L'OMDH a envoyé un représentant pour suivre le procès de la jeune Soltana Bent Bilal qui démarre ce lundi 10 décembre, le jour de la Journée internationale des droits de l'Homme.L'OMDH décide de suivre de très près l'affaire de la jeune Soltana Bent Bilal. L'organisation marocaine de défense des droits de l'Homme a dépêché son secrétaire général adjoint, Abdellatif Chahboun à Murcie en Espagne pour suivre l'action judiciaire introduite par une ONG près du tribunal de la ville à l'encontre du dirigeant polisarien Ibrahim Ghali pour «esclavage héréditaire». «La décision de suivre de près cette affaire a été prise par le bureau national de l'OMDH», explique Amina Bouayach, présidente de l'organisation. «Nous voulons d'abord nous assurer de la qualification des faits reprochés au dirigeant du Polisario», affirme Mme Bouayach. L'OMDH estime, en effet, que les faits reprochés à Ibrahim Ghali doivent être qualifiés comme « acte criminel». «Il n'y a aucun doute, estime la présidente de l'OMDH, l'affaire tombe sous le coup de la Convention internationale contre l'esclavage et le trafic d'êtres humains de 1926 et la Convention complémentaire relative à l'abolition de l'esclavage et le trafic d'esclaves de 1956 qui qualifient l'esclavage, sous toutes ses formes, d'acte criminel». Toutefois, si le tribunal de Murcie qui instruira cette affaire à partir de ce lundi 10 décembre, en juge autrement, l'OMDH décidera des actions à entreprendre. «Nous n'avons pas encore pris de décision en ce sens, mais, le cas échéant, plusieurs éventualités se présentent», souligne Mme Bouayach. L'OMDH envisagerait, en effet, de faire recours à un avocat espagnol pour interjeter appel ou entamer une vaste action de mobilisation en direction des organisations de défense des droits de l'Homme aussi bien en Espagne qu'à l'échelle internationale.L'action en justice contre le représentant du Polisario à Madrid, Ibrahim Ghali, a été intentée par la famille espagnole qui a accueilli la jeune Soltana âgée aujourd'hui de 22 ans environ. Et ce, à la suite d'une visite qu'elle a organisée aux camps de Tindouf, sur le territoire algérien et en Mauritanie. Les faits remontent à plusieurs années, la jeune fille est arrivée en Espagne dans le cadre d'une opération d'accueil organisée par des groupes de soutien au Polisario des camps de Tindouf au profit de jeunes Sahraouis. À l'expiration de cette période d'accueil prévue, Soltana a refusé de retourner aux camps et s'est réfugiée dans un centre d'accueil de la ville de Murcie.
Le 10-12-2007Par : Tahar Abou El Farah -Aujourd'hui le Maroc.
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