«La lutte contre la corruption ne doit pas s’arrêter à un seul organisme ou se limiter à un seul texte de loi. Elle est l’affaire de tous, y compris la société civile».
C’estce qu’a indiqué hier le porte-parole de l’Association algérienne de lutte contre la corruption, affiliée à Transparency international. Invité de la radio, hier, Djillali Hadjadj a souligné que notre pays n’est pas en marge de ce qui secoue le monde entier concernant les affaires de corruption, et les affaires de détournement relatées par la presse en est une bonne preuve. Et de noter qu’en dépit de ses nombreuses révélations, «les pouvoirs publics ne semblent pas être inquiétés outre mesure». Livrant ses statistiques, Djillali Hadjadj a indiqué que malgré le «bon placement de l’Algérie dans cette liste, gagnant de plus en plus de place, ceci ne change rien à la donne en ce sens que la corruption et les détournements continuent de sérieusement gangrener notre économie». Dans son rapport de 2006, rendu public le 6 novembre dernier, Transparency international classe notre pays à la 84e place en matière de corruption sur un tableau constitué de 163 pays avec une note de 3,1 sur 10. «En 2003, l’Algérie était classée à la 88ème place avec une note de 2,6 parmi 133 pays. Elle est passée à la 97ème place en 2004 avec 2,7 parmi 146 pays».
Pour le même interlocuteur, avoir une note inférieure à 3 renseigne sur le haut degré de corruption qui affecte le pays. Selon lui, les institutions de l’Etat doivent se prémunir contre ce genre de pratique même si, de son avis, la chose s’avère difficile avec le nombre de diplômés qui exercent dans ces mêmes institutions, et qui ne dépassent pas les 5%. Et d’ajouter que même si notre pays s’est déjà doté d’une loi anti-corruption, celle du 1er février 2006, «celle-ci ne suffit pas à elle seule, car beaucoup d’articles doivent être ajoutés, notamment en ce qui concerne la société civile».
Et de revenir sur la gestion et l’utilisation des 100 milliards de dollars affectés au plan quinquennal de consolidation de la croissance économique, estimant que «les pouvoirs publics ont mis la charrue avant les bœufs». «Même si la volonté politique de lutte contre ce mal existe, même si les pouvoirs publics reconnaissent son existence, les actes ne suivent pas ou viennent tardivement», dira-t-il encore.
A noter que le représentant de TI en Algérie a saisi le président de la République à travers une correspondance dans laquelle l’organisation non gouvernementale note «avec satisfaction les efforts de l’Algérie visant à mettre en application la convention des Nations Unies contre la corruption, après avoir été parmi les tout premiers pays à l’avoir ratifiée». Pour cette association, notre pays devrait présenter son rapport sur la lutte contre la corruption lors de la conférence des Etats parties prenantes de ladite convention et qui se tiendra du 10 au 14 décembre prochains, au lendemain de la Journée mondiale contre la corruption.
(Auteur: Tahar A.O.la voix de l'oran)
C’estce qu’a indiqué hier le porte-parole de l’Association algérienne de lutte contre la corruption, affiliée à Transparency international. Invité de la radio, hier, Djillali Hadjadj a souligné que notre pays n’est pas en marge de ce qui secoue le monde entier concernant les affaires de corruption, et les affaires de détournement relatées par la presse en est une bonne preuve. Et de noter qu’en dépit de ses nombreuses révélations, «les pouvoirs publics ne semblent pas être inquiétés outre mesure». Livrant ses statistiques, Djillali Hadjadj a indiqué que malgré le «bon placement de l’Algérie dans cette liste, gagnant de plus en plus de place, ceci ne change rien à la donne en ce sens que la corruption et les détournements continuent de sérieusement gangrener notre économie». Dans son rapport de 2006, rendu public le 6 novembre dernier, Transparency international classe notre pays à la 84e place en matière de corruption sur un tableau constitué de 163 pays avec une note de 3,1 sur 10. «En 2003, l’Algérie était classée à la 88ème place avec une note de 2,6 parmi 133 pays. Elle est passée à la 97ème place en 2004 avec 2,7 parmi 146 pays».
Pour le même interlocuteur, avoir une note inférieure à 3 renseigne sur le haut degré de corruption qui affecte le pays. Selon lui, les institutions de l’Etat doivent se prémunir contre ce genre de pratique même si, de son avis, la chose s’avère difficile avec le nombre de diplômés qui exercent dans ces mêmes institutions, et qui ne dépassent pas les 5%. Et d’ajouter que même si notre pays s’est déjà doté d’une loi anti-corruption, celle du 1er février 2006, «celle-ci ne suffit pas à elle seule, car beaucoup d’articles doivent être ajoutés, notamment en ce qui concerne la société civile».
Et de revenir sur la gestion et l’utilisation des 100 milliards de dollars affectés au plan quinquennal de consolidation de la croissance économique, estimant que «les pouvoirs publics ont mis la charrue avant les bœufs». «Même si la volonté politique de lutte contre ce mal existe, même si les pouvoirs publics reconnaissent son existence, les actes ne suivent pas ou viennent tardivement», dira-t-il encore.
A noter que le représentant de TI en Algérie a saisi le président de la République à travers une correspondance dans laquelle l’organisation non gouvernementale note «avec satisfaction les efforts de l’Algérie visant à mettre en application la convention des Nations Unies contre la corruption, après avoir été parmi les tout premiers pays à l’avoir ratifiée». Pour cette association, notre pays devrait présenter son rapport sur la lutte contre la corruption lors de la conférence des Etats parties prenantes de ladite convention et qui se tiendra du 10 au 14 décembre prochains, au lendemain de la Journée mondiale contre la corruption.
(Auteur: Tahar A.O.la voix de l'oran)
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