Friday, November 17, 2006

Le gouvernement espagnol décide d'indemniser les victimes des attentats terroristes du "Polisario"

Madrid, 17/11/06 - Le gouvernement espagnol a décidé d'indemniser la famille de Francisco Jimenez Santana, un Espagnol victime d'un attentat terroriste du "Polisario" perpétré au Sahara en 1976, a annoncé jeudi le ministre de la justice, Juan Fernando Lopez Aguilar, au terme d'une réunion avec la présidente de l'Association canarienne des victimes du terrorisme (ACAVITE), Lucia Jimenez.
Les membres de la famille de Francisco Jimenez recevront, à travers le ministère espagnol de l'intérieur, une première indemnisation de plus de 96 mille euros, a précisé M. Lopez Aguilar qui a réitéré "le ferme engagement" du gouvernement espagnol à se porter aux côtés des victimes de "toutes les formes de terrorisme".
Le ministre de la justice a qualifié "le compromis pour la réparation des victimes du terrorisme" d'acte "très gratifiant" de la part du gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero.
Le 10 janvier 1976, Francisco Jimenez Santana, un électricien de la compagnie "PhosBoucraa" alors âgé de 38 ans, a été victime d'un attentat terroriste qui a fait un mort et plusieurs blessés.
Le véhicule à bord duquel il voyageait avec un chauffeur de la compagnie qui exploitait les phosphates du Sahara, alors sous occupation espagnole, a sauté sur une mine posée par des miliciens du "polisario" près du tapis roulant servant au transport du minerai.
Le conducteur du véhicule, Raimundo Lopez Penalver, y a laissé la vie alors que Francisco Jimenez a eu miraculeusement la vie sauve mais avec de graves séquelles: il est resté aveugle, sourd et handicapé jusqu'à sa mort en octobre 2005.
Les victimes du terrorisme du "polisario" aux Iles Canaries, qui n'ont pas été reconnues en tant que telles par les autorités espagnoles, ont décidé récemment de se regrouper au sein de "l'Association canarienne des victimes du terrorisme" (ACAVITE), pour bien défendre leurs intérêts.
Après plusieurs années de combat inlassable pour obtenir reconnaissance et réparation comme victimes du terrorisme, Francisco Jimenez, à titre posthume, sa fille Lucia et ses proches ont eu gain de cause.
L'indemnisation "juste et généreuse" qu'ils vont recevoir de la part du gouvernement constitue le couronnement de leurs efforts comme "symbole de la lutte pour la réparation et la reconnaissance" que Francisco Jimenez et ses proches ont livrée, dira le ministre de la justice en recevant à Madrid la présidente de l'ACAVITE.
Récemment, l'Association des Victimes du Terrorisme (AVT), la plus importante ONG du genre en Espagne, a décidé, à travers sa section en Galice (nord-ouest de l'Espagne), de rouvrir le dossier du terrorisme du "polisario" à la fin des années 70.
La section galicienne de l'AVT a décidé de défendre les intérêts de toutes les personnes qui ont été directement ou indirectement affectées par les attaques, les tirs, les séquestrations ou les explosions perpétrés par le "Polisario", à la fin des années 70, contre les travailleurs des mines de PhosBoucraa, au Sahara.
Outre Francisco Jimenez, Raimundo Lopez Penalver et bien d'autres employés espagnols et sahraouis de PhosBoucraa, au moins 17 pêcheurs canariens ont trouvé la mort et sept autres ont été grièvement blessés dans des attaques terroristes commises entre 1976 et le début des années 80 par le "polisario" dans la zone entre le Sahara et les Iles Canaries.
Le 7 avril 1977, une attaque des mercenaires du "polisario" contre le bateau de pêche "Pinzales" a fait plusieurs blessés graves parmi les pêcheurs canariens. Une autre attaque contre un navire de pêche canarien, le 13 novembre de la même année, s'était soldée par la capture de trois pêcheurs, qui seront séquestrés pendant quinze jours avant leur mise en libération.
Le 22 avril 1978, le "polisario" parvint à capturer huit pêcheurs espagnols du bateau "Las Palomas". Ils ne seront libérés que le 14 octobre de la même année.
L'attaque la plus cruelle reste, toutefois, celle perpétrée en novembre 1978 contre le bateau de pêche "Cruz del Mar", puis la mystérieuse disparition en novembre 1980 du "Mencey de Abona", qui s'étaient soldées par la mort de 14 pêcheurs canariens qui opéraient dans les eaux sahariennes.
Le 20 septembre 1985, le "Polisario" revient à la charge et lance une attaque contre le "Junquito" qui se solde par la mort d'un pêcheur canarien et la capture de six autres qui seront ensuite acheminés vers Tindouf.
Lors de cette opération, le patrouilleur "Tagomago" de la marine espagnole, qui est intervenu le 21 septembre pour secourir l'équipage du "Junquito", est pris pour cible des mitraillettes et des mortiers des milices du "polisario". Bilan : un soldat espagnol tué et deux autres blessés.
Au lendemain de cette attaque, le représentant des séparatistes en Espagne, Ahmed Boukhari, est arrêté, puis expulsé. Le "polisario" est déclaré organisation terroriste, ses officines fermées et ses représentants dans toute l'Espagne expulsés, ce qui a amené les mercenaires à relâcher les six pêcheurs canariens.
Un autre pêcheur canarien est tué lors de l'attaque du bateau "Puente Canario", le 10 septembre 1986. Le 22 juillet de la même année, un autre marin canarien laisse la vie dans l'attaque contre le "Andes".
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الشجاعة هي أن تبحث عن الحقيقة و تقولها جان جوريس

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