Monday, December 25, 2006

Une ONG demande l'ouverture d'une enquête sur le sort de l'aide humanitaire canarienne aux séquestrés de Tindouf

L'Association Sahraouie pour la Défense des Droits de l'Homme (ASADEDH), basée en Espagne, a demandé, dimanche, l'ouverture d'une enquête sur les 900.000 euros que le gouvernement des Iles Canaries a octroyés en 2006 à titre d'aide humanitaire aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf au sud de l'Algérie.
"Nous pensons que cette somme a servi au financement de manifestations et d'actes hostiles à l'intérieur et en dehors du territoire marocain contre le Royaume du Maroc, et non pour l'achat de denrées alimentaires et de médicaments en vue d'améliorer les conditions de vie des sahraouis" séquestrés à Tindouf, a affirmé le président de l'ASADEDH, M. Ramdan Masaoud, cité par le quotidien canarien "La Provincia".
M. Masaoud, qui a déploré l'usage de l'argent public canarien à ces fins, a appelé à un contrôle et à l'ouverture d'une enquête sur le sort de cette aide humanitaire accordée aux populations séquestrées à Tindouf.
D'autre part, le président de l'ASADEDH, a exprimé, à l'issue de sa visite à Las Palmas, la solidarité de son association avec les citoyens canariens victimes des attaques commises par le "polisario" - en allusion aux enlèvements et attaques perpétrées par le "polisario", il y a plus de vingt ans, contre des bateaux de pêche au large des îles Canaries-.
Se félicitant de l'indemnisation par le gouvernement espagnol de la première famille de ces victimes, M. Masaoud a dénoncé le fait que des membres du "polisario", qui ont commis des violations des droits humains, continuent de se déplacer sur le territoire espagnol et en Europe avec "une impunité totale".
D'un autre côté, il a souligné que le projet d'autonomie des provinces du sud dans le cadre de la souveraineté marocaine constitue l'unique solution pour le règlement de la question du Sahara.
"SM le Roi est déterminé à mettre un terme à ce conflit à travers une solution où il n'y a ni vainqueur, ni vaincu", a-t-il dit, relevant que la communauté internationale souhaite un règlement définitif de cette question.
"Si les autorités algériennes et le polisario permettaient la tenue d'élections libres, 70 pc de la population des camps de Tindouf opterait pour un retour au Maroc", a-t-il affirmé. M. Masaoud a qualifié de normale la situation dans les provinces du sud, précisant qu'il "n'y a ni violence, ni affrontements" dans cette région.
(map 24/12/2006)

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