Des personnalités et des représentants d’organisations ont lancé un appel pour un rassemblement, qui a eu lieu samedi dernier à 14h, devant le siège de l’ambassade d’Algérie à Washington. On peut retrouver dans l’appel les noms de Ali Boukhateme, président de l’AANC, Chérif Meziane, le docteur MGH, Samir Bentoumi, président de l’AANY, Abdelmadjid Slimani, président de l’AACM, Hamid Makhlouf, généticien et directeur de recherche au FLSERM, Athmane Zerhouni, président d’honneur de la JFKA, Saïd Rahmouni, secrétaire général se l’Association algéro-américaine de Détroit, Kouider Benhamou, directeur d’études à FIU, président de l’Association internationale de sociologie et Lahouari Adli, président de KAF. À l’origine de cette action de protestation et en même temps de sensibilisation, la lourde bureaucratie qui prévaut au sein de l’ambassade d’Algérie à Washington. Les protestataires affirment dans leur correspondance qu’“au-delà des débats légitimes sur les bureaucraties, il est des valeurs et de droit d’humanité sur lesquelles nul ne peut transiger”. Et d’ajouter : “Nous sommes des citoyens algériens vivant aux USA, des militants d’associations familiales et de défense des droits de l’Homme, des chercheurs, des médecins, des éducateurs, des parents. Nos engagements sont divers. Mais nous ne supportons ni la bureaucratie ni la discrimination. Notre ambassade à Washington n’arrive plus à répondre à nos besoins administratifs et notre ambassadeur ne répond même pas à nos appels.”Plus loin, ils soulignent que “l’histoire nous a appris qu’aucun projet politique ne peut justifier pareille rupture avec les citoyens, et leurs droits fondamentaux”. “Pour nous et pour nos enfants, nous ne voulons pas d’une représentation qui réduirait nos droits”, indiquent-ils avant de conclure : “Nous ne voulons pas voir appliquer à d’autres des mesures que nous refuserions pour nous et pour nos enfants.” S’il est vrai que le ministère des Affaires étrangères a entrepris d’importantes réformes politiques en vue d’améliorer l’image de l’Algérie à l’extérieur, il n’en reste pas moins que la problématique posée par les signataires de l’appel est significative de la lourde mission assignée aux services consulaires contraints à la fois de répondre aux attentes de centaines, voire de milliers de résidents algériens à l’étranger et la nécessité pour ces derniers de rester en contact permanent avec les structures diplomatiques algériennes accréditées à l’étranger.
LIBERTE 10/12/2007.
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