La secrétaire générale du Parti algérien des travailleurs a dressé un bilan alarmant de la situation universitaire. Elle a également annoncé que 500 enseignants universitaires ont quitté le pays cette année.La fuite des cerveaux se poursuit en Algérie, avec 500 enseignants universitaires qui ont quitté le pays cette année, a affirmé la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune.Intervenant à l'ouverture de la réunion de la coordination nationale de l'organisation des jeunes de son parti, Mme. Hanoune, cité mardi 26 décembre par le quotidien "L'expression", a explique ces départs par le salaire peu motivant et les conditions de travail insoutenables des enseignants. Elle a accusé, à ce propos, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique d'être derrière la fuite des enseignants. «Aucun engagement de sa part vis-à-vis des enseignants n'a été respecté, que ce soit en matière d'augmentation de salaires ou de statut particulier», a-t-elle lancé. Elle a également qualifié la situation socioprofessionnelle des enseignants de dramatique et estimé qu’elle est d'autant plus déplorable que l'université algérienne enregistre un déficit de 25.000 encadreurs.Louisa Hanoune a également dénoncé le licenciement de quatre enseignants universitaires pour avoir procédé à des vacations aux lycées. «C'est interdit par la loi, mais les raisons qui les ont poussés à faire cette vacation justifient largement leur acte», a-t-elle souligné avant de s'interroger sur les milieux qui se tiennent derrière la clochardisation de l'université. Evoquant le problème du chômage, la secrétaire générale du PT considère que les statistiques avancées par le ministre de l'Emploi sont irréelles. Elle a étayé ses propos par le fait que le taux de suicide des jeunes est en hausse, et leur tentative de fuir le pays pour l'étranger demeure importante. Le même constat a été établi concernant le projet des 100 locaux par commune qui a du mal à démarrer et qui ne peut en aucun cas régler le problème du chômage. Louisa Hanoune propose, dans ce cas, de réfléchir à réunir un tribunal international pour juger les responsables du drame de la jeunesse.
(ALM)
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