Friday, March 30, 2007

Oran, Quartier St Pierre : Recrudescence de la délinquance

Il ne se passe pas un jour à St Pierre sans que l’on ait à enregistrer de nouvelles agressions en tous genres. Des familles entières paient à présent le lourd tribut du laxisme devant la violence générée par les malfrats qui secouent, chaque heure, ce quartier du centre-ville d’Oran.
Que ce soit à la rue Cavaignac, à la rue Marcel Cerdan ou à la place Hoche, la colère des riverains augmente au fur et à mesure des agressions qui vont crescendo. Apeurés, certains citoyens craignent désormais pour leur devenir et celui de leurs enfants. Dans ce quartier convulsif, particulièrement ciblé par les délinquants, les habitants, la peur au ventre, préfèrent s’enfermer chez eux dès la nuit tombée. Une question de vie ou de mort qui taraude les esprits des riverains et des commerçants. « Nous avons gros sur le cœur », se lamentent des habitants alertés par notre présence. « Les bandes de voyous semblent dicter leur loi, ici, à St Pierre. Nous sommes à la merci des malfrats qui veulent semer le trouble dans ce quartier. Nous sommes rudement affectés par un quotidien insupportable », lâche un commerçant de la rue Cavaignac, plusieurs fois agressé. Le souvenir de son magasin d’électroménager cambriolé est encore vivace. « C’est au nez et à la barbe des gardiens de nuit que mon commerce a été visité », explique ironiquement notre interlocuteur. Mais, il récuse en bloc les rumeurs selon lesquelles des gardiens de nuit seraient de mèche avec les malfaiteurs. « Les gens ont peur de parler, mais a-t-on cherché les causes ? », s’interroge pour sa part un habitant, lui « aussi » agressé à deux reprises.
Jeunes désoeuvrés
Entre temps, les citoyens n’en finissent pas de réclamer une présence plus accrue des services de sécurité, surtout que des bandes rivales se sont manifestées tout récemment. En effet, depuis le début de ce mois, plus d’une trentaine de femmes ont été agressées et certaines ont été blessées. « De jeunes désoeuvrés sont à présent « engagés » par les adultes qui les poussent à commettre des vols à la tire sur des personnes faibles ou isolées, c’est le premier palier de l’apprentissage de la canaille », affirment des commerçants au bout du rouleau. Malgré un dispositif de sécurité important et des opérations coup de poing menées régulièrement par les éléments de la sûreté de wilaya, les malfrats parviennent cependant à s’attaquer aux biens et aux personnes. En 2006, 178 individus arrêtés pour divers chefs d’accusation ont été écroués pour agressions, violence et voie de fait, vols par effraction et vols à la tire.
(EL WATAN 30/03/2007)
Un algérien victime du systéme mafieu des généraux au pouvoir. Où est parti l'argent des hydrocarbures?
La mafia du polisario, par contre est bien entretenue par le systéme algérien mafieu

Thursday, March 29, 2007

Une sahraouie marocaine livre à Copenhague un témoignage poignant sur l'enlèvement de son père par le Polisario

Après Genève où elle avait été reçue le 22 mars dernier au siège du Conseil des droits de l'Homme, Mme Malika Kriti, une sahraouie marocaine de 35 ans, a livré récemment devant les responsables d'organisations danoises des droits de l'Homme, un témoignage émouvant sur l'enlèvement de son père en 1975 par les séparatistes du Polisario et dont elle n'a aucune nouvelle depuis.
Mme Kriti, qui a été reçue à la représentation d'Amnesty International à Copenhague, au département des droits de l'Homme et à l'Institut danois des droits de l'Homme, a raconté, les larmes aux yeux, devant les responsables de ces organismes que son père, Souilem Ould El Haj El Bachir, dont elle ignore s'il était encore en vie ou mort, avait été enlevé pour avoir exprimé son indéfectible attachement à l'intégrité territoriale du Maroc et marqué son opposition à tout marchandage sur la question première du Royaume.
Après avoir rappelé que son père avait adhéré au premier mouvement de lutte contre l'occupation espagnole des provinces du Sud du Maroc, Mme Kriti a fait savoir qu'il avait continué son combat contre les thèses des séparatistes du Polisario, visant à créer un Etat fantomatique au Sahara marocain.
Mme Kriti a lancé à cette occasion un appel à la communauté internationale et aux ONG pour mettre à nu les violations des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf en territoire algérien, et sensibiliser l'opinion publique internationale sur les véritables desseins des dirigeants du Polisario.
Elle a émis l'espoir de voir son appel trouver une oreille attentive auprès de la communauté internationale pour faire toute la lumière sur la disparition de son père et les disparitions de centaines d'autres Marocains, dont le seul tort est de défendre leur marocanité.
Mme Kriti a fait état à cet égard des souffrances endurées par les familles des disparus et de leur quotidien insoutenable.
"Je ne peux pas vous décrire les souffrances qu'endurent les enfants, devenus aujourd'hui des hommes et des femmes, et qui s'interrogent toujours sur le sort de leurs proches", a-t-elle dit, rappelant qu'elle avait adressé des lettres à plusieurs ONG nationales et internationales au sujet de la disparition de son père, sans avoir des réponses à ses sollicitations.
Elle a exhorté en conclusion ses interlocuteurs et à travers eux, toutes les personnes éprises de paix et de justice, à l'aider, elle, ses soeurs et ses frères à élucider les cas des disparitions et à dénoncer les pratiques d'assassinats, de tortures, de disparitions, de procès extrajudiciaires et de détournement de l'aide humanitaire destinée aux séquestrés des camps de Tindouf.
Le directeur de l'Institut national danois des droits de l'Homme, M.Christopher Ulrik Badse, a assuré Mme Kriti de la pleine disposition de son organisme à entreprendre toutes les démarches nécessaires pour éclairer l'opinion publique internationale sur la réalité de la situation dans les camps de Tindouf.
Il a également adressé une lettre au représentant danois auprès des Nations Unies, M. Morten Kjaeum pour l'informer du contenu de la rencontre de Mme Malika Kriti avec les responsables D'Amnesty International, du département des droits de l'Homme et de l'institut national des droits de l'Homme.
(Copenhague, 29/03/07 -MAP)

Dossier de l’affaire Khalifa, la justice enquête sur de hauts cadres de l’Etat

Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, a annoncé hier l’ouverture d’une enquête judiciaire sur de hauts cadres et responsables impliqués dans l’affaire du groupe Khalifa.
Cette enquête, menée par trois magistrats de la Cour suprême, concerne l’ensemble des personnalités dont les noms figurent dans les procès-verbaux du dossier Khalifa. Tayeb Belaïz, qui s’est exprimé en marge des travaux de l’APN, a également parlé d’« un autre dossier » qui fait actuellement l’objet d’une enquête au tribunal de Chéraga, sans le spécifier. Le procès marathonien de la caisse principale de la banque Khalifa – qui s’est terminé le 21 mars – n’est en fait que le premier d’un « feuilleton » qui s’annonce fracassant. D’autres procès concernant notamment Khalifa Airways seront ouverts dans les mois à venir. La déclaration de Tayeb Belaïz intervient après les nombreuses exclamations qui ont suivi le premier « procès Khalifa », qui a été marqué, faut-il le rappeler, par de retentissantes révélations. Plusieurs noms d’anciens ministres, de ministres en exercice, de chefs d’entreprises publiques, qui ne figuraient pas dans l’arrêt de renvoi, ont été éclaboussés. D’autres hautes personnalités de l’Etat, citées comme témoins, ont reconnu leur « responsabilité » dans cette affaire, sans qu’elles soient « inquiétées ». Même si le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, avait déclaré, pendant que le procès se poursuivait au tribunal criminel de Blida, qu’aucune « ligne rouge » n’a été tracée et que tout responsable impliqué, qu’il soit ministre ou pas, sera traduit devant la justice. L’opinion publique parlait de ce procès comme celui de « lampistes » qui n’a pas touché les principaux coupables. S’agit-il donc d’une réelle volonté de l’appareil judiciaire d’aller jusqu’au bout de cette affaire ou simplement d’une action qui vise à calmer l’opinion publique nationale et internationale ? Seule la suite des événements pourra le dire. Néanmoins, la Cour suprême, faut-il le souligner, a déjà auditionné, deux semaines après l’ouverture du procès, le 8 janvier dernier, deux anciens ministres en suivant la procédure du « privilège de juridiction ». Il s’agissait de Abdelmadjid Tebboune, ancien ministre de l’Habitat, et de Abdeslam Bouchouareb, ancien ministre de l’Industrie. Mais jusqu’à présent, rien n’a filtré sur les conclusions de ces auditions en raison du secret d’instruction qui frappe la procédure. M. Tebboune a été interpellé sur les dépôts d’importants fonds d’une cinquantaine d’Offices de promotion et de gestion immobilière (OPGI) dans la banque Khalifa. D’autres hauts cadres de l’Etat, qui étaient derrière d’autres dépôts colossaux de certains organismes, caisses et entreprises publiques dans cette banque, devraient être auditionnés par la Cour suprême. A rappeler que le procès de la caisse principale d’El Khalifa Bank, qui a duré plus de deux mois, a concerné 104 prévenus, dont 50 ont été acquittés. Les autres accusés ont écopé de peines allant d’un an de prison avec sursis à 20 ans de prison ferme. Le principal accusé dans l’affaire, à savoir Abdelmoumen Rafik Khalifa, qui se trouve actuellement à Londres, en fuite depuis l’éclatement du scandale, a été condamné par contumace à une peine exemplaire de réclusion à perpétuité. Le scandale du groupe Khalifa, qui a éclaté au début de l’année 2003, a coûté 1,5 milliard de dollars à l’Etat, selon les chiffres officiels. Il est considéré comme « l’escroquerie du siècle » en Algérie
(EL WATAN 29/03/2007)

Tuesday, March 27, 2007

Le "Polisario" continue "de semer la terreur contre ceux qui veulent se libérer" (IDC)

