Les élections législatives, organisées jeudi par le pouvoir en Algérie, ont conforté la position du parti Front de libération nationale (FLN), en tant que premier parti de la majorité, bien qu'ayant cédé des sièges en faveur de ses deux alliés au sein de la coalition gouvernementale, le Rassemblement national démocratique (RND) de l'ancien chef du gouvernement Ahmed Ouyahya et le "Mouvement pour la société de la paix" (MSP- islamiste modéré).
En effet, ce scrutin, marqué par un taux d'abstention record (avec un taux de participation de seulement 36,51 pc) a consacré la primauté de l'ancien parti unique qui a obtenu 136 sièges (même s'il a cédé 18 sièges), tandis que ses deux partenaires le RND et le MSP, ont obtenu respectivement 61 et 52 sièges gagnant chacun 14 sièges par rapport aux élections de 2002.
La configuration de la chambre basse du parlement algérien ne devra donc pas connaître de changement profond, ce qui devra consacrer la continuité du même attelage gouvernemental, avec cependant un rééquilibrage prévisible des portefeuilles, selon les scores obtenus par les partis de la majorité actuelle, estiment les observateurs.
Les listes indépendantes se sont imposées lors de ce scrutin comme quatrième force avec 33 sièges au parlement, où, par ailleurs, le Parti des Travailleurs de Mme Louisa Hanoune, améliore remarquablement son score en récoltant 26 sièges.
Le parti "Rassemblement pour la culture et la démocratie" (RCD), présidé par le Dr Saïd Saâdi, qui avait boycotté les législatives de 2002, opère un retour au parlement en faisant aussi bien que le Parti des Travailleurs. Il a obtenu 19 sièges, principalement dans la région de Kabylie, où d'ailleurs le taux d'abstention a été le plus fort.
Le RCD y a notamment bénéficié du terrain laissé par le Front des Forces socialistes (FFS-) du chef historique Houcine Aït Ahmed, qui a prôné le boycott, en invoquant l'absence de conditions objectives pour le déroulement d'un scrutin démocratique, et en mettant en cause la mainmise de l'administration et des partis de la majorité sur le jeu politique.
Le grand perdant de ces élections a été le "Mouvement pour la réforme nationale (Islah- opposition islamiste) qui a réalisé une chute libre (3 sièges sur 43 qu'ils avait dans le parlement sortant).
Ce parti a fait les frais des dissensions qui l'ont miné, depuis plusieurs mois et qui ont débouché sur la disqualification de l'aile dirigée par son président Abdallah Jaballah de ces élections, et la validation par l'administration des listes présentées par une aile dissidente, dirigée par Mohamed Boulahya.
Le scrutin a également été marqué par une "dispersion" des voix qui se sont portées sur les "petits partis", une dizaine, qui ont obtenu chacun moins de trois sièges.
Cette "dispersion" a été expliquée par le ministre algérien de l'intérieur, M. Noureddine Zarhouni, par le fait que le vote s'est porté en réalité sur les candidats tête de liste, "transfuges" de grandes formations.
Les résultats de ces élections, fournis vendredi par le ministre algérien de l'intérieur lors d'une conférence de presse, seront confirmées par le Conseil Constitutionnel, une fois qu'il sera statué sur les recours et plaintes concernant les irrégularités, a-t-il indiqué.
M. Zehrouni a toutefois minimisé l'ampleur des fraudes et manipulations signalées auprès de la commission nationale de surveillance des élections, en précisant que M. Bouchaïr, président de cette commission, a après avoir fait état, jeudi soir, de cas de fraude, a dû réaliser par la suite que les données qui lui avaient été communiquées étaient "erronées et exagérées".
M. Zerhouni a affirmé que les cas de fraude signalés sont peu nombreux et n'ont pas influé sur le scrutin .
Il a de même écarté l'idée que le faible taux de participation soit attribué à l'appel au boycott du scrutin de la part de différentes parties, notamment le FFS et certaines sensibilités se réclamant de l'ex-Front Islamique du Salut (FIS-dissous).
A travers l'abstention, a-t-il expliqué, l'électeur algérien voulait en revanche, signifier qu'il ne se reconnaît pas dans les programmes des partis en lice, et qu'il attendait d'eux de mieux se mettre en phase avec les transformations qu'a connues la société algérienne.
