Thursday, May 31, 2007

Reporters Sans Frontières "indignée" par la condamnation de deux journalistes en Algérie

L'organisation Reporters sans frontières (RSF) s'est déclarée indignée par la condamnation pour "diffamation" de deux journalistes du quotidien algérien El Watan à deux mois de prison.L'organisation s'est dite, par ailleurs, "inquiète" de la décision qui devrait être rendue, ce mercredi, dans le procès d'Arezki Aït-Larbi, correspondant de plusieurs quotidiens étrangers en Algérie.Devant l'attitude "récalcitrante" des autorités algériennes à toute demande de réforme, RSF lance, dans un communiqué publié mercredi, "un appel aux juges qui ont à statuer dans des affaires de presse, pour qu'ils fassent preuve de courage et d'indépendance afin de protéger les journalistes et rétablir le droit à l'information".L'organisation rappelle à cet égard, que Omar Belhouchet, directeur de publication d'El Watan, et son chroniqueur Chawki Amari ont été condamnés, le 27 mai 2007, à deux mois de prison ferme et à verser une amende d'un million de dinars (l'équivalent de 10 635 euros). Leur avocat, Me Zoubeir Soudani, a soulevé de nombreuses irrégularités de procédure. Il a, par ailleurs, déploré la récente décision de la Cour suprême d'autoriser le dépôt d'une plainte aux lieux de distribution et non plus seulement au lieu de publication des journaux. Les deux journalistes ont d'ores et déjà fait appel de la décision.En décembre 2006, poursuit l'organisation, le tribunal de première instance de Jijel (360 km à l'est d'Alger) les avait condamnés, par défaut, à trois mois de prison suite à la plainte en "diffamation et outrage" déposée par le préfet de la ville, accusé de corruption dans les pages du journal quelques mois plus tôt. Les deux journalistes, n'ayant pas été informés de la plainte ni convoqués au tribunal, ont pu obtenir un nouveau jugement.Par ailleurs, selon RSF, Jamal Belkadi, l'un des correspondants d'El Watan à Constantine (289 km à l'est d'Alger), a été brutalisé par le chef de la sûreté de la préfecture alors qu'il prenait des photos sur les lieux d'un attentat le 16 mai 2007. Son appareil photo lui a été confisqué et rendu deux jours plus tard.A sa grande surprise, le journaliste a été convoqué dans les locaux de la préfecture où il s'est vu notifier l'ouverture d'une information judiciaire.Poursuivi pour avoir "franchi le périmètre de sécurité", Jamal Belkadi devrait paraître prochainement devant un juge.Dans une autre affaire en "diffamation", fait remarquer RSF, le tribunal correctionnel d'Alger rendra son jugement le 30 mai 2007 dans le procès du journaliste Arezki Aït-Larbi, correspondant notamment des quotidiens français Le Figaro et Ouest-France. Une plainte avait été déposée par le directeur d'un pénitencier, accusé par le journaliste de sévices sur des prisonniers, dans un article publié en 1994.Arezki Aït-Larbi avait pris connaissance de cette plainte en mai 2006 après avoir fait une demande de renouvellement de son passeport, qui lui avait été refusée dans un premier temps. En avril 2007, le journaliste a été interpellé à l'aéroport d'Alger, en application d'un mandat d'arrêt datant de 1997.
Le 30-5-2007 Par : MAP

Tuesday, May 29, 2007

Un Egyptien, responsable d'une filiale de Djezzy, enlevé à Tizi-Ouzou(territoire occupé par l'Algérie)

La Kabylie, n’en a pas fini, apparemment, avec les enlèvements qui viennent alimenter la chronique sécuritaire locale de manière quasi cyclique depuis près de deux années. Le huitième kidnapping n’est sans doute pas le plus banal de tous, si tant est qu’un enlèvement puisse être banal.En effet, selon des sources sûres, un responsable d’une société étrangère spécialisée dans l’entretien des relais téléphoniques, une filiale d’OTA, le propriétaire de Djezzy, a été enlevé dimanche soir. Ce responsable, un Egyptien de 26 ans, a été enlevé par quatre hommes, accoutrés de dossards de la police, qui s’étaient présentés chez lui, une villa sise à Tala-Alam, dans la périphérie de Tizi-Ouzou. Selon les mêmes sources, c’est au volant de la voiture de la société que le ressortissant égyptien et son chauffeur ont été conduits vers une destination inconnue. Selon une autre source, le chauffeur a été libéré quelques heures plus tard et le véhicule a été retrouvé à Tirmitine, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Tizi-Ouzou, dans la nuit de dimanche toujours.
Azedine M. le soir d'Algérie, 28/05/2007

Monday, May 28, 2007

Algérie: 65 cas avérés de corruption recensés par la douane algérienne

Invité hier de l’émission «En toute franchise» de la chaîne III, l’inspecteur général des douanes a souligné que plus de 2 tonnes de cannabis ont été saisies en 2006 et 65 cas avérés de corruption recensés la même année.
Mahreche Abdelmadjid tirait ainsi la sonnette d’alarme sur le développement très rapide du phénomène de la contrebande, notamment à l’Est et à l’Ouest du pays. En plus du trafic des carburants, des pièces détachées et autres produits de large consommation, celui de drogue affiche toujours, selon lui, des proportions inquiétantes. Il dira que, rien qu’en 2006, plus de 2 tonnes de cannabis ont été saisies alors qu’en 2004 et 2005 ses services ont enregistré la saisie de, respectivement, 10 et 6 tonnes. Au sujet du phénomène de la corruption qui gangrène son secteur, l’adjoint de Bouderbala temporise avant de reconnaître que ses services de contrôle ont mis la main durant l’année 2006 sur 65 cas avérés, en augmentation de presque de moitié par rapport à 2005. Ce qui a d’ailleurs poussé le directeur général de la douane à placer l’année 2007/2008 comme l’année du renforcement de l’éthique. D’autant plus que, soutient l’inspecteur général, la douane algérienne a adopté le programme de lutte contre la corruption tracé par l’organisation mondiale des douanes (OMD).
Auteur: Abed Tilioua. La voix de l'Oranie 27/05/2007

Algérie: Bagarre entre étudiants Africains et Algériens à Bab-Ezzouar

La résidence universitaire de Bab-Ezzouar (RUB4) a été, vendredi soir, le théâtre de violents affrontements entre des étudiants algériens et africains. Les forces de l’ordre ont été dépêchées sur les lieux sur requête du directeur de la cité. Tout a commencé par un fait purement banal. Dérangé par le vacarme dans la chambre voisine, un jeune étudiant originaire de Laghouat décide d’aller réclamer plus de calme pour pouvoir travailler. Une réaction qui a déplu aux étudiants d’origines angolaise et nigérienne, qui n’ont pas trouvé mieux que de passer à tabac ce jeune étudiant de 1re année à la fac d’Alger. Suite à quoi, le jeune étudiant est allé se plaindre auprès des agents de sécurité. Mais ces derniers n’ont pas pu intervenir. Cette situation a créé un climat d’émeute. Un nombre d’étudiants proches de la victime décide de se venger en s’attaquant aux étudiants africains. Ils sont allés jusqu’à mettre le feu à toutes leurs affaires avant de barricader la porte de leur chambre. Affolé, l’un des étudiant africains a tenté de se jeter du 3e étage pour échapper à la colère des autres résidents. Il aura fallu l’intervention d’autres étudiants pour les empêcher de commettre l’irréparable et ce, avant l’arrivée des forces de l’ordre. Plusieurs interpellations ont été opérées afin de ramener le calme dans la cité universitaire. Contacté par nos soins, M. Sassi, directeur des œuvres universitaires, a précisé, hier, qu’une enquête a été ouverte pour déterminer les auteurs à l’origine de ces émeutes. “Ce que je sais, c’est qu’une bagarre a éclaté entre étudiants algériens et africains suivie par la dégradation des chambres et autres biens de la cité. C’est grâce à l’intervention rapide des forces de l’ordre que le pire a été évité.” Il y a eu des cas similaires. L’étudiant n’a pas déposé une plainte. “Malheureusement, cela s’est passé un vendredi soir, si c’était le lendemain la situation aurait pu être réglée facilement”, a encore déclaré le responsable. En regrettant ce genre d’incident, le directeur a salué “la solidarité d’autres étudiants qui se sont opposés à la violence”. “Je dirais que la cohabitation entre Algériens et Africains n’est pas menacée, cela s’est passé sur un coup de colère et une incompréhension entre les étudiants”, a conclu le responsable. Cependant, un étudiant, qui a tenu à témoigner sur ce qui est arrivé vendredi soir, a déclaré qu’il n’y avait même pas une ambulance à la cité universitaire. “Ce sont ses copains de chambre qui l’ont transporté à l’hôpital”. Une réunion a regroupé tous les étudiants réclamant l’amélioration des conditions d’hébergement en termes de sécurité.
Liberté 27/05/2007

L’Algérie est en phase de devenir consommatrice et productrice de drogue

L’organisation des Douanes algériennes a enregistré des délais de dédouanement de marchandises «records», ces dernières années. «Il y a une amélioration nette en la matière. L’Algérie a gagné quelques places, passant de la 116e contre 132e», a indiqué, hier, le secrétaire général des Douanes algériennes, Abdelmadjid Mahreche, sur les ondes de la Chaîne III.Ce même locuteur a affirmé, par ailleurs, que l’administration des Douanes est en train de mettre en place un programme de lutte contre la corruption qui consiste à développer l’automatisation de gestion et de consacrer la transparence.«La douane algérienne souffre d’un sous-effectif réel», a ajouté M. Mahreche, jugeant que 14 000 fonctionnaires est très «insuffisant».Conscients de ce manque, les pouvoirs publics ont réservé, en 2006, un budget important et ont même équipé, pour la première fois, les Douanes de trois hélicoptères destinées à la surveillance aérienne.Ainsi, des actions de formation seront menées par cette organisation dans le cadre du programme de lutte contre la corruption.Toujours sur ce chapitre, l’invité de la Chaîne III a assuré l’engagement de l’Etat à améliorer les salaires des fonctionnaires des Douanes.A ce programme, s’ajoute celui du renforcement du contrôle interne. Sur le plan de la sanction, les services des douanes ont enregistré 65 cas de sanction en rapport avec la corruption, en 2006, contre 49 cas, en 2005.Au sujet du phénomène de la contrebande, Abdelmadjid Mahreche a averti que l’Algérie est en phase de devenir un pays consommateur et producteur de drogue.En termes de chiffres, les services des Douanes ont pu saisir, en 2006, plus de 2,19 tonnes de cannabis, contre 6 tonnes, en 2005.En outre, plusieurs mesures ont été prises pour lutter contre la contrebande, entres autres, le renforcement du parc roulant des Douanes algériennes. A signaler que ces deux programmes entrent dans le cadre du plan de modernisation des Douanes algériennes.Ce plan de restructuration couvrira la période 2007-2010. il comprend, également, selon M. Mahreche, l’amélioration des conditions et des moyens de travail et le droit douanier. «Il faut réformer et moderniser l’administration des Douanes pour qu’elle puisse jouer son rôle dans une économie de marché», a-t-il relevé.«Si nous pouvons réaliser cette restructuration, l’Algérie pourra améliorer son classement en matière de dédouanement des marchandises», a-t-il dit, ajoutant qu’«elle pourra avancer à 50%».
La nouvelle république, le 27/05/2007

Saturday, May 26, 2007

Alger finance les manifestations contre Zapatero

L'Algérie a mis le paquet récemment pour financer les manifestations contre le chef du gouvernement espagnol accusé de s'être aligné sur la position marocaine. Selon des sources sahraouies, Alger ne lésine pas sur les moyens et octroie de larges subsides au chef du bureau du Polisario aux Canaries, le dénommé Mohamed Boulsane, qui coordonne tout. Ce dernier soudoie un groupe de séparatistes dont il finance les déplacements dans toute l'Espagne. Ces derniers ont pour consigne de conspuer Jose Luis Rodriguez Zapatero à chaque apparition publique. L'une des dernières manifestations du genre a eu lieu au pays Basque. Mohamed Boulsane est d'ailleurs cité dans de grosses opérations de détournement de fonds. Il se sert largement en profitant de la couverture de Sidi Mohamed El Khalil, son ami et "ministre des communautés expatriées et des territoires occupés".
ALM 26/05/2007

Friday, May 25, 2007

Zaki Moubarak : «Le Sahara n’est pas la cause de la crise maroco-algérienne»

