Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) menace d'exécuter l'otage français Pierre Camatte, enlevé le 27 novembre dans un hôtel de Ménaka, si quatre de ses prisonniers au Mali ne sont pas libérés sous 20 jours. Pierre Camatte a été capturé au Mali de même que trois volontaires humanitaires espagnols, enlevés quatre jours plus tard en Mauritanie, pays frontalier du Mali.
Les centres américains de surveillance des sites islamistes SITE et Intelcenter ont rendu public ces exigences. 'Le groupe a donné aux gouvernements français et malien une période de 20 jours pour relâcher les quatre prisonniers d'Aqmi au Mali, sans quoi Camatte sera exécuté', indique le SITE citant un communiqué datant du 10 janvier et émanant de forums jihadistes. 'Que la France et le Mali soient informés, que nous leur donnons 20 jours pour répondre à notre demande, sans quoi les deux gouvernements seront tenus entièrement responsables de la mort de l'otage français', selon Intelcenter.
Le ressortissant français, âgé de 61 ans et domicilié dans les Vosges (nord-est de la France), préside 'L'Association Gérardmer-Tidarmene'. Selon une responsable de l'association, le Français se rend 'régulièrement' au Mali et s'implique notamment dans la culture d'une plante thérapeutique contre le paludisme. Une source sécuritaire malienne s'exprimant sous le couvert de l'anonymat avait indiqué début décembre que le français était retenu par des membres de 'l'aile dure' d'Al-Qaida au Maghreb islamique'. Début décembre, le président malien, Amadou Toumani Touré, déclarait dans une interview au journal français Le Monde privilégier la piste de 'petits bandits'. 'Libérer ce Français, j'en fais une affaire personnelle', a dit le chef de l'Etat qui disait 'compter d'abord sur les populations qui sont les premières sources de renseignements sur une personne connue de tout le monde'.
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