Sur les 18.760.400 inscrits sur les listes électorales, 6.687.838 électeurs ont participé au vote. Ont été recensés 961.751 bulletins nuls et 5.726.087 suffrages exprimés.
Alger, 18/05/07-MAP
En effet, ce scrutin, marqué par un taux d'abstention record (avec un taux de participation de seulement 36,51 pc) a consacré la primauté de l'ancien parti unique qui a obtenu 136 sièges (même s'il a cédé 18 sièges), tandis que ses deux partenaires le RND et le MSP, ont obtenu respectivement 61 et 52 sièges gagnant chacun 14 sièges par rapport aux élections de 2002.
La configuration de la chambre basse du parlement algérien ne devra donc pas connaître de changement profond, ce qui devra consacrer la continuité du même attelage gouvernemental, avec cependant un rééquilibrage prévisible des portefeuilles, selon les scores obtenus par les partis de la majorité actuelle, estiment les observateurs.
Les listes indépendantes se sont imposées lors de ce scrutin comme quatrième force avec 33 sièges au parlement, où, par ailleurs, le Parti des Travailleurs de Mme Louisa Hanoune, améliore remarquablement son score en récoltant 26 sièges.
Le parti "Rassemblement pour la culture et la démocratie" (RCD), présidé par le Dr Saïd Saâdi, qui avait boycotté les législatives de 2002, opère un retour au parlement en faisant aussi bien que le Parti des Travailleurs. Il a obtenu 19 sièges, principalement dans la région de Kabylie, où d'ailleurs le taux d'abstention a été le plus fort.
Le RCD y a notamment bénéficié du terrain laissé par le Front des Forces socialistes (FFS-) du chef historique Houcine Aït Ahmed, qui a prôné le boycott, en invoquant l'absence de conditions objectives pour le déroulement d'un scrutin démocratique, et en mettant en cause la mainmise de l'administration et des partis de la majorité sur le jeu politique.
Le grand perdant de ces élections a été le "Mouvement pour la réforme nationale (Islah- opposition islamiste) qui a réalisé une chute libre (3 sièges sur 43 qu'ils avait dans le parlement sortant).
Ce parti a fait les frais des dissensions qui l'ont miné, depuis plusieurs mois et qui ont débouché sur la disqualification de l'aile dirigée par son président Abdallah Jaballah de ces élections, et la validation par l'administration des listes présentées par une aile dissidente, dirigée par Mohamed Boulahya.
Le scrutin a également été marqué par une "dispersion" des voix qui se sont portées sur les "petits partis", une dizaine, qui ont obtenu chacun moins de trois sièges.
Cette "dispersion" a été expliquée par le ministre algérien de l'intérieur, M. Noureddine Zarhouni, par le fait que le vote s'est porté en réalité sur les candidats tête de liste, "transfuges" de grandes formations.
Les résultats de ces élections, fournis vendredi par le ministre algérien de l'intérieur lors d'une conférence de presse, seront confirmées par le Conseil Constitutionnel, une fois qu'il sera statué sur les recours et plaintes concernant les irrégularités, a-t-il indiqué.
M. Zehrouni a toutefois minimisé l'ampleur des fraudes et manipulations signalées auprès de la commission nationale de surveillance des élections, en précisant que M. Bouchaïr, président de cette commission, a après avoir fait état, jeudi soir, de cas de fraude, a dû réaliser par la suite que les données qui lui avaient été communiquées étaient "erronées et exagérées".
M. Zerhouni a affirmé que les cas de fraude signalés sont peu nombreux et n'ont pas influé sur le scrutin .
Il a de même écarté l'idée que le faible taux de participation soit attribué à l'appel au boycott du scrutin de la part de différentes parties, notamment le FFS et certaines sensibilités se réclamant de l'ex-Front Islamique du Salut (FIS-dissous).
A travers l'abstention, a-t-il expliqué, l'électeur algérien voulait en revanche, signifier qu'il ne se reconnaît pas dans les programmes des partis en lice, et qu'il attendait d'eux de mieux se mettre en phase avec les transformations qu'a connues la société algérienne.
Sur les 18.760.400 inscrits sur les listes électorales, 6.687.838 électeurs ont participé au vote. Ont été recensés 961.751 bulletins nuls et 5.726.087 suffrages exprimés.
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