D’après un récent rapport des services de sécurité adressé aux plus hautes institutions du pays, la pauvreté en Algérie a atteint des seuils alarmants. Moins de 20% des habitants détiennent un peu plus de 50% des richesses.
C’est désormais une réalité que nul ne peut contester. La pauvreté a atteint des seuils alarmants en Algérie malgré les recettes pétrolières qui ne cessent de monter en flèche. Les caisses de l’Etat sont pleines, mais le pays n’arrive pas à réduire l’écart qui sépare les classes sociales. Aujourd’hui, moins de 20% des habitants détiennent un peu plus de 50% des richesses.
C’est l’un des chiffres révélées par un récent rapport des services de sécurité adressé aux plus hautes institutions du pays. Dans ce rapport, dont les grands lignes furent relayés par la presse algérienne, les rédacteurs emploient le mot « pauvres » et non pas le terme soft de « démunis » utilisé par le ministre algérien du Travail et de la Solidarité, Djamel Ould Abbès. Le rapport affirme aussi que le nombre de pauvres dépasse les 10 millions d’Algériens. Ce qui est loin des 72 302 personnes démunies recensées par le département de M.Ould Abbès.
« Depuis la crise pétrolière de 1986, des pans entiers de la société algérienne ont sombré dans la pauvreté. En l’an 2003, et malgré des réserves de changes dépassant les 30 milliards de dollars, un Algérien sur trois vit en dessous du seuil de pauvreté », indique le rapport. Pire encore, d’après ce document, « les Algériens vivant avec moins d’un dollar par jour, l’Algérie en compte de larges pans ».
Les experts notent, toutefois, que « la pauvreté touche deux fois plus les zones rurales que les zones urbaines et plus les femmes chefs de ménage et les personnes sans instruction ».
« Leur drame se confond avec celui plus large de l’agriculture traditionnelle en proie à une crise sans précédent, nourrie par une constante baisse des rendements agricoles, exacerbée par le phénomène du terrorisme qui a affecté, comme chacun le sait, surtout les zones rurales (...) En réalité, en dehors du fait que la croissance hors hydrocarbures soit molle, l’Algérie fait face à un problème de répartition inégale du revenu national. Par les chiffres, moins de 20% des habitants détiennent un peu plus de 50% des richesses du pays », indique un passage du rapport repris par le quotidien Le "Soir d’Algérie". Avec un IDH (Indicateur de développement humain) en nette régression, l’Algérie a été classée, en 2003, à la 107e place sur 173 pays par le Pnud (Programme des Nations Unies pour le développement).
Le "Soir d’Algérie" observe par ailleurs que « l’Algérie a gagné quelques points dans l’édition 2005 de ce classement et se retrouve donc à la 103e place... juste derrière la Palestine occupée ».
Alarmante est donc la situation sociale en Algérie, un pays pourtant riche en ressources pétrolières. Toutefois, la lutte contre la pauvreté n’est guère une priorité pour le pouvoir algérien qui vient de déposer une requête au Club de Paris pour un paiement anticipé de ses dettes. D’ailleurs, ce club puissant n’a pas hésité à accepter le principe du remboursement anticipé de la dette algérienne auprès des pays créanciers. L’Algérie va donc débourser une somme qui frôle les 8 milliards de dollars. Un argent fou que le gouvernement ne sait pas quoi en faire. Pourtant, il est évident que ce sont les Algériens qui ont le plus besoin de cet argent et non pas les pays développés. Surtout qu’une grande partie d’entre eux manque du minimum vital pour vivre.
Les générations futures risquent d’être prises en otage
L’un des points importants souligné dans le rapport des services de sécurité algériens concerne les conditions de vie en Algérie. Il affirme que le poids et la pression que peut faire la dégradation des conditions de vie actuelles risquent de peser lourdement sur les conditions de vie de la génération actuelle et plus sur la génération future. Les conséquences de la crise socio-économique pendant les dernières décennies, poursuit le rapport, menacent aujourd’hui les principes fondamentaux de la cohésion sociale que sont la solidarité, l’équité et l’accessibilité.
http://www.armees.com/L-Algerie-entre-petrole-et-pauvrete,2060.html
C’est désormais une réalité que nul ne peut contester. La pauvreté a atteint des seuils alarmants en Algérie malgré les recettes pétrolières qui ne cessent de monter en flèche. Les caisses de l’Etat sont pleines, mais le pays n’arrive pas à réduire l’écart qui sépare les classes sociales. Aujourd’hui, moins de 20% des habitants détiennent un peu plus de 50% des richesses.
