Thursday, April 26, 2007

Les travestissements algériens, lecture biaisée des communiqués onusiens

Au moment où le polisario est psychologiquement au pied du mur, l'Algérie persiste et signe dans l'ingérence dans les affaires de pays tiers. Sa démarche démontre une crise interne qui s'étend à la sphère diplomatique. En détenant des otages au sud du territoire algérien, le pouvoir se met en porte-à-faux vis-à-vis de la légalité internationale.Question terre à terre : que cherche l'Algérie ou plus exactement quelques responsables algériens, en attisant la tension régionale ?Tirant tous les privilèges de l'avantage de la manne pétrolière, la présidence n'a de cesse de duper la communauté internationale et de perpétuer systématiquement la contrevérité. Le travestissement ne la gêne pas outre mesure dans la lecture des résolutions et communiqués onusiens.Peu importe que le chat soit gris ou noir, l'essentiel, c'est qu'il attrape les souris.Telle est la nature bicéphale qui se déteint tout au long d'un mandat présidentiel alors que se dévoilent les nombreuses hypothèses qui tournent toutes autour des liens étranges qu'entretient actuellement le pouvoir et le groupuscule des baronnets de Abdelaziz Marrakchi. Dribbler, c'est le fort de la diplomatie algérienne et le régime tremble à l'idée que son jeu soit démystifié.C'est maintenant chose faite. Que restera-t-il du grand diplomate à tout va, du donneur de leçons et du réconciliateur, lorsque les preuves irréfutables de ses prévarications sont étalées au grand jour? La voix du marchand de paroles ne porte plus loin au moment où la communauté internationale s'est rendue compte que le pouvoir algérien nourrit un sentiment fait à la fois de revanche, de frustration et d'envie envers le Maroc, pays stable.Habité par l'unique obsession d'expansionnisme, le résident d'Al Mouradia se cherche une voie de sortie honorable.Dès lors, conscient de sa position en porte-à-faux avec la question du Sahara marocain, Bouteflika n'a de cesse de créer une tension psychologique autour d'une population (dont font partie des Marocains sahraouis) qu'il tient prisonnière sur son territoire en espérant faire infléchir les instances internationales pour réaliser ses desseins hégémoniques.Pour l'heure, la communauté internationale a réfléchi et a revu sa position.Et en la matière, Peter Van Walsum, envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara a déclaré, au terme des consultations qui ont prévalu vendredi dernier à New York au Conseil de sécurité, " qu'il serait complètement malhonnête de ma part de ne pas dire qu'ils (les Algériens) n'ont pas joué un rôle important dans le conflit ".Une déclaration qui sonne le glas de la position algérienne. " Et s'il y a quelque chose que j'ai appris au cours de mon année et demi (comme envoyé personnel) c'est de ne pas essayer de qualifier le rôle de l'Algérie, pays qui insiste qu'il n'est pas partie au conflit mais uniquement un pays voisin concerné ", a-t-il affirmé.Ainsi, est démontré le rôle prééminent et dominant d'un pays qui pratique et ce depuis 1975, l'ingérence dans les affaires intérieures du Royaume du Maroc.
L'initiative marocaineFace à la position déphasée de l'Algérie et celle dépassée du polisario, le Maroc propose un projet de statut d'autonomie pour les provinces du sud, qui a reçu de par le monde un soutien considérable. Une démarche courageuse qui a été applaudie par de nombreux pays.Dans les faits, l'initiative marocaine a mis l'Algérie et le polisario dans une crise évidente et sans précédent dans la sphère diplomatique.Leur position inextricable ne surprend point, alors que le non-respect des intégrités territoriales dans un combat d'arrière-garde pour la création d'un Etat fantoche ne peut qu'interpeller toute nation démocratique. Constructif et ouvert, le projet marocain est la solution pour un règlement pacifique, juste et définitif d'un conflit confectionné de toutes pièces.
Latifa Cherkaoui LE MATIN

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