L'affaire du Sahara dont le dénouement continue de susciter un vif intérêt des grandes puissances, vient de franchir une nouvelle étape : le soutien renouvelé que M. George Walker Bush, président des Etats-Unis, vient d'exprimer à Sa Majesté le Roi pour la mise en œuvre de l'autonomie sous souveraineté marocaine.
Dans une lettre adressée au Souverain, le président américain confirme « la position nationale claire des Etats-Unis d'Amérique » à l'initiative que notre pays a soumise en avril 2007 au Conseil de sécurité. Il précise aussi « qu'une autonomie substantielle sous souveraineté marocaine est la seule solution possible au différend relatif au Sahara et qu'un Etat indépendant n'est pas une option réaliste ».La lettre, d'une limpidité imparable, exprime de nouveau la position qui a toujours été défendue par les dirigeants des Etats-Unis, quel que soit leur niveau. Cependant, il convient de noter que la lettre du président George W. Bush reprend à son compte une série de recommandations émises dans sa résolution 1783 par le Conseil de sécurité des Nations unies le 30 avril dernier, lorsqu'il a invité les « parties au conflit à s'engager de manière plus approfondie dans des négociations plus substantielles, dans un esprit de réalisme et de compromis ». Les mots ont leur poids, à la fois en termes de droit et de sémantique. Or, cette recommandation n'est pas l'effet du hasard, elle était exprimée par les Nations unies après que le Conseil de sécurité eut jugé que la « création d'un Etat indépendant au Sahara ne constituait pas une option réaliste ».Les Etats-Unis avaient souscrit à cette formulation, suivis par la majorité des Etats membres de l'ONU, dont l'Union européenne, les pays asiatiques, africains, sud-américains et arabes. Que le gouvernement des Etats-Unis, par la voix de son président, réitère son soutien à l'initiative d'autonomie, officiellement entérinée par les Nations unies, conforte d'une part la mission de ces dernières à favoriser une solution politique et, d'autre part, le Maroc dans ses efforts de mettre un terme à un conflit artificiel et absurde qu'il n'a jamais souhaité. M. George W. Bush a remercié Sa Majesté le Roi pour son « leadership et sa détermination à mettre fin à ce différend » par le moyen d'une « proposition d'autonomie crédible et sérieuse ». En langage diplomatique, les deux adjectifs ont un poids considérable, d'autant plus que jamais initiative n'a été soumise auparavant et jamais option aussi prospective et démocratique n'a été proposée. On rappellera qu'en 2005, le Conseil de sécurité avait demandé aux parties en conflit de faire des propositions concrètes et courageuses pour faire avancer le dossier et le sortir d'un certain enlisement qui devenait dangereux et de faire preuve de bonne volonté. C'est alors que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, comme en témoignent ses discours à l'époque, lança l'élaboration du projet d'autonomie sur la base d'une étude rigoureuse qui a pris des mois, qui a associé ensuite les fils et les originaires des provinces sahariennes, dont les membres du Corcas, les diverses instances nationales, parlementaires, communales, les forces vives du Maroc, les partis politiques enfin, voire certains Etats étrangers amis, avant d'atterrir sur les bureaux du Conseil de sécurité. Celui-ci en a pris acte et n'a pas manqué de souligner les efforts déployés par le Maroc. Le président américain, à son tour, mesure la portée politique d'une initiative de paix et y exprime de nouveau son soutien.
Par LE MATIN 21/06/2008
Dans une lettre adressée au Souverain, le président américain confirme « la position nationale claire des Etats-Unis d'Amérique » à l'initiative que notre pays a soumise en avril 2007 au Conseil de sécurité. Il précise aussi « qu'une autonomie substantielle sous souveraineté marocaine est la seule solution possible au différend relatif au Sahara et qu'un Etat indépendant n'est pas une option réaliste ».La lettre, d'une limpidité imparable, exprime de nouveau la position qui a toujours été défendue par les dirigeants des Etats-Unis, quel que soit leur niveau. Cependant, il convient de noter que la lettre du président George W. Bush reprend à son compte une série de recommandations émises dans sa résolution 1783 par le Conseil de sécurité des Nations unies le 30 avril dernier, lorsqu'il a invité les « parties au conflit à s'engager de manière plus approfondie dans des négociations plus substantielles, dans un esprit de réalisme et de compromis ». Les mots ont leur poids, à la fois en termes de droit et de sémantique. Or, cette recommandation n'est pas l'effet du hasard, elle était exprimée par les Nations unies après que le Conseil de sécurité eut jugé que la « création d'un Etat indépendant au Sahara ne constituait pas une option réaliste ».Les Etats-Unis avaient souscrit à cette formulation, suivis par la majorité des Etats membres de l'ONU, dont l'Union européenne, les pays asiatiques, africains, sud-américains et arabes. Que le gouvernement des Etats-Unis, par la voix de son président, réitère son soutien à l'initiative d'autonomie, officiellement entérinée par les Nations unies, conforte d'une part la mission de ces dernières à favoriser une solution politique et, d'autre part, le Maroc dans ses efforts de mettre un terme à un conflit artificiel et absurde qu'il n'a jamais souhaité. M. George W. Bush a remercié Sa Majesté le Roi pour son « leadership et sa détermination à mettre fin à ce différend » par le moyen d'une « proposition d'autonomie crédible et sérieuse ». En langage diplomatique, les deux adjectifs ont un poids considérable, d'autant plus que jamais initiative n'a été soumise auparavant et jamais option aussi prospective et démocratique n'a été proposée. On rappellera qu'en 2005, le Conseil de sécurité avait demandé aux parties en conflit de faire des propositions concrètes et courageuses pour faire avancer le dossier et le sortir d'un certain enlisement qui devenait dangereux et de faire preuve de bonne volonté. C'est alors que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, comme en témoignent ses discours à l'époque, lança l'élaboration du projet d'autonomie sur la base d'une étude rigoureuse qui a pris des mois, qui a associé ensuite les fils et les originaires des provinces sahariennes, dont les membres du Corcas, les diverses instances nationales, parlementaires, communales, les forces vives du Maroc, les partis politiques enfin, voire certains Etats étrangers amis, avant d'atterrir sur les bureaux du Conseil de sécurité. Celui-ci en a pris acte et n'a pas manqué de souligner les efforts déployés par le Maroc. Le président américain, à son tour, mesure la portée politique d'une initiative de paix et y exprime de nouveau son soutien.
Par LE MATIN 21/06/2008
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