dérive en dévoilant les abus commis dans les camps de Tindouf, et en promouvant le développement et l'édification d'une société moderne capable d'accompagner les évolutions que connaît le monde.

Il a souligné que sa visite à Laâyoune lui a permis de prendre connaissance de près du climat de liberté et de sérenité dont jouit la population et de se rendre compte du caractère fallacieux de la propagande de la presse algérienne, qui prétend que la zone connaît le désordre et les troubles, indiquant qu'il informera l'opinion publique de la situation réelle qu'il a constatée.

M. Abou Bakr Way a salué à cette occasion la participation active de la femme au sein des associations de la société civile, exprimant la volonté du congrès de les soutenir dans les différents domaines, en particulier dans la défense de la cause du Sahara.

Les rencontres de M. Abou Bakr Way avec nombre d'élus, chefs de tribus sahraouies, représentants de l'association "Appartenance pour la promotion des droits de l'Homme et la coexistence" et de "la Ligue des défenseurs des droits de l'homme au Sahara" lui ont permis de s'informer des réformes du Maroc dans le domaine des droits de l'Homme et des réalisations de l'Instance Equité et Réconciliation qui a abouti à la réparation des préjudices individuels et collectifs, ainsi que des grands chantiers de développement ouverts par le Royaume, notamment l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH).

Les participants à ces rencontres ont mis en valeur la grande portée du projet d'autonomie du Sahara qui traduit la bonne foi du Maroc pour trouver une solution définitive à cette question et hâter ainsi le retour des personnes séquestrées à leur patrie.

Ils ont également détaillé au président du Congrès afro-américain les violations des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf et la situation insoutenable vécue par les détenus de ces camps, notamment le calvaire des familles séparées de leurs enfants, exilés à Cuba dans le cadre d'une entreprise machiavélique d'endoctrinement et d'aliénation de leur identité .

Les participants ont appelé les organisations internationales œuvrant dans le
domaine des droits de l'Homme à dénoncer ces abus et à les porter à la connaissance de l'opinion publique internationale.

D'autre part, M. Abou Bakr Way a eu une idée exhaustive, durant sa rencontre avec le Wali de la région Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra, gouverneur de la région de Laâyoune, M. Mohamed Jalmous, des évolutions de la question du Sahara et du rôle de l'Algérie dans le déclenchement de ce problème.

Le wali a également mis l'accent sur les réalisations accomplies au niveau de cette région et les opportunités d'investissement qui existent dans les secteurs du tourisme, la pêche maritime, l'élevage, l'énergie et les mines, entre autres. MAP 06-03-2010

Friday, March 05, 2010

Genéve: Mme Pillay répond sèchement à l'ambassadeur algérien à propos de l'ouverture d'un bureau régional du HCDH

Mme Navanéthème Pillay, Haut commissaire aux droits de l'homme a affirmé, vendredi, que l'objectif de l'ouverture des bureaux régionaux du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) est "d'assister les Etats de la région à travers un processus consultatif mené le plus étroitement possible".

Répondant à l'ambassadeur algérien, qui réclamait des "consultations avec tous les Etats concernés" avant l'ouverture de bureaux régionaux du HCDH, Mme Pillay a fait savoir que "la pratique adoptée par le bureau du Haut Commissariat est basée sur les principes et la pratique onusiens".

Elle a rappelé au diplomate algérien que "l'ouverture des bureaux régionaux du Haut commissariat aux droits de l'homme s'est toujours faite en consultation avec toutes les parties concernées aussi largement que possible".

La Haut commissaire a néanmoins fait savoir que "la négociation sur l'ouverture de ces bureaux se fait avec le seul pays hô te et uniquement avec lui, et-ce pour des raisons administratives et techniques".

"Les activités de ces bureaux dans les pays concernés sont discutées directement avec ces pays. S'il y a des pays qui +ne souhaitent pas travailler avec nous ni bénéficier de l'assistance du bureau c'est de leur prérogative+", a lancé Mme Pillay, soulignant que "le refus d'un pays de bénéficier de la coopération et de l'assistance technique du Haut Commissariat ne devrait pas l'empêcher de travailler avec les autres pays de la région qui le souhaitent et qui demandent son appui".

Mme Pillay a indiqué que "le Haut Commissariat ne peut pas imposer sa présence sur le terrain ni sa coopération technique à aucun pays, mais il développe sa relation avec les pays à travers le dialogue et la consultation". Elle a encouragé l'ambassadeur algérien à la contacter pour discuter de cette question.

La réaction de Mme Pillay est une réponse directe à l'Ambassadeur algérien qui a soulevé cette question dans son intervention, jeudi, sollicitant de la Haut Commissaire des informations sur les mesures prises par son institution à cet égard.

Rappelons que des discussions sont en cours entre le Maroc et le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme sur l'ouverture d'un bureau régional de ce dernier au Maroc. Cette question avait été abordée lors des entretiens qu'a eus, lundi dernier à Genève, le ministre de la justice, M. Mohamed Naciri avec Mme Pillay.

Wednesday, March 03, 2010

La responsabilité de l'Algérie dans les camps de Tindouf est indivisible, non transférable et imprescriptible (M. Hilale)

Le Maroc a réaffirmé, mercredi à Genève, que la responsabilité de l'Algérie dans les camps de Tindouf est indivisible, non transférable et imprescriptible, et ce jusqu'à leur fermeture définitive et le retour de leurs populations à la mère patrie, soulignant que toute modification unilatérale de leur statut juridique est nulle est non avenue.