"Le Polisario continue de semer la terreur contre ceux qui veulent se libérer, d'user de la violence armée contre les femmes et les vieillards, d'arrêter des innocents sans jugement, d'enrôler des mineurs dans l'armée par la force et d'obliger des fillettes à se marier contre leur gré", a déploré mardi M. Ahmed Lakhrif, membre de l'Internationale Démocratique du Centre (IDC).
S'exprimant devant le Conseil des droits de l'homme (CDH) dans le cadre du débat interactif, qui a suivi la présentation du Rapport sur la détention arbitraire, M. Lakhrif a relevé que le Conseil est une fois de plus le témoin des appels de l'IDC "pour que cesse une situation des plus anachroniques et des plus atypiques se manifestant par des violations flagrantes des droits fondamentaux de l'homme et par des atteintes au droit international humanitaire".
Il a aussi rappelé que "le Polisario" continue de bafouer les droits de milliers d'enfants, "en les déportant systématiquement vers Cuba, pour servir de moyen de coercition sur leurs parents dans les camps de Tindouf, les privant ainsi de leurs droits fondamentaux à déterminer eux-mêmes leur avenir. Ils sont arrachés à leurs familles et à leur culture pour les installer dans des baraquements militaires ou établissements spéciaux, vivent et grandissent dans des conditions déplorables subissant un endoctrinement idéologique et militaire cruel", a-t-il affirmé.
L'intervenant a relevé que ce drame se poursuit dans les camps de Tindouf sur le territoire algérien, "un sanctuaire de non droit et de négation de l'humanité" et ce, au moment même où se tient cette session où sont représentées les forces éprises des droits de l'homme toutes dépositaires des revendications de l'opinion publique internationale.
Il a fait remarquer que "trois décennies durant, les habitants des camps de Tindouf sont en outre utilisés par le Polisario comme fonds de commerce pour réunir les aides alimentaires qui sont constamment détournés, en l'absence d'un recensement fiable des populations et de la mise en place des mesures de contrôle du début jusqu'à la fin du processus" car, selon lui, la limitation, par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) de l'assistance humanitaire à 90.000 personnes au lieu de 158.000, ne saurait mettre fin à cette situation dramatique.
"Si notre Internationale a accueilli avec beaucoup de soulagement la libération des plus anciens prisonniers du monde mettant fin ainsi à une série de quatorze autres opérations partielles, étalées, par l'Algérie et le Polisario, au gré d'intérêts ciblés, sur plus de 18 ans grâce aux pressions internationales des organisations onusiennes et d'autres forces éprises de justice, il n'en demeure pas moins que notre mémoire ne devra pas céder devant la longue captivité, la torture, la violence physique et psychologique, et l'exploitation éhontée des années durant de ces prisonniers au mépris de toutes les règles fondamentales du droit international humanitaire et devant le sort non encore élucidé des disparus, civils et militaires marocains", a ajouté M.Lakhrif.
Après avoir rappelé la répression sanglante dont les populations de Tindouf ont à maintes reprises fait l'objet pour faire taire les voix qui refusent la politique répressive du groupuscule administrant les camps, notamment parmi la tribu Rguibat Laâyacha, il a souligné que "ces événements confirment le bien-fondé des préoccupations de l' IDC concernant les milliers de séquestrés qui se trouvent encore dans les camps et sur lesquelles s'exercent d'inimaginables atrocités dans le silence complet".
Il a à cet égard lancé un appel au Secrétaire général de l'ONU, aux organisations onusiennes humanitaires et des droits de l'homme, aux ONGs internationales de mener une enquête afin de recueillir les éléments d'informations nécessaires sur les violations des droits de l'homme dans les camps de Tindouf.
Il leur a également demandé de prendre les dispositions qui s'imposent pour la protection des populations et d'intervenir pour mettre un terme au détournements des aides et à la déportation des enfants et aussi de mettre en place les mesures nécessaires pour que les appels téléphoniques et l'opération d'échange de visites entre les familles sahraouies et leurs proches incarcérés dans les camps de Tindouf ne soient plus suspendus.
Il les a exhortés de jeter la lumière sur le sort de centaines de disparus dans les bagnes du "Polisario", engager les poursuites et le jugement des personnes coupables de toutes ces violations et faire pression sur le "Polisario" pour pouvoir rapatrier les corps des personnes civiles et militaires tuées dans les camps de Tindouf.
L'Algérie, qui abrite les camps et les structures organisationnelles du "Polisario", ne peut se dérober à sa responsabilité dans cette réalité, a-t-il conclu
(Genève 27/03/07 -MAP)

Tindouf: un réseau de trafic de drogue démantelé par la gendarmerie algérienne

La gendarmerie algérienne a démantelé récemment un réseau de trafic d'organes humains de patients en provenance des camps des séquestrés sahraouis près de Tindouf, dans le sud-ouest de l'Algérie. Selon l'agence MAP, quelque six-cents patients d'un hôpital de Tindouf, essentiellement des enfants et des femmes des camps sahraouis, y ont subi des vols d'organes et ont été déclarés morts par les autorités de cet établissement, selon des informations recueillies sur place. Ce n'est pas la première fois qu'une affaire touchant aux enfants des familles sahraouies séquestrées dans le Sud algérien défraie la chronique. Au début du mois de mars, une ONG américaine, le Conseil américain pour les prisonniers de guerre marocains, avait dénoncé la déportation vers Cuba de milliers d'enfants marocains détenus dans les camps de la honte.
Dans une lettre adressée à la section des intérêts cubains à Washington, cette association avait exprimé sa sérieuse préoccupation concernant ces déportations et déploré «les pratiques illégales et honteuses que le polisario inflige aux séquestrés» et la déportation de leurs enfants à Cuba où ils sont exposés à toutes sortes d'abus, allant de l'endoctrinement communiste, au travail forcé dans les manufactures de tabac et plantations de canne à sucre, à la prostitution, a souligné le Conseil.L'ONG américaine a appelé le Président Fidel Castro «à ne plus permettre que son pays soit la destination des enfants déportés, et qui se comptent par milliers, selon les statistiques du Haut commissariat pour les réfugiés, et d'œuvrer pour que ces enfants retournent à leurs parents et à leurs familles».Récemment, une ancienne déportée, Mlle Saâdani Maoulainine, avait dénoncé, via la presse allemande, les conditions inhumaines dans lesquelles ces enfants vivent. «Le kidnapping se fait dès le bas âge (8 ans) et a concerné pendant des années entre 1300 et 1700 enfants», a-t-elle indiqué.«Par le mode de vie qui nous était imposé et l'endoctrinement auquel nous étions soumis, nous avons pratiquement perdu l'usage de la langue arabe tout autant que la manière de s'habiller à la traditionnelle», a précisé Mlle Maoulainine. Cependant, a-t-elle confié, «tout cela peut être rattrapé sauf la privation de l'amour maternel et de la chaleur de la vie familiale».«La technique de déportation, a-t-elle noté, permet aux dirigeants du “polisario” de faire pression, des années durant, sur les parents». Ces derniers, a-t-elle expliqué, ne peuvent rien dire et encore moins entreprendre quoi que ce soit qui puisse déplaire, par peur que cela ne se répercute sur leurs enfants …Pris en otage, les parents se trouvent à la merci des mercenaires qui les «instrumentalisaient comme ils veulent». Pareilles méthodes deviennent d'autant plus courantes que les stipendiés se sont transformés, depuis un certain temps déjà, en une vraie mafia. A preuve, les multiples arrestations opérées dernièrement par les forces de sécurité mauritaniennes d'éléments du « polisario » qui se livraient à de la contrebande où à l'émigration clandestine. Des affrontements violents entre des membres du « polisario » pour le contrôle de ces filières à travers le Sahara avaient fait, en octobre dernier, plusieurs victimes près de la frontière maroco-mauritanienne. Ce qui a été un motif de préoccupation supplémentaire non seulement pour l'ensemble du voisinage, mais aussi pour la communauté internationale.Vers la fin de l'année dernière, le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan s'était, en effet, dit préoccupé par l'apparition de la migration clandestine dans les zones d'opération de la Mission des Nations unies pour le Sahara (MINURSO) et fait état de l'hébergement par le « polisario » d'émigrants clandestins en provenance d'Asie. « L'apparition, dans la zone tampon fortement minée, de migrants clandestins, dont certains demeurent occasionnellement égarés sans moyens de subsistance appropriés pendant de longues périodes, est un sujet de préoccupation croissante », a affirmé M. Annan dans son rapport au Conseil de sécurité en précisant que « cet aspect fait clairement partie intégrante d'un phénomène beaucoup plus vaste lié au trafic d'êtres humains dans la région.Je porte cette question à 1'attention du Conseil de sécurité, toutefois, car ce phénomène se déroule dans la zone d'opérations de la MINURSO qui n'a ni le mandat ni les ressources nécessaires pour y faire face ». Le secrétaire général de l'ONU a également révélé que les stipendiés hébergent un groupe de 23 personnes en provenance du Bangladesh et de l'Inde près de la localité de Mijek et un autre composé de 20 personnes en provenance du Pakistan près de la localité de Tifariti. « Les deux groupes ont affirmé qu'ils avaient été abandonnés dans le désert par leurs guides, lesquels leur avaient promis le passage en Europe », a expliqué M. Annan.Le secrétaire général de l'ONU avait, dans ce même cadre, réitéré son appel pour la libération de tous les Marocains détenus à Tindouf. Une question que le ministre de la Justice, Mohamed Bouzoubaa, a évoquée, mardi dernier à Genève, avec les responsables du Comité international de la Croix-Rouge. Il a, en l'occasion souligné le « caractère tragique et inacceptable de la poursuite de la détention de 408 militaires marocains par le "polisario" à Tindouf » et rappelé que « rien ne pouvait justifier le maintien en détention de ces plus vieux prisonniers du monde au mépris du Droit international humanitaire, notamment les dispositions pertinentes de la 3ème Convention de Genève et les multiples résolutions du Conseil de sécurité ».Pour sa part, le Comité international pour les prisonniers de Tindouf « a tenu une réunion, mardi dernier à Londres, au cours de laquelle il a préconisé un certain nombre de mesures visant la sensibilisation de l'opinion publique internationale et des décideurs pour accélérer la libération des détenus marocains séquestrés à Tindouf ».Il a ainsi « décidé de dépêcher une délégation à Genève, pour prendre part aux travaux de la 61e Commission des Droits de l'Homme de l'ONU, et prendre contact avec les organismes internationaux concernés ».Ainsi, le Comité exposera-t-il la question des prisonniers de Tindouf au Comité international de la Croix- Rouge, au Comité mondial contre la torture, au Bureau international du travail et aux ONG travaillant pour la dignité et la liberté des détenus.Lors de son séjour à Genève « la délégation du Comité entreprendra les démarches nécessaires pour s'entretenir avec le chef de la mission de l'Algérie auprès des Nations unies, au sujet du projet du Comité de rendre visite aux prisonniers de Tindouf ».Nabil Benabdallah : « La plus longue tragédie de l'Histoire»Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Nabil Benabdallah a affirmé, jeudi à Rabat, que "le nom Tindouf est et restera lié à l'histoire de la plus longue tragédie humaine de l'Histoire contemporaine".Lors d'un point de presse, le ministre a indiqué, en réponse à une question sur la réaction du délégué algérien à Genève devant la Commission des Droits de l'Homme relevant de l'ONU à l'appel lancé par le Maroc pour la libération des 408 Marocains encore séquestrés à Tindouf, que le Maroc se rappellera toujours du nom Tindouf et de ce qui s'y passe tant que perdure cette situation et se poursuive la détention de citoyens marocains dans ces camps.Il a ajouté que la situation des détenus marocains dans les camps de Tindouf, qui dure depuis plus d'un quart de siècle, est contraire aux coutumes et aux chartes internationales les plus élémentaires."Les pays concernés, s'ils tiennent à préserver leur réputation, devront se comporter de manière positive vis-à-vis des résolutions adoptées à cet égard, notamment par les Nations unies", a-t-il indiqué. M. Benabdallah a souligné que le règlement de cette question passe par l'ouverture de ces camps et l'autorisation des citoyens marocains à regagner la patrie sans marchandage ni atermoiements, affirmant que le Maroc défendra toujours avec fermeté et détermination cette cause jusqu'au retour à la mère patrie du dernier Marocain."Il s'agit d'une situation qui relève de l'humanitaire et des droits de l'Homme reconnue en tant que telle par la communauté internationale et les Nations unies à travers des résolutions et décisions claires et précises. Le Maroc, qui a une position de principe constante et inébranlable sur ce sujet, ne s'en départira pas et continuera à la défendre, fidèle en cela à sa conviction nationale, politique et humaine", a souligné M. Benabdallah.La séquestration dénoncée en AllemagneUne délégation de femmes originaires des provinces sahariennes se trouve actuellement en Allemagne pour sensibiliser responsables politiques et société civile sur la situation inhumaine et déplorable dans les camps de Tindouf, a-t-on appris de source informée. Plusieurs rendez-vous sont programmés, dans le cadre de cette visite, avec des élus, des responsables et membres de diverses commissions du Parlement allemand ainsi qu'avec les représentants de nombreuses ONG, a-t-on précisé.La délégation, dont le séjour en Allemagne, durera plusieurs jours, est composée de Hayat Dlimi, députée et membre du bureau politique du Mouvement national populaire et Keltoum Khayati, ex-membre de l'Union des femmes du "polisario" et actuellement présidente de l'Association pour la défense de la famille sahraouie.La communauté marocaine établie en Allemagne avait, de son côté, lancé dernièrement un appel aux responsables allemands leur demandant d'oeuvrer afin de mettre fin au calvaire subi par les Marocains séquestrés dans les camps de Tindouf et leur libération immédiate.
Source: Le Matin

