Bruxelles, 15/12/07- Plusieurs acteurs politiques belges ont fustigé les atteintes aux droits de l'Homme que subissent les enfants sahraouis déportés à cuba et les détenus dans les camps de Tindouf, en Algérie.
Dans une déclaration à la MAP à l'occasion d'une audition, organisée vendredi à la Chambre des représentants belge, Mme Gisèle Mandaïla, secrétaire d'Etat aux Familles et aux Personnes handicapées, a souligné que les témoignages livrés par les jeunes qui étaient déportés à Cuba, étayés par des déclarations d'anciens détenus dans les camps de Tindouf ou encore des ex-responsables du régime cubain, ne peuvent laisser indifférents.
Elle a exprimé sa détermination à poursuivre son travail de recherche et d'investigation dans le cadre d'une mission humanitaire entamée en octobre dernier afin de dénoncer ces traitements infligés aux enfants.
Condamnant le fait d'abuser de la naïveté des enfants, les déplacer de force loin de leurs familles et leur donner de surcroît une formation politique et militaire, Mme Mandaïla a précisé que les résultats des travaux de cette mission humanitaire seront transmis aux Nations unies et aux instances européennes dans le but de dénoncer ces actes contraires à la législation internationale.
Pour sa part, Mme Delphine Bourgeois, échevine (maire-adjoint) à Bruxelles et consultante aux affaires européennes, a souligné que ces témoignages lui ont permis d'avoir une idée plus claire de la situation de l'enfance dans les camps de Tindouf et vont l'aider à contribuer à un travail de sensibilisation au niveau des institutions européennes.
La situation de ces jeunes, a-t-elle ajouté, mérite une attention particulière et une action s'impose au niveau de l'Europe qui ne saurait être insensible à cette problématique.
Pour M. Jean Pierre Malmendier, ancien député et membre de l'association Marc Corinne pour les droits des enfants, les violations systématiques des droits de l'Homme sont des pratiques courantes sous l'emprise totalitaire du "polisario" et les témoignages d'aujourd'hui sont une illustration de ce que ces jeunes ont vécu.
Il a souligné qu'un travail approfondi reste à faire pour dévoiler et dénoncer les pratiques qui sont toujours de mise dans les camps de Tindouf et à Cuba où des centaines d'enfants continuent à ce jour de subir le même sort.
De son côté, M. Denis Ducarme, député fédéral, a indiqué que l'audition organisée à la Chambre des représentants belge, n'est qu'une partie du travail entamé en octobre dernier à Rabat sur la problématique de la déportation des enfants à Cuba, et ce dans le cadre d'une mission humanitaire dont les résultats seront transmis aux Nations Unies.
"Cette audition organisée à Bruxelles nous offre l'occasion de porter sur la scène européenne et internationale cette problématique peu connue et dévoiler des pratiques en cours depuis de nombreuses années", a-t-il ajouté.
L'audition des victimes des violations des droits de l'Homme et d'anciens jeunes déportés à Cuba s'est déroulée en présence notamment de représentants d'ONG de défense des droits de l'Homme, du ministère belge des Affaires étrangères et d'aide au développement, de députés fédéraux et d'acteurs humanitaires.
map 15/12/2007.
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