Comme d'habitude, et comme on s'y attendait à l'issue de chaque vote aux Nations Unies sur le Sahara, l'Algérie a repris son violon pour jouer les mêmes notes, brocardant le voisin marocain, s'illusionnant, depuis plus de trente ans, de victoires diplomatiques auxquelles les Algériens eux-mêmes n'y croient plus, tant la thèse est notoirement sur une pente savonneuse.
Récapitulons chiffres à l'appui, et les chiffres dit-on, sont têtus. Quand 122 des 192 pays membres de l'ONU tournent ostensiblement le dos à la résolution algérienne, cela s'appelle en Algérie une "victoire" mémorable. Quand 91 pays s'abstiennent de voter le texte algérien contre 72 seulement il y a à peine deux mois, cela s'appelle un "revers pour le Maroc", et c'est encore l'inénarrable agence algérienne "APS" qui fait cette sublime découverte. Et s'est ainsi que les "victoires" d'Alger s'accumulent, que les "exploits" s'entassent et que les "triomphes" se chevauchent.
En réalité, la peinture du produit algérien s'écaille depuis déjà longtemps. Ses officiels font semblant de ne rien voir. Ceux qui ont laborieusement inventé les chiffres comme moyen de compter, de jauger et de se faire une vision rationnelle, doivent selon la logique algérienne, revoir leur copie.
En fait, tout se passe comme si l'Algérie, qui s'est enfermée dans ce cycle puéril d'autosatisfaction, demande pour elle-même un moratoire face à ce formidable dispositif consensuel établi par la communauté internationale autour d'une solution politique mutuellement acceptable à la question du Sahara marocain. C'est ce qui ressort textuellement, si les mots ont encore un sens, du point quatre de la résolution adoptée jeudi par l'assemblée générale de l'organisation des Nations Unies.
L'ineptie dans le discours algérien, à laquelle nous sommes habitués, nous a été jetée à la figure une fois de plus par celui qui porte la parole du ministère algérien des affaires étrangères, quelques instants après l'adoption de la résolution. Il accuse le Maroc, pas plus ni moins, de "manoeuvre dilatoire et de tentative de perversion du processus de paix au Sahara ".
Quand on a l'outrage à la bouche, et la tête près du bonnet, on sombre fatalement dans une pathologie de l'ordre de la verbigération et de l'intempérance de langage.
Cet anonyme porte-parole a, en plus, une drôle de lecture de la carte politique mondiale et une curieuse perception de ce qui est significatif et de ce qui ne l'est pas. N'ayant manifestement pas une once de la pudeur et du bon sens, il affirme que la résolution adoptée a "obtenu le soutien d'une majorité politiquement significative d'Etats ( )".
Personne dans son entourage, pour cause de précipitation aveugle, n'a eu le réflexe de le corriger, en lui rappelant que la résolution algérienne n'a pas été votée à titre d'exemple par aucun pays arabe. Elle n'a pas été votée non plus par les Etats-Unis, la France, l'Espagne, la Chine, l'Inde, le Canada, le Japon, l'Australie, le Brésil, etc C'est dire qu'aux yeux de l'Algérie, ces pays ne font pas politiquement le poids sur la scène internationale.
A entendre parler ce porte-parole, on est tenté de se demander s'il est à ce point immature et inconséquent, ou s'il a été tout simplement sommé par sa hiérarchie de faire une déclaration sur une question qui ne lui inspire pas grand chose ? Dans un cas comme dans l'autre, il est, à l'image de la diplomatie de son pays, en train de transpirer inutilement, puisque dans cette affaire, les dés sont jetés, le plan Baker n'est plus une référence, tout juste un lointain souvenir, pas plus que le plan de règlement, passé de vie à trépas il y a longtemps déjà.
Les officiels algériens le comprendraient aisément, le jour où ils mettraient moins de passion dans leur discours, et plus de réalisme dans leurs actes, moins d'outrance dans la parole, et plus de visibilité dans leurs démarches.
Ils le comprendraient certainement le jour où ils réaliseront que dans le cas d'espèce, leur diplomatie coûte plus qu'elle ne rapporte, que la surfacturation diplomatique, est une perte de temps et d'énergie, et que le bon voisinage bannit cet exercice malsain qui consiste à semer à chaque fois, dans l'espace maghrébin, de nouveaux ferments de la haine.
Dans ce conflit foncièrement maroco-algérien, l'Algérie doit savoir que la chirurgie territoriale à laquelle elle aspire, ne peut avoir lieu, en aucun cas, en aucune circonstance, et que l'idée de large autonomie initiée par le Maroc, et qui enthousiasme déjà un grand nombre de chancelleries, et pas des moindres, s'inscrit dans l'optique du "gagnant-gagnant" et dans la perspective du nécessaire et impératif "vivre ensemble", que nous devons dès à présent construire pour ne pas plomber l'avenir des générations futures.