La crise entre le Maroc et l’Algérie est-elle due au conflit autour du Sahara ? Zaki Moubarak démontre, preuves historiques à l’appui, le contraire. Dans son récent livre «Les origines de la crise dans les relations maroco-algériennes», il explique que bien d’autres facteurs entrent en jeu. ALM : Pourquoi un livre aujourd’hui sur l’histoire des relations maroco-algériennes ?Zaki Moubarak : Mon livre se propose d’exposer, d’analyser et de commenter les principaux évènements historiques qui sont à l’origine des différentes crises successives qui provoquaient, à maintes reprises, la rupture de ces relations depuis l’indépendance des deux pays. Or, de telles crises ne devaient pas, naturellement et objectivement, éclater entre les deux pays dont la géographie, l’Histoire, la religion, les langues et le destin communs sont autant de facteurs de solidarité et de coopération à même d’interdire l’éclatement de telles crises qui portèrent largement atteinte aux aspirations profondes des deux peuples. Le contenu de ce livre n’est que le fruit des interventions et communications présentées aux différents colloques, congrès et rencontres culturels qui eurent pour thème : l’histoire des mouvements de libération nationale ou l’histoire de l’indépendance des pays du Maghreb. Le titre de votre ouvrage laisse entendre que l’affaire du Sahara n’est pas la principale origine de la crise entre les deux pays. Quelles sont les autres ?Les relations entre le Maroc et l’Algérie étaient tendues bien avant l’éclatement du conflit du Sahara. La méfiance et la suspicion entre Algériens et Marocains ne sont pas innées ; elles trouvent leurs racines et leur prolongement jusqu’aux débuts de la colonisation de l’Algérie par la France en juillet 1830. Les Marocains avaient considéré l’occupation de l’Algérie par la France colonialiste comme un drame historique exigeant du peuple marocain un soutien sans réserve aux mouvements jihadiens qui déclarèrent la lutte armée contre les troupes françaises qui occupent une terre d’Islam et un pays voisin. Le Sultan Moulay Abderrahman ne pouvait rester insensible aux appels de l’Emir Abdelkader l’Algérien, Chevalier de la Foi, qui proclama le Jihad contre les armées chrétiennes ; comme il ne pouvait rester insensible aux vœux et souhaits des populations marocaines et de la classe consciente du peuple qui manifestèrent à l’Emir Abdelkader une solidarité sans limites. Le Souverain chérifien lui fournit donc armes, chevaux, subsides et encouragea les tribus du Maroc oriental à soutenir son action jihadienne en s’engageant dans les rangs de son armée. Obligé de poursuivre son combat à partir des frontières marocaines, la France adressa au gouvernement marocain des protestations énergiques exigeant des autorités marocaines de prendre les mesures qui s’imposent pour mettre fin à de tels agissements. Devant le refus du Maroc, la France déclencha la guerre contre les troupes marocaines et les tribus qui soutenaient la lutte de l’Emir Abdelkader. De cette guerre, le Maroc sortira vaincu et humilié; le pouvoir du Sultan Abderrahman ébranlé, son armée désagrégée. Et face aux populations marocaines, l’image du Sultan est discréditée ; car pour elles, le Sultan et son makhzen furent incapables de défendre ni leurs droits, ni ceux du peuple algérien frère. Cette guerre engagée par le Maroc pour soutenir l’Emir Abdelkader est considérée comme étant l’origine de toutes les crises qui entacheront les relations entre les deux pays. Qu’en est-il du rôle de la France dans tout cela ?La défaite de l’armée marocaine va obliger le gouvernement marocain à conclure avec la France deux traités inégaux, car imposés par la force. Le premier est celui de Tanger du 10 septembre 1844 ; le deuxième est celui de Lalla Maghnia le 18 mars 1845. Le premier stipule dans son article 4 que l’Emir Abdelkader est considéré comme un «hors la loi». Le traité de Lalla Maghnia quant à lui oblige le Maroc à accepter une définition imprécise des frontières algéro-marocaines, ce qui allait donner aux colonialistes français un moyen de pression dont ils useraient à tout moment ; comme il leur permet désormais de considérer comme le leur tout territoire non défini avec précision.Ces traités conclus entre le Maroc et la France furent considérés par l’Emir Abdelkader et bon nombre d’Algériens de l’époque comme une haute trahison historique ayant eu pour conséquence la soumission et la reddition d’Abdelkader, en 1847, au général français Lamoricière. La guerre d’Isly et ses conséquences politiques et économiques furent pour le Maroc un désastre que les Algériens feignent d’ignorer, alors qu’ils sont à l’origine de ce désastre. Les traités conclus avec la France, notamment ceux qui concernent la délimitation des frontières maroco-algériennes, seront à l’origine de la première crise qui éclata entre les deux pays à l’aube de leur indépendance. La guerre des Sables de 1963 ne fut que la conséquence immédiate du traité de Lalla Maghnia de 1845.De 1956 à 1962 le mouvement de libération algérien mena la lutte pour l’indépendance de son pays. Le soutien du peuple marocain à cette lutte est largement explicité dans votre livre…Depuis l’indépendance du Maroc, ce dernier a consacré assez d’efforts pour aider le peuple algérien à conquérir son indépendance. Le Maroc alla jusqu’à dire que son indépendance ne serait viable qu’après l’indépendance de l’Algérie. Cette prise de position explique l’aide qui fut accordée à la révolution algérienne sous toutes les formes possibles, à tous les niveaux de la société et aux différents échelons gouvernementaux. À cause de ce soutien manifeste, la ville d’Oujda et ses régions supportèrent durant ces années les représailles des armées françaises et leurs attaques agressives contre les populations. De son côté, le Roi Mohammed V rejeta catégoriquement les propositions françaises tendant à lui restituer les zones marocaines spoliées de Tindouf et Colomb-Béchar annexées à l’Algérie française en 1934, en contrepartie de la cessation de son soutien manifeste à la révolution algérienne. Mohammed V avait alors préféré s’entendre avec les dirigeants algériens sur le devenir de ces zones que de porter un coup de poignard sur le dos des frères algériens en lutte pour leur indépendance. Mais, malgré ce soutien, du côté algérien on est allé jusqu’à accuser le Maroc de complicité avec les Français ? Je dois signaler un événement majeur qui, à mon sens, constitue un point noir dans les rapports maroco-algériens à l’aube de l’indépendance des deux pays. Il s’agit de l’arrestation de Ben Bella et ses compagnons par l’armée française de l’Algérie. Invités du Roi Mohammed V, ils quittèrent Rabat à destination de Tunis pour participer à une réunion qui devait discuter de l’avenir du Maghreb et du devenir de la révolution algérienne. L’arraisonnement de leur avion, de surcroît marocain, fut considéré par Rabat comme une atteinte flagrante à la dignité et au prestige du Roi du Maroc et un acte de piraterie odieux et condamnable. Les protestations marocaines furent énergiques, et les manifestations populaires sanglantes et véhémentes notamment, celles que connut la ville de Meknès. En dépit de ces actes de solidarité, des dirigeants algériens installés au Maroc et au Caire s’étaient permis d’accuser quelques proches du Palais dans cette affaire, rejetant la responsabilité sur le Roi Mohammed V.Vous avez aussi consacré une grande partie aux conflits frontaliers… Vint le contentieux frontalier posé par le fameux traité de Lalla Maghnia de 1845. Sur cette question, le Souverain marocain avait décliné les offres que la France lui proposait tendant à lui restituer les zones amputées du territoire marocain et qui furent intégrées à l’Algérie française en contrepartie de cesser toutes formes d’aides à la révolution algérienne. Le Souverain marocain s’était contenté de signer le 6 juillet 1961, un accord avec Farhat Abass, représentant du Gouvernement provisoire de la république algérienne (G.P.R.A). Dans cet accord, l’Algérie reconnaît l’existence du problème que pose la délimitation des frontières algéro-marocaines imposée arbitrairement par la France. Le gouvernement de l’Algérie indépendante refusa de reconnaître les engagements de cet accord qui, dit-il, n’est ni un document diplomatique, ni un accord international.
Zaki Moubarak, parcours d’un historienZaki Moubarak est l’un des illustres historiens marocains. Historien chercheur à l’Institut universitaire de la recherche scientifique de l’Université Mohammed V de Rabat, il compte à son actif quatre livres qui sont une référence en matière d’histoire marocaine : «Le Maroc et la Méditerranée», «Mohammed V : Du compagnon de la libération à l’exilé», «Un Roi, deux républicains» et, last but not least, «Les Origines de la crise dans les relations maroco-algériennes», qu’il vient de publier aux éditions « Bouregreg », à Rabat. Dans ce livre, l’auteur tord le cou à une idée communément admise selon laquelle le conflit au Sahara serait à l’origine de la crise maroco-algérienne. Pour Zaki Moubarak, le contentieux autour du Sahara n’est pas la cause, mais la conséquence d’une histoire de malentendus qui remonterait à l’époque coloniale. Avec la précision de l’horloger, cet historien nous restitue les faits qui ont contribué à la détérioration des relations entre les deux pays voisins. Auteur, Zaki Moubarak a, par ailleurs, été à l’origine de la création de plusieurs revues scientifiques marocaines et étrangères. Parmi ces revues, on peut citer «Maroc-Europe» et «Dossiers de l’histoire du Maroc». Au-delà de l’histoire, Zaki Moubarak possède une connaissance approfondie en matière de littérature et de politique. En plus de ses diplômes d’historien, il a réussi à obtenir un doctorat ès Lettres et un diplôme d’études politiques (Relations internationales, à l’Université d’Aix-en-Provence, France).
ALM-25/05/2007

Le syndrome algérien

Entre 15 et 20% de taux de participation, un vent de fronde et de grogne qui souffle dans les profondeurs silencieuses de l'opinion, ce sont là quelques signes marquants de lendemains qui déchantent en Algérie après les dernières élections législatives. Non qu'il faille se réjouir-loin de là-d'une telle posture où nos frères de l'Est se trouvent acculés. Ce désintérêt manifeste de la politique, cette passivité détachée n'ont jamais été le trait d'un peuple connu pour être porté sur le débat riche, contradictoire et passionné. Dans le cas d'espèce, il s'agit ni plus ni moins d'une sanction populaire, exprimée par une abstention sans précédent dans l'histoire qui s'apparente à un avertissement, voire à du mépris. Ceux qui sont tentés d'y voir l'écho aux appels de la branche Al-Qaïda-Maghreb, qui n'a cessé d'exhorter le peuple au boycott, se mettent le doigt dans l'œil. Tout au plus peut-on y déceler un sentiment de découragement et de désapprobation. Le peuple algérien subit depuis seize ans un terrorisme armé qui a décimé ses meilleurs éléments, déchiré le tissu social et intellectuel, et instauré une peur permanente comme une lourde chape de plomb sur le pays. Le peuple algérien a adhéré à l'initiative de la "concorde nationale " lancée par le président Abdelaziz Bouteflika, il ne pouvait imaginer issue heureuse à la crise algérienne qui a disloqué le pays, brisé son unité et exposé son peuple à l'irréversible inquiétude. Mais la charte de réconciliation nationale n'a pas eu l'effet escompté, elle est passée par pertes et profits, à la limite comme une " hirondelle qui ne fait pas le printemps " ! Les dernières élections législatives-et M. Belkhadem, Premier ministre, a beau soutenir le contraire sur les chaînes de télévision étrangères-ont souligné une totale désaffection de l'opinion vis-à-vis des initiatives du pouvoir.Elles démontrent aussi l'incapacité ahurissante de ce dernier à mobiliser les foules sur un projet institutionnel et politique comme celui d'une assemblée parlementaire représentative. Cependant, au-delà de cette fâcheuse péripétie, il faut voir surtout en cette élection avortée un test de crédibilité.Si les Algériens dans leur écrasante majorité ne sont pas allés aux urnes, ont préféré rester chez eux plutôt que d'aller voter, mesurant également que leur abstention force plus encore la désapprobation du pouvoir, c'est que celui-ci ne réussit plus à les mobiliser, encore moins les convaincre. Ce test électoral ne devrait pas être isolé d'un contexte où le doute s'insinue, celui d'une maladie du président qui ne dit pas son nom, d'une dissimulation de la vérité au peuple qui rappelle le syndrome de Georges Pompidou en 1974 dont l'état de santé dramatique n'a été dévoilé au peuple que quelques jours avant sa disparition. Nous n'en sommes pas là, Dieu merci, mais l'Algérie doit continuer son chemin. LE MATIN-24/05/2007

