Friday, April 27, 2007

Une ONG recense 700 disparus dans les camps de Tindouf

Le Secrétaire national de l'Association des familles des martyrs, des disparus et des prisonniers du Sahara marocain, M. Brahim Hajjam a affirmé que son association a recensé 267 cas d'enlèvement, opérés dans les territoires marocains, et 700 cas de disparus dans les camps de Tindouf, attribués au Polisario et à l'Etat algérien.
Dans un entretien à Maroc-Hebdo International publié vendredi, M. Hajjam indique que son association a établi une liste "très précise" de 267 cas de personnes enlevées. "En revanche, il existe au total 700 cas de disparus dans les camps de Tindouf qui vivent dans des conditions inhumaines", déplore-t-il.
"Nous n'avons pas pu identifier le reste, mais nous poursuivrons nos recherches dans ce sens", ajoute M. Hajjam, imputant la responsabilité de ces disparitions "en premier lieu au mouvement séparatiste du Polisario et ensuite à l'Etat algérien". "Ce sont, à nos yeux, et aux yeux de tous les observateurs, les premiers responsables", affirme-t-il.
Le Secrétaire national de l'association appelle, à cet effet, "la communauté internationale, notamment les organisations de protection des droits de l'Homme, à faire pression surtout sur l'Etat algérien, qui apporte un soutien logistique et financier au Polisario".
M. Hajjam indique, en outre, que son association a déposé récemment un dossier relatif aux disparus enlevés par le Polisario auprès de certaines organisations internationales, notamment l'ONU, la Croix-Rouge et Amnesty International pour dénoncer les agissements des séparatistes du Polisario qui ont procédé, depuis 1975, "à l'enlèvement de plusieurs centaines de nos compatriotes à différents endroits du pays".
La plupart d'entre eux ont été enlevés au Sahara, au milieu des années 70, après la Marche verte, dit-il.
Ce document, qui cite les noms de tous les disparus, "se veut d'abord un plaidoyer auprès de la communauté internationale pour qu'elle prenne très au sérieux les cas de ces disparus", souligne M. Hajjam, notant au passage les souffrances des familles des victimes.
"Cette situation insoutenable", déplore le secrétaire national de l'association, "ne peut pas durer". "Ce sont des crimes graves contre l'humanité", ajoute-t-il.
Rabat, 27/04/07-MAP

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