La roue de l'histoire ne peut tourner que vers l'avant.
Récapitulons chiffres à l'appui, et les chiffres dit-on, sont têtus. Quand 122 des 192 pays membres de l'ONU tournent ostensiblement le dos à la résolution algérienne, cela s'appelle en Algérie une "victoire" mémorable. Quand 91 pays s'abstiennent de voter le texte algérien contre 72 seulement il y a à peine deux mois, cela s'appelle un "revers pour le Maroc", et c'est encore l'inénarrable agence algérienne "APS" qui fait cette sublime découverte. Et s'est ainsi que les "victoires" d'Alger s'accumulent, que les "exploits" s'entassent et que les "triomphes" se chevauchent.
En réalité, la peinture du produit algérien s'écaille depuis déjà longtemps. Ses officiels font semblant de ne rien voir. Ceux qui ont laborieusement inventé les chiffres comme moyen de compter, de jauger et de se faire une vision rationnelle, doivent selon la logique algérienne, revoir leur copie.
En fait, tout se passe comme si l'Algérie, qui s'est enfermée dans ce cycle puéril d'autosatisfaction, demande pour elle-même un moratoire face à ce formidable dispositif consensuel établi par la communauté internationale autour d'une solution politique mutuellement acceptable à la question du Sahara marocain. C'est ce qui ressort textuellement, si les mots ont encore un sens, du point quatre de la résolution adoptée jeudi par l'assemblée générale de l'organisation des Nations Unies.
L'ineptie dans le discours algérien, à laquelle nous sommes habitués, nous a été jetée à la figure une fois de plus par celui qui porte la parole du ministère algérien des affaires étrangères, quelques instants après l'adoption de la résolution. Il accuse le Maroc, pas plus ni moins, de "manoeuvre dilatoire et de tentative de perversion du processus de paix au Sahara ".
Quand on a l'outrage à la bouche, et la tête près du bonnet, on sombre fatalement dans une pathologie de l'ordre de la verbigération et de l'intempérance de langage.
Cet anonyme porte-parole a, en plus, une drôle de lecture de la carte politique mondiale et une curieuse perception de ce qui est significatif et de ce qui ne l'est pas. N'ayant manifestement pas une once de la pudeur et du bon sens, il affirme que la résolution adoptée a "obtenu le soutien d'une majorité politiquement significative d'Etats ( )".
Personne dans son entourage, pour cause de précipitation aveugle, n'a eu le réflexe de le corriger, en lui rappelant que la résolution algérienne n'a pas été votée à titre d'exemple par aucun pays arabe. Elle n'a pas été votée non plus par les Etats-Unis, la France, l'Espagne, la Chine, l'Inde, le Canada, le Japon, l'Australie, le Brésil, etc C'est dire qu'aux yeux de l'Algérie, ces pays ne font pas politiquement le poids sur la scène internationale.
A entendre parler ce porte-parole, on est tenté de se demander s'il est à ce point immature et inconséquent, ou s'il a été tout simplement sommé par sa hiérarchie de faire une déclaration sur une question qui ne lui inspire pas grand chose ? Dans un cas comme dans l'autre, il est, à l'image de la diplomatie de son pays, en train de transpirer inutilement, puisque dans cette affaire, les dés sont jetés, le plan Baker n'est plus une référence, tout juste un lointain souvenir, pas plus que le plan de règlement, passé de vie à trépas il y a longtemps déjà.
Les officiels algériens le comprendraient aisément, le jour où ils mettraient moins de passion dans leur discours, et plus de réalisme dans leurs actes, moins d'outrance dans la parole, et plus de visibilité dans leurs démarches.
Ils le comprendraient certainement le jour où ils réaliseront que dans le cas d'espèce, leur diplomatie coûte plus qu'elle ne rapporte, que la surfacturation diplomatique, est une perte de temps et d'énergie, et que le bon voisinage bannit cet exercice malsain qui consiste à semer à chaque fois, dans l'espace maghrébin, de nouveaux ferments de la haine.
Dans ce conflit foncièrement maroco-algérien, l'Algérie doit savoir que la chirurgie territoriale à laquelle elle aspire, ne peut avoir lieu, en aucun cas, en aucune circonstance, et que l'idée de large autonomie initiée par le Maroc, et qui enthousiasme déjà un grand nombre de chancelleries, et pas des moindres, s'inscrit dans l'optique du "gagnant-gagnant" et dans la perspective du nécessaire et impératif "vivre ensemble", que nous devons dès à présent construire pour ne pas plomber l'avenir des générations futures.
La roue de l'histoire ne peut tourner que vers l'avant.
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