Le chargé d'affaires des Etats-Unis à Alger a été convoqué dimanche 15 avril au ministère des affaires étrangères à la suite de la diffusion, la veille, par l'ambassade d'une alerte sur le risque d'attentats imminents dans la capitale. Les ressortissants américains avaient été avertis, tôt, samedi matin que "selon des informations non confirmées, des attentats pourraient être planifiés à Alger le 14 avril dans des zones pouvant inclure entre autres la Grande Poste (dans le centre-ville), et le siège de l'ENTV (télévision publique) dans le boulevard des Martyrs". Cette alerte faisait suite aux attentats qui ont fait 30 morts à Alger le 11 avril.
Un communiqué officiel des autorités algériennes qualifie l'avis publié sur le site internet de l'ambassade américaine d'"inacceptable", "inopportun" et "fantaisiste" et rappelle "l'obligation du respect scrupuleux de la souveraineté du pays d'accréditation et du principe de non ingérence dans ses affaires intérieures".
Dans une "ferme mise au point", les autorités algériennes ont rappelé au diplomate "que des initiatives intempestives de ce genre sont contre-productives et irresponsables au regard des exigences de la coopération dans la lutte antiterroriste".
"UNE INGÉRENCE ET UN TROUBLE À L'ORDRE PUBLIC"
Le ministre de l'intérieur Nourreddine Yazid s'exprimant sur le sujet s'était auparavant emporté :"Qui a intérêt à semer la panique ? C'est clair qu'il y a manoeuvre".
La presse algérienne a également vivement critiqué l'attitude de l'ambassade américaine qui, selon ces journaux, a provoqué une panique gratuite. "Qu'est-ce qui pousse l'ambassadeur des Etats-Unis à un comportement qui constitue ni plus ni moins une ingérence dans les affaires intérieures de l'Algérie et un trouble à l'ordre public ?", interroge dans un éditorial le journal El Watan qui rappelle que l'ambassadeur en poste à Alger était auparavant en poste à Bagdad. "Apparemment, il n'a pas perdu les réflexes qu'il avait en Irak où les Américains sont une puissance occupante et où ils imposent leur loi et les règles du jeu", accuse-t-il.
"Que les Américains veuillent se substituer aux services de renseignement algériens, il y a comme une faute de goût. A moins que les Américains n'aient d'autres idées derrières la tête en voulant instaurer un climat de psychose", avance de son côté Le Jour d'Algérie.
En fin de journée, dimanche, l'ambassade des Etats-Unis à Alger s'est défendue de toute "arrière-pensée" : "Les spéculations des médias sont inappropriées" car "l'ambassade des Etats-Unis à Alger a pour obligation selon la loi américaine et selon la politique du département d'Etat, de partager toute information jugée crédible sur un danger potentiel pouvant porter atteinte à la vie et à la propriété des ressortissants américains en Algérie", explique un communiqué. "Cette politique est la même à travers le monde", est-il encore indiqué.
Un communiqué officiel des autorités algériennes qualifie l'avis publié sur le site internet de l'ambassade américaine d'"inacceptable", "inopportun" et "fantaisiste" et rappelle "l'obligation du respect scrupuleux de la souveraineté du pays d'accréditation et du principe de non ingérence dans ses affaires intérieures".
Dans une "ferme mise au point", les autorités algériennes ont rappelé au diplomate "que des initiatives intempestives de ce genre sont contre-productives et irresponsables au regard des exigences de la coopération dans la lutte antiterroriste".
"UNE INGÉRENCE ET UN TROUBLE À L'ORDRE PUBLIC"
Le ministre de l'intérieur Nourreddine Yazid s'exprimant sur le sujet s'était auparavant emporté :"Qui a intérêt à semer la panique ? C'est clair qu'il y a manoeuvre".
La presse algérienne a également vivement critiqué l'attitude de l'ambassade américaine qui, selon ces journaux, a provoqué une panique gratuite. "Qu'est-ce qui pousse l'ambassadeur des Etats-Unis à un comportement qui constitue ni plus ni moins une ingérence dans les affaires intérieures de l'Algérie et un trouble à l'ordre public ?", interroge dans un éditorial le journal El Watan qui rappelle que l'ambassadeur en poste à Alger était auparavant en poste à Bagdad. "Apparemment, il n'a pas perdu les réflexes qu'il avait en Irak où les Américains sont une puissance occupante et où ils imposent leur loi et les règles du jeu", accuse-t-il.
"Que les Américains veuillent se substituer aux services de renseignement algériens, il y a comme une faute de goût. A moins que les Américains n'aient d'autres idées derrières la tête en voulant instaurer un climat de psychose", avance de son côté Le Jour d'Algérie.
En fin de journée, dimanche, l'ambassade des Etats-Unis à Alger s'est défendue de toute "arrière-pensée" : "Les spéculations des médias sont inappropriées" car "l'ambassade des Etats-Unis à Alger a pour obligation selon la loi américaine et selon la politique du département d'Etat, de partager toute information jugée crédible sur un danger potentiel pouvant porter atteinte à la vie et à la propriété des ressortissants américains en Algérie", explique un communiqué. "Cette politique est la même à travers le monde", est-il encore indiqué.
(Le Monde 15/04/2007)
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