Bouteflika notre président, le terrorisme notre ennemi", "Non à la destruction de l'Algérie !" Une semaine après les attentats revendiqués par la branche Al-Qaida du Maghreb, qui ont fait 30 morts, mercredi 11 avril, des dizaines de milliers d'Algériens ont manifesté, mardi 17 avril, dans les villes "contre le terrorisme et pour la réconciliation nationale", à l'appel d'organisations proches du pouvoir.
A Alger, où l'interdiction de manifester est en vigueur depuis six ans, c'est un rassemblement qui a été organisé dans une salle du complexe olympique Mohamed Boudiaf. Des milliers de personnes, jeunes pour la plupart, y ont été acheminées par des centaines de bus affrétés par la centrale syndicale, l'UGTA, au milieu d'un dispositif de sécurité imposant.
De très nombreux Algériens, qui ne se sentent pas particulièrement proches des "organisations du pouvoir", ont participé à ces manifestations pour dire leur "dégoût" du terrorisme. Il faut "réagir", expliquait un quinquagénaire, venu se joindre au rassemblement. Mais les manifestations à travers le pays étaient bel et bien organisées pour apporter un soutien marqué au président Abdelaziz Bouteflika, dont la politique dite de réconciliation a été mise en cause après les attentats de mercredi.
KAMIKAZES "MALGRÉ EUX"
Le chef de l'Etat, en dépit des invitations à s'exprimer faites par certains journaux, est resté silencieux tout en vaquant à ses occupations. Dimanche, il était à Constantine pour une visite de travail. Il y a tancé les responsables pour les retards dans un projet d'habitat, en critiquant un "relâchement" qui touche "l'économie et même les services de sécurité". La veille, parlant à une dame blessée à l'hôpital Mustapha Pacha, d'Alger, il avait lancé une phrase sibylline : "Le peuple doit bouger !". Propos saisi au vol par des organisations proches du régime pour appeler à manifester. Une "démarche vieille comme le système, avait noté le quotidien El Watan. Il s'agit bien pour le pouvoir de reprendre l'initiative."
"La meilleure réponse à la sauvagerie du terrorisme est que le peuple reste debout" et que soit poursuivie la "politique de réconciliation nationale", a déclaré, au cours du rassemblement de mardi, Abdelaziz Belkhadem, chef du gouvernement et patron de l'ancien parti unique, le FLN (Front de libération nationale).
Mais c'est Louisa Hanoune, porte-parole du Parti des travailleurs (trotskiste) qui a enflammé la salle, en fustigeant l'ambassade des Etats-Unis pour avoir publié, samedi, une alerte "imminente" d'attentats qui a suscité un vif émoi dans la capitale. Mme Hanoune, très ovationnée, a expliqué qu'il ne s'agissait pas d'un "terrorisme aveugle", mais d'une attaque ciblant l'Etat algérien, a-t-elle affirmé. Ce qui déplaît a certains, a-t-elle ajouté, dans une allusion interprétée par la presse comme visant les Etats-Unis, c'est la "renationalisation" des ressources pétrolières et le refus de l'Algérie d'accepter "des bases militaires étrangères".
Le ministre de l'intérieur, Yazid Zerhouni, avait, la veille, parlé d'une autre "manipulation" : les trois terroristes qui ont été identifiés auraient été des kamikazes "malgré eux". A l'appui de cette hypothèse, la découverte d'un mécanisme de commande à distance dans l'une des voitures piégées. "Je pense qu'on les a chargés d'une mission et puis on les a fait exploser pour ne laisser aucune trace." Des déclarations qui ont laissé la presse plutôt sceptique.
A Alger, où l'interdiction de manifester est en vigueur depuis six ans, c'est un rassemblement qui a été organisé dans une salle du complexe olympique Mohamed Boudiaf. Des milliers de personnes, jeunes pour la plupart, y ont été acheminées par des centaines de bus affrétés par la centrale syndicale, l'UGTA, au milieu d'un dispositif de sécurité imposant.
De très nombreux Algériens, qui ne se sentent pas particulièrement proches des "organisations du pouvoir", ont participé à ces manifestations pour dire leur "dégoût" du terrorisme. Il faut "réagir", expliquait un quinquagénaire, venu se joindre au rassemblement. Mais les manifestations à travers le pays étaient bel et bien organisées pour apporter un soutien marqué au président Abdelaziz Bouteflika, dont la politique dite de réconciliation a été mise en cause après les attentats de mercredi.
KAMIKAZES "MALGRÉ EUX"
Le chef de l'Etat, en dépit des invitations à s'exprimer faites par certains journaux, est resté silencieux tout en vaquant à ses occupations. Dimanche, il était à Constantine pour une visite de travail. Il y a tancé les responsables pour les retards dans un projet d'habitat, en critiquant un "relâchement" qui touche "l'économie et même les services de sécurité". La veille, parlant à une dame blessée à l'hôpital Mustapha Pacha, d'Alger, il avait lancé une phrase sibylline : "Le peuple doit bouger !". Propos saisi au vol par des organisations proches du régime pour appeler à manifester. Une "démarche vieille comme le système, avait noté le quotidien El Watan. Il s'agit bien pour le pouvoir de reprendre l'initiative."
"La meilleure réponse à la sauvagerie du terrorisme est que le peuple reste debout" et que soit poursuivie la "politique de réconciliation nationale", a déclaré, au cours du rassemblement de mardi, Abdelaziz Belkhadem, chef du gouvernement et patron de l'ancien parti unique, le FLN (Front de libération nationale).
Mais c'est Louisa Hanoune, porte-parole du Parti des travailleurs (trotskiste) qui a enflammé la salle, en fustigeant l'ambassade des Etats-Unis pour avoir publié, samedi, une alerte "imminente" d'attentats qui a suscité un vif émoi dans la capitale. Mme Hanoune, très ovationnée, a expliqué qu'il ne s'agissait pas d'un "terrorisme aveugle", mais d'une attaque ciblant l'Etat algérien, a-t-elle affirmé. Ce qui déplaît a certains, a-t-elle ajouté, dans une allusion interprétée par la presse comme visant les Etats-Unis, c'est la "renationalisation" des ressources pétrolières et le refus de l'Algérie d'accepter "des bases militaires étrangères".
Le ministre de l'intérieur, Yazid Zerhouni, avait, la veille, parlé d'une autre "manipulation" : les trois terroristes qui ont été identifiés auraient été des kamikazes "malgré eux". A l'appui de cette hypothèse, la découverte d'un mécanisme de commande à distance dans l'une des voitures piégées. "Je pense qu'on les a chargés d'une mission et puis on les a fait exploser pour ne laisser aucune trace." Des déclarations qui ont laissé la presse plutôt sceptique.
(Jeune-Afrique 20/04/2007)
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