Deux attentats à la bombe, dont l'un a visé les bureaux du Premier ministre, ont fait 30 morts à Alger, selon des sources hospitalières, renforçant les craintes de voir le pays sombrer à nouveau dans la violence.
Ces attentats ont été revendiqués par l'organisation Al Qaïda au Maghreb islamique, dans un appel à la chaîne de télévision Al Djazira.
L'agence de presse officielle algérienne APS, pour sa part, a avancé un bilan de 17 morts et 82 blessés - neuf morts et 32 blessés près du Palais du gouvernement, huit morts et 50 blessés sur les lieux de l'autre attentat, dans le quartier de Bab Ezzouar, dans les faubourgs est de la ville.
Selon APS, la cible de ce dernier attentat était un commissariat.
L'attaque contre le Palais du gouvernement est le premier attentat d'envergure depuis les années 1990 dans le centre de la capitale algérienne, où la sécurité a été renforcée ces derniers temps.
L'Algérie connaît depuis le début de l'année un regain de violence lié à l'évolution du principal mouvement islamiste, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC).
Celui-ci s'est rebaptisé en janvier Organisation Al Qaïda au Maghreb islamique et a annoncé un renforcement de ses liens avec la nébuleuse islamiste internationale.
Le groupe a revendiqué plusieurs attentats ces derniers mois et ses militants ont affronté à plusieurs reprises les forces de sécurité.
"Je croyais que les explosions à Alger, c'était fini", a dit Leila Assaoui, 25 ans, en pleurs près du Palais du gouvernement. "J'ai fait une grosse erreur."
L'Algérie avait sombré dans la violence en 1992 à la suite de la décision du gouvernement, soutenu par l'armée, d'annuler des législatives que le Front islamique du salut (Fis) était en passe de remporter.
Les violences qui ont suivi ont fait près de 200.000 morts.
UNE REPONSE A L'OFFENSIVE DE L'ARMEE ?
En dépit de plusieurs amnisties accordées aux rebelles islamistes, la violence n'a jamais complètement disparu, même si elle se cantonnait ces dernières années aux montagnes à l'est d'Alger.
Au Palais du gouvernement, qui compte six étages, l'explosion a laissé un trou béant dans la façade et a endommagé les immeubles alentour. De source policière, on a précisé que cet attentat était l'oeuvre d'un kamikaze.
Le Premier ministre Abdelaziz Belkhadem, qui est indemne, a qualifié l'attentat d'acte "criminel et lâche", poursuit l'agence APS.
A Paris, le chef de la diplomatie française, Philippe Douste-Blazy, a exprimé son "horreur" et son "indignation" et adressé ses condoléances aux familles des victimes.
"Au début, j'ai pensé qu'il s'agissait d'un séisme", a déclaré l'avocat Tahar bin Taleb. "Ma femme m'a appelé peu après en criant et en pleurant. J'ai couru chez moi où j'ai trouvé tous les carreaux et tous les miroirs brisés."
Plusieurs ambulances ont été dépêchées sirènes hurlantes dans ce quartier résidentiel, où des milliers de personnes affolées sont descendues dans les rues.
Pour Anis Rahmani, spécialiste des questions de sécurité, ces attentats semblent être une réponse des islamistes à l'offensive menée par l'armée contre leurs bastions dans la région de Bedjaïa, dans les montagnes à l'est d'Alger.
"C'est une réaction violente aux opérations de Bedjaïa où d'importants chefs d'Al Qaïda au Maghreb se retrouvent encerclés", a-t-il dit.
"Ce groupe n'a bien sûr pas la capacité de renverser le gouvernement mais il est en mesure de perturber la vie des habitants d'Alger."
Les commissariats sont une des cibles privilégiées des rebelles islamistes algériens. Le 13 février, plusieurs postes de police avaient été visés par des attentats à la bombe à l'est de la capitale. Il y a avait eu six morts et une douzaine de blessés.
Ces attentats ont été revendiqués par l'organisation Al Qaïda au Maghreb islamique, dans un appel à la chaîne de télévision Al Djazira.
L'agence de presse officielle algérienne APS, pour sa part, a avancé un bilan de 17 morts et 82 blessés - neuf morts et 32 blessés près du Palais du gouvernement, huit morts et 50 blessés sur les lieux de l'autre attentat, dans le quartier de Bab Ezzouar, dans les faubourgs est de la ville.
Selon APS, la cible de ce dernier attentat était un commissariat.
L'attaque contre le Palais du gouvernement est le premier attentat d'envergure depuis les années 1990 dans le centre de la capitale algérienne, où la sécurité a été renforcée ces derniers temps.
L'Algérie connaît depuis le début de l'année un regain de violence lié à l'évolution du principal mouvement islamiste, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC).
Celui-ci s'est rebaptisé en janvier Organisation Al Qaïda au Maghreb islamique et a annoncé un renforcement de ses liens avec la nébuleuse islamiste internationale.
Le groupe a revendiqué plusieurs attentats ces derniers mois et ses militants ont affronté à plusieurs reprises les forces de sécurité.
"Je croyais que les explosions à Alger, c'était fini", a dit Leila Assaoui, 25 ans, en pleurs près du Palais du gouvernement. "J'ai fait une grosse erreur."
L'Algérie avait sombré dans la violence en 1992 à la suite de la décision du gouvernement, soutenu par l'armée, d'annuler des législatives que le Front islamique du salut (Fis) était en passe de remporter.
Les violences qui ont suivi ont fait près de 200.000 morts.
UNE REPONSE A L'OFFENSIVE DE L'ARMEE ?
En dépit de plusieurs amnisties accordées aux rebelles islamistes, la violence n'a jamais complètement disparu, même si elle se cantonnait ces dernières années aux montagnes à l'est d'Alger.
Au Palais du gouvernement, qui compte six étages, l'explosion a laissé un trou béant dans la façade et a endommagé les immeubles alentour. De source policière, on a précisé que cet attentat était l'oeuvre d'un kamikaze.
Le Premier ministre Abdelaziz Belkhadem, qui est indemne, a qualifié l'attentat d'acte "criminel et lâche", poursuit l'agence APS.
A Paris, le chef de la diplomatie française, Philippe Douste-Blazy, a exprimé son "horreur" et son "indignation" et adressé ses condoléances aux familles des victimes.
"Au début, j'ai pensé qu'il s'agissait d'un séisme", a déclaré l'avocat Tahar bin Taleb. "Ma femme m'a appelé peu après en criant et en pleurant. J'ai couru chez moi où j'ai trouvé tous les carreaux et tous les miroirs brisés."
Plusieurs ambulances ont été dépêchées sirènes hurlantes dans ce quartier résidentiel, où des milliers de personnes affolées sont descendues dans les rues.
Pour Anis Rahmani, spécialiste des questions de sécurité, ces attentats semblent être une réponse des islamistes à l'offensive menée par l'armée contre leurs bastions dans la région de Bedjaïa, dans les montagnes à l'est d'Alger.
"C'est une réaction violente aux opérations de Bedjaïa où d'importants chefs d'Al Qaïda au Maghreb se retrouvent encerclés", a-t-il dit.
"Ce groupe n'a bien sûr pas la capacité de renverser le gouvernement mais il est en mesure de perturber la vie des habitants d'Alger."
Les commissariats sont une des cibles privilégiées des rebelles islamistes algériens. Le 13 février, plusieurs postes de police avaient été visés par des attentats à la bombe à l'est de la capitale. Il y a avait eu six morts et une douzaine de blessés.
ALGER (Reuters) 14/07/2007
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