C’est l’un des chiffres révélées par un récent rapport des services de sécurité adressé aux plus hautes institutions du pays. Dans ce rapport, dont les grands lignes furent relayés par la presse algérienne, les rédacteurs emploient le mot « pauvres » et non pas le terme soft de « démunis » utilisé par le ministre algérien du Travail et de la Solidarité, Djamel Ould Abbès. Le rapport affirme aussi que le nombre de pauvres dépasse les 10 millions d’Algériens. Ce qui est loin des 72 302 personnes démunies recensées par le département de M.Ould Abbès.
« Depuis la crise pétrolière de 1986, des pans entiers de la société algérienne ont sombré dans la pauvreté. En l’an 2003, et malgré des réserves de changes dépassant les 30 milliards de dollars, un Algérien sur trois vit en dessous du seuil de pauvreté », indique le rapport. Pire encore, d’après ce document, « les Algériens vivant avec moins d’un dollar par jour, l’Algérie en compte de larges pans ».
Les experts notent, toutefois, que « la pauvreté touche deux fois plus les zones rurales que les zones urbaines et plus les femmes chefs de ménage et les personnes sans instruction ».
« Leur drame se confond avec celui plus large de l’agriculture traditionnelle en proie à une crise sans précédent, nourrie par une constante baisse des rendements agricoles, exacerbée par le phénomène du terrorisme qui a affecté, comme chacun le sait, surtout les zones rurales (...) En réalité, en dehors du fait que la croissance hors hydrocarbures soit molle, l’Algérie fait face à un problème de répartition inégale du revenu national. Par les chiffres, moins de 20% des habitants détiennent un peu plus de 50% des richesses du pays », indique un passage du rapport repris par le quotidien Le "Soir d’Algérie". Avec un IDH (Indicateur de développement humain) en nette régression, l’Algérie a été classée, en 2003, à la 107e place sur 173 pays par le Pnud (Programme des Nations Unies pour le développement).
Le "Soir d’Algérie" observe par ailleurs que « l’Algérie a gagné quelques points dans l’édition 2005 de ce classement et se retrouve donc à la 103e place... juste derrière la Palestine occupée ».
Alarmante est donc la situation sociale en Algérie, un pays pourtant riche en ressources pétrolières. Toutefois, la lutte contre la pauvreté n’est guère une priorité pour le pouvoir algérien qui vient de déposer une requête au Club de Paris pour un paiement anticipé de ses dettes. D’ailleurs, ce club puissant n’a pas hésité à accepter le principe du remboursement anticipé de la dette algérienne auprès des pays créanciers. L’Algérie va donc débourser une somme qui frôle les 8 milliards de dollars. Un argent fou que le gouvernement ne sait pas quoi en faire. Pourtant, il est évident que ce sont les Algériens qui ont le plus besoin de cet argent et non pas les pays développés. Surtout qu’une grande partie d’entre eux manque du minimum vital pour vivre.
Les générations futures risquent d’être prises en otage
L’un des points importants souligné dans le rapport des services de sécurité algériens concerne les conditions de vie en Algérie. Il affirme que le poids et la pression que peut faire la dégradation des conditions de vie actuelles risquent de peser lourdement sur les conditions de vie de la génération actuelle et plus sur la génération future. Les conséquences de la crise socio-économique pendant les dernières décennies, poursuit le rapport, menacent aujourd’hui les principes fondamentaux de la cohésion sociale que sont la solidarité, l’équité et l’accessibilité.
http://www.armees.com/L-Algerie-entre-petrole-et-pauvrete,2060.html
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