Le divorce entre la classe politique algérienne et les citoyens est totalement consommé. Le régime, malgré ses largesses, est isolé. Personne dans la région ne peut se réjouir de cette situation.«L’abstention ou le désaveu du régime», le jugement du quotidien algérien Al Watan est sans appel. Le taux de participation, faible de 35% excite, l’imagination des éditorialistes locaux qui parlent de crise de légitimité du régime :«La distribution des revenus de la rente et la subvention de la société ne suffisent décidément pas à produire une légitimité alternative. La délégitimation politique et morale du pouvoir étant trop forte.» La puissance du choc est indéniable. On le constate. Le divorce entre la classe politique algérienne et les citoyens est totalement consommé. Le régime, malgré ses largesses, est isolé. Personne dans la région ne peut se réjouir de cette situation. L’Algérie est loin d’être un pays sans atouts et son destin nous interpelle tous. Chez nous où la classe politique n’est guère plus reluisante, on doit tout faire pour inciter nos concitoyens à prendre au sérieux les enjeux électoraux qui sont, de fait, les enjeux de la démocratie. Nous devons, désormais, trouver dans le défaut rédhibitoire que nous prêtent, souvent, nos amis algériens — une monarchie moyenâgeuse—, un moteur dynamique de notre construction démocratique fondée, essentiellement, sur un pouvoir multiséculaire légitime.
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