Le Front Polisario,(organisation terroriste financée et crée par les généraux algériens ) a menacé, par la voix de son responsable de la défense Mohamed Lamine Bouhali, de reprendre les armes en 2009 contre le royaume du Maroc si aucune solution diplomatique n'était trouvée à ce conflit d'ici fin 2008. Cette forte prise de position des Sahraouis intervient après l'échec de tous les rounds de négociations, durant ces dernières seize années, menées sous le l'égide des Nations unies. Les deux derniers rounds de négociations tenues, en juin et août, à Manhasset aux Etats-Unis n'ont débouché sur aucun résultat en raison de l'entêtement des Marocains qui continuent à rejeter l'idée du référendum d'autodétermination qui laisse le choix au peuple sahraoui entre l'indépendance, l'autonomie ou le rattachement au royaume chérifien. Bon élève de l'histoire, les Sahraouis s'attendent, désormais, à ce que le Maroc se dérobe au prochain round des négociations de paix, prévu du 7 au 9 janvier à New York. «Je doute que le Maroc aille au troisième round des négociations, car il ne veut pas la paix», a déclaré M. Kheddad, porte-parole du 12ème congrès du Polisario, avant d'ajouter que le royaume chérifien «portera la responsabilité de tout recul des efforts des Nations unies pour instaurer la paix au Sahara Occidental». Le Maroc avait de son côté catégoriquement démenti qu'il n'irait pas au 3e round. Selon un responsable marocain contacté par l'AFP, «le Maroc a des engagements avec l'ONU qu'il respectera toujours en commun accord avec l'organisation mondiale». Ces assurances ne semblent pas apaiser les craintes des Sahraouis qui essayent dès aujourd'hui de mettre la pression sur les Nations unies pour forcer le Maroc à s'asseoir à la table des négociations. Aussi, les Sahraouis ne cessent ces derniers jours de lancer des menaces de reprendre les armes en 2009 pour partir dans une position de force aux prochaines négociations. La dernière déclaration est venue de Mohamed Lamine Bouhali, responsable de la défense du Polisario, qui a menacé que son mouvement va reprendre les armes vers la fin de 2008, si jamais rien ne vient conforter la décision de suivre le processus diplomatique. De son côté, M'Hamed Kheddad, porte-parole du 12ème congrès, qui se tient depuis vendredi à Tifariti dans les territoires libérés, avait déclaré que les congressistes doivent se prononcer sur la poursuite de la voie diplomatique ou la reprise de la lutte armée. «Nous avons toujours privilégié la voie pacifique et nous sommes toujours disposés à discuter s'il y a une volonté marocaine dans ce sens. Aujourd'hui, nous estimons qu'il est peu probable que le Maroc se conforme à la légalité internationale. La demande de reprise des armes émane du peuple sahraoui et pas seulement des militaires» du Polisario, a-t-il soutenu. Le 12ème congrès connaîtra l'élection des nouveaux secrétariat national et secrétaire général du Polisario et examinera aussi la question du repeuplement des territoires libérés du Sahara Occidental à partir des camps de réfugiés. Les congressistes saisiront également cette assemblée pour relancer un appel à la communauté internationale «pour une solution urgente au conflit du Sahara Occidental, qui soit en conformité avec les résolutions des Nations unies». Le Polisario et le Maroc sont liés depuis 1991 par une trêve conclue sous l'égide de l'ONU. Les deux parties négocient une solution diplomatique à ce contentieux qui les oppose depuis 1975 mais ces «négociations» butent sur l'entêtement du Maroc qui campe sur ses positions. Il est à signaler que plus de 1.700 délégués sahraouis et plus de 250 invités étrangers, venus d'une trentaine de pays, participent aux travaux du 12ème congrès du Polisario. Les délégations étrangères avaient adopté une déclaration commune dans laquelle elles lancent un «appel pressant à la communauté internationale, particulièrement l'ONU, pour faire aboutir le processus de paix au Sahara Occidental». La communauté internationale «doit se mobiliser pour amener le Maroc à respecter les droits inaliénables du peuple sahraoui et à mettre un terme à sa politique d'occupation illégale, de répression et d'oppression, de bradage et de pillage au Sahara Occidental occupé», ajoute la déclaration.
par M. Sofiane Et Agences ,Le Quotidien d'Oran.
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