Alger : British Airways craint des attentats

British Airways a suspendu ses vols vers le sud algérien pour des raisons de sécurité. La compagnie aérienne britannique craint une éventuelle attaque terroriste contre un avion transportant ses ressortissants. La compagnie aérienne britannique British Airways suspend, à compter de ce lundi 26 mars, ses vols vers Hassi Massaoud dans le sud algérien pour des raisons de sécurité. C’est ce qu’a rapporté, samedi dernier, le quotidien arabophone algérien «Ech-chourouk El Yaoumi». Cette suspension intervient suite à des informations persistantes faisant état d’une éventuelle attaque terroriste contre un avion commercial transportant des ressortissants étrangers, indique le journal.Il y a une semaine, le porte-parole du département d’Etat, Tom Casey, a confirmé que les Etats-Unis disposent d’informations qui font craindre que des attaques terroristes contre des vols commerciaux seraient en cours de préparation en Algérie.«Nous avons reçu des informations qui font état de la possibilité d’attaques contre des avions commerciaux transportant des travailleurs occidentaux», a déclaré Tom Casey lors d’un briefing. Il a souligné que l’Administration américaine ne dispose pas de précisions sur la date de ces attaques ni sur la compagnie visée.En ce sens, le département d’Etat a averti à nouveau les ressortissants américains résidant ou désirant se rendre en Algérie que la menace terroriste en Algérie continue de poser un sérieux risque dans plusieurs régions du pays.Dans un bulletin d’alerte rendu public en fin de semaine dernière, alors que le ministre algérien des Affaires étrangères, Mohammed Bedjaoui, se trouvait à Washing-ton, le département d’Etat souligne que des attaques terroristes soutenues, y compris des attaques à la bombe, des faux barrages, des kidnappings, des embuscades et des assassinats, surviennent régulièrement en Algérie.«En plus, une attaque à la bombe a visé un car transportant des travailleurs étrangers d’une entreprise américaine dans la partie occidentale d’Alger en décembre 2006, et en mars 2007, les terroristes ont perpétré près d’Aïn Defla une attaque à la bombe contre un car transportant des travailleurs russes et ukrainiens», rappel le bulletin du département d’Etat. Le texte exhorte les ressortissants américains vivant ou se rendant en Algérie malgré cet avertissement à «évaluer attentivement les risques posés à leur sécurité personnelle». Le département d’Etat appelle aussi ses ressortissants à éviter de voyager par voie terrestre dans les régions montagneuses du nord du pays, et particulièrement dans la partie s’étendant d’Alger à la frontière tunisienne.La menace terroriste en Algérie est montée d’un cran après la série d’attentats à la voiture piégée perpétrés le 13 février dernier en Kabylie.Après ces attaques, la Grande-Bretagne a, elle aussi, demandé à ses ressortissants d’éviter de voyager en Algérie. Le Foreign Office a invité les ressortissants contraints de s’y rendre à faire preuve de vigilance. Dans sa dernière note de voyage (travel advice), le ministère britannique des Affaires étrangères a souligné que ces attentats «témoignent de la persistance de l’insécurité, que ce soit dans la capitale ou dans les autres régions du pays».Le Groupe salafiste pour la Prédication et le combat (GSCP), qui s’est fait appelé «Al-Qaïda au Maghreb», avait même menacé la France. Le groupe armé a annoncé avoir l’intention de s’en prendre aux intérêts français se trouvant sur le sol algérien.
(ALM 27/03/2007)

Monday, March 26, 2007

Algérie: la misère sociale, la face cachée d’un drame

Des strates sociales vivent en Algérie au-dessous du seuil de pauvreté, complètement oubliées. Si la misère sociale n’a jamais quitté les foyers, elle dévoile son visage hideux et devient plus apparente pendant le mois sacré.
Le fait est établi et ne constitue guère une nouveauté. Mais les chiffres restent problématiques en l’absence d’organismes indépendants capables de fournir des données fiables, loin des enjeux politiques. Le gouvernement dispose de ses propres chiffres qui sont loin des statistiques délivrées par certains organismes étrangers de recherche. Le ministre de la Solidarité nationale a parlé, récemment, de 72 302 personnes qui sont « en état de précarité ». Djamel Ould Abbas estime que les chiffres délivrés par le CNES sont les plus proches de la réalité, car ils soulignent une évolution conséquente depuis le début du premier quinquennat du Président Bouteflika. Pour lui, la pauvreté a été éradiquée en Algérie. Seulement, la réalité est tout autre. Djamel Ould Abbas a insisté sur le fait qu’il n’y a pas de pauvres en Algérie, mais plutôt des nécessiteux. Comme s’il y a une « différence sociale » entre les deux qualificatifs. Le ministre chargé de l’aide et de l’assistance sociale a ainsi décidé de rayer de mon dictionnaire le terme pauvre. « Il n’y en a pas en Algérie. Ce sont plutôt des nécessiteux ». Cette déclaration de M. Ould Abbas est une remise en cause des rapports des organismes internationaux, notamment celui de la Banque mondiale (BM), donnant l’Algérie parmi les pays où la pauvreté connaît une extension en largeur et en profondeur. Selon le ministre, sur les quelque 595 060 personnes démunies inscrites au niveau des directions de l’action sociale en 2004, il y avait seulement « 72 302 véritables démunis ». Pour recenser ces « démunis », le ministère se base sur quatre critères : l’absence de revenu et de logement, et le non accès aux services de la santé et à l’éducation. « C’est à partir de ces quatre critères réunis qu’on identifie un pauvre et non pas sur la base du PIB », a déclaré M. Ould Abbas, le 5 octobre, à la chaîne. Pour lui, la pauvreté est un mensonge. N’empêche que les actions de solidarité se poursuivent. Ainsi, durant ce mois sacré, le ministère en question a consacré une enveloppe de 105 millions de dinars au profit des familles nécessiteuses. Un couffin d’une valeur de 6000 DA a été distribué à des démunis. Le ministre n’a pas donné le nombre de couffins distribués. Quel est le nombre de personnes qui sont toujours dans le besoin auxquelles les aides étatiques ne parviennent pas ? Selon les chiffres officiels, 620 000 personnes ont bénéficié d’une pension mensuelle de 1 000 DA. Une autre somme volumineuse de 26 000 milliards de dinars a été débloquée par le ministère pour la prise en charge des victimes du terrorisme. M. Ould Abbas a aussi indiqué qu’il y a seulement 85 969 citoyens qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté et quelque 120 000 SDF tout en réfutant le standard établi par la Banque mondiale (BM), de un dollar jour. Car pour lui, il est dépassé par le temps. La BM a donné dans un rapport datant de 2004 que le nombre d’Algériens vivant au-dessous du seuil de la pauvreté est de près de 7 millions. La question est de savoir combien de pauvres il y en a en Algérie. Dans un rapport datant de 2004, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), 20% d’Algériens sont pauvres. De son côté, l’Association maghrébine pour l’étude de la population (AMEP) a donné un pourcentage de 7% de pauvres en Algérie durant l’année 2004. L’Office national des statistiques, organisme étatique, n’a donné aucun chiffre à ce sujet depuis 1995. A l’époque, à travers une étude réalisée en collaboration avec la BM, l’ONS avait parlé de 3,5 millions d’Algériens vivant dans la pauvreté.
Mokrane Ait Ouarabi (EL WATAN)

Algérie : Prostitution dans les hôtels, 42 personnes interpellées à Palm Beach

Un rapport sera présenté au wali pour demander la fermeture de quatre hôtels.
21 couples ont été interpellés jeudi après avoir été pris, en flagrant délit, en train de s’adonner à la prostitution à l’intérieur d’enceintes hôtelières, sises à Palm Beach dans la daïra de Zéralda. Le chef de compagnie de la Gendarmerie nationale de Zéralda qui a rendu public ce bilan, a précisé qu’en plus de ces 42 personnes, cinq autres parmi les responsables et les gérants des quatre hôtels où ont eu lieu ces transgressions, ont été interpellés également suite à cette opération de contrôle qui a touché 11 hôtels. D’autres contraventions ont été enregistrées au cours de ces visites inopinées effectuées par les éléments de la Gendarmerie nationale entre 16h et 18h. Il s’agit, en premier lieu, d’ouverture d’hôtels sans autorisation d’exploitation, évasion fiscale et incitation à la débauche. Les 45 personnes interpellées (dont 9 étudiantes), ont été présentées hier au parquet de Chéraga, a indiqué la même source tout en précisant qu’aucun mineur ne figure parmi ces contrevenants. Aussi, un rapport sera présenté au wali, ajoute la même source, après complément d’informations sur l’affaire, et ce, pour demander la fermeture des quatre hôtels en question. Il est a rappeler que la plage de Palm Beach a fait l’objet d’une opération similaire au mois de janvier dernier.
Laquelle action a été couronnée par l’interpellation de 14 couples et la fermeture d’un hôtel. De son côté, le chef de compagnie de Rouiba a annoncé l’arrestation de trois délinquants dangereux suite à une patrouille de routine. Il s’agit de M.M., âgé de 24 ans qui fait l’objet de 19 plaintes ayant trait aux agressions et surtout aux vols à main armée. M.M., « tatoué jusqu’aux fesses », selon le gendarme, est connu pour ses agressions très violentes qui se font toujours sous l’effet de psychotropes. Le deuxième délinquant arrêté n’est autre que M.L qui a semé la panique dans le quartier d’Aïn Elkahla dans la commune de Heraoua. Lequel, ajoute le chef de compagnie, n’a épargné aucune personne de son entourage y compris ses voisins et les membres de sa famille. L’autre figure notoire de la délinquance arrêté au cours du week-end dernier, dans les environs de Rouiba, est le fameux M.A, âgé de 26 ans impliqué dans plusieurs délits traitant de menaces et de coups et blessures volontaires. Des arrestation qui devront rendre un peu de sérénité à cette petite ville de la banlieue-est, vivant un véritable cauchemar fait de violence et d’agressions.
(source l'algrerie DZ)

Algérie: Où va l’argent des hydrocarbures?

