Les vastes zones désertiques d’Agadez (nord) et de Diffa (sud-est), sont devenues des repères de trafiquants d’armes, de drogue et de véhicules.
Le Niger a lancé, vendredi, une campagne pour freiner la prolifération des armes légères, en incitant la population à restituer volontairement les armes détenues illégalement, a-t-on appris de source officielle. «L’objectif est d’inciter les détenteurs d’armes à les restituer volontairement sans s’exposer à des risques de poursuites judiciaires», a expliqué le colonel Maï Moctar Kassouma, président de la Commission nationale pour la collecte et le contrôle des armes illicites (Cnccai). Selon l’AFP, la campagne, d’une durée indéterminée, a été lancée à l’issue d’une réunion de trois jours, qui a regroupé des responsables des huit régions du Niger avec l’appui de Oxfam-Grande-Bretagne. «Favorisée par la porosité des frontières, la prolifération des armes légères et leur détention illégale menacent la paix, la sécurité et la stabilité de nos Etats», a averti le colonel Kassouma. Il a déploré qu’en dépit de la fin de la rébellion touarègue et le désarmement des rebelles, «une insécurité résiduelle» persiste dans le nord et l’est du pays «à cause de la circulation illicite des armes légères». D’après les autorités, les vastes zones désertiques d’Agadez (nord) et de Diffa (sud-est), limitrophes de l’Algérie, de la Libye, du Tchad et du Nigeria, sont devenues des repères de trafiquants d’armes, de drogues et de véhicules. Cette insécurité pousse les tribus nomades et les commerçants, à s’armer pour se protéger contre les voleurs de bétail et les bandes armées. En 2005, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a estimé à près de 10 millions le nombre d’armes légères et de petits calibres qui circulent à l’intérieur de 15 pays membres. Voilà pourquoi les frontières sud alimentent une bonne partie des soucis de Algérie. Le Tchad, qui est entré dans une phase cruciale de sa crise, et bien qu’il n’offre pas de frontières directes avec l’Algérie, il n’en reste pas moins qu’il constitue une zone de transit vers le sud algérien pour les marchands d’armes, très entreprenants dans la région, surtout en période de troubles. Et voilà pourquoi les vastes bandes de la région saharo-sahélienne constituent aujourd’hui un danger constant. Zones-grises s’il en est, créées par des contrebandiers locaux, des cigarettiers de grand chemin, des commerçants d’armes, des Touareg séparatistes et des islamistes séditieux, et tensions suspectes qui coïncident avec le moment où Washington met en place des structures de surveillance de ce vaste territoire saharien dans le cadre de son plan de lutte contre le terrorisme.L’épisode du Gspc avec la prise d’otages au Mali, au Niger, puis au Tchad, a eu le mérite de percer à jour le mystère qui enveloppait les routes et les cheminements des armes légères pour arriver jusqu’aux maquis algériens du Nord. Selon un responsable militaire de la 5e Région, «le même type d’armes légères, qui a été retrouvé à Jijel et dans les Babors, lors des ratissages militaires de 2005, a été retrouvé aussi chez les terroristes dans l’ouest algérien, à Saïda, Relizane et à Sidi Bel Abbès. Cela ne peut s’expliquer que par le fait que les groupes armés se dotent en matériel militaire et en armement chez les mêmes fournisseurs».L’épisode de la fourniture en armes au profit du GIA à partir de l’Europe a pris fin en 1995. Ces armes passaient des pays européens en Algérie en empruntant les frontières poreuses du Maroc.A partir de 1996, de nouvelles routes sont tracées et les maquis du nord algérien sont submergés de tous types d’armes: armes de poing, kalachnikovs, RPG7, FMPK, lance-roquettes...La bande du Sahel, qui s’étend du Sénégal et de la Mauritanie au Soudan et à l’Ethiopie devient la région qui fournit le plus d’armes aux maquis algériens. Le Niger, le Mali, le Tchad, la Somalie et le Soudan connaissent des tensions politiques et des séditions internes, marquées dans une large mesure par des actions armées. D’où toute la prolifération d’armes légères et le risque d’en faire entrer une partie en Algérie, soit par le biais du Gspc, soit par l’intermédiaire des marchands d’armes...(l'expression)
