Le discours du président algérien à l'Université de Pékin, au lendemain de la célébration du 31e anniversaire de la Marche verte, était attendu. Le contenu de son intervention dans la capitale de l'un des pays siégeant au Conseil de sécurité ne surprend point. Il ne déroge pas à la règle de la diplomatie prônée à date d'aujourd'hui.Le plus cocasse dans l'affaire est qu'il y ait mauvaise lecture du dernier rapport de l'organisation onusienne.Les plans Baker I et II sont inadaptés puisque rejetés à la fois par les non-alignés et par les pays membres de l'Onu. Une réalité que le pouvoir algérien n'arrive pas encore à admettre. Ce qui est d'autant prouvé par son entêtement à continuer de mener une diplomatie à contre-courant de la légalité internationale.Essoufflée, celle-ci commence à démontrer les limites de son action. Le pouvoir pourrait-il, un jour, corriger cette " dérive " diplomatique qui porte atteinte à la région ? Incapables de tirer le moindre enseignement de la succession d'échecs concernant la question, les tenants du pouvoir chercheraient maintenant à se donner une nouvelle image en s'arrogeant le rôle de médiateurs. Mais, seuls des interlocuteurs politiques crédibles et représentatifs pourraient négocier une sortie de crise à même de mettre fin à un conflit confectionné de toutes pièces. Ce sont là deux préalables indispensables à toute relance des discussions. Or, la récente intervention du président algérien dévoile ses véritables intentions : l'Algérie partie prenante et pas prête à changer de position au risque d'aggraver la situation.Dans le théâtre d'ombres qu'est la politique algérienne, dans un pays où l'armée et les services de sécurité ont toujours constitué l'ossature réelle du régime, l'évolution du dossier doit être regardée à la loupe.
(Le matin)
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