Des ressources pétrolières qui débordent, un pays de plus en plus riche, une population de plus en plus pauvre, peu de grands travaux. Comment expliquer ces paradoxes ?
Huit milliards de dollars en 1998, 13 milliards l’année suivante, 32 milliards en 2004, près de 45 milliards l’an dernier, autant et sans doute plus cette année : l’Algérie n’en finit pas, comme ses grands partenaires de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), d’engranger des montagnes de dollars. Le quatrième choc pétrolier, survenu peu après la fin de la guerre éclair américaine en Irak, à l’été 2003, dépasse par son ampleur et sa durée les trois précédents. Et efface du même coup les difficultés financières rencontrées par M. Abdelaziz Bouteflika à son arrivée à la présidence de la République algérienne démocratique et populaire au printemps 1999. « Les caisses sont vides, l’étranger n’a pas confiance en nous, la dette extérieure nous écrase, et les entreprises publiques gaspillent nos maigres ressources », s’alarmait alors l’un de ses proches. De passage à Alger en novembre 1999, M. Kemal Dervis, alors le « M. Monde arabe » de la Banque mondiale, conseille austérité et modestie : « Réduisez les grands projets en cours de 20 à 9, privilégiez l’agriculture, l’hydraulique et le filet social... »
On redoutait le trop peu et c’est le trop-plein ! Le problème n’est plus de trouver de l’argent pour relancer une économie en panne et pacifier une société déchirée par une sanglante guerre civile, mais d’utiliser au mieux ce pactole inattendu, en un mot de ne pas le gaspiller comme ce fut trop souvent le cas lors des précédents chocs pétroliers.
Lors du premier de ceux-ci, en 1973-1974, Alger ambitionne de devenir le Japon de l’Afrique et consacre son surplus à l’achat d’usines clés en main. Ses émissaires parcourent le monde industrialisé pour acquérir ce qui se fait de mieux – et souvent de plus cher. Acier, aluminium, engrais, papier, chimie, camions ont la priorité, les unités sont souvent implantées dans des régions déshéritées aux salariés peu qualifiés, guère familiers des technologies ultramodernes. Résultat, les retards s’accumulent, et le cycle pétrolier se retourne avant que l’industrie lourde soit en état de marche. L’héritage se révèle encombrant. Des sociétés nationales qui perdent de l’argent, des usines qui tournent au ralenti, et une dette extérieure qui explose parce qu’il a bien fallu emprunter pour financer les fins du programme d’industrialisation...
Au cours du deuxième choc, en 1979-1982, les dirigeants ont changé : le pâle Chadli Bendjedid, remplaçant du fier Houari Boumediène, court après une légitimité qui le fuit. L’argent du pétrole ira à un programme antipénuries (PAP) qui se traduit par un flot d’importations de produits de consommation. L’Algérien qui en a les moyens est à la fête : réfrigérateurs, télévisions, automobiles font leur apparition dans les vitrines des magasins d’Etat.
Le troisième choc, en 1991-1992, passe largement inaperçu de la majorité des habitants. Les 3 à 4 milliards de dollars supplémentaires récoltés servent à régler une partie des arriérés de paiement accumulés depuis le retournement du cycle pétrolier en 1984-1985. L’obsession d’Alger, au plan financier, est d’éviter de devoir rééchelonner sa dette extérieure, ce qui placerait son économie sous la houlette du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. On préfère le « reprofilage », un arrangement discret avec le Crédit lyonnais qui implique de régler les impayés dus aux entreprises françaises. Il n’évitera rien du tout et, en avril 1994, en pleine vague terroriste, alors qu’il ne reste plus en caisse de quoi payer la cargaison de semoule d’un cargo qui tourne en rade d’Alger, un premier ministre de transition accepte le rééchelonnement de la dette extérieure et les conditions qui vont avec...
Onze ans après, l’Algérie affiche une insolente santé financière : les réserves officielles de devises dépassent 55 milliards de dollars et représentent plus de vingt-quatre mois d’importations ; le compte courant du Trésor public à la Banque centrale accumule l’équivalent d’une année de recettes fiscales non pétrolières ; la dette extérieure (16,4 milliards de dollars à la fin 2005, contre 24 milliards en 1990) n’est plus un souci.
Symbole de cette richesse inattendue, la compagnie nationale Sonatrach, détenue à 100 % par l’Etat, se place au douzième rang dans l’industrie pétrolière mondiale, truste les places de champion pour le gaz (second fournisseur de gaz naturel de l’Europe, derrière la Russie ; second fournisseur en gaz liquéfié GNL aux Etats-Unis...) et dispose d’une large palette de produits exportables en dehors du brut (condensat, GPL, produits raffinés, pétrochimie). Au fil des ans, elle a fait de plus en plus appel aux sociétés étrangères pour la seconder.
En 1986, quinze ans après les nationalisations et le départ des techniciens français, Alger entrouvre pour la première fois les portes du Sahara aux prospecteurs étrangers. Les premiers, et les plus nombreux, à se présenter sont de petites compagnies américaines dont la plus chanceuse, Anadarko, fait plusieurs découvertes majeures dans l’est du pays. Un nouveau pas est franchi en 1991, malgré de fortes oppositions. En 2000, quand le nouveau ministre de l’énergie propose une loi pétrolière qui « normalise » la Sonatrach et lui enlève ses pouvoirs quasi régaliens (la société percevait les impôts payés par les compagnies étrangères et délivrait à son gré les permis de recherche), l’exposant ainsi à la concurrence, c’est la bronca ! Son PDG démissionne, le syndicat manifeste, et le pouvoir recule. Ce n’est qu’en 2005 que la loi est adoptée.
Le grand écart entre la pluie de pétrodollars et un quotidien plus que difficile fait enrager une partie de la population : barrages routiers, occupations ou incendies d’édifices publics, séquestrations d’élus et de fonctionnaires, manifestations violentes tournant souvent à l’émeute se sont banalisés. Pas d’eau, pas de courant, pas de logement, pas de travail, pas d’égouts, pas de routes, les griefs sont les mêmes d’un bout à l’autre du pays. Les millions de ruraux chassés de chez eux par l’insécurité dans les années 1990 et qui s’entassent dans les bidonvilles ne comprennent pas. Pourquoi l’Algérie est-elle riche et les Algériens pauvres ? Pourquoi, alors que le revenu par tête aurait augmenté de 31,3 % en deux ans, selon l’Office national des statistiques, le pouvoir ne fait-il rien d’efficace pour ces millions de jeunes en quête d’un toit et d’un emploi, sinon leur envoyer la police, dont les effectifs connaissent, eux, une spectaculaire progression (au moins 120 000 aujourd’hui, et 45 000 à recruter d’ici à 2009, contre une trentaine de milliers dans les année 1980).
Absence de cadres qualifiés et compétents
Pourquoi le pouvoir en est-il réduit à répondre par la répression à des besoins qu’il a, par ailleurs, les moyens de satisfaire ? Jusqu’ici, l’expansion budgétaire a été outrageusement privilégiée. Au printemps 2005, le gouvernement lance un programme complémentaire de soutien à la croissance économique (2005-2009) de 55 milliards de dollars, censé compléter un précédent plan de soutien à la relance économique adopté en 2001. La loi de finances 2006, votée en décembre 2005, témoigne de l’ampleur des moyens ; le budget d’équipement de l’Etat augmente de 28 % par rapport à celui de 2005 et fait plus que doubler par rapport à ce qui a été fait en 2004. Pour la première fois dans l’histoire financière de l’Algérie, il dépasse le budget de fonctionnement...
Et ce n’est pas fini. Le premier conseil des ministres tenu en janvier 2006 par le président Bouteflika, à peine rentré de convalescence à Paris, arrête un programme spécial de 5 milliards de dollars en faveur du Sud, qui sera suivi par d’autres en faveur des hauts plateaux, une zone traditionnellement déshéritée, et de la Kabylie, ruinée par plusieurs années de troubles.
Mais il y a loin des décisions budgétaires au démarrage des travaux, et plus encore à leur achèvement. Partout, le manque d’expertise ralentit l’investissement ; la difficulté n’est plus l’argent, mais la capacité à le dépenser. De nombreuses wilayas (départements) et d’encore plus nombreuses assemblées populaires communales (communes) ne consomment pas leurs crédits d’équipements, faute de cadres qualifiés et compétents. C’est pis dans certains ministères techniques (transport, équipement, hydraulique...), désorganisés par l’instabilité ministérielle et encombrés d’anciens programmes inachevés parfois plus de dix ans après leur lancement – voire vingt ans, comme le métro d’Alger ou la nouvelle aérogare de Dar-el-Beida. Trop souvent incapables de se hisser au niveau requis par des projets d’envergure, les entreprises du BTP incriminent la bureaucratie, les délais de paiement, la mauvaise volonté des fonctionnaires...
Face à une demande qui explose, l’offre reste encore très timide. Des voix isolées, à l’intérieur comme à l’extérieur, plaident pour une exécution plus mesurée du budget 2006, et proposent de consacrer une partie des crédits ainsi libérés au renforcement des autres intervenants de la vie économique et à la création d’activités nouvelles en dehors du secteur des hydrocarbures. Ce ne serait pas inutile tant les bureaucrates éclipsent les autres agents sociaux. Mais ces voix seront-elles entendues ?
Jean-Pierre Séréni.

Sunday, March 25, 2007

Washington avertit ses ressortissants sur la menace terroriste en Algérie

Le département d'Etat a averti à nouveau les ressortissants américains résidant ou désirant se rendre en Algérie que la menace terroriste en Algérie continue de poser un sérieux risque dans plusieurs régions du pays.Dans un bulletin d'alerte rendu public en fin de semaine, alors que le ministre algérien des Affaires étrangères, M. Mohammed Bedjaoui, se trouvait à Washington, le département d'Etat souligne que des attaques terroristes soutenues, y compris des attaques à la bombe, des faux barrages, des kidnappings, des embuscades et des assassinats, surviennent ''régulièrement'' en Algérie.''En plus, une attaque à la bombe a visé un car transportant des travailleurs étrangers d'une entreprise américaine dans la partie occidentale d'Alger en décembre 2006, et en mars 2007, les terroristes ont perpétré près de Ain Defla une attaque à la bombe contre un car transportant des travailleurs russes et ukrainiens", fait rappeler le bulletin du département d'Etat qui exhorte les ressortissants américains vivant ou se rendant en Algérie malgré cet avertissement à ''évaluer attentivement les risques posés à leur sécurité personnelle''.Le département d'Etat appelle aussi les ressortissants américains à éviter de voyager par voie terrestre dans les régions montagneuses du nord du pays, et particulièrement dans la partie s'étendant d'Alger à la frontière tunisienne.''Le gouvernement US considère la menace potentielle pesant sur les membres du personnel de l'ambassade américaine à Alger suffisamment sérieuse pour exiger d'eux de vivre et de travailler sous de strictes restrictions sécuritaires'', poursuit le bulletin d'alerte qui remplace un bulletin similaire émis fin décembre 2006.Le gouvernement algérien requiert du personnel de l'ambassade voyageant en dehors de la wilaya d'Alger ou à la Casbah à l'intérieur de la capitale de demander une autorisation pour ce faire et d'être escorté par des agents de sécurité, précise encore le bulletin, ajoutant que tout voyage dans la zone militaire établie autour des champs pétroliers de Hassi Messaoud requiert une autorisation du gouvernement algérien.Le département d'Etat insiste qu'il avertit les ressortissants américains vivant ou se rendant en Algérie de demeurer vigilants et de prendre ''de prudentes mesures de sécurité'', y compris en ayant recours à ''un soutien logistique fiable et expérimenté''. Il les exhorte ainsi à se faire accueillir et accompagner tout au long de leur visite dans le pays, à ne résider que dans les hôtels où une sécurité adéquate est garantie et à garder un profil bas. Le département d'Etat émet régulièrement des bulletins d'alerte sur la situation sécuritaire en Algérie, avertissant ses ressortissants que l'insécurité dans le pays persiste et que l'environnement sécuritaire y demeure dangereux.
(Le 23-3-2007 Par : MAP)

Algérie: La mafia des généraux

Hichem Aboud, ancien agent de la Sécurité militaire reconverti dans le journalisme, sort un brûlot sur le pouvoir algérien, La Mafia des généraux, éditions JC Lattès. Un livre dérangeant, bourré d’informations, souvent invérifiables, qui accuse le club des Onze (généraux algériens issus de l’armée française) d’être responsables de la situation actuelle de l’Algérie. A lire d’urgence.
Hichem Aboud n’y va pas par quatre chemins. Si l’Algérie est à genoux, la faute en revient aux généraux algériens issus de l’armée française, la fameuse " promotion Lacoste ". L’ancien agent des services de renseignements algériens connaît très bien les arcanes du pouvoir de l’ombre en Algérie. Avant de se reconvertir dans le journalisme puis de s’exiler, Hichem Aboud était officier à la Sécurité militaire. Il a côtoyé la plupart des officiers qu’il accuse de former une mafia aux ramifications insoupçonnées. Il accuse nommément certains généraux d’être les véritables commanditaires de l’assassinat du président Boudiaf. Son livre, La Mafia des généraux, est interdit en Algérie. Mais les informations fournies par Hichem Aboud ont fait sortir les hommes de l’ombre de leur discrétion.
Hichem accuse le " cabinet noir "
Hichem Aboud avance des affirmations effarantes. Les GIA (groupes islamiques armés) sont selon lui, une création du pouvoir. Les assassinats de personnalités politiques et des officiers réfractaires sont aussi de la responsabilité des chefs des services de renseignements. Conclusion de l’auteur : l’Algérie est le seul pays au monde où la mafia a pris le pouvoir. A Alger, les autorités ont commencé par ignorer le livre avant que le principal accusé, Larbi Belkheir, chef de cabinet du président Bouteflika, n’invite la presse pour affirmer qu’il est innocent de l’assassinat du président Boudiaf.
Plus qu’un témoignage, La Mafia des généraux apporte une nouvelle grille de lecture. La thèse du complot, sans être nouvelle - elle circulait déjà dans les années 80 dans les rues d’Alger - est étayée par des révélations embarrassantes. Nous aurait-on menti pendant près de 40 ans ? Hichem Aboud demande à la communauté internationale d’intervenir en Algérie et s’en remet au Tribunal pénal international pour juger les généraux. Un livre à lire d’urgence, à mettre entre toutes les mains. Ce n’est pas de la fiction mais une réalité gore. Angoissante.