Wednesday, May 23, 2007

Algérie : 45% des élèves se droguent

Selon une enquête menée dans le milieu scolaire en Algérie, 45% des élèves ont touché à la drogue et certains s'y adonnent à l'intérieur même des établissements. L’enquête menée par les services de la gendarmerie et de la police, indique que 26% des élèves sondés s'adonnent à la consommation des drogues “à cause de la situation du pays”. 35% d'entre eux disent consommer la drogue “par oisiveté et manque de loisirs ou de travail” et 37% le font à cause “des problèmes familiaux”. 12% des élèves disent consommer des stupéfiants à l'intérieur même des établissements où ils sont scolarisés, ajoute-t-on de même source. Selon le constat fait par les services concernés, “la consommation et le trafic de stupéfiants se sont accentués au cours de la décennie noire”.
ALM 23/05/2007

Algérie : Le parti Ennahda demande l'organisation de nouvelles élections

Le parti d'opposition "Ennahda" (islamiste modéré) a demandé lundi l'organisation de nouvelles élections législatives en Algérie, en invoquant "la fraude et les dépassements" constatés lors du scrutin du 17 mai.Lors d'une conférence de presse, dont se fait l'écho mardi la presse algérienne, M. Feteh Rebiaï, secrétaire général du parti, a affirmé que sa formation a été privée de sièges dans 12 wilayas du pays.Selon lui, les observateurs du parti ont été empêchés d'ouvrir les urnes et d'accéder aux bureaux de vote, ce qui constitue, à ses yeux, une forte présomption sur "le bourrage des urnes".De même, il a indiqué que des procès-verbaux de dépouillement étaient signés à blanc avant la clôture du scrutin.Le parti Ennahda a obtenu 5 sièges au parlement, rappelle-t-on.M. Rebiaï a félicité le président de la commission nationale de surveillance des élections, M. Saïd Bouchaïr pour avoir alerté l'opinion sur "les dépassements dangereux" ayant émaillé les opérations de vote.Il a, d'autre part, estimé que le taux de participation annoncé officiellement à 35 %, se situerait en fait à quelque 20 %. Le faible taux de participation est d'ailleurs considéré par un parti membre de la coalition gouvernementale, le "Mouvement pour la société de la paix ( MSP- islamiste modéré) comme un signe du rejet par l'électorat des pratiques de certains agents de l'administration, qui ont entaché l'opération électorale.Dans un communiqué publié à l'issue de la réunion de son bureau exécutif, lundi soir, le MSP souligne aussi que l'abstentionnisme est un signe de lassitude des électeurs face à l'absence de perspectives d'une véritable alternance.Le parti Ennahda et le MSP rejoignent ainsi d'autres partis qui ont protesté contre des irrégularités constatées lors du scrutin, notamment en faveur de candidats du Front national de Libération (FLN).Celui-ci a été crédité de 136 sièges sur les 389 que compte l'Assemblée Populaire nationale (APN) selon les résultats définitifs proclamés lundi sar le conseil constitutionnel algérien. De légères rectifications leur ont été apportées par cette instance.Le Rassemblement national démocrate (RND-membre de la majorité) gagne un siège en étant crédité de 62 tandis que l'autre partenaire de la Coalition au gouvernementale, le Mouvement pour la société de la paix (MSP) en perd un et se retrouve avec 51 sièges.Le Front national algérien (FNA) se retrouve lui avec 15 sièges, alors qu'il n'était crédité que de 13 selon les résultats préliminaires annoncés par le ministère de l'intérieur.Les ministres candidats dans les listes des trois partis de la coalition gouvernementale ont tous été élus, est-il relevé.Pour sa part, le Rassemblement national démocratique s'est inquiété lui aussi du taux élevé d'abstentionnisme, non sans relever "des irrégularités et des dépassements".M. Ahmed Ouyahya, secrétaire général du parti et ancien premier ministre, a toutefois estime que la lettre du président de la commission nationale de surveillance des élections, adressé au chef de l'Etat, sur le constat de "dépassements dangereux", "a eu le mérite de tempérer les ardeurs de quelques agents subalternes et de certains élus locaux".Il s'est toutefois déclaré satisfait du score réalisé par son parti qui a gagné 15 sièges par rapport aux précédentes législatives (62 au total).
ALM 23/05/2007

Tuesday, May 22, 2007

Des lobbys proaméricains et profrançais bloquent l'investissement en Algérie

Ce chiffre livré hier par le consultant Malek Sarraï, à l’occasion d’une conférence débat sur le thème de l’investissement, explique l’abstention lors des récentes élections législatives, a-t-il indiqué, lors de cette rencontre organisée par le quotidien El Moudjahid.
Cette situation est, notamment, due au fait que «des agréments pour des projets d’investissements sont délivrés aux jeunes par l’ANDI, l’ANSEJ ou la CNAC sans que ces organismes sachent le devenir de ces autorisations», a expliqué le conférencier.
Selon cet expert, les entraves qui bloquent l’investissement en Algérie vont bien au-delà des problèmes classiques qui sont déjà connus et exposés à chaque débat sur l’investissement, comme la bureaucratie, la corruption, le foncier ou encore l’accès au financement bancaire.
M. Serraï est allé jusqu’à parler de véritables «lobbys proaméricain et profrançais» qui bloquent les projets d’investissements en Algérie. Il a cité, dans ce cadre, le cas d’un investisseur arabe qui a présenté un dossier d’investissement au niveau de l’administration concernée en Algérie, à savoir l’ANDI, avant d’être contacté, à sa grande surprise, par des intermédiaires en France qui ont eu accès à son dossier et tenté de le convaincre d’investir son argent ailleurs, par exemple en France.
Des affirmations qui sont venues balayer d’un revers de main l’état des lieux flamboyant dressé par le directeur général de l’ANDI et qui a tenté, chiffres à l’appui, de démontrer que le climat de l’investissement en Algérie s’est nettement amélioré à la faveur d’un nouveau code de l’investissement.
par Safia Berkouk ,le jeune-indépedant,22/05/2007

Algérie: le régime est désavoué

Le divorce entre la classe politique algérienne et les citoyens est totalement consommé. Le régime, malgré ses largesses, est isolé. Personne dans la région ne peut se réjouir de cette situation.«L’abstention ou le désaveu du régime», le jugement du quotidien algérien Al Watan est sans appel. Le taux de participation, faible de 35% excite, l’imagination des éditorialistes locaux qui parlent de crise de légitimité du régime :«La distribution des revenus de la rente et la subvention de la société ne suffisent décidément pas à produire une légitimité alternative. La délégitimation politique et morale du pouvoir étant trop forte.» La puissance du choc est indéniable. On le constate. Le divorce entre la classe politique algérienne et les citoyens est totalement consommé. Le régime, malgré ses largesses, est isolé. Personne dans la région ne peut se réjouir de cette situation. L’Algérie est loin d’être un pays sans atouts et son destin nous interpelle tous. Chez nous où la classe politique n’est guère plus reluisante, on doit tout faire pour inciter nos concitoyens à prendre au sérieux les enjeux électoraux qui sont, de fait, les enjeux de la démocratie. Nous devons, désormais, trouver dans le défaut rédhibitoire que nous prêtent, souvent, nos amis algériens — une monarchie moyenâgeuse—, un moteur dynamique de notre construction démocratique fondée, essentiellement, sur un pouvoir multiséculaire légitime.

Arrestation à Agadir de deux algériens pour détention de cocaïne

Les services de police d'Agadir ont procédé, dimanche, à l'arrestation de deux ressortissants algériens pour détention d'un kilogramme de cocaïne, indique-t-on de source policière.La drogue saisie a été découverte dissimulée dans le placard d'un appartement que les deux ressortissants algériens ont loué à l'avenue Hassan II, ajoute-t-on de même source.Les mis en cause ont été placés en garde à vue, en attendant leur présentation à la justice, dès clôture de l'enquête.
MAP 22/05/2007

Algérie : Des élections en quête de crédibilité

Les candidats aux élections législatives du 17 mai en Algérie ont débuté, jeudi 26 avril, leur campagne pour convaincre les électeurs algériens de les élire à l’Assemblée nationale populaire. La campagne officielle des élections législatives du 17 mai en Algérie s’est ouverte jeudi 26 avril. Du 26 avril au 14 mai, les 120.229 candidats (1.042 listes partisanes et 100 listes indépendantes) vont tenter de convaincre les 18,7 millions d’électeurs algériens de les élire à l’Assemblée nationale populaire (ANP), Chambre basse du Parlement qui compte 389 sièges.Il s’agit de la troisième élection pluraliste depuis l’instauration du multipartisme en 1989. Les législatives de la fin 1991 avaient été interrompues en cours de route en raison de la percée du Front islamique du salut (FIS). Après que ce parti islamiste, aujourd’hui dissous, eu remporté le premier tour, l’armée s’en est mêlée par le biais d’un coup d’Etat. Plusieurs partis ont choisi le boycott de ces élections, dont principalement le Front des forces socialistes (FFS), et les deux partis du Mouvement pour la réforme nationale (MNR, islamiste) et le Mouvement démocratique et social (MDS), en proie à des dissidences.Pour le FFS, le plus vieux parti d’opposition, ce scrutin risque fortement d’être entaché d’irrégularités. D’ailleurs, tout comme les précédentes échéances électorales, les élections du 17 mai se dérouleront sous le signe de l’état de siège. Le ministre algérien chargé des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, avait exclu la levée de l’état d’urgence en Algérie en vigueur depuis février 1992 en brandissant l’alibi sécuritaire. Les partis d’opposition y voient un moyen d’étouffer l’activité politique partisane. Pour leur part, les anciens responsables du FIS, comme Ali Belhaj et Abassi Madani, qui avaient bénéficié de l’amnistie prévue dans la charte pour la réconciliation nationale du président Abdelaziz Bouteflika, n’y sont pas invités. Ils ont, en effet, vu leurs demandes de participation au jeu électoral rejetées par le ministère de l’Intérieur. Les islamistes dits «modérés», eux, seront présents à travers deux formations, le Mouvement de la société pour la paix (MSP, qui siège dans la coalition présidentielle aux côtés du FLN et du RND) et En-Nahda. Et le courant «nationaliste», lui, sera représenté par l’ancien parti unique, le Front de libération nationale (FLN), qui détient la majorité dans l’Assemblée sortante, et le Rassemblement national démocratique (RND), présidé par l’ex-chef du gouvernement Ahmed Ouyahia.La presse algérienne s’attend, toutefois, que ce scrutin enregistre un taux d’abstention record. Le quotidien "El Watan" estime que «l’enjeu pour les autorités sera donc de convaincre les inscrits d’aller voter». «Entreprise difficile, renchérit le journal, en raison, entre autres, du bilan désastreux de l’Assemblée populaire nationale sortante».Pour "Liberté", le constat est accablant : « Lorsqu’on sait que la crédibilité de la législature 2002-2007 a été non seulement entachée par l’absentéisme flagrant des députés, mais aussi par le manque criant de réactivité, notamment leur refus d’adopter la loi sur la déclaration de leur patrimoine, il est tout à fait aisé de conclure que les partis auront fort à faire pour développer un discours qui passe, au sein d’une population qui ne voit toujours pas le retour d’ascenseur des députés dans l’amélioration de son quotidien».
ALM 22/05/2007

Sunday, May 20, 2007

Algérie : «Les militaires doivent se retirer du pouvoir»

Dans une récente étude, l’Américain Hugh Roberts affirme que l’Algérie ne peut aller de l’avant tant que l’armée est au pouvoir. Il appelle Washington à ne plus encourager les militaires algériens à s’impliquer dans la politique de leur pays. L’armée algérienne accusée une nouvelle fois. Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’un livre écrit par un Algérien, mais par un Américain, Hugh Roberts. Ce dernier décortique dans son étude « Retrait de l’armée de la scène politique », publiée par la Carnegie Endowment for international peace, la politique algérienne. Il y met l’accent surtout sur la nécessité pour les militaires de se retirer de cette politique, en toute urgence. M. Roberts estime, ainsi, que Washington ne doit pas encourager l’armée algérienne à s’affirmer dans la vie politique du pays. Une condition sine qua non pour espérer un changement en Algérie. Dans son étude, M. Roberts souligne que la violence qu’a connue ce pays dans les années 90 forme une preuve de l’implication de l’armée dans la vie politique. Une situation qui n’a pas été du tout favorable à toutes les formes de la politique civile, reléguée, pour sa part, au dernier rang des intérêts que ce soit au niveau pro-gouvernemental ou celui de l’opposition. Entre le civil et l’armée, le conflit devenait donc, au fil du temps, de plus en plus serré et surtout plu violent. M. Hugh écrit que c’était le cas entre les leaders islamistes civils et les mouvements islamistes armés. Au sein du pouvoir, l’armée et les services de renseignement ont pris, dans ces conditions, le rôle principal, celui de la prise de décision, analyse M. Hugh. Ce dernier explique, cause à effet, que les réformes internes ne pouvaient aboutir qu’à des résultats ambigus et très controversés. Et de préciser que les partis politiques n’ont pas réussi à offrir des alternatives au pouvoir. Pour l’auteur de l’étude, la politique algérienne vit, en ce moment, « une période d’incertitude et d’anxiété » sous-jacente aux actes terroristes revenus en force en Algérie. Dans le sillage des défaillances algériennes, plusieurs raisons sont relevées par M.Hugh à travers l’émergence des islamistes, la prise du pouvoir exécutif par l’armée, le renforcement du pouvoir des services de renseignement. Depuis 1990, 5 Chefs d’Etat, 11 chefs de gouvernement, 4 ministres de la Défense et aucun changement pour les services de renseignement, fait remarquer l’auteur de l’étude qui n’a pas omis de souligner également les violations de la liberté de la presse. Force est de constater que l’avenir de l’Algérie devient incertain dans ces conditions. M. Hugh affirme que les prochaines années confirmeront l’affaiblissement du rôle du Parlement et le rétrécissement du champ politique. Et la recrudescence du terrorisme ne fera qu’amplifier encore plus la crise à venir. Le regain d’activité des groupes terroristes risque d’entacher l’entreprise de « la paix et la réconciliation nationale ».
Le 17-5-2007Par : Leïla Hallaoui (Avec Map)