S'exprimant lors de la 47ème réunion du Comité Permanent du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève, M. Omar Hilale a précisé que la visite du Haut Commissaire à Tindouf en septembre 2009 a été l'occasion de constater que l'Algérie a démissionné de ses obligations internationales dans les camps et les a déléguées à un groupuscule armé. Ce qui constitue, a-t-il dénoncé, un développement gravissime car contraire à la convention de Genève sur les Réfugiés de 1951 et son protocole de 1967.

En effet, a poursuivi M. Hilale, le Maroc a relevé avec une profonde inquiétude que le polisario a profité de cette visite pour mettre le Haut Commissaire devant le fait accompli, en l'impliquant dans une mascarade d'inauguration d'une salle de délibérations d'un soi-disant tribunal .Cette salle a été restaurée et équipée avec l'assistance financière du HCR. Ce qui est contraire à la réglementation budgétaire de l'agence onusienne et à son mandat, a déploré le diplomate marocain, ajoutant que cette contribution financière du HCR préoccupe gravement le Maroc car elle participe à la consécration d'un statut juridique nouveau dans les camps.

C'est pourquoi, nous avons sollicité des informations sur l'amputation budgétaire pour ce projet, a-t-il expliqué, regrettant qu'à ce jour, la Direction régionale Mena (du HCR) ne nous a fourni aucune réponse.

Après avoir relevé que ce refus de communiquer est révélateur sur l'illégalité du financement d'un tel projet, M. Hilale a affirmé que dans l'attente de ces informations, le Maroc voudrait savoir si le Bureau du MENA a pris la précaution nécessaire de s'interroger sur quel droit sera appliqué par ce tribunal et au nom de quelle autorité seront prononcés ses jugements?

Si la Direction MENA l'ignore, a-t-il dit, nous l'informons que ce sera le droit répressif d'une entité non étatique, non démocratique et non reconnue par l'ONU et qui n'a souscrit à aucune obligation internationale et partant n'est nullement comptable devant la communauté internationale, signalant que le HCR aura donc financé une structure de l'arbitraire et du non droit.

L'ambassadeur marocain a rappelé à ceux qui feignent de l'ignorer que c'est le seul droit du pays d'accueil, l'Algérie qui devrait s'y appliquer, expliquant que le droit international des réfugiés, ne reconnait qu'une seule et unique autorité responsable des camps: celle du pays asile.

Il a précisé, à cet égard, qu'en vertu des articles 12, 16 et 26 de la Convention de 1951, l'Algérie ne peut démissionner de ses obligations internationales à l'égard de ces camps et surtout à l'application de ses lois ainsi que le droit des populations "d'ester exclusivement devant la justice du pays d'asile", d'autant, a-t-il soutenu, que l'Algérie n'a jamais émis de réserves sur l'exception à l'application territoriale de cette Convention.

En outre, a ajouté le diplomate marocain, les résolutions A58/149, A/59/172 et A/60/128 de l'Assemblée Générale des Nations Unies "réaffirment que c'est au pays d'accueil qu'il incombe au premier chef de préserver le caractère civil et humanitaire de l'asile (...) et en particulier de veiller à ce que le caractère civil et humanitaire des camps de réfugiés ne soit compromis par la présence ou les activités d'éléments armés ou à ce que les camps ne soient pas utilisés à des fins incompatibles avec leur caractère civil".

Par la dévolution de ses responsabilités internationales à un groupuscule armé, auto proclamé, a noté M. Hilale, l'Algérie a violé ses engagements aux termes de l'arsenal juridique international précité.

M. Hilale a, d'autre part, lancé un appel pressant à tous les pays donateurs afin de demander à l'Algérie de coopérer avec le HCR pour conduire le recensement des populations des camps de Tindouf, dénonçant avec force le refus d'un tel recensement que les autorités algériennes avaient réitéré officiellement au Haut Commissaire lors de sa dernière visite dans la région.

Il a ajouté que l'insistance du Maroc auprès du HCR et les pays donateurs pour exiger le recensement de cette population est motivée par sa profonde conviction que les chiffres avancés par le pays hô te sont exagérément gonflés.

Le diplomate marocain a souligné, à cet égard, que selon les constatations des rares ONG qui ont visité les camps, l'évaluation effectuée par des experts démographiques sur la base des photos satellitaires et les informations fournies par les responsables du polisario qui rallient de plus en plus le Maroc, le nombre des populations des camps ne dépasse pas les 30.000 personnes.

Il a affirmé que l'interdiction faite au HCR de s'acquitter de ses obligations statutaires, depuis le déclenchement du conflit, en 1977, ne peut être ni banalisée ni passée sous silence dans les rapports et évaluations du HCR de la situation humanitaire dans les camps de Tindouf.

En effet, le mandat du HCR est clair. Il devrait s'appliquer à l'Algérie, en tant que pays d'asile, sans aucune restriction et conformément aux paramètres juridiques et humanitaires définis par le droit international des réfugiés, à l'instar de toutes les autres situations de réfugiés dans le monde, a-t-il dit.

M. Hilale a déploré que le document du Secrétariat sur la Région Mena relatif au périple régional du Haut Commissaire à Alger, Tindouf et au Maroc ne couvre que deux aspects de ce périple, à savoir les mesures de confiance et la réorientation de l'assistance du HCR.