Les deux tiers des membres de l’Assemblée générale de l’ONU ont rejeté un projet de résolution algérien concernant la question du Sahara. 31 pays n’ont pas participé à l’opération de vote et une forte majorité a opté pour l’abstention : 91 pays. Un chiffre qui est nettement supérieur à celui enregistré (72 en octobre dernier) lors des travaux de la quatrième commission des Nations unies. Nombreuses sont, en effet, les délégations qui se sont abstenues. L'ensemble des Etats arabes ont tourné le dos au projet algérien. Idem pour une majorité de pays africains. Lors du vote à la quatrième commission, une minorité composée de 19 pays africains, sur plus de cinquante que compte l'UA, avaient soutenu la résolution algérienne. La participation d’une forte délégation marocaine aux travaux du Sommet Afrique-Amérique du Sud, tenu récemment au Nigeria a été accueillie favorablement par les délégations présentes à cette rencontre. Un fait assez révélateur de la tendance qui commence à se dessiner et compte bien des partisans au sein de l’Union Africaine, appelant à un retour du Royaume dans les instances de l’UA. Logique, Rabat est un membre fondateur de l’Organisation de l’Unité Africaine.A New York, des puissances mondiales ont également opté pour l’abstention. C’est le cas notamment de l'Espagne, la France et les Etats-Unis. Trois pays qui ont une influence déterminante sur l’évolution du dossier de la question du Sahara. La Chine, un autre membre permanent du Conseil de sécurité, l'Australie, l'Inde, l'Indonésie, les Philippines, le Brésil ainsi qu'un grand nombre de pays d'Amérique latine et d'Asie se sont aussi rangés du côté de la raison et refusé de cautionner le projet de résolution algérien qui s’écarte de l’esprit de la récente résolution 1720 du Conseil de sécurité, adoptée fin octobre par les Quinze, qui avait appelé “les parties et les Etats de la région à continuer à coopérer pleinement avec l'Organisation des Nations unies pour mettre fin à l'impasse actuelle et aller de l'avant vers une solution politique”. Ce nouveau vote de l’Assemblée générale de l’ONU est un échec cuisant de la diplomatie algérienne qui continue de s’accrocher au Plan Baker II. De son côté le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, dans son rapport du 16 octobre, avait appelé les parties "à entamer des négociations sans conditions préalables en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable".
(Mohamed Jaabouk, site Libération 18.12.06)
(Mohamed Jaabouk, site Libération 18.12.06)
No comments:
Post a Comment