Saturday, March 24, 2007

Algérie (Ouargla) : Enquête sur la mafia de l’embauche

Dans cette métropole du Sud, toute proche des réserves pétrolières, le travail est rare... et surtout cher. Des entreprises de main-d’œuvre, des agents de l’administration et des employés de Sonatrach sont impliqués dans un vaste réseau de trafic de contrats de travail, qui réduit les postulants au rang d’“esclaves modernes”.mercredi 17 mars 2004.
“Il me faudra attendre 60 ans pour espérer décrocher un poste”. En ce samedi 13 mars, dans ce petit couloir sombre et étroit de la mairie de Ouargla, les prévisions désastreuses de Djamel tiennent d’un calcul simple : en deux ans, 5 550 demandes d’emploi se sont amoncelées sur les étagères poussiéreuses du bureau de main-d’œuvre communal. Depuis, 218 seulement ont suscité l’attention bienveillante de recruteurs occasionnels qui monnayent leur “générosité” au prix d’une grande illusion et font de l’embauche des autochtones un luxe éphémère. Parqué comme tant d’autres déshérités devant l’entrée de sésame, ce misérable service de l’emploi de l’APC, Djamel désespère de voir les portes du paradis s’ouvrir enfin et les rivières de pétrole couler à ses pieds. Si Dieu lui procure une longue vie ainsi que de la patience, il devra, comme il dit, attendre sans doute soixante ans avant de retourner dans l’éden planté de derricks qu’il a connu naguère. En 1997 pourtant, le pauvre bougre croyait avoir vaincu la fatalité en parvenant au cœur des champs pétrolifères inaccessibles.
À 80 kilomètres de Ouargla, Hassi-Messaoud, ses puits et l’une de ses compagnies prospères l’accueillaient pour un rendez-vous inespéré avec la chance. Par l’intermédiaire d’un sous-traitant, Djamel trouve une place de factotum. Du matin au soir, il est posté devant l’entrée de la direction générale jusqu’au jour, le onzième plus exactement, où il est renvoyé à cause d’une altercation avec un parent du gérant. “En voulant rentrer à l’intérieur du bâtiment pour m’abriter du soleil et de la chaleur, j’ai essuyé les foudres de cet individu qui m’a jeté à la porte”. Reconduit manu militari à la “frontière” du royaume du pétrole, le refoulé en sortira comme il y est entré, uniquement vêtu de ses loques et sans le sou.
Pendant près de deux semaines, il avait travaillé au pays de l’or noir... au noir. Sans trace dans la liste des effectifs de son ancien employeur, Djamel est également inconnu auprès du sous-traitant qui a effacé d’un trait son passage dans ses bureaux et les termes de la transaction dont il fut l’objet. Ni bulletin de paye ni déclaration à la sécurité sociale..., les négociants cupides n’avaient pas de scrupules. Avec la bénédiction et la complicité de commis véreux, ils ont vu en lui un esclave, un de plus, dans la République de la justice sociale où la traite est érigée en principe de rentabilité. Incursion dans le monde de la maffia de la main-d’œuvre. Accusés, dévoilez-vous !
Des “négriers” impunis “Ce sont des négriers !”. Pour le président de la République et son Chef du gouvernement, les coupables à l’origine du mécontentement des jeunes de Ouargla sont les responsables des agences d’intérim. Le verbe haut et la réaction prompte, Bouteflika et Ouyahia ont décidé du gel immédiat de ces entreprises et l’envoi de représentants de la direction nationale de l’emploi et de l’inspection du travail pour veiller à l’instauration d’une plus grande équité et la transparence dans le recrutement. Qu’en est-il de ces mesures ? Leur application réglera-t-elle le problème du chômage dans la wilaya ? Rien n’est sûr !
“La fermeture des agences conduira uniquement à l’augmentation du nombre des sans-emploi. Que deviendra leur personnel et tous ces travailleurs dont ils gèrent les contrats de placement dans les sociétés nationales et étrangères ?”, se demande Ahmed, circonspect. Logiquement, il a tout à gagner de la disparition des sous-traitants, ces “chasseurs de bras, voleurs de pain” qui ameutent les gars du Nord, des membres de leurs villages et de leurs tribus, pour s’emparer de la manne pétrolière. Ahmed le déplore. Il souffre de cette ségrégation qui a fait dire au ministre de l’énergie Chakib Khelil, que les jeunes du Sud ne sont pas qualifiés et ne peuvent prétendre donc à des postes de compétence dans les sociétés d’hydrocarbures.
“Je connais un ingénieur, sorti major de promo de l’INH de Boumerdès”, s’élève-t-il dans un sursaut de dignité. Lui emboîtant le pas, ses amis de l’association culturelle de La Casbah reprennent en chœur : “Nous ne sommes pas seulement faits pour servir comme plongeurs ou hommes de ménage dans les bases de vie.” Ingrates, ces corvées constituent néanmoins un privilège pour nombre de leurs congénères. Escroqué et chassé, Djamel, le fantôme du bureau de main-d’œuvre, n’a qu’une seule envie, retourner à Hassi Messaoud, quitte à récurer les toilettes et se faire à nouveau expulsé, sans dommages ni contrepartie. À qui la faute ?
Réunis dans le siège de leur association, au cœur du plus vieux quartier de Ouargla, Ahmed, ses compagnons ainsi que les délégués de plusieurs autres bourgs, ébranlés par les émeutes, ne s’encombrent pas d’états d’âme et de jérémiades. Ils font dire aux chiffres, à des tas de montants, combien la ségrégation et l’exclusion les rongent. “On compte quelque 14 000 chômeurs à Ouargla alors que les sociétés pétrolières recrutent annuellement plus de 20 000 travailleurs”, soutient Moussa.
De l’avis de tous, ces contingents proviennent exclusivement du Nord par l’entremise des sous-traitants qui contractent directement des marchés avec les futurs employeurs. À quoi sert alors le bureau de main-d’œuvre communal ? “Nous nous contentons de recueillir les demandes. Nous les transmettons ensuite à l’Agence nationale de l’emploi (ANEM- antenne régionale) qui se charge de leur satisfaction en cas d’offres éventuelles de sociétés”, explique Djamel Toumi, préposé au bureau de main-d’œuvre de la commune de Ouargla. Employé dans une simple caisse d’enregistrement, notre interlocuteur croule sous les dossiers.
Depuis le début des émeutes, 4 000 dossiers supplémentaires sont entassés sur les étagères. À la porte, de nouveaux venus par dizaines réclament leur part d’espoir. Cette chance se matérialise dans un petit bout de papier qui porte le nom et les qualifications du postulant. “Cela s’appelle un bulletin de recrutement. Il est chèrement payé”, révèle Moussa avec une pointe de résignation dans la voix.
S’apparentant à une promesse d’embauche, ce précieux document coûte, selon lui et de nombreux autres témoignages, une coquette somme de 5 000 dinars, si l’entreprise ciblée est nationale et 8 000 quand il s’agit d’une firme étrangère. “Quelquefois, la somme atteint 10 000 DA” confie-t-on çà et là. Et ce n’est qu’un engagement qui, dans la majeure partie des cas, n’est pas tenu. Car, en plus de l’argent, les infortunés chômeurs doivent faire valoir des appuis de quelques-unes de leurs connaissances foncièrement versées dans le népotisme. Pour autant, ce n’est que rarement gagné. Pour cause. Légalement, les entreprises ne sont aucunement obligées de passer par l’Agence de l’emploi.
Depuis l’ouverture de ce marché au privé et l’autorisation des agences de placement, les grandes firmes, surtout étrangères, se sont tournées vers la sous-traitance. Non seulement, elles sont déchargées d’une fonction encombrante et harassante mais la profusion des agences et la rivalité entre les sociétés d’intérim et les règles de compétitivité leur permettent d’obtenir des marchés à des prix préférentiels. “Cette politique est certes bénéfique pour les contractants - le sous-traitant et son client - mais lèse dûment la main-d’œuvre”, souligne un responsable d’agence. Loin d’être des aveux, les révélations dont notre interlocuteur se fait l’écho impliquent surtout Sonatrach.
Il s’explique : “Le ministère de l’énergie édite régulièrement un bulletin d’appel d’offres et d’avis de recrutement (Baousem) en direction des agences d’intérim. Jusque-là, rien de compromettant. Sauf que la politique qui régit ce genre de démarches favorise la logique du moins-disant. Moins les termes du marché sont onéreux pour la Sonatrach, plus le sous-traitant a la chance de décrocher le contrat”, argue notre interlocuteur. Tout naturellement, une telle approche induit le sacrifice des droits du prétendant à l’emploi. Soucieux de fructifier ses intérêts et garantir une marge bénéficiaire avantageuse, le sous-traitant n’aura aucune peine à rogner sur le salaire de son poulain. “De connivence avec certains gérants d’entreprises nationales affiliées à Sonatrach, certains se débarrassent carrément des charges sociales, au mieux trichent sur le montant des fiches de paie, très souvent en deçà du SNMG.”
“Je rapportais à mon agent 120 000 DA. Il me payait 8 000”, rapporte Ali, ancien manœuvre dans une des zones d’exploration disséminées à travers Hassi-Messaoud. Il y a des sous-traitants qui s’octroient une marge bénéficiaire au-delà de 40 000 DA sur un contrat d’embauche dont le principal concerné peut se retrouver à la porte du jour au lendemain. “Cette pratique est très répandue au sein des sociétés étrangères. Soucieuses de leur bien-être, les autorités algériennes s’abstiennent de les remettre à l’ordre”, soutient la vox populi.
Les entreprises publiques, principalement Sonatrach, sont également à l’abri de la moindre remontrance. “Elles agissent à leur guise et se fichent du code du travail”, martèlent des employés. “C’est entièrement faux”, se défend un responsable des ressources humaines d’une des filiales de la Société nationale des hydrocarbures.
Balayant d’un revers de la main toutes les accusations proférées dans l’anonymat des bureaux et des chantiers, il assure que les travailleurs temporaires, recrutés dans le cadre de la sous-traitance, sont aussi bien lotis que le personnel permanent. “L’administration veille à ce que les règles soient les mêmes pour tous. Tous les employés bénéficient d’une protection sociale. Nous imposons le montant des salaires aux agents d’intérim”, clame-t-il. Sur un tout autre volet relatif à l’exclusion des autochtones des offres d’emploi, le responsable reprend à son compte le discours de son ministre : “Nous n’avons pas tous les profils que nous recherchons”, assène-t-il sans l’ombre d’une hésitation.
(source : Liberté)