Le Niger a lancé, vendredi, une campagne pour freiner la prolifération des armes légères, en incitant la population à restituer volontairement les armes détenues illégalement, a-t-on appris de source officielle. «L’objectif est d’inciter les détenteurs d’armes à les restituer volontairement sans s’exposer à des risques de poursuites judiciaires», a expliqué le colonel Maï Moctar Kassouma, président de la Commission nationale pour la collecte et le contrôle des armes illicites (Cnccai). Selon l’AFP, la campagne, d’une durée indéterminée, a été lancée à l’issue d’une réunion de trois jours, qui a regroupé des responsables des huit régions du Niger avec l’appui de Oxfam-Grande-Bretagne. «Favorisée par la porosité des frontières, la prolifération des armes légères et leur détention illégale menacent la paix, la sécurité et la stabilité de nos Etats», a averti le colonel Kassouma. Il a déploré qu’en dépit de la fin de la rébellion touarègue et le désarmement des rebelles, «une insécurité résiduelle» persiste dans le nord et l’est du pays «à cause de la circulation illicite des armes légères». D’après les autorités, les vastes zones désertiques d’Agadez (nord) et de Diffa (sud-est), limitrophes de l’Algérie, de la Libye, du Tchad et du Nigeria, sont devenues des repères de trafiquants d’armes, de drogues et de véhicules. Cette insécurité pousse les tribus nomades et les commerçants, à s’armer pour se protéger contre les voleurs de bétail et les bandes armées. En 2005, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a estimé à près de 10 millions le nombre d’armes légères et de petits calibres qui circulent à l’intérieur de 15 pays membres. Voilà pourquoi les frontières sud alimentent une bonne partie des soucis de Algérie. Le Tchad, qui est entré dans une phase cruciale de sa crise, et bien qu’il n’offre pas de frontières directes avec l’Algérie, il n’en reste pas moins qu’il constitue une zone de transit vers le sud algérien pour les marchands d’armes, très entreprenants dans la région, surtout en période de troubles. Et voilà pourquoi les vastes bandes de la région saharo-sahélienne constituent aujourd’hui un danger constant. Zones-grises s’il en est, créées par des contrebandiers locaux, des cigarettiers de grand chemin, des commerçants d’armes, des Touareg séparatistes et des islamistes séditieux, et tensions suspectes qui coïncident avec le moment où Washington met en place des structures de surveillance de ce vaste territoire saharien dans le cadre de son plan de lutte contre le terrorisme.L’épisode du Gspc avec la prise d’otages au Mali, au Niger, puis au Tchad, a eu le mérite de percer à jour le mystère qui enveloppait les routes et les cheminements des armes légères pour arriver jusqu’aux maquis algériens du Nord. Selon un responsable militaire de la 5e Région, «le même type d’armes légères, qui a été retrouvé à Jijel et dans les Babors, lors des ratissages militaires de 2005, a été retrouvé aussi chez les terroristes dans l’ouest algérien, à Saïda, Relizane et à Sidi Bel Abbès. Cela ne peut s’expliquer que par le fait que les groupes armés se dotent en matériel militaire et en armement chez les mêmes fournisseurs».L’épisode de la fourniture en armes au profit du GIA à partir de l’Europe a pris fin en 1995. Ces armes passaient des pays européens en Algérie en empruntant les frontières poreuses du Maroc.A partir de 1996, de nouvelles routes sont tracées et les maquis du nord algérien sont submergés de tous types d’armes: armes de poing, kalachnikovs, RPG7, FMPK, lance-roquettes...La bande du Sahel, qui s’étend du Sénégal et de la Mauritanie au Soudan et à l’Ethiopie devient la région qui fournit le plus d’armes aux maquis algériens. Le Niger, le Mali, le Tchad, la Somalie et le Soudan connaissent des tensions politiques et des séditions internes, marquées dans une large mesure par des actions armées. D’où toute la prolifération d’armes légères et le risque d’en faire entrer une partie en Algérie, soit par le biais du Gspc, soit par l’intermédiaire des marchands d’armes...(l'expression)
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