Friday, May 18, 2007

Algérie: Un scrutin qui n'apporte pas de grand changement à la configuration politique

Les élections législatives, organisées jeudi par le pouvoir en Algérie, ont conforté la position du parti Front de libération nationale (FLN), en tant que premier parti de la majorité, bien qu'ayant cédé des sièges en faveur de ses deux alliés au sein de la coalition gouvernementale, le Rassemblement national démocratique (RND) de l'ancien chef du gouvernement Ahmed Ouyahya et le "Mouvement pour la société de la paix" (MSP- islamiste modéré).
En effet, ce scrutin, marqué par un taux d'abstention record (avec un taux de participation de seulement 36,51 pc) a consacré la primauté de l'ancien parti unique qui a obtenu 136 sièges (même s'il a cédé 18 sièges), tandis que ses deux partenaires le RND et le MSP, ont obtenu respectivement 61 et 52 sièges gagnant chacun 14 sièges par rapport aux élections de 2002.
La configuration de la chambre basse du parlement algérien ne devra donc pas connaître de changement profond, ce qui devra consacrer la continuité du même attelage gouvernemental, avec cependant un rééquilibrage prévisible des portefeuilles, selon les scores obtenus par les partis de la majorité actuelle, estiment les observateurs.
Les listes indépendantes se sont imposées lors de ce scrutin comme quatrième force avec 33 sièges au parlement, où, par ailleurs, le Parti des Travailleurs de Mme Louisa Hanoune, améliore remarquablement son score en récoltant 26 sièges.
Le parti "Rassemblement pour la culture et la démocratie" (RCD), présidé par le Dr Saïd Saâdi, qui avait boycotté les législatives de 2002, opère un retour au parlement en faisant aussi bien que le Parti des Travailleurs. Il a obtenu 19 sièges, principalement dans la région de Kabylie, où d'ailleurs le taux d'abstention a été le plus fort.
Le RCD y a notamment bénéficié du terrain laissé par le Front des Forces socialistes (FFS-) du chef historique Houcine Aït Ahmed, qui a prôné le boycott, en invoquant l'absence de conditions objectives pour le déroulement d'un scrutin démocratique, et en mettant en cause la mainmise de l'administration et des partis de la majorité sur le jeu politique.
Le grand perdant de ces élections a été le "Mouvement pour la réforme nationale (Islah- opposition islamiste) qui a réalisé une chute libre (3 sièges sur 43 qu'ils avait dans le parlement sortant).
Ce parti a fait les frais des dissensions qui l'ont miné, depuis plusieurs mois et qui ont débouché sur la disqualification de l'aile dirigée par son président Abdallah Jaballah de ces élections, et la validation par l'administration des listes présentées par une aile dissidente, dirigée par Mohamed Boulahya.
Le scrutin a également été marqué par une "dispersion" des voix qui se sont portées sur les "petits partis", une dizaine, qui ont obtenu chacun moins de trois sièges.
Cette "dispersion" a été expliquée par le ministre algérien de l'intérieur, M. Noureddine Zarhouni, par le fait que le vote s'est porté en réalité sur les candidats tête de liste, "transfuges" de grandes formations.
Les résultats de ces élections, fournis vendredi par le ministre algérien de l'intérieur lors d'une conférence de presse, seront confirmées par le Conseil Constitutionnel, une fois qu'il sera statué sur les recours et plaintes concernant les irrégularités, a-t-il indiqué.
M. Zehrouni a toutefois minimisé l'ampleur des fraudes et manipulations signalées auprès de la commission nationale de surveillance des élections, en précisant que M. Bouchaïr, président de cette commission, a après avoir fait état, jeudi soir, de cas de fraude, a dû réaliser par la suite que les données qui lui avaient été communiquées étaient "erronées et exagérées".
M. Zerhouni a affirmé que les cas de fraude signalés sont peu nombreux et n'ont pas influé sur le scrutin .
Il a de même écarté l'idée que le faible taux de participation soit attribué à l'appel au boycott du scrutin de la part de différentes parties, notamment le FFS et certaines sensibilités se réclamant de l'ex-Front Islamique du Salut (FIS-dissous).
A travers l'abstention, a-t-il expliqué, l'électeur algérien voulait en revanche, signifier qu'il ne se reconnaît pas dans les programmes des partis en lice, et qu'il attendait d'eux de mieux se mettre en phase avec les transformations qu'a connues la société algérienne.
Sur les 18.760.400 inscrits sur les listes électorales, 6.687.838 électeurs ont participé au vote. Ont été recensés 961.751 bulletins nuls et 5.726.087 suffrages exprimés.
Alger, 18/05/07-MAP

Algérie : explosion de trois bombes en et intenses bombardements au nord de Tizi Ouzou

Trois bombes ont explosé séparément en Algérie, au cours des dernières quarante huit heures, faisant quatre blessés parmi les militaires alors qu'au même moment l'aviation algérienne poursuit des bombardements "intenses" au nord de Tizi Ouzou (100 km à l'est d'Alger), contre des fiefs de groupes armés, rapportent mercredi des journaux locaux.La première bombe a explosé au passage d'un convoi militaire à Bouderbala, dans la daïra de Lakhdaria, relevant de la wilaya de Bouira (120 km au sud est d'Alger), blessant un militaire. Cet attentat à l'explosif vient rappeler violemment le calme précaire qui règne depuis quelque temps à Bouira alors que la situation sécuritaire régnant dans les wilayas limitrophes reste préoccupante, écrit le quotidien El Watan.La seconde bombe a explosé au passage d'un convoi militaire au lieu dit Boufatisse, dans la daïra de Oulad Aantar, dans la wilaya de Médéa (90 km au sud d'Alger), blessant deux soldats. Des militaires mènent une opération de ratissage dans cette région depuis une dizaine de jours à la recherche d'un groupe armé activant entre les wilayas de Médéa et de Aïn Defla (146 km à l'ouest de la capitale). Ce groupe armé est spécialisé dans les faux barrages qu'il dresse dans les deux wilayas, indique la presse. La troisième déflagration a eu lieu dans les montagnes de Mokorno entre les wilayas M'sila (246 km au sud ouest d'Alger) et Aïn Defla, faisant un blessé parmi les soldats. Ces derniers sont déployés dans la région dans le cadre d'une opération de ratissage visant à déloger les groupes armés qui trouvent refuges dans les montagnes de la région.L'aviation algérienne poursuit, par ailleurs, des bombardements "intenses" visant le massif boisé entre Azeffoun et Tigzirt, sur la côte maritime, au nord de Tizi Ouzou, rapporte le quotidien Le Soir d'Algérie, qui précise que les détonations, entendues à des kilomètres à la ronde, ont suscité une panique chez les citoyens.Trois hélicoptères de l'armée algérienne ont survolé, lundi, pendant près d'une demi-heure, une large zone au lieu dit Agouni-Ouzidoud en s'étendant vers Tigzirt, une région montagneuse faisant face à la mer et dotée d'une dense forêt difficilement accessible, souligne le journal qui rappelle que ce n'est pas la première fois que l'armée cible ce périmètre, fief des groupes armés.A Jijel (359 km à l'est d'Alger), le gazoduc central a été visé par une action de sabotage par un groupe armé qui est parvenu à faire exploser une bombe endommageant le gazoduc provoquant ainsi une coupure de gaz dans plusieurs immeubles et autres habitations dans la zone de Timdwane, relevant de cette wilaya, rapporte le quotidien El Khabar, qui précise que la déflagration a provoqué un incendie.Plusieurs régions limitrophes de Jijel seront privées du gaz durant quelques jours, le temps de réparer le gazoduc endommagé.Le même journal rapporte qu'un convoi militaire a échappé, lundi, à un attentat à l'explosif à Oulad Laaskar, près de Jijel. Une bombe enfouie sous la terre a explosé bien après le passage du convoi qui a échappé à un massacre, ajoute la publication.A Sidi Bel Abbès (440 km à l'ouest de la capitale), la chambre criminelle a condamné, mardi, un terroriste dénommé Djabeur à la perpétuité pour appartenance à un groupe terroriste armé, vol qualifié et constitution d'une association de malfaiteurs. L'accusé, âgé de 37 ans, a été reconnu coupable pour des faits qui remontent aux années 1994 et 1995. Plusieurs victimes avaient, selon l'arrêt de renvoi, porté plainte pour vol et racket et formellement reconnu l'accusé parmi les auteurs de ces forfaits.La violence qui sévit en Algérie a fait, de 1992 à 2002, entre 150.000 et 200.000 morts alors qu'une centaine de personnes, en majorité des éléments des services de sécurité, ont péri dans les actes de violence dans ce pays depuis le début d'avril dernier.
(Agence AFP)

Algérie: Incidents et fraude électorale dans des centres de vote. Avant le début du scrutin, certaines urnes étaient déjà remplies au profit du FLN.

Des incidents électoraux, accompagnés d'interventions des forces de l'ordre dans des centres de vote, ont été signalés par des observateurs de partis politiques à travers l'Algérie, lors des législatives de jeudi, selon des témoignages recueillis par l'AFP.
De son côté, la Commission nationale de surveillance des élections législatives (CNPSEL) a écrit au chef de l'Etat pour signaler plusieurs cas de fraude qu'elle a constatés lors du scrutin. Les incidents ont eu lieu notamment à l'est, à Souk Ahras, Tébessa et Barika (Aurès), dans une région connue pour ses affrontement tribaux, et à l'ouest, à Mascara.
Ils ont le plus souvent opposé des militants de l'ensemble des partis en lice pour les législatives à des militants du Front de Libération Nationale (FLN, majorité) accusés de vouloir frauder. Les gendarmes ont dû faire évacuer les centres de vote. Des incidents ont par ailleurs opposé à Souk Ahras et Tébessa des militants du FLN appartenant à des tribus rivales, selon les témoignages. A Mascara, un observateur du Mouvement pour la société de paix (MSP - islamique) a été blessé lors d'un affrontement avec des militants du FLN, son partenaire dans l'Alliance présidentielle. A Alger et Baraki (banlieue sud), des militants du FLN ont été vus "remplir les procès verbaux électoraux en violation des dispositions légales", selon les observateurs du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD - laïc).
Dans une lettre adressée au président Abdelaziz Bouteflika, dont une copie a été transmise à l'AFP, la CNPSEL (indépendante) demande au chef de l'Etat "d'intervenir pour mettre fin aux abus graves qui accompagnent le processus électoral et qui ont dépassé les limites des cas isolés". Elle a signalé le refus des agents de certains bureaux de vote, notamment à Rouiba (est d'Alger), d'ouvrir les urnes pour s'assurer qu'elles sont vides avant le début du scrutin. "Certaines de ces urnes étaient remplies d'enveloppes au profit de candidats du Front de libération nationale (FLN)", précise-t-elle. Elle a relevé, par ailleurs, l'absence dans certains bureaux de vote de listes de candidats de partis en lice, comme le RCD à Blida (sud d'Alger) et le MSP à Saïda (sud-ouest).
La CNPSEL a dénoncé aussi la poursuite par le FLN de sa campagne électorale le jour du scrutin, notamment à Aïn Témouchent (ouest). Elle a signalé en outre que des urnes des bureaux itinérants des nomades, dans la région d'El-Oued (sud-est) ont été confisquées et cachées par des électeurs qui voulaient ainsi protester contre le déroulement du scrutin.
La CNPSEL est dirigée par l'ancien président du Conseil constitutionnel Saïd Bouchaïr (1995-2001), 62 ans, professeur de droit, qui avait présidé la Commission nationale politique de surveillance des élections présidentielles (CNPSEP) d'avril 2004.
Les plaintes de cette commission sont transmises au Conseil constitutionnel qui est chargé de valider les résultats électoraux. Le Conseil constitutionnel doit proclamer les résultats officiels du scrutin 72 heures après la fermeture des bureaux de vote, et au plus tard lundi 21 mai. Le taux de participation, particulièrement faible, enregistré à 13H00 GMT était de 19,49%, en baisse de plus de 8 points par rapport à celui des législatives de 2002 à la même heure.
(La libre Belgique-AP-18/05/2007)