Friday, March 23, 2007

Au moment où le Maroc gagne, Alger perd la mise

Nouvelles structures pour accompagner la «stratégie régionale» dans les provinces du SudLa récente visite du ministre de la diplomatie algérienne au siège des Nations unies, à New York, ne surprend point. Mohamed Bedjaoui persiste et signe en se livrant à des manœuvres dilatoires, en s'immisçant dans des affaires qui ne sont pas les siennes. A croire que le seul dossier dont il est en charge ne concerne que les provinces du Sud du Maroc. Son omission dans son cursus diplomatique du paragraphe 7 de l'article 2 de la Charte des Nations unies, dans lequel il est stipulé que «nul Etat ni groupe d'Etats n'a le droit de s'ingérer ou d'intervenir, directement ou indirectement, sous quelque forme que ce soit ou pour quelque raison que ce soit dans les affaires intérieures ou extérieures des autres Etats», met de facto sa fonction en équation. La lecture de la Charte explique également qu' «il est du devoir d'un Etat de s'abstenir d'exploiter et de déformer les questions de droits de l'Homme pour s'en servir pour s'ingérer dans les affaires intérieures des Etats ou faire naître la méfiance et le désordre au sein ou parmi des Etats ou des groupes d'Etats». En la matière, l'Algérie excelle. Si ce n'était les ressources naturelles, tarissables dans la durée et dans la capacité, les relations bilatérales d'Alger avec d'autres capitales seraient autrement.Tout un chacun le sait mais maintient des liens tant qu'il y a des gisements exploitables. Consciente de cette donne, Alger en profite. Aussi, pour faire entendre sa voix dans le concert des nations, cherche-t-elle une voie qui aboutira, sans aucun doute, à une impasse. Les multiples tergiversations diplomatiques en sont la preuve irréfutable. Les multiples revers subis ne se comptent plus, alors que la liste du bêtisier diplomatique s'allonge. Rien de plus normal. L'on ne s'étonne même plus des discours (et de leur contexte) des responsables algériens quand il s'agit de la question du Sahara marocain.L'Histoire retiendra cette ingérence algérienne dans les affaires marocaines.L'Histoire rappelle également que lorsque le Royaume a récupéré ses provinces du Sud, il s'était trouvé devant un vide quasi total en ce qui concerne l'équipement de cette région marocaine et sa dotation en services essentiels à la continuité au développement. En l'espèce, pour faire face à ce lourd héritage, le Maroc a dû faire appel à des moyens exceptionnels quant à la reconstruction de cette partie du territoire national depuis sa réintégration à la mère patrie.Dès lors, les autorités avaient entrepris un ambitieux programme. Des prérogatives ont été prises de façon à ériger le Sud du pays en un pôle de développement économique de dimension régionale. Et conformément aux Hautes instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, énoncées lors de son discours du 6 mars 2002 à Laâyoune, la réalisation de nouvelles structures a été élaborée afin d'accompagner la «stratégie régionale» devant prendre en considération l'intégration de l'informel et la rationalisation des facteurs de production, en passant par l'encouragement de l'initiative privée et l'expansion d'un véritable tissu productif. En la question, l'on relève une dynamique économique relayée tant par le privé national qu'étranger au vu des réalités stables sur le terrain. Ainsi se lève une brise nouvelle vers le sud conforté par le projet d'autonomie. Lequel est synonyme de prospérité, stabilité et paix dans une région qui aspire à plus et à mieux.___________________________
Le mal algérienDes responsables algériens devraient prendre exemple sur le Maroc en prenant des initiatives appelées à améliorer le quotidien de la population algérienne au lieu de se focaliser dans les affaires internes d'autrui. En le domaine, les institutions internationales, qui ont déjà épinglé Alger pour moult raisons ces derniers temps, incitent les gouvernants à prendre des décisions courageuses en ces temps de réconciliation sur fond de terrorisme qui perdure.D'ailleurs, l'indifférence du pouvoir algérien aux souffrances de son peuple n'a d'égale que l'ingérence dans les affaires d'un pays tiers. Et sa seule préoccupation n'est autre que de se maintenir au pouvoir pour réaliser ses desseins hégémoniques au prix de la dislocation de la cohésion sociale, quitte à déstabiliser toute une région.Des responsables algériens devraient prendre exemple sur le Maroc en prenant des initiatives appelées à améliorer le quotidien de la population algérienne au lieu de se focaliser dans les affaires internes d'autrui. En le domaine, les institutions internationales, qui ont déjà épinglé Alger pour moult raisons ces derniers temps, incitent les gouvernants à prendre des décisions courageuses en ces temps de réconciliation sur fond de terrorisme qui perdure.D'ailleurs, l'indifférence du pouvoir algérien aux souffrances de son peuple n'a d'égale que l'ingérence dans les affaires d'un pays tiers. Et sa seule préoccupation n'est autre que de se maintenir au pouvoir pour réaliser ses desseins hégémoniques au prix de la dislocation de la cohésion sociale, quitte à déstabiliser toute une région.
(agence française 23/03/2007)

Wednesday, March 21, 2007

L'ambivalence de Bouteflika

La dernière interview de Abdelaziz Bouteflika au quotidien «El Païs» constitue un véritable chef-d'œuvre de l'ambivalence, le double discours par excellence mais aussi le jeu ouvert d'un miroir aux alouettes. «L'affaire du Sahara (...), dit-il, ne sera jamais à l'origine d'une déclaration de guerre entre l'Algérie et le Maroc». L'entretien au journal madrilène a été réalisé à la veille de la visite en Algérie du Roi Juan Carlos et de la Reine Sofia.Relevant tout de même, mieux que la presse algérienne, qu'il existe «une divergence» entre Madrid et Alger sur le Sahara, le président Bouteflika a cru interpeller l'Espagne en affirmant qu'elle a «une responsabilité morale et historique et qu'il ne s'agit pas d'un simple conflit, mais d'un sérieux problème de décolonisation». Décolonisation, donc ! Le président Bouteflika met sous le boisseau définitif l'accord tripartite de Madrid, dont il feint de se souvenir à peine, alors qu'il avait mis toutes ses forces, en octobre et novembre 1975, pour le combattre violemment.N'est-ce pas le 10 novembre même qu'une orageuse rencontre entre feu Mokhtar Ould Daddah et feu Boumedienne à Béchar s'était illustrée par la colère et les menaces quasi physiques de l'ancien président algérien sur l'ancien président mauritanien, caractérisée par des pressions hors du commun et lui enjoignant de se désolidariser du Maroc et de rejeter l'accord en préparation entre le Maroc, l'Espagne et la Mauritanie ? M. Bouteflika ne peut avoir la mémoire aussi courte sur cette période, si effervescente et riche en rebondissement. Il était le maître d'œuvre de la rencontre à laquelle il avait pris part.Il connaissait les positions des uns et des autres, et l'Algérie n'était pas loin de l'endroit même où se tenait la cérémonie de l'accord de décolonisation du Sahara signé le 14 novembre 1975. Car, au même moment, certains de ses hauts dirigeants, flanqués de propagandistes et d'agents des services, s'efforçaient dans l'officine de mettre la pression sur des membres de la Jemâa – en l'occurrence Haj Khatri Ould Joumani – pour qu'il se désolidarisât du Maroc ! L'accord de Madrid, quand bien même l'Algérie continue à le renier, reste un document diplomatique officiel, entériné de surcroît par l'Onu un mois plus tard, en décembre 1975. C'est un accord fédérateur et non de division des populations du Sahara marocain. M. Bouteflika, dans la même interview, nie avoir proposé la partition du Sahara il y a trois ans. Le comble, c'est que les textes existent, catalogués en «Plan Baker 2 ou Plan Baker 3» où il précise même une période de transition. On n'est jamais aussi gravement rattrapé par ses propres déclarations que dans cette histoire de «partition du Sahara» et de la fermeture des frontières dont il entend attribuer la responsabilité au Maroc…
(Le matin)

Saturday, March 17, 2007

Le journaliste Benchicou souligne les échecs cumulés par l'Algérie, notamment sur le dossier du Sahara

L'ancien directeur du quotidien algérien "Le Matin", Mohamed Benchicou, qui a purgé deux ans d'emprisonnement pour, officiellement, une infraction à la réglementation de change, a estimé, jeudi, que "si le gouvernement de Zapatero défend avec succès la thèse marocaine (sur la question du Sahara) auprès de ses pairs européens, c'est parce qu'il plaide la stabilité d'un Maroc familier des générations d'aujourd'hui, c'est-à-dire un pays plus présent, plus moderne, plus prometteur, plus +lisible+ sur le plan démocratique par les opinions occidentales".
Dans une chronique hebdomadaire publiée par le quotidien algérien "Le Soir d'Algérie", qui lui a ouvert son espace après la disparition de son journal, Mohamed Benchicou dresse un tableau sans concession sur les échecs de l'Algérie, notamment sur le dossier du Sahara, en considérant que le Maroc avait su "retourner à son avantage la situation".
Benchicou affirme que le rêve des dirigeants algériens, au cours de ces dernières années, était "porteur d'amères désillusions, liées à un monde ancien qui s'écroule sous nos yeux et dont l'Algérie n'a pas su mesurer l'ampleur", évoquant "la mort d'un chimérique traité d'amitié avec la France, rêve à jamais emporté par Chirac dans sa retraite, la cuisante défaite diplomatique sur le dossier du Sahara Occidental, l'incroyable aggravation du malaise social et du chômage qui frappe les jeunes".
Pour l'ancien directeur du journal "Le Matin", "l'Algérie n'arrive pas à réaliser son déphasage, notamment par rapport au discours nouveau en vogue, notamment en France, dans le contexte des prochaines élections, et avec le départ de Jacques Chirac".
"Ce discours d'une nouvelle génération, poursuit la même source, le régime algérien, déphasé, ne le comprend pas, mais le roi Mohammed VI, lui, a su habilement le capter pour l'utiliser à son tour, se faire écouter, améliorer l'image du Maroc et à retourner à son avantage la situation diplomatique sur le Sahara occidental".
Benchicou ajoute que "le ralliement de l'Espagne aux thèses marocaines est à ce point un échec consommé pour Alger".
Mohamed Benchicou déclare, par ailleurs, ne pas partager l'analyse d'Abdelaziz Rehabi, ancien diplomate algérien limogé, il y a quelques années, de ses fonctions de ministre de la communication, aujourd'hui converti dans les affaires, quand il parle d'"une stratégie visant à isoler l'Algérie". L'auteur de l'article estime, à ce titre, que "le régime algérien s'est isolé de ses propres mains, par son autisme, son immobilisme, son obsolescence, son autoritarisme".
"Nous ne sommes plus dans la diplomatie de Boumédienne. Un monde s'est écroulé", assène Benchicou, en soulignant que "dans le nouveau monde, le Maroc de Mohammed VI, plus ouvert, plus dynamique, plus moderne, peut-être même plus démocratique, marque des points".
Et de relever que "dans un Maghreb où la Mauritanie offre un exemple édifiant avec un second tour des élections présidentielles, l'Algérie jure par son archaïsme".

(MAP 16/03/2007)

Thursday, March 15, 2007

Washington craint des attaques terroristes contre des avions en Algérie

Le porte-parole du département d'Etat, Tom Casey, a confirmé mardi que les Etats Unis disposent d'informations qui font craindre que des attaques terroristes contre des vols commerciaux seraient en cours de préparation en Algérie."Nous avons reçu des informations qui font état de la possibilité d'attaques contre des avions commerciaux transportant des travailleurs occidentaux", a indiqué le porte-parole lors de son briefing quotidien."Nous ne disposons pas de précisions sur la date de ces attaques ni sur la compagnie visée", a-t-il ajouté, en réponse à une question sur la mise en garde émise par l'ambassade des Etats Unis à Alger.L'ambassade américaine à Alger avait publié lundi une mise en garde faisant état de l'éventualité d'une attaque terroriste contre un avion transportant des occidentaux en Algérie."Il y a des informations indiquant que des extrémistes pourraient être en train de préparer une attaque contre un avion commercial transportant des travailleurs occidentaux en Algérie. Dans l'immédiat, aucune information supplémentaire n'est disponible sur le transporteur visé ni sur la date d'une telle attaque", précise le communiqué.
(MAP 14/03/2007)

