Selon des sources fiables proches de l’enquête, l’investigation sur l’enlèvement le 29 Novembre des trois humanitaires sur la route Nouadhibou-Nouakchott tend à démontrer qu’un soutien opérationnel de membres du Front Polisario aurait été apporté à Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI). Portant notamment sur le repérage des itinéraires des trois étrangers, ainsi que sur la transmission d’informations relatives à leur action en Mauritanie, le soutien de membres du Front Polisario à l’organisation terroriste AQMI devrait poser un grave problème d’image au mouvement, au moment où l’Algérie tente par tous les moyens de lui construire une crédibilité.
Depuis plusieurs semaines, l’on assistait de la part des autorités mauritaniennes à une intensification de la lutte contre AQMI, avec la multiplication d’arrestations et le renforcement de la coopération avec le Niger et le Mali. Il était donc techniquement difficile pour l’organisation terroriste d’organiser un enlèvement de cette ampleur sans utiliser une base logistique connaissant la région, et prête à s’allier avec les islamistes afin de diversifier ses sources de revenus.
En effet, selon la même source, une demande de rançon pourrait être formulée très rapidement par les ravisseurs, portant sur un échange de prisonniers et non sur du numéraire, ce qui tendrait à démontrer la fébrilité d’AQMI, ainsi que le virage mercantile pris par une frange du Front Polisario, qui était jusqu’alors spécialisée dans le trafic de marchandises et dans le transport de stupéfiants en connexion avec des groupes mafieux sud-américains. Or, depuis plusieurs mois, la lutte contre le narcotrafic au Sahel a réduit la marge de manœuvre des terroristes et du Front Polisario, et il restait donc à conquérir l’ultime bastion de la criminalité : le Kidnapping d’étrangers. De l’avis de plusieurs spécialistes, le virage pris par le terrorisme et la criminalité au sein de l’arc sahélien constitue un défi très important à relever, car la constitution d’une alliance « opportuniste » entre une frange du Front Polisario et AQMI pourrait constituer un cocktail extrêmement difficile à neutraliser, dans un contexte régional particulièrement complexe. De surcroit, l’« alchimie » dans le nord ouest de la Mauritanie est tout à fait particulière, car des activistes mauritaniens au sein de la branche maghrébine d’Al Qaida côtoient de trafiquants du Polisario qui risquent de se radicaliser devant l’impasse qui leur est offerte par leur mouvement. Le risque, à très court terme : que le front Polisario devienne les « FARC » du Maghreb, c'est-à-dire une organisation qui a recours aux enlèvements massifs d’étrangers, mutualisés (ou pas) avec AQMI, les uns répondant à une obligation « alimentaire », les autres obéissant à un impératif idéologique…Dans les deux cas, c’est la stabilité du Maghreb et du monde qui est perdante. Ce ne serait pas là la première fois que le front Polisario s’allie avec AQMI. Le 6 Juin 2005, lors de l’attaque contre la base militaire de Lemgheity, la participation d’un membre du Front Polisario, Mouawiya Ould Lamine Loubeid (décédé depuis) a été établie par l’équipe chargée de l’enquête.
Source: www.polisario-confidentiel.com
1 comment:
a mon avis la solution pour lutter contre le terrorisme au niveau des pays de nord afrique c'est de former une union solide ar ex:(union maghreb arab) c'est pourquoi qu il faut que les responsables algeriennes cessent de couvrir le polisarion.
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