Monday, May 14, 2007

La Kabylie (territoire occupé par l'Algérie) plonge dans la crise

Une vague d’arrestations a eu lieu mercredi 9 mai en Kabylie. Resurgit le spectre du vieux-nouveau affrontement entre pouvoir et Amazighs.La Kabylie vit à nouveau une période de troubles. La police algérienne a procédé à des arrestations dans la région le mercredi 9 mai. Les délégués des Amazighs algériens appelés les Archs ont été interpellés puis arrêtés au motif d’avoir procédé à «la destruction de biens publics». Il n’en est rien. Certains observateurs y trouvent un prétexte pour casser du «Kabyle». Plus encore, ils mettent en garde contre le risque d’un nouvel embrasement de la région. Tout le monde se rappelle le chapitre des évènements de 2001-2002 regroupés sous l’appellation «Printemps noir». De violentes émeutes avaient éclaté entre 2001 et 2002. Le détonateur qui a déclenché ces violences est l’assassinat le 18 avril 2001 de Massinissa Guermah, un jeune lycéen berbère. Ce dernier a été abattu à bout portant par les gendarmes de Beni Douala. C’est à ce moment même que l’insurrection kabyle a éclaté. Des marches pacifiques sont alors organisées pour dénoncer les injustices et les abus d'autorité. Ces manifestations seront durement réprimées : les forces de l'ordre tirent sur les manifestants qui sont, pour la plupart, des collégiens et des lycéens. Les statistiques à l’époque ont dénombré plus d'une quarantaine de morts et des centaines de blessés, rien que pour les journées du 25 au 28 avril 2001. La révolte du Printemps noir a fait 132 morts et plus de 5 000 blessés.Durant le mois de mai, la répression est de plus en plus violente: tortures, pillages de domiciles et de magasins, représailles. Les gendarmes font 15 nouvelles victimes et des dizaines de blessés. De simples passants sont tabassés. Des opposants politiques et des journalistes sont maltraités. Des dizaines de responsables de comités de villages (délégués des Archs) sont arrêtés. Depuis, la situation est restée bloquée. L'arrivée d’Ahmed Ouyahia au poste de Premier ministre permet pourtant la reprise du dialogue : en octobre 2003, le chef du gouvernement rouvre les discussions avec les Aarchs. Une grande partie des revendications de la «Plate-forme d'El Kseur » est prise en considération. Quatre ans après ces évènements, les autorités algériennes craignent à nouveau un mouvement d’insurrection. En effet, les Archs sont perçus comme étant des dissidents au pouvoir et des semeurs de troubles. Après une période de calme apparente, les dernières arrestations risquent selon des observateurs de provoquer la colère des Archs.
Le 11-5-2007 Par : Avec agences

Sunday, May 13, 2007

Une famille sahraouie de 4 membres s'évade des camps du polisario et regagne le Maroc

Une famille originaire des provinces du Sud du Royaume, composée de 4 membres, est parvenue, cette semaine, à s'évader des camps du polisario à Tindouf, sud ouest de l'Algérie, pour regagner le Maroc.
Cette famille de la tribu "Rkibat Lbihat" a réussi, mardi dernier, à s'évader des camps de Tindouf, ont précisé des sources responsables à Smara.
Les mêmes sources précisent que les membres de cette famille, le père Hamoudi Hamdane, son épouse Fatem Bent Salek Ould Saïd, leur fils aîné N'Bahi Ould Hamoudi (37 ans) et leur fille Tafya Bent Hamoudi (35 ans) ont fui les camps des détenus Sahraouis à bord d'un véhicule 4x4.
Smara, 13/05/07-MAP

Saturday, May 12, 2007

Attaque d'un poste de sécurité près des frontières algériennes

Généralement pointée du doigt, après chaque attaque ciblant des postes militaires maliens, l'ex-rébellion touareg du nord du Mali a rejeté, hier, toute implication dans l'attaque d'un poste de sécurité dans le nord-est du pays. Le porte-parole de l'ex-rébellion Amada Ag Bibi, cité par l'AFP, a réitéré l'attachement des ex-rebelles au processus de paix, enclenché depuis juillet 2006, grâce la médiation algérienne. Hier, des hommes armés, non encore identifiés ont attaqué un poste de sécurité près de la frontière algérienne. Une source militaire citée par l'AFP a indiqué que «des hommes armés non identifiés avaient attaqué un poste de sécurité dans le nord-est du Mali, à proximité de la frontière avec l'Algérie». L'attaque a eu lieu à l'entrée de Tinzaouatine à quelque 1.500 km de la capitale malienne Bamako. La même source indique ignorer s'il y a eu des victimes, mais affirme toutefois qu'un véhicule de la douane a été emporté par les assaillants. «Il est impossible pour le moment de dire si c'est un acte de banditisme ou autre chose», souligne la même source qui ajoute qu'un renfort militaire a été envoyé sur place suite à cette attaque. Selon une autre source, l'attaque aurait fait deux morts. Pour anticiper sur une éventuelle accusation, le porte-parole des ex-rebelles touaregs, joint par l'AFP, a tenu à préciser que son mouvement n'était pas du tout impliqué dans cette histoire. «Je suis à Kidal à 1.000 km au nord-est de Bamako, nos éléments qui ont déposé les armes sont aussi à Kidal. Nous sommes étrangers à ce qui s'est passé et si quelqu'un est impliqué dans cette attaque, qu'il ne se réclame pas de nous. Nous, nous sommes pour la paix», a-t-il poursuivi. En mai 2006, plusieurs centaines d'ex-rebelles touaregs avaient attaqué deux camps militaires de la ville de Kidal, emportant des armes et des munitions, avant de se retrancher dans des collines de cette région frontalière de l'Algérie. A la suite d'un accord signé deux mois plus tard à Alger sous l'égide des autorités algériennes, ils avaient accepté d'être cantonnés et de remettre les armes saisies, alors que Bamako s'était engagé de son côté à les assister dans leur réinsertion économique et sociale. En mars dernier, plusieurs centaines d'ex-rebelles touaregs maliens, qui avaient attaqué les deux camps militaires à Kidal, étaient revenus dans cette ville dans le cadre de l'accord de paix signé avec les autorités. Environ 2.000 ex-rebelles avaient remis leurs armes, pour la plupart saisies lors de ces attaques. La restitution de ces armes est intervenue suite à la signature, en février dernier, à Alger entre le gouvernement malien et l'Alliance démocratique du 23 mai pour le changement, sous l'égide de l'Algérie, en sa qualité de facilitateur, de trois documents pour l'exécution de l'accord de paix, de sécurité et de développement de la région de Kidal. Ces documents portent sur le calendrier des étapes pour la remise des armes, le procès-verbal qui a relevé toutes les conclusions des réunions tenues durant une semaine à Alger, et sur la préparation d'un forum international, en mars à Kidal, avec la participation de bailleurs de fonds, telles les institutions internationales et les banques arabes, africaines et européennes. C'est d'ailleurs à l'issue de ce forum que le gouvernement du Mali et d'anciens rebelles touaregs se sont donné dix ans pour développer les trois régions du nord. Les travaux, qui avaient rassemblé environ deux milliers de participants, se sont conclus par l'adoption d'un programme décennal de développement pour les régions de Tombouctou, Gao et Kidal. Ce programme était prévu dans l'accord de paix signé à Alger. Le coût global du programme est estimé à quelque 500 milliards de FCFA (près de 762,6 millions d'euros). Plusieurs chantiers avaient été envisagés pour le désenclavement de ces trois régions désertiques représentant plus de la moitié du territoire malien et dont les populations, pour la plupart nomades, sont confrontées à de grandes difficultés économiques.
460 fois lus -LE QUOTIDIEN D'ORAN 12/05/2007

Friday, May 11, 2007

France-Maghreb-Sahara : "C'est lamentable de vouloir multiplier les micro-Etats et les facteurs de division au Maghreb" (expert)

Le directeur de l'Observatoire d'études géopolitiques en France, M. Charles Saint-Prot, a souligné qu'il "est lamentable de vouloir multiplier les micro-Etats et les facteurs de division dans la région du Maghreb arabe »."Il faut plus de coopération, plus d'union entre les pays du Maghreb arabe ».
Ce n'est pas en multipliant les micro-Etats au Maghreb qu'on parviendra à assurer la paix et la stabilité dans la région", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse sur la politique arabe de la France, organisée vendredi au centre d'Accueil de la Presse étrangères à Paris.
Rappelant la position de la France sur la question du Sahara, M. Saint-Prot a plaidé pour une continuité de la politique française dans ce dossier, ajoutant qu'il ne voit pas l'utilité de changer cette position. "Il faudrait surtout inviter l'Algérie et le Maroc, ces deux grands pays que nous aimons et respectons, à trouver un modus vivendi pour régler définitivement ce différend", a-t-il dit, soulignant que l'affaire du Sahara n'a fait qu'empêcher cette nécessaire coopération et amitié algéro-marocaine.
Il a mis l'accent sur la nécessité de donner plus de consistance au partenariat privilégié entre la France et les pays du Maghreb arabe, proposé par le président français Jacques Chirac, ajoutant toutefois que ce partenariat doit associer la société civile et englober d'autres domaines, notamment les relations culturelles et humaines."Il faut que les pays du Maghreb arabe prennent conscience de la nécessité d'édifier l'UMA et de développer leurs systèmes de coopération", a-t-il indiqué, soulignant que tout les poussent à coopérer à la complémentarité économique et à la proximité humaine.Paris, 11 /05/07-MAP

L'Algérie est-elle une république islamique ?

Ils sont de plus en plus nombreux les experts, spécialistes et autres intellectuels algériens et étrangers, qui s'interrogent sérieusement sur la nature du régime actuel de la République Algérienne, officiellement encore qualifiée de Démocratique et Populaire. Cette République, assimilée naguère aux régimes socialistes, dont elle avait les caractéristiques de base, même si notre «socialisme spécifique» était essentiellement un socialisme d'Etat, n'est pas encore une République libérale, malgré l'ouverture que nos champs politique, économique et médiatique ont connue depuis 1989. Paradoxalement, depuis 1999, de concession en concession, notre jeune République est en train de prendre allégrement le chemin et d'épouser les formes des républiques islamiques déjà existant dans le monde, dans l'indifférence des uns, encore trop occupés par leur accumulation primitive, qui n'en finit pas et l'impuissance des autres, qui se tirent dans les pieds et ailleurs, au grand bonheur des islamistes récemment convertis à la démocratie et à l'éradication du terrorisme que leur discours haineux a généré. Pour ceux qui douteraient encore, la réalité de la scène politique, actuellement dominée par les partis de la mouvance islamiste, devrait les réveiller, avant qu'il ne soit trop tard. En effet, grâce à une politique sournoise, dont seuls ses auteurs, leurs alliés et leurs complices ont le secret, une défaite militaire de l'islamisme armé a été insidieusement transformée, en quelques années de sape et d'entrisme, en une victoire politique. La Charte pour la paix et la réconciliation nationale, qui s'inscrit dans la droite ligne du contrat de Rome, et qui affranchit les terroristes islamistes des crimes commis contre la nation algérienne, est venue sceller cette victoire «éclatante». Le journaliste-écrivain, d'origine iranienne, Amir Tahiri, un des chantres du Wahabisme, a, dans une opinion publiée récemment dans Al Shark Al Awsat, quotidien saoudien diffusé à Londres, porte-parole attitré (à l'instar d'Al Hayat, autre quotidien saoudien publié à Beyrouth, Al Jazeera TV et Hiwar TV) de l'islamisme mondial, pernicieusement alimenté par l'Arabie Saoudite et Qatar pour entraver les pays arabes qui mènent des réformes politiques et économiques concluantes, qui feraient de l'ombre à leur «modèle» féodal, félicité M. Belkhadem pour avoir réussi là où le FIS et les groupes armés avaient échoué car, selon lui, «il est vraiment difficile de ne pas considérer le gouvernement algérien actuel comme un gouvernement islamiste». En effet, ce n'est certainement pas le «charisme» de leaders islamistes comme Aboudjerra Soltani ou Abdallah Djaballah et encore moins celui des dirigeants d'Ennahda ou du PRA, qui ont été à l'origine de ce «renversement» incroyable, voire même de ce «coup d'Etat», mais plutôt le courant islamiste du FLN, communément appelé «Barbes-FLN», magistralement mené par Abdelaziz Belkhadem, avec la bénédiction des uns et des autres. Pour rappel, M. Belkhadem, fidèle à ses convictions, a été l'un des principaux animateurs du groupe de Sant'Egidio, réuni à Rome, sous l'égide de bénédictins du même nom, pour proposer à l'Etat algérien de signer un pacte de capitulation avec les terroristes islamistes. M. Belkhadem a défendu les «bienfaits» du contrat de Rome lors d'un passage sur le plateau d'Al Jazeera (émission «La direction opposée») contre le cheikh Nahnah, qui avait brillamment démontré l'inanité d'un tel pacte (cette émission mérite d'être revue pour lever certaines équivoques). Le «Qui tue qui ?» lancé par les auteurs du contrat de Rome, et qui a fait tant de mal à notre pays, a été d'ailleurs ressorti à l'occasion des attentats-kamikazes perpétrés à Alger par le GSPC, le 11 avril 2007. Chassez le naturel, il revient au galop. Nourri aux seins du populisme et de la démagogie, qui permettent encore au FLN de dominer la scène politique algérienne alors que la majorité des partis politiques de sa génération (les années 1950), qui étaient au pouvoir dans leurs pays respectifs, ne le sont plus ou ont été carrément laminés par de nouveaux partis, le courant islamiste du FLN paraît confiant concernant l'issue de son combat. Les élections législatives du 17 mai prochain devraient, selon le secrétaire général du FLN, consacrer sa mainmise sur l'Assemblée populaire nationale et, à travers elle, sur le pays. Profitant ostensiblement de la maladie du Président Bouteflika et du fait que la maladie accroît généralement la ferveur religieuse chez le malade, de la division qui existe au sein des forces démocratiques politiques et sociales, à cause notamment du verrouillage des champs politique et médiatique et de la distraction voire même de la démobilisation des forces de sécurité en raison de la paix relative retrouvée, ces dernières années, et de la générosité des politiques de la concorde civile et de la réconciliation nationale, la nébuleuse islamiste s'est reconstituée et tente de s'emparer des principaux leviers de l'Etat algérien. Aujourd'hui, plus que jamais, cette nébuleuse est devenue majoritaire dans la vie politique (4 des 5 principaux partis politiques, qui contrôlent plus de 70% des sièges de l'APN et du Conseil de la nation font directement ou indirectement partie de cette nébuleuse), économique (le bazar et l'économie informelle dominent l'économie algérienne encore essentiellement fondée sur la spéculation et la consommation de biens importés de l'étranger) et sociale du pays (par nécessité économique, obligation familiale ou conviction religieuse, 95% de nos filles et de nos femmes portent aujourd'hui le hidjab. En outre, les barbus, les yeux grimés de khôl et vêtus de kamis commencent à repeupler nos rues). Il faut être vigilant pour ne pas être mis de nouveau au ban de la communauté internationale. En tout état de cause, il faut savoir raison garder et ne pas céder aux pulsions populistes, qui aveuglent et font commettre des erreurs, qui coûtent souvent cher au pays. Tout ce qui est excessif nuit. Certes, notre pays se redresse vite mais il est encore en convalescence et il ne peut pas logiquement se permettre une rechute, c'est-à-dire, d'être de nouveau isolé sur les scènes sous-régionale, régionale et internationale, à cause d'une poignée de populistes, à qui les six sous que le pays a accumulés grâce à une exploitation intensive de nos hydrocarbures, semblent avoir tourné la tête. Il faut être prudent d'autant plus que la montée en puissance de notre pays inquiéterait sérieusement nos voisins, dont certains ne seraient pas à l'abri de bouleversements profonds essentiellement dus à l'exacerbation de leurs contradictions internes. Le contrat d'achat de matériels et d'équipements militaires sophistiqués de la Russie, dans le cadre du remboursement anticipé de notre dette vis-à-vis de ce pays et les excellentes relations que nous entretenons, dans tous les domaines, avec les Etats-Unis d'Amérique et qui ont été, ces derniers temps, chahutés par des déclarations malheureuses de responsables algériens, largement exploitées par tous ceux que dérange ce rapprochement stratégique, patiemment élaboré par Alger et Washington, en sont les principales causes. Il n'y a pas pire que l'imprévisibilité en politique et en diplomatie. La crédibilité, la confiance et le respect mutuel se gagnent par la constance et non pas par l'improvisation. Nos intransigeances, d'un autre âge, sont en train de pousser les Etats-Unis d'Amérique dans les bras du Maroc, après avoir fondé de grands espoirs sur notre pays dont ils connaissent l'importance géostratégique et respectent les principes. La dernière résolution du Conseil de Sécurité sur le Sahara Occidental, dont la mouture initiale, très favorable au Maroc, a été élaborée par les Etats-Unis, constitue un indice sérieux de ce glissement de Washington. Nous ne serions nullement surpris si nous apprenions que le Maroc a été finalement choisi pour abriter le Quartier général du nouveau Commandement américain pour l'Afrique (AFRICOM). Avant même d'être sollicité officiellement par les Etats-Unis, à ce sujet, notre pays, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, s'est précipité à annoncer qu'il refuserait d'accueillir le siège de cette force multinationale, sous commandement américain, essentiellement destinée à la prévention et la résolution des conflits en Afrique et à la lutte contre le terrorisme sur notre continent et notamment dans la région sahélo-saharienne, devenue le fief de groupes terroristes affiliés à Al-Qaïda. Comme d'habitude, le colonel El Gueddafi s'est empressé d'envoyer à Alger M. Abdessalem Triki, son conseiller pour les Affaires africaines et la Coopération, en vue d'élargir davantage la brèche avec les Etats-Unis avec lesquels la Libye vient de normaliser ses relations diplomatiques après un boycott, qui a duré plusieurs années. Il en est de même de nos relations avec la France et l'Espagne, qui se sont ouvertement alignées sur les thèses marocaines au sujet du Sahara Occidental. Pourtant, jusqu'à récemment encore, tout semblait aller parfaitement bien avec ces trois pays (Etats-Unis, France et Espagne) dont l'Algérie est l'un des principaux clients en Afrique et dans le monde arabe et des principaux fournisseurs, en gaz naturel notamment. A mon humble avis, la signature d'un Traité d'amitié avec la France n'aurait pas dû être liée à la question de la repentance, qui n'a même pas été arrachée aux terroristes islamistes. En effet, la signature de l'un n'exclut pas la demande de l'autre, de manière plus diplomatique. Conclusion: A moins d'un sursaut d'orgueil salutaire lors des prochaines élections législatives que les «Barbes-FLN» et leurs alliés islamistes sont décidés à remporter haut la main, les dés pipés sont déjà jetés et ce ne sont pas les enfants adultérins de l'ex-parti unique, intronisés à la tête de leurs partis respectifs, qui pourraient empêcher le raz-de-marée annoncé. La RADP est-elle déjà morte et enterrée ? En tout état de cause, en 2007 ou en 2009, notre pays a et aura besoin de sang nouveau, d'hommes qui ne soient pas prisonniers des pesanteurs du passé et qui ont une vision et une ambition pour notre pays, qui en manque cruellement aujourd'hui pour pouvoir s'inscrire résolument dans les perspectives qu'offre le XXIe siècle, qui commence. Les hommes, périmés, ceux qui ont largement montré leurs limites et dont les ambitions ont coûté cher au pays doivent comprendre cela.
Ahmed Amine -Le Quotidien d'Oran.

Un Journal koweitien espère voir Alger cesser de s'ingérer dans la question du Sahara



-Le journal koweitien "Assiassa " a émis l'espoir de voir l'Algérie cesser de s'ingérer dans la question du Sahara, en considérant qu'Alger est à court d'arguments pour étayer sa non implication dans le conflit artificiel du Sahara, qu'elle a crée au même titre que le front polisario.
Le journal commentait une mise au point de l'ambassadeur d'Algérie à Koweit, après la publication de plusieurs articles sur la question du Sahara, mettant en cause la responsabilité de l'Algérie.
La mise au point du diplomate algérien est " traditionnelle, formulée dans un langage révolutionnaire éculé et empreinte de slogans puisés dans une histoire ancienne, qui n'est perceptible aujourd'hui à travers aucun signe, sauf ceux d'une réalité amère, d'une société non réconciliée et de rêves d'hégémonie sous tendues par des intérêts idéologiques et répressifs injustifiés ".
La mise au point du diplomate algérien, selon le journal, manque d'arguments, qui étayent la non implication de l'Algérie dans le conflit du Sahara, la création du Front Polisario et des camps de répression de Tindouf , où sont retenus en otages des citoyens du Sahara marocain, afin de garantir le retour de leurs proches, après des visites familiales dans le sud du Sahara marocain. Koweit 10/05/07-MAP

Thursday, May 10, 2007

Alger utilise l'arme du gaz pour amener l'Espagne à reconsidérer sa position sur la question du Sahara (journal algérien)


-L'Algérie s'emploie à utiliser l'arme du gaz pour faire pression sur l'Espagne et essayer de l'amener à reconsidérer sa position sur la question du Sahara, jugée favorable au Maroc, écrit jeudi le quotidien algérien de langue arabe " Akhbar El youm ".
"Alors que la question du Sahara se trouve à un tournant décisif, l'Algérie s'emploie à jouer toutes les cartes gagnantes et à brandir celle du gaz, pour amener l'Espagne à reconsidérer sa position", jugée favorable au Maroc, ajoute le journal dans un article sous le titre "Algérie-Espagne :l'ombre de la question du Sahara dans les enchères du gaz algérien ".
Alger a ainsi exploité la visite des souverains espagnols en Algérie, en mars dernier, pour annoncer son intention d'augmenter les prix du gaz exporté vers l'Espagne, une attitude que les Espagnols ont décryptée comme un message politique à l'adresse de Madrid, estime le journal.
Le journal algérien considère que le souhait de l'Espagne de parvenir à une solution " acceptable " pour les deux pays, " reste tributaire de la position de Madrid à l'égard de la question du Sahara, qui se trouve actuellement à un tournant décisif, ajoute le journal
Alger 10/05/07-Akhbar Al-Youm

RSF: deux journalistes australiens affirment avoir été témoins de "scènes et de pratiques d'esclavage" dans les camps de Tindouf

Deux journalistes australiens, Violeta Ayala et Daniel Fallshaw, sequestrés par le polisario pendant plusieurs heures, ont affirmé avoir été "témoins de scènes et de pratiques d'esclavage" dans les camps de Tindouf.
"A l'origine, nous nous étions rendus sur place (camps de Tindouf en Algérie) pour travailler sur la problématique des familles séparées. Mais durant notre séjour, nous avons été les témoins de scènes d'esclavage", a confié Violeta Ayala à l'organisation Reporters Sans Frontières (RSF). "En tant que journalistes, il est de notre devoir de dénoncer ces pratiques", a-t-elle souligné.
Dans un communiqué rendu public, mercredi, Reporters Sans Frontières précise que les deux journalistes australiens "ont été interpellés (le 02 mai courant) par les forces de sécurité du front polisario qui ont confisqué leur téléphone portable", avant d'être "transportés dans les bureaux des services de sécurité où ils ont été retenus pendant cinq heures".
RSF indique, sur la base d'informations qu'elle affirme avoir recueillies, que "les représentants du front polisario auraient reproché" aux deux journalistes australiens "de s'intéresser au sort des membres noirs de la population sahraouie".
L'organisation précise que c'est grâce à l'intervention d'officiers des Nations-unies que les deux journalistes australiens ont pu quitter le camp de Rabouni et se rendre à Tindouf, d'où ils ont pris un avion pour la France quelques jours plus tard.
Paris, 09/05/07-AGENCES

Wednesday, May 09, 2007

Algérie : Violents affrontements avec la police

Des émeutes ont secoué, pendant trois jours, la wilaya de Borj Bouaririj en Algérie. Une bavure policière a déclenché la colère de milliers de jeunes. Ce qui ne devait être qu’un simple match de football s’est transformé en une gigantesque émeute à l’issue de laquelle une centaine de personnes s’est fait arrêter. Toute la ville de Ras Al Oued dans la wilaya de Borj Bouaririj (à 246 km à l’est d’Alger) a sombré dans une violence aveugle pendant trois jours, à la fin de la semaine dernière. Les édifices publics et plusieurs installations de la ville ont été complètement détruits par les émeutiers. Enragés, ces derniers se sont pris, également, au transport public, ainsi qu’aux véhicules du parc communal qu’ils ont mis en feu. Bilan: 40 blessés dans les rangs des manifestants et une vingtaine du côté des forces de l’ordre. Ces actes de vandalisme, dont les dégâts semblent très importants, ne représentent, en fait, qu’une revanche. Les faits remontent au jeudi dernier lorsque des milliers de supporters de Ras Al Oued sont venus à Bordj Ghedir assister au match opposant l’équipe locale et le ROC Ras El Oued pour le compte de la Ligue de Batna. Selon le quotidien algérien « Al Watan », citant des témoins oculaires, ces supporters ont été purement et simplement la cible de mauvais traitements par de jeunes chauvins mais aussi par des éléments du service d’ordre. Des policiers, d’après la source précitée, ont même insulté ces supporters venus soutenir leur équipe. C’est de là que la « bombe à retardement » commencera son effet. Plusieurs de ces jeunes victimes n’avaient d’autre choix que de laisser tomber le match prévu à 13h pour rentrer chez eux. Mais le sentiment de colère collectif a fini par l’emporter, amenant les supporters à laisser exploser leur volonté de vengeance. D’après la source, plus de 500 jeunes et moins jeunes ont assiégé le siège de la sûreté à Ras El Oued revendiquant leur droit de rencontrer le wali et le chef de la sûreté de la wilaya. Les manifestants voulaient, ainsi, dénoncer le traitement qu’ils qualifient d’«inhumain » que leur a « réservé la police de Bordj Ghedir censée être garante de la sécurité des citoyens », rapporte le quotidien algérien. Au fil des heures, les manifestants ne contenaient plus leur fureur : jets de pierres sur le siège de daïra, destruction des espaces publicitaires destinées de la campagne électorale et autres structures de la ville. Les émeutes s’amplifiaient jour après jour. Les services de sécurité ont arrêté 65 des émeutiers qu’ils ont déféré devant le procureur de la république de Ras El Oued. Dimanche, ce sont plus de 40 autres qui seront interpellés. Selon le journal algérien «El Khabar», le wali de Bourj Bouaririj n’est intervenu qu’au quatrième jour de ces émeutes (dimanche) pour ramener le calme dans la ville. Les manifestants revendiquent toujours la libération de leurs camarades détenus et une enquête sur les véritables responsables des incidents.•
Avec Agences

Algérie : Les affrontements se sont renouvelés à Ras El Oued

Des affrontements se sont renouvelés, lundi après midi, dans la commune de Ras El Oued (Wilaya de Borj Bouaririj- 256 km à l'est d'Alger), rapporte la presse algérienne.Des groupes de protestataires ont commencé à se regrouper devant le tribunal de la ville, en s'attendant à une mesure de relaxe de 16 émeutiers qui allaient être déférés au tribunal de la ville. Mais, des rumeurs, qui circulaient sur le report du procès pour cause de non achèvement de l'instruction, ont été le détonateur pour le renouvellement des incidents.Munis de cocktails Molotov, les jeunes protestataires ont commencé par s'en prendre aux forces de l'ordre, mobilisés en renfort autour des édifices publics. Selon le journal +Le Quotidien d'Oran+, "la confrontation a été violente, les "émeutiers jetant des cocktails Molotov vers les policiers et les gendarmes".Des barricades ont par ailleurs été dressés à différents endroits, au moyen de pneus usagers, troncs d'arbres et autres objets.Les forces de l'ordre ont concentré leurs efforts sur les édifices publics pour repousser les assauts des émeutiers et les affrontements ont continué jusque dans la nuit, rapportent les mêmes sources Le wali de Borj Bouarririj s'était rendu dimanche sur place pour ramener le calme dans la ville et une commission d'enquête a été mise en place pour établir les responsabilités dans le déclenchement des incidents comme le demandaient les émeutiers.Des gestes d'apaisement ont également été prises avec la libération de 49 émeutiers, dont 11 mineurs.Les émeutes qui ont causé des dégâts importants à des installations et moyens de transport publics, se sont déclenchées suite à ce que les protestataires considèrent comme des "mauvais traitements" subis lors d'un match de football, joué à l'extérieur, entre l'équipe locale et celle de AS Borj Guedir, rappelle-t-on.
(8-5-2007 - MAP)

Monday, May 07, 2007

13 personnes recrutant des jihadistes pour l'Irak ont été arrêtées en Algérie

Treize personnes, qui recrutaient des jihadistes pour l'Irak, ont été arrêtées dimanche par les services de sécurité dans la région d'El-Oued (900 km au sud-est d'Alger), ont rapporté lundi des journaux d'Alger. Neuf d'entre eux ont été placés samedi sous mandat de dépôt par le procureur de la république d'El-Oued pour adhésion à un groupe terroriste. La vaste région du Souf, région natale du numéro 2 du Front islamique du salut (FIS, dissous), Ali Belhadj et dont El-Oued est le chef-lieu, est considérée comme un berceau de l'islamisme radical en Algérie. Une branche armée de plus en plus inquiétante. Des dizaines de jeunes originaires du Souf ont fait partie des groupes armés islamistes algériens. Certains ont rallié récemment les rangs d'Al-Qaïda. En mars, une vingtaine de jeunes d'El Oued, âgés de 20 à 30 ans, avaient rejoint les rangs de la branche d'Al-Qaïda au Maghreb, nouvelle appellation du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Cette organisation a revendiqué les attentats-suicides du 11 avril à Alger qui ont fait 30 morts et plus de 220 blessés. Par ailleurs, plus de 30 personnes, accusées de "soutien aux groupes terroristes", ont été arrêtées en mars et avril dans la région de Boumerdès (50 km à l'est d'Alger), selon le quotidien Ech-chourouk. En février, sept attentats à la bombe et à la voiture piégée avaient visé des commissariats et des gendarmeries dans cette région et dans la région voisine de Tizi Ouzou. En outre, deux militaires et un policier ont été blessés dimanche dans l'explosion d'une bombe dans un maquis du Djebel Onk, dans la région de Tébessa (extrême est algérien), selon ce quotidien. (07/05/07 - belga)

Trop de voleurs en Algérie

Des commerçants qui se liguent pour lutter contre les vols dont sont victimes les citoyens. Le fait mérite d’être relevé.
A la rue Ahmed-Bouzrina, en haut de la place des Martyrs, plusieurs propriétaires de magasins en collaboration avec…les vendeurs à la sauvette guettent le moindre agissement douteux de ceux qui viennent commettre des larcins contre leurs clients. Sous les arcades de cette célèbre rue marchande, six jeunes hommes installés de part et d’autre de la chaussée épient incognito d’éventuels comportements suspects. Ils sont là dès la matinée. Ce sont des commerçants. Leur seule mission : prendre en flagrant délit celle ou celui qui osera s’en prendre aux acheteurs dont la majorité sont des femmes. C’est que la forte concentration de la clientèle féminine et l’importance de la population qui transite quotidiennement par cette longue perspective attirent bon nombre de voleurs au grand dam des marchands. Ici, le vol à la sauvette était monnaie courante. Les pick-pockets dont l’âge varie entre 13 et 38 ans, n’hésitaient pas à délester en plein jour les ménagères de leurs argents, bijoux ou sacs à main. " La victime est littéralement happée par les voleurs qui agissent généralement par groupe de trois à quatre personnes", explique Mohamed, vendeur de couvertures au niveau de la rue Bouzrina. Le choix de cette rue n’est pas fortuit. La majorité des clientes viennent, en effet, avec des porte-monnaie bien garnis pour faire emplette dans des boutiques spécialisées notamment dans les habits de mariées. Autour de cette clientèle rôdent des jeunes délinquants. "Ils sont issus d’Alger alors que d’autres viennent des Eucalyptus, Baraki et d’El Harrach", indique Mohamed. Les vols sont commis les après-midis au moment des grandes affluences. Depuis le seuil de son magasin, Mohamed montre du doigt les axes empruntés par les voleurs lorsqu’ils prennent la fuite après leur délit. "Ils descendent soit vers la basse Casbah ou se glissent dans les ruelles enchevêtrés", explique le vendeur.
«LES VOLS ONT FAILLI NOUS RUINER»
Sur la question relative aux vols, fier de lui, Merzak, commerçant en articles ménagers, est catégorique : "Personne n’osera s’attaquer à mes clientes. Nous nous sommes organisés pour mettre fin à ce fléau qui a failli nous ruiner". "A cause de ces agissements, certains vendeurs ont frôlé la faillite. Nous nous devons d’assurer quiétude à nos clients", affirme-t-il. Tout en rendant la monnaie à une dame qui venait d’acheter un mixeur, il raconte une anecdote. "Il y a environ quatre mois, une dame accompagnée de sa fille s’est faite agresser. Le voleur l’a délestée de son portable.Avant même qu’elles ne crient au secours, un collègue, installé de l’autre côté du trottoir, a rattrapé le voleur. Il lui a ensuite affligé une raclée qu’il ne sera pas près d’oublier. Evidemment, le portable a été récupéré ".Autre histoire. Rafik, 19 ans, vendeur à la sauvette, a remarqué un jeune homme qui poursuivait discrètement une fille. Celle-ci portait un bracelet en or à la main. Alors qu’il tentait de le lui arracher, deux vendeurs l’ont empoigné. Cette vigilance a déjà porté ses fruits. Les ménagères semblent depuis cette mobilisation plus tranquilles. "Elle peuvent désormais répondre à leurs appels téléphoniques sans se cacher et même garder leurs porte-monnaie à la main", affirme un autre vendeur tout en rappelant que l’union fait la force. Celui-ci ne cachera pas son espoir de voir cette méthode se généraliser au niveau des différents marchés. Du côté des services de sécurité, un officier de police du commissariat de la rue Bouzrina se félicite de cette décision en soulignant que l’appui des citoyens est impératif. "Grâce aux vendeurs installés au niveau de Bouzrina, nous avons pu arrêter plusieurs voleurs", affirme-t-il, précisant que le nombre de plaintes a nettement "diminué depuis que les vendeurs ont pris cette initiative".
HORIZONS ,Rym H.07/05/2007

Trop de voleurs en Algérie

Des commerçants qui se liguent pour lutter contre les vols dont sont victimes les citoyens. Le fait mérite d’être relevé.
A la rue Ahmed-Bouzrina, en haut de la place des Martyrs, plusieurs propriétaires de magasins en collaboration avec…les vendeurs à la sauvette guettent le moindre agissement douteux de ceux qui viennent commettre des larcins contre leurs clients. Sous les arcades de cette célèbre rue marchande, six jeunes hommes installés de part et d’autre de la chaussée épient incognito d’éventuels comportements suspects. Ils sont là dès la matinée. Ce sont des commerçants. Leur seule mission : prendre en flagrant délit celle ou celui qui osera s’en prendre aux acheteurs dont la majorité sont des femmes. C’est que la forte concentration de la clientèle féminine et l’importance de la population qui transite quotidiennement par cette longue perspective attirent bon nombre de voleurs au grand dam des marchands. Ici, le vol à la sauvette était monnaie courante. Les pick-pockets dont l’âge varie entre 13 et 38 ans, n’hésitaient pas à délester en plein jour les ménagères de leurs argents, bijoux ou sacs à main. " La victime est littéralement happée par les voleurs qui agissent généralement par groupe de trois à quatre personnes", explique Mohamed, vendeur de couvertures au niveau de la rue Bouzrina. Le choix de cette rue n’est pas fortuit. La majorité des clientes viennent, en effet, avec des porte-monnaie bien garnis pour faire emplette dans des boutiques spécialisées notamment dans les habits de mariées. Autour de cette clientèle rôdent des jeunes délinquants. "Ils sont issus d’Alger alors que d’autres viennent des Eucalyptus, Baraki et d’El Harrach", indique Mohamed. Les vols sont commis les après-midis au moment des grandes affluences. Depuis le seuil de son magasin, Mohamed montre du doigt les axes empruntés par les voleurs lorsqu’ils prennent la fuite après leur délit. "Ils descendent soit vers la basse Casbah ou se glissent dans les ruelles enchevêtrés", explique le vendeur.
«LES VOLS ONT FAILLI NOUS RUINER»
Sur la question relative aux vols, fier de lui, Merzak, commerçant en articles ménagers, est catégorique : "Personne n’osera s’attaquer à mes clientes. Nous nous sommes organisés pour mettre fin à ce fléau qui a failli nous ruiner". "A cause de ces agissements, certains vendeurs ont frôlé la faillite. Nous nous devons d’assurer quiétude à nos clients", affirme-t-il. Tout en rendant la monnaie à une dame qui venait d’acheter un mixeur, il raconte une anecdote. "Il y a environ quatre mois, une dame accompagnée de sa fille s’est faite agresser. Le voleur l’a délestée de son portable.Avant même qu’elles ne crient au secours, un collègue, installé de l’autre côté du trottoir, a rattrapé le voleur. Il lui a ensuite affligé une raclée qu’il ne sera pas près d’oublier. Evidemment, le portable a été récupéré ".Autre histoire. Rafik, 19 ans, vendeur à la sauvette, a remarqué un jeune homme qui poursuivait discrètement une fille. Celle-ci portait un bracelet en or à la main. Alors qu’il tentait de le lui arracher, deux vendeurs l’ont empoigné. Cette vigilance a déjà porté ses fruits. Les ménagères semblent depuis cette mobilisation plus tranquilles. "Elle peuvent désormais répondre à leurs appels téléphoniques sans se cacher et même garder leurs porte-monnaie à la main", affirme un autre vendeur tout en rappelant que l’union fait la force. Celui-ci ne cachera pas son espoir de voir cette méthode se généraliser au niveau des différents marchés. Du côté des services de sécurité, un officier de police du commissariat de la rue Bouzrina se félicite de cette décision en soulignant que l’appui des citoyens est impératif. "Grâce aux vendeurs installés au niveau de Bouzrina, nous avons pu arrêter plusieurs voleurs", affirme-t-il, précisant que le nombre de plaintes a nettement "diminué depuis que les vendeurs ont pris cette initiative".
HORIZONS ,Rym H.07/05/2007

La productivité en Algérie reste faible selon le dernier rapport de la Banque Mondiale sur la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena)

En Algérie, le privé produit 63,2% de l’emploi total, le public 36,8%. Si le secteur des services a été à l’origine de la plupart des nouveaux emplois dans la région, le secteur agricole y joue toujours un rôle capital. L’agriculture a fourni un cinquième des emplois récemment créés en Algérie. L’industrie emploie de moins en moins de travailleurs. Dans la plupart des pays, le développement de l’emploi dans les secteurs de services et, dans une moindre mesure, dans le secteur industriel, est allé de pair avec des gains de productivité. Néanmoins, dans de trop nombreux cas, la création d’emplois s’accompagne d’une baisse de la productivité, surtout dans les pays où l’emploi affiche sa plus forte croissance.
Par niveau de qualification, l’emploi créé, en Algérie selon l’ONS : 36,7% des employés ont un niveau d’instruction primaire (24,2%) ou sont analphabètes (12,5%), 31% ont un niveau moyen, 10,7% seulement un niveau supérieur. Mieux. Il y a un problème certain de qualification. En Algérie, le secteur agricole a enregistré une chute notable de sa productivité à mesure que l’emploi progressait. L’évolution majeure en ce qui concerne la population active de la région Mena ces dernières années tient peut-être au nombre grandissant de femmes occupant un emploi. Les taux d’activité des femmes ont sensiblement progressé en Algérie. Le travail salarié, en Algérie, permanent ne représente que le tiers de l’emploi total, et il est en régression puisqu’en 2005, l’emploi salarié permanent représentait 38,2% de l’emploi total.
Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
(D’après Liberté).lundi 7 mai 2007.

Sunday, May 06, 2007

L'Algérie doit comprendre qu'elle devrait jouer au Maghreb un rôle de coopération et non d'hégémonie (Washington Times)

L'Algérie doit comprendre qu'elle devrait jouer au Maghreb un rôle de coopération et non d'hégémonie, a souligné samedi le Washington Times dans son principal éditorial intitulé "amélioration des perspectives au Sahara Occidental".
Commentant l'initiative du Maroc d'accorder un statut d'autonomie au Sahara et la résolution du Conseil de Sécurité qui a marqué "un autre pas en avant vers le règlement du conflit", l'éditorialiste souligne qu'avec des efforts continus, combinés à une pression internationale sur le "Polisario" et sur ceux qui le soutiennent en Algérie, ce conflit peut être résolu, ouvrant la voie au développement de l'ensemble du Maghreb.
L'initiative d'autonomie présentée par le Maroc constitue "un point de départ pour les négociations", affirme le journal, rappelant que l'initiative marocaine a été saluée et soutenue par l'administration Bush et un groupe de 172 membres du Congrès -un groupe bipartisan comprenant des membres du leadership du Congrès et de nombreux présidents de commissions- qui ont adressé une lettre au président George W. Bush saluant cette initiative comme étant "une opportunité novatrice" qui "fournit un cadre réaliste pour une solution politique négociée".
Relevant que le Conseil de Sécurité a appelé à des négociations directes entre les parties, "une démarche qui n'est pas intervenue en une décennie", l'éditorialiste du quotidien washingtonien souligne que le plan du Conseil de Sécurité a un "sens d'urgence" et invite le Secrétaire Général de l'Onu, M. Ban Ki-Moon, à lui soumettre un rapport sur le progrès des négociations dans deux mois.
Les enjeux pour la région du Maghreb sont très grands, fait remarquer l'éditorialiste, qui relève que la région, qui a des ressources et entretient des liens forts avec l'Europe et les Etats-Unis, doit se développer sur le plan économique mais ne peut prospérer qu'en tant que groupe.
L'éditorialiste, qui a souligné que le conflit du Sahara empêche l'unité de la région, estime que l'Europe et les Etats-Unis ont un intérêt direct à mettre fin à la stagnation économique de la région avant qu'elle ne devienne "un havre et un terreau fertile de recrutement pour les groupes terroristes en pleine croissance, dont l'un se fait appelé Branche d'Al Qaida au Maghreb islamique".
"Les efforts de l'administration (Bush) et le soutien du Congrès sont louables et les premiers pas vers le règlement du conflit ont été pris", poursuit le journal, relevant que "maintenant, le Polisario doit être convaincu que l'intérêt de la population Sahraouie est servi par la négociation d'un accord d'autonomie et que l'Algérie doit comprendre que son rôle au Maghreb devrait être celui de coopération et non d'hégémonie".
Washington-Post, 06/05/07

Saturday, May 05, 2007

Le Polisario arrête des journalistes australiens pour avoir réalisé un film sur l'esclavage dans les camps de Tindouf

Deux journalistes australiens, M. Danial Fallshow et Mme Violeta Ayala, ont été arrêtés récemment par le directeur de la sécurité du Polisario, le dénommé Mohamed Wali Akeik, pour avoir réalisé un film sur l'esclavage et le racisme dans les camps de Tindouf, indique-t-on de sources dignes de foi.
M. Fallshow et Mme Ayala évoquent, dans leurs films, l'esclavage et le racisme au sein d'une même famille, divisée en deux, en fonction de la couleur de ses membres : les prétendus "esclaves noirs" appartiennent "au maître blanc".
Il y a plus de deux semaines, les deux journalistes, qui effectuaient leur deuxième visite dans les camps de Tindouf, ont été autorisés à y travailler.
Ils ont été invités à passer leurs séjours dans les tentes d'une famille aux camps dits d'Aousserd.
Au cours de leur séjour, M. Fallshow et Mme Ayala, qui ont réalisé des films sur la vie dans les camps, ont informé, mardi dernier, un membre de la famille les ayant accueillis qu'ils devaient quitter les tentes pour se rendre dans un autre endroit. Ce qui a poussé le Polisario à enclencher des recherches.
Le ministère australien des Affaires étrangères, informé du " kidnapping des journalises ", a invité le Polisario à prendre les mesures nécessaires pour retrouver les journalistes disparus.
Les deux reporters ont appelé par téléphone des parents en Australie, leur signalant que des inconnus les ont kidnappés.
Les journalistes ont été retrouvés à l'auberge d'un docteur cubain, mais les vidéocassettes des films réalisés ont disparu.
(Tindouf, 05/05/07-MAP)

Thursday, May 03, 2007

Algérie : le correspondant du Figaro devant la justice

Le procès d'Arezki Aït Larbi, journaliste algérien et correspondant des quotidiens français Le Figaro et Ouest France, a été reporté au 23 mai, indique-t-on jeudi de sources journalistiques à Alger.Arezki Aït Larbi, était convoqué, mercredi, au tribunal de Sidi M'Hamed à Alger pour répondre d'une plainte déposée pour diffamation par Sallat Abdelkader, ancien directeur au ministère algérien de la justice.Plusieurs journalistes de la presse écrite n'ont pas manqué de relever que la convocation de leur confrère devant un tribunal, intervenait la veille de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai de chaque année.Ce report est intervenu en raison de l'absence du plaignant, ce qui a amené la présidente du tribunal à opter pour le report du procès au 23 mai.Réagissant à ce procès, Arezki Aït Larbi a affirmé détenir la preuve relative aux faits contenus dans son article qui dénonçait les conditions carcérales au pénitencier de Tazoult-Lambèze et mettait nommément en cause le directeur de l'application des peines au ministère de la justice, Abdelkader Sallat.Selon Arezki Aït Larbi, il y a un fait important dans cette affaire: La disparition et la reparution soudaine du dossier ayant trait à son affaire.Comment un dossier de l'affaire qui a fait l'objet d'une recherche minutieuse et qui était ""égaré"" encore le lundi 30 avril dernier, a été finalement retrouvé hier mercredi, s'est-il interrogé."Samedi, lorsque j'ai été convoqué au tribunal, on m'a signifié que mon dossier était introuvable. Aujourd'hui, il s'est avéré qu'il n'a pas disparu et que le jugement y figure"", a-t-il dit.Un comité de soutien au journaliste a été mis sur pied par ses confrères, qui ont salué le geste de certains avocats qui se sont constitués spontanément pour assurer la défense d'Arezki Aït-Larbi. Ce dernier a été arrêté jeudi dernier par la police aux frontières de l'aéroport d'Alger, au moment où il allait embarquer pour Paris. Présenté au procureur d'El Harrach, le journaliste a été emmené ensuite au commissariat central d'Alger, avant d'être relâché en lui remettant, toutefois, une convocation le sommant de se présenter le lendemain au tribunal.
ALM 02/05/2007-Aujourd'hui Le Maroc.

Wednesday, May 02, 2007

La presse algérienne est aux abois, insulte , diffamation c'est tout ce qu'il leur reste à prévaloir

Lisez bien ce que ce pauvre journaliste écrit:
Le Conseil de sécurité a adopté à l’unanimité sa résolution sur le Sahara occidental. Vous la relirez 1 000 fois, vous ne trouverez trace du mot autonomie. Bien plus vous ne relèverez aucune allusion à ce néo-protectorat. Il n’y a que l’ambassadeur de France au Maroc pour croire ou plutôt laisser croire qu’autonomie et autodétermination c’était kif-kif.
Une déclaration pour consoler ? En revanche, la résolution, dont la rédaction avait fait l’objet d’empoignades au point que son vote fut retardé du vendredi au lundi, stipule clairement que le règlement du conflit du Sahara occidental devra passer obligatoirement par l’autodétermination.
Un principe cardinal des Nations unies qu’on ne peut contourner même si on excelle dans les chlaweches politiques. Le trio Paris-Madrid-Washington, qui s’est aligné sur le trône alaouite, a-t-il pu le faire ? Les 169 congressmen americains mobilisés par les lobbys juifs l’ont-ils pu, eux qui viennent subitement de découvrir le conflit du Sahara occidental, vieux déjà de plus de trente ans ? Comme au Proche- Orient, ils se sont mis du côté de l’envahisseur, ils ont appuyé l’agresseur.
Pour rien ! Ou, pour être plus juste, sans parvenir au résultat politique visé ! Indépendamment des réactions de circonstances et des cocoricos enroués, la résolution 1754 a dû être une douche écossaise pour Rabat et ses appuis. Eux qui, à un certain moment, voulaient coûte que coûte pousser l’Algérie à se substituer au Polisario dans des négociations avec le Maroc.
Sachant qu’Alger n’a aucune prétention sur l’ancienne colonie espagnole et que, face au conflit fratricide, elle s’en tient à la légalité internationale. Particulièrement au droit des peuples à l’autodétermination, épreuve que les Algériens avaient acceptée et qui a abouti à l’indépendance du pays après une colonisation française de 132 ans.
le jeune indépendant...02/05/2007