Sunday, March 11, 2007

DEBKA: AL QAEDA BUILDS A BASE IN MAURITANIA

Tom Barnett distinguishes between the core and the gap. The goal of the US is to shrink the gap. Of course, the goal of Al Qaeda is to exploit it. Bellow you will find a Debka report about Al Qaeda's new very disconnected African hunting grounds.
Al Qaeda Recruits PolisarioThey Set up First Terrorist Home Base in a Tiny Mauritanian Mining TownAl Qaeda is not standing by idly for the Trans-Sahara Counter-Terror force US defense secretary Donald Rumsfeld initiated during his mid-February whirlwind tour of northern Africa to take shape.American, French, Moroccan and Algerian intelligence have received disturbing information of a move to establish a central hub of operations in Zouerate, a remote iron mining town in northern Mauritania, western Africa.This is reported by DEBKA-Net-Weekly’s exclusive counter-terror sources.From that vantage point, al Qaeda proposes to build an expanded terrorist network on similar lines to the structure Abu Musab al Zarqawi established in Syria and Iraq in mid-2003 and early 2004.After the fashion of Ramadi in Iraq, the town of Zouerate would be the first permanent home base for Zone 9, which is largely made up of mobile al Qaeda units and offshoots, scattered among local tribes in the Sahara desert and the Sahel belt, which spans the African continent.Tiny Zouerate has an indigenous population of 38,000, boosted by a large increment of foreign workers from across Africa employed in the mines.Its reserves are estimated at 200 million tons of hematite quartz. That quantity is doubled by the mines outside the town. This dot on the map boasts a single hotel and restaurant run by Minerfa, the mining company. Living conditions are primitive and the climate burning hot by day and freezing cold at night.The mining town is 900 kilometers north of the Mauritanian capital of Nouakchott on the Atlantic coast. The two towns are connected only by the Route de Mauritania and a twice-weekly plane. There is a short cut of 300 kilometers from Zouerate to the Atlantic coast. It runs due west across Western Sahara to the port of Dakhla.Last December, the first al Qaeda operatives are reported by DEBKA-Net-Weekly’s counter-terror sources to have arrived in Zouerate among an imported African labor force. They differed starkly from their poor co-workers; in their pockets they carried what in those parts is a small fortune, $1,000-$2,000. They quickly snapped up houses in the tiny town, mainly in the center around the government, police and the mining offices.Al Qaeda moves troops into mining town of ZouerateMost of the population is too poor to buy their own homes. They rent them for $15-25 a month. Purchase prices range from $100 to $250.In January, 2006, a second group of around 300-400 men arrived in Zouerate and moved straight into the houses purchased for them. Their guides to the Mauritanian mining town were gangs of smugglers who traffic in people, money, arms and drugs between the vast arid reaches of Mauritania and Western Sahara and the lands to the south and north.The advent of the foreign home-buyers foreigners brought in by smugglers was strange enough to be the talk of the backwoods town. Word soon reached the ears of American and French intelligence agents in the region. They decided that a dreaded development was finally afoot: al Qaeda had begun its invasion of Western and Northern Africa.Then, in the first week of February, came another foreign influx. This one came from the north, from the southeastern Algerian town of Tindouf, 1,000 kilometers away.Like the first contingent, they were loaded with cash and used it to buy more houses.Western agents, who by now had their ears to the ground, identified the new arrivals as members of the Polisario, the guerrilla arm of the independence movement established in February 27, 1976, the day after Spain formally ceded the colony of Western Sahara.The Sahrawi Arab Democratic Republic set up a government in exile. This month, SADR, never having achieved independence, celebrated its 30th anniversary as Africa’s longest-running territorial dispute and the bone of contention between Morocco, Algeria and Mauritania.Al Qaeda’s main instruments of operation in Zone 9 are the Algerian Salafist Group of Preaching and Combat – the GSPC and the North African Jam’a in Morocco. Now, to the west, the jihadist organization has bought another tool for terror.SADR and its guerrilla arm, the Polisario, are based in the Sahara refugee camps south of Tindouf. They established a temporary capital in the village of Bir Lehlou in northeastern Western Sahara.As first, the last arrivals in Zouerate was thought to be West Saharan refugees, tens of thousands of whom are in dire distress from the torrential rains that drenched their Tindouf camps for several weeks in February. But when the interlopers began flashing money, the suspicion arose that they were connected to the first newcomers.Since the Polisario are even poorer than the inhabitants of Zouerate, some outside element was obviously paying these travelers to take to the road from Tindouf, Algeria, to Zouerate, Mauritania.American, French and Algerian security officers in the Tindouf region have now established that al Qaeda is organizing and bankrolling the desert caravans running to Zouarete. The foreigner increment is settling into the mining town and converting it into the core of al Qaeda’s regional network.Al Qaeda recruits Polisario, gives them houses in ZouerateIn the last week of February and first week of March, the stream of Polisario fighters heading south swelled to several dozen a day. It is still on the move.DEBKA-Net-Weekly’s sources report that some 1,600 Polisario activists have so far gathered in the Mauritanian mining town. If the present tempo is sustained, there should be more than 2,500 there by the end of the March.Our North African sources view the hook-up between al Qaeda and Polisario as a development as troubling as Osama bin Laden’s alliance in the 1990s with the Taliban regime of Afghanistan.In some ways it is even more dangerous.The Polisario are competent, seasoned guerrilla fighters accustomed to fighting with meager equipment in harsh desert conditions. Even so, they have trounced national armies like those of Spain, Algeria and Morocco in more than one battle.To Polisario, the offer of al Qaeda sponsorship was irresistible.For 30 years they have been fighting for a hopeless cause without help from any quarter. Conditions in their refugee camps around Tindouf have gone from bad to wretched. The people and their fighting elements have lost faith in the SADR leader Mohamed Abdelaziz, who is seen as the center of a corrupt clique that promises the movement nothing better than another 30 fruitless years.In the early days of 2006, Al Qaeda came along with an offer of backing for West Saharan independence, as well as funds, arms and profitable connections with the smuggling gangs of Sahara. They were also offered a haven in Zouerate, far from the long arms of the Algerian and Moroccan armies.Unable to believe their good fortune, Polisario leaders were more than ready to join the Iraqi-style campaign al Qaeda is preparing to seize positions in North Africa and capture the north-western Atlantic seaboard of the Dark Continent.Up against Zarqawi’s depredations in Iraq, the United States stands before a similar challenge still in its early stages in northwest Africa. Here, America’s ally is France. Algeria, Morocco and Tunisia have been persuaded to join the special inter-African response force for counter-terror operations in Zone 9.
(Judith Apter Klinghoffer march 2006)

Une chimère chimérique

La dernière fois que nos frères Algériens ont proposé une solution, c’était, sous l’égide de Baker, la partition – entre nous et eux ! – sous les applaudissements libres, indépendants et autonomes du Polisario. On peut concevoir que Mohamed Abdelaziz discute avec Khalli Henna Ould Errachid. Mais nous, on va discuter avec qui ? Avec une non-partie au conflit ou avec le conflit lui-même.Jose Luis Zapatero a raison de dire que le plan d’autonomie marocain pour le Sahara est une base de négociation directe entre les parties. Les Sahraouis, dans leur grande diversité, négocient déjà, directement, ce plan dans le cadre du CORCAS. Ceux de Tindouf viendront d’une manière ou d’une autre, tôt ou tard, rejoindre les représentants de leurs tribus – ce sont les mêmes qui siègent au Conseil. Alors que restera-t-il ? Alger, bien évidemment. Le principal inventeur, acteur et moteur de cette crise régionale. Or, avec notre voisin nous avons un problème méthodologique. Il déclare qu’il n’est pas une partie au conflit donc non éligible à des négociations directes qui sont, elles, strictement et en toute liberté, indépendance et autonomie, l’affaire des Sahraouis, mais uniquement ceux du Polisario qu’il abrite, finance et manipule. La dernière fois que nos frères Algériens ont proposé une solution, c’était, sous l’égide de Baker, la partition – entre nous et eux ! – sous les applaudissements libres, indépendants et autonomes du Polisario. On peut concevoir que Mohamed Abdelaziz discute avec Khalli Henna Ould Errachid. Mais nous, on va discuter avec qui ? Avec une non-partie au conflit ou avec le conflit lui-même. Avec un Etat qui veut infliger un nouvel Etat à la région ou avec un Etat qui a, lui-même, de plus en plus du mal à exister en tant que tel ? Avec un Etat qui se délite et qui, dans la foulée, soutient un mouvement fantoche ou une république chimérique soutenue par une autre, en voie de «chimérisation». On ne sait pas, vraiment.
(ALM Le 9-3-2007)

Friday, March 09, 2007

Sit-in à Rabat en solidarité avec les femmes séquestrées dans les camps de Tindouf

Rabat, 09/03/07 - Le secteur féminin de l'Union socialiste des Forces populaires (USFP) a organisé, jeudi devant le siège de la représentation de l'ONU à Rabat, un sit-in de solidarité avec les femmes séquestrées dans les camps de Tindouf, dans le sud algérien.
Les participantes à ce sit-in, tenu à l'occasion de la Journée internationale de la Femme (8 mars), ont scandé des slogans dénonçant le calvaire des femmes séquestrées à Tindouf et appelant à leur libération et à la levée du blocus qui leur est imposé.
Dans une déclaration à la MAP, Mme Amina Ben Louahidi, secrétaire générale du secteur féminin de l'USFP, a affirmé que la tenue de ce sit-in vise à attirer l'attention de la communauté internationale et de toutes les parties internationales concernées sur le drame vécu par ces femmes et les souffrances qu'elles endurent depuis plusieurs années.
Dans un mémorandum remis au représentant de l'ONU à Rabat, les femmes ittihadies appellent le secrétaire général des Nations Unies à intervenir d'urgence en vue d'inciter les instances onusiennes concernées, notamment le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), "à agir dans les plus brefs délais afin de mettre fin à la situation catastrophique dans laquelle vivent les séquestrés dans les camps de Tindouf".
Elles invitent ces instances à ouvrir une enquête pour faire toute la lumière sur le détournement des aides humanitaires internationales destinés aux séquestrés et à garantir leur droit au retour à la mère patrie pour participer, aux côtés de leurs proches dans les provinces du sud du Royaume, à la marche d'édification démocratique et de développement que connaît la région, dans le cadre de l'autonomie proposée par le Maroc en tant que règlement juste de la question du Sahara. (MAP)

Thursday, March 08, 2007

Emeutes à Khenchela (Algérie): On y compte au moins deux morts et des dizaines de blessés.

L’histoire serait-elle en train de se répéter ? Le précédent de Béni- Douala, qui avait entraîné la Kabylie et plusieurs régions du pays dans une spirale infernale de violence des mois durant, vient de secouer la région de Kaïs dans la wilaya de Kenchela. Des gendarmes ont une fois encore tiré sur des manifestants causant la mort d’au moins une personne et blessant plusieurs autres.Deux personnes auraient trouvé la mort et une dizaine d’autres blessées par balles suite aux violentes émeutes qui se sont déclarées hier dans la localité de Kaïs à Khenchela. C’est du moins ce que nous ont déclaré des sources locales alors qu’un autre bilan, officiel celui-ci, parle d’un mort parmi les manifestants et plusieurs blessés dont des gendarmes. Ces derniers auraient ouvert le feu en direction des manifestants qui voulaient s’en prendre à leur brigade. Les émeutiers chauffés à blanc, suite au décès d’un habitant de Kaïs, victime lui aussi d’une rafale de gendarmes en faction dans un barrage routier, ont pris pour cible les uniformes verts, après avoir barricadé la route nationale à l’aide de troncs d’arbre et autres pneus en flammes. La victime que l’on identifie, selon les premiers éléments en notre possession comme, étant un contrebandier connu de la région aurait dans un premier temps, dans la nuit de mardi à mercredi, refusé d’obtempérer et tenté de forcer le barrage des gendarmes alors qu’il conduisait un véhicule suspecté de transporter des marchandises de contrebande. La riposte des gendarmes lui aurait été fatale ce qui, précisément, allait mettre le feu aux poudres. Et c’est hier donc que la tension a atteint son paroxysme puisque des témoins oculaires affirment avoir vécu des scènes d’une rare violence. D’un côté, les émeutiers armés de pierres et autres objets, et de l’autre, les brigades antiémeute qui ont usé de matraques, de bombes lacrymogènes et de balles réelles. Le drame ne tardera pas puisque plusieurs manifestants seront touchés par balles, mortelles pour au moins l’un d’entre eux.
(Le soir d'Algérie 08/03/2007)

Les causes de leur déchéance sont multiples , Ces femmes qui squattent les rues d’Alger

Elles ont fui un mari violent, un père incestueux ou un frère qui les séquestre. Les associations sur le terrain et les sociologues sont d’accord pour dire que les femmes qui vivent dans la rue seraient de plus en plus nombreuses. Elles seraient aussi plus nombreuses à se présenter à la porte des centres d’hébergement. Qui sont-elles ? D’où viennent-elles et comment se retrouvent-elles dans une telle détresse ? Pour mieux comprendre ce phénomène qui prend de l’ampleur, nous avons passé trois nuits avec les agents du Samu social qui sillonnent les rues d’Alger et nous avons rencontré les pensionnaires de l’association SOS femmes en détresse.
Amasser des cartons et bien les plier pour s’isoler de l’humidité du sol. Toute la journée, voilà la principale occupation de Rosa. Le soir venu, sous les arcades du boulevard Hassiba Ben Bouali, un chat vient lui tenir compagnie. En picorant des dattes, elle lui raconte son doctorat, obtenu à l’âge de 16 ans aux Etats-Unis, sa carrière de commandante d’aviation, son expulsion de France sur ordre de Jacques Chirac. Bref, sa vie, un peu inventée, sans doute pour mieux supporter la violence du quotidien. Rosa a choisi de passer ses nuits dans les rues d’Alger. Elle n’est pas la seule : les travailleurs sociaux affirment que les femmes sans domicile sont de plus en plus nombreuses à dormir dehors. Durant l’hiver, elles ont été aussi plus nombreuses à se présenter à la porte des centres d’hébergement. Celui du Samu social, à Dély Ibrahim, dont le taux d’occupation avoisine les 170%, en accueille exactement 114. Celui de l’association SOS femmes en détresse, à Bobillot, une trentaine. Qui sont-elles, d’où viennent-elles et comment se retrouvent-elles dans la détresse ? Le ministère de la Solidarité devrait d’ici quelques mois lancer une grande enquête pour sonder le phénomène. « Il est pour l’instant difficile de mesurer son ampleur, nuance Faïka Medjahed, responsable du service santé femmes à l’Institut national de la santé publique. Si l’exode rural, réel depuis la décennie noire, peut expliquer une augmentation des SDF, la croissance démographique — la population a quadruplé en vingt ans — et la plus grande visibilité de la misère, de la prostitution… faussent notre vision. » Pour Meriem, présidente de SOS femmes en détresse, une chose est sûre : le centre reçoit de plus en plus de jeunes femmes, notamment des adolescentes. « Le frère les frappe ou le père les empêche de poursuivre leurs études. Or en Algérie, les jeunes filles ne s’enfuient pas de chez elles sur un coup de tête. La fugue est un acte lourd de conséquences qui entraîne une rupture familiale. Si elles décident de partir, c’est qu’elles subissent des violences depuis plusieurs années. »
Le lien social s’effrite
L’association a même recueilli une femme de 75 ans qui, suite à des problèmes avec sa belle-fille, a été mise à la porte. De l’avis des sociologues, cela ne serait jamais arrivé il y a dix ans. « Dans les grandes villes, le lien social et familial s’effrite jour après jour », analyse Bahia, assistante sociale au Samu. Si la famille n’est plus une garantie de stabilité sociale, la richesse ou les diplômes non plus. Les locaux de SOS femmes en détresse ont déjà accueilli universitaire, femme de militaire haut gradé et d’ambassadeur. « Qu’on habite rue Didouche Mourad ou à Tiaret, la misère frappe de la même manière », assure la présidente. Au Samu social, l’analyse est plus sombre. « La majorité des femmes qui se retrouvent dans la rue sont illettrées. Elles ne connaissent pas leurs droits et n’ont pas d’argent pour se payer un avocat », précise Bahia. Bab El Oued, lundi, 21h. Le minibus du Samu social s’arrête brutalement. A l’angle d’une rue, une femme est recroquevillée au milieu de ses cabas. Elle s’appelle Nadia et prétend avoir 30 ans. Cueillie il y a quelque temps par les services du Samu et logée au centre de Dély Ibrahim, elle a choisi de retourner dans la rue, ne supportant pas de vivre cloîtrée entre quatre murs. Intimidée par notre présence, Nadia ne parle pas trop et prend place discrètement à l’arrière du véhicule. Cette nuit, elle pourra se doucher au centre, se refaire une beauté. Les yeux soulignés de kohl et une touche de rouge à lèvres malgré la voilette : dix ans dans la rue n’auront pas eu raison de sa coquetterie. La tournée se poursuit dans les artères du centre désertées par les voitures et les camions de livraison. Nous cherchons du regard les formes ensevelies sous des couvertures ou des cartons. Ce soir-là, plusieurs femmes refuseront de suivre leurs anges gardiens urbains. La liberté à la belle étoile est à leurs yeux préférable aux contraintes et aux violences de certains centres d’hébergement. Bahia n’est pas étonnée. « Elles forment une véritable société organisée, explique l’assistante sociale du Samu. Elles se connaissent, se plient à une hiérarchie, mendient parfois ensemble. » Elles comptent sur un réseau de solidarité informel et discret : des employés de restaurants qui leur glissent un sandwich à l’insu des patrons, des serveurs qui les autorisent à se rendre dans les toilettes des cafés et des gardiens d’institutions qui leur gardent leur paquetage dans la journée. La nuit, elles se réfugient sous les arcades du boulevard Amirouche près du commissariat central. « Quand les policiers reçoivent une femme, ils nous l’amènent, quelle que soit l’heure, précise Meriem. Nous travaillons mieux ensemble. Début 2007, les élèves de l’école de police devraient recevoir une formation à l’accueil des femmes victimes de violences. Il faut vraiment commencer par là. Nous avons reçu tellement de femmes découragées après leur passage au commissariat. Déposer plainte pour viol, par exemple, est une épreuve difficile qui demande une écoute et une prise en charge. »
Otage d’un père ou d’un frère
Aucune étude ne permet aujourd’hui de lister les raisons pour lesquelles les femmes abandonnent leur mari, leurs enfants, leur maison. Mais les violences familiales font partie des causes récurrentes évoquées. « Je suis malade à l’idée d’avoir laissé mes trois enfants avec mon mari, mais je ne pouvais pas rester une seconde de plus chez moi », témoigne Khadija. Après lui avoir fait subir les pires tortures pour soi-disant l’exorciser, l’époux de la jeune femme a carrément tenté de la tuer. D’autres se retrouvent sans toit malgré elles. Les yeux rougis par les larmes, Djamila a du mal à raconter son histoire. La timide jeune fille de 20 ans n’a pas de papiers d’identité. Mais surtout, plus de famille, depuis que son père, fatigué de la battre, l’a mise dehors. De peur de se faire agresser, elle s’est rendue au commissariat. Là, les policiers l’ont placée dans un centre de rééducation pour mineurs dans l’est du pays. Déclarée folle par un juge des mineurs suite à une crise de larmes, elle se retrouva enfermée à l’hôpital psychiatrique de Frantz Fanon. L’adolescence est un âge sensible, où l’affirmation de la personnalité conduit parfois à la rupture. Au groupe de parole qu’elle anime une fois par semaine au centre d’information sur les droits des femmes, Faïka Medjahed est confrontée à des situations dramatiques. « Je connais des adolescentes qui partent pour échapper à un inceste : elles ne supportent plus d’être l’otage d’un père, d’un frère, d’un oncle, témoigne-t-elle. Il en est aussi qui s’enfuient simplement pour être libres parce que les parents leur interdisent de sortir, ne serait-ce que pour aller à l’école. » Le poids de la famille est tel que les grossesses hors mariage constituent assez fréquemment un autre motif de fuite. Au centre d’hébergement de Bobillot, davantage de mères célibataires seraient reçues chaque année, déterminées à garder vaille que vaille leur enfant, quitte à cumuler deux boulots pour se payer une location, une nourrice.
(EL WATAN 08/03/2007)

Wednesday, March 07, 2007

Baghlia (Algérie): Bombe devant la brigade de gendarmerie

Un attentat à la bombe artisanale, heureusement manqué, a ciblé hier matin le siège de la gendarmerie nationale à Baghlia 45 km à l’est de Boumerdès.
L’engin infernal dissimulé, selon toute vraisemblance, dans un sac en plastique a explosé sans faire de victimes, a-t-on signalé, juste à l’entrée dudit cantonnement jouxtant le stade municipal de la localité précitée.
D’autres sources ont précisé que la bonbonne meurtrière, sitôt découverte a été désamorcée par les artificiers de la police judiciaire.
L’on retiendra cependant que les commandos locaux de l’ex-GSPC tentent à la moindre occasion de planifier leurs coups d’éclats. Les forces combinées de sécurité sont sur le qui-vive, mais elles appréhendent d’autres attaques meurtrières, tant que le démantèlement des structures clandestines de l’islamisme n’est pas parachevé. C’est grâce à ses relais que l’ex-GSPC parvient à s’aventurer en zone urbaine.
Au centre-ville de Baghlia une bombe a été désamorcée il y a un mois devant le siège de l’APC. Presque à la même période deux autres engins meurtriers de même type avaient explosé sans faire de victimes devant la mairie d’Ouled Aïssa.
Alors qu’à Benchoud, au stade communal un attentat à l’explosif avait fait 4 blessés.
(Dépéche de la Kabylie)

Fin de semaine sanglante en Algérie

Durant le week-end, deux attaques islamistes séparées en Kabylie et une autre dans la région d'Aïn Defla ont fait 11 morts. La violence aveugle continue à égrener le quotidien des Algériens. Il ne se passe pas une seule journée sans que la presse locale ou internationale ne fasse état de nouvelles attaques terroristes et de bilan de plus en plus lourds. Notamment au sein des forces de sécurité censées éradiquer ce fléau auquel la Charte nationale de réconciliation aurait dû fournir l’occasion de disparaître sans que ses tenants ne soient condamnés à la prison. Il n’en a rien été et il n’en sera, peut être, rien dans un avenir proche. Loin s’en faut ! A preuve, ce pays qui se targue d’être celui du million de martyrs vient de connaître une fin de semaine sanglante, avec onze morts dans deux attaques islamistes séparées. Ce qui a ravivé l'inquiétude de la population et attesté d’un regain du terrorisme, malgré les dénégations et les assurances des autorités.Les deux attaques ont eu lieu en moins de 24 heures à plus de 300 kilomètres l'une de l'autre, en Kabylie à l'est d'Alger, et dans la région d'Aïn Defla à l'ouest de la capitale, deux secteurs réputés fiefs de groupes armés islamistes.Parmi les tués figurent sept gendarmes surpris pendant la relève de leur barrage sur la route de Beni Yenni-Tizi Ouzou, et un ingénieur russe, employé de la société Stroitransgaz, chargée de poser des canalisations de gaz au lieu-dit Hayoun (Aïn Defla).Preuve que les terroristes avaient bien préparé leur coup et qu’ils ne craignaient nulle réaction ou poursuite, les gendarmes, qui se trouvaient dans les véhicules, ont été pris sous le feu d’un groupe armé, composé d’une quinzaine d'éléments. Des sources sécuritaires contactées par l’AFP ont affirmé que les assaillants, embusqués de part et d'autre de la chaussée, ont ensuite mis le feu aux véhicules avant de disparaître dans la nature.Samedi 3 mars, rappelle-t-on, trois Algériens et un Russe avaient été tués et au moins cinq personnes blessées dans un attentat à la bombe contre un autobus transportant des employés d'une société russe près d'Aïn Defla (sud d'Alger). L'attaque avait visé les employés de la société russe Stroitransgaz chargée d'installer des conduites de gaz entre Aïn Defla et Tiaret, au lieu-dit Hayoun. Leur autocar qui bénéficiait d'une escorte de police a sauté sur une mine, précise le ministère russe des AE. Ce n’est pas la première opération du genre organisée contre les intérêts étrangers. Le 11 décembre 2006 à Alger, une attaque similaire avait, en effet, visé un bus transportant des employés de la société Brown and Root - Condor (BRC), joint-venture de la société algérienne d'hydrocarbures avec la société américaine Halliburton. Un Américain, quatre Britanniques, deux Libanais, un Canadien et un Algérien ont été blessés au cours de cette opération qui a été revendiquée par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat algérien qui a troqué son nom contre celui d’Al-Qaïda aux pays du Maghreb islamique.Cette attaque avait été précédée par des attentats contre des commissariats de police à Dergana et Reghaïa, dans la banlieue est d'Alger, et suivie, deux mois après, par trois autres attentats quasi-simultanés à la voiture piégée en Kabylie.Selon plusieurs sources concordantes, la violence imputée aux islamistes armés en Algérie a fait près de trente morts depuis le début de février et plus de 50 depuis le début de l'année.Affaire Khalifa : Pas de présomption d'innocenceLes premiers avocats à plaider pour les accusés pour crime dans le procès d'El Khalifa Bank au tribunal criminel de Blida ont estimé, dimanche, que la «présomption d'innocence et le principe d'égalité n'ont pas été respectés» vis-à-vis de leurs clients. «On ne peut pas bafouer le principe de la présomption d'innocence, garanti par la Constitution, qu'il s'agisse des accusés en détention, de ceux qui comparaissent libres ou mêmes de ceux qui sont en fuite», a déclaré l’un des avocats dans sa plaidoirie.
(ALM 07/03/2007)