New York (Nations Unies) 10/11/07 - Pour apporter une assistance effective aux populations des camps de Tindouf, il s'agit tout simplement de mettre en oeuvre le mandat du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) et les décisions de son comité exécutif, a souligné, vendredi, devant la 3ème commission de l'Assemblée générale, M. Lotfi Bouchaara, de la mission permanente du Maroc auprès des Nations-unies.
En réponse à la délégation algérienne, qui a évoqué, une fois de plus, la question du Sahara, lors de la discussion du rapport du HCR, le diplomate marocain a demandé que soit permis un accès permanent du HCR aux camps de Tindouf et que soit assurée la liberté de circulation de leurs populations.
Il a, en outre, réfuté l'idée, défendue par l'Algérie, selon laquelle la situation humanitaire dans les camps de Tindouf est tributaire d'une solution politique du différend sur le Sahara.
A cet égard, le diplomate a rappelé que l'article 2 du statut du HCR souligne que l'activité du Haut Commissariat ne comporte aucun caractère politique et qu'elle est humanitaire et sociale.
"La conclusion numéro 40 du Comité exécutif du HCR est, également, très claire à ce sujet", a-t-il poursuivi, relevant que "l'Assemblée générale a, par ailleurs, indiqué, à de nombreuses reprises, que le rapatriement, librement consenti, ne peut être tributaire de l'application de solutions politiques".
Il a aussi rappelé que, depuis 1975, le Maroc ne cesse de demander le recensement des populations des camps de Tindouf, sans que celui-ci n'ait jamais pu avoir lieu, alors que le mandat du HCR est pourtant sans équivoque sur ce point.
Concernant la protection des populations des camps de Tindouf, M. Bouchaara a appelé à la mise en oeuvre des conclusions du Comité exécutif du HCR sur la séparation des civils des éléments armés.
Il a, enfin, souligné que "le Maroc, la communauté internationale et les donateurs ont une demande, simple et justifiée : l'Algérie ne peut empêcher, indéfiniment, le HCR d'accomplir son mandat".
Lors de son intervention, le diplomate marocain a réitéré de manière générale certains principes fondateurs de l'action du HCR.
Il a relevé, dans ce cadre, qu'il est essentiel que le HCR puisse être, effectivement et physiquement, présent dans les camps de réfugiés, qui relèvent de sa responsabilité.
"On ne peut, en effet, légitimement concevoir une action efficace et surtout crédible aux bénéfices de réfugiés, si le HCR se voit refuser l'accès aux camps, ou si celui-ci se limite à une présence intermittente et parcellaire, au détriment des besoins d'assistance et de protection des réfugiés", a-t-il affirmé.
En second lieu, a-t-il poursuivi, le mandat du HCR, en terme de protection internationale, doit être pleinement respecté et ce, conformément à ses statuts, aux Conventions internationales et aux décisions de son Comité exécutif.
De même, a-t-il dit, "les populations réfugiées ne doivent pas être livrées à la merci des groupes armés, voir leurs droits bafoués, leur dignité piétinée, sans que le Haut Commissariat ne soit en mesure de dénoncer de telles pratiques, portant atteinte à la morale universelle".
Il a souligné, à ce propos, "la nécessaire séparation des populations civiles des éléments armés, qui doit être un principe cardinal de l'action du HCR".
Il a également indiqué que "parmi les principes fondamentaux de toute action humanitaire, sérieuse et crédible, figure le principe du recensement", estimant "totalement insensé que, dans certains différends, en particulier dans ceux de longue durée, le HCR se voit toujours dénié le droit de recenser les populations de réfugiés, qu'il est censé assister et protéger".
Et de s'interroger: "comment la Communauté internationale peut-elle, légitimement, estimer les besoins d'une population de réfugiés, sans qu'aucun recensement n'ait pu être effectué ?".
"Aussi, faut-il considérer que tout droit de veto, exercé par un pays hôte, à l'obligation statutaire du HCR, de recenser les réfugiés, comme une violation du droit international", a-t-il martelé, soulignant que de "telles situations, lorsqu'elles existent, doivent être dénoncées par les agences humanitaires, car elles portent atteinte à leurs obligations, à leur intégrité et à leurs mandats".
Il a également relevé que "les réfugiés n'ont pas vocation à le rester indéfiniment" et que "le HCR dispose, à cet égard, de solutions internationalement agréées".
"Parmi celles-ci, a-t-il dit, le rapatriement, librement consenti, doit continuer d'être privilégié, car plus à même de permettre un retour du réfugié dans des conditions de dignité, de respect et de justice".
Il a, enfin, souligné que "le HCR doit prendre toutes les dispositions nécessaires, pour que les réfugiés soient en mesure d'exprimer, à l'abri de toute pression, ou menace, leur souhait, quant à leur avenir".
MAP-10/11/2007
En réponse à la délégation algérienne, qui a évoqué, une fois de plus, la question du Sahara, lors de la discussion du rapport du HCR, le diplomate marocain a demandé que soit permis un accès permanent du HCR aux camps de Tindouf et que soit assurée la liberté de circulation de leurs populations.
Il a, en outre, réfuté l'idée, défendue par l'Algérie, selon laquelle la situation humanitaire dans les camps de Tindouf est tributaire d'une solution politique du différend sur le Sahara.
A cet égard, le diplomate a rappelé que l'article 2 du statut du HCR souligne que l'activité du Haut Commissariat ne comporte aucun caractère politique et qu'elle est humanitaire et sociale.
"La conclusion numéro 40 du Comité exécutif du HCR est, également, très claire à ce sujet", a-t-il poursuivi, relevant que "l'Assemblée générale a, par ailleurs, indiqué, à de nombreuses reprises, que le rapatriement, librement consenti, ne peut être tributaire de l'application de solutions politiques".
Il a aussi rappelé que, depuis 1975, le Maroc ne cesse de demander le recensement des populations des camps de Tindouf, sans que celui-ci n'ait jamais pu avoir lieu, alors que le mandat du HCR est pourtant sans équivoque sur ce point.
Concernant la protection des populations des camps de Tindouf, M. Bouchaara a appelé à la mise en oeuvre des conclusions du Comité exécutif du HCR sur la séparation des civils des éléments armés.
Il a, enfin, souligné que "le Maroc, la communauté internationale et les donateurs ont une demande, simple et justifiée : l'Algérie ne peut empêcher, indéfiniment, le HCR d'accomplir son mandat".
Lors de son intervention, le diplomate marocain a réitéré de manière générale certains principes fondateurs de l'action du HCR.
Il a relevé, dans ce cadre, qu'il est essentiel que le HCR puisse être, effectivement et physiquement, présent dans les camps de réfugiés, qui relèvent de sa responsabilité.
"On ne peut, en effet, légitimement concevoir une action efficace et surtout crédible aux bénéfices de réfugiés, si le HCR se voit refuser l'accès aux camps, ou si celui-ci se limite à une présence intermittente et parcellaire, au détriment des besoins d'assistance et de protection des réfugiés", a-t-il affirmé.
En second lieu, a-t-il poursuivi, le mandat du HCR, en terme de protection internationale, doit être pleinement respecté et ