L'histoire s'écrit parfois dans des endroits inattendus. L'histoire de l'immigration irrégulière s'écrit dans l'espace désertique de l'Algérie, espace de transit pour ces jeunes subsahariens en quête d'un monde meilleur. Ces Subsahariens traversent un certain nombre de couloirs. Dans le cas d'espèce, l'on se penche sur celui qui longe la côte ouest africaine et remonte vers l'Algérie, puis le Maroc, par le Ghana ou la Côte d'Ivoire, puis le Burkina Faso ou encore celui qui débouche sur l'extrême sud-est du Maroc en parcourant le Mali puis la Mauritanie. D'ailleurs, c'est de ce couloir-là qu'opère le polisario. De ce couloir commence la traite des hommes, le trafic des immigrés.
Un trafic qui permet aux barons de la bande de Abdelaziz Marrakchi de s'enrichir encore plus comme si les détournements de l'aide humanitaire ne leur suffisaient pas.
Tous ceux qui soutiennent ce mouvement doivent dénoncer ces actes. L'on a même le droit de se demander pourquoi l'opinion internationale tolère les agissements de ces mercenaires. Ils profitent doublement de la naïveté des ONG et autres pays donateurs, à moins que… ?
Tel est le «génie» polisarien : mensonges et tricheries avec les conseils du pays hôte.
Tout le monde sait que les milices (mafias dans ce contexte) impliquées dans cette activité bénéficient de la complicité des différentes autorités algériennes, et ce à tous les niveaux.
La lutte contre l'immigration clandestine ne risque pas de voir une fin. Toutes les formules appropriées devant gérer de manière concrète et progressive ne donneront aucun résultat. Le voisin ibérique l'a compris. C'est dans ce sens qu'une délégation espagnole a fait récemment le déplacement à Alger. On a pu discuter de vive voix d'immigration clandestine.
Rappelons qu'Alger s'est désistée les 11 et 12 juillet dernier pour la conférence euro-africaine, non pas parce que les relations avec Rabat ne sont pas au mieux, mais tout simplement par crainte de se faire " épingler " par l'Union européenne. C'est une réalité dont il faut tenir compte car il s'agit d'une réalité fondamentale tout autant que la nécessité pour l'Europe d'avoir dans son flanc sud, non seulement prospérité mais également sécurité et démocratie.
Aujourd'hui, le polisario, cette organisation armée par Alger, se fait remarquer régulièrement de par ses actes criminels, des actes sur lesquels nombre de pays et ONG ferment les yeux et ce, pour ne pas vexer Al Mouradia. Les vagues d'immigrants présentent également une aubaine pour le polisario. En effet, elles permettent d'augmenter le nombre de personnes vivant dans les camps de Tindouf en attendant des jours meilleurs…. Et être à la merci des milices polisariennes, c'est l'enfer.
Latifa Cherkaoui (MAP) 09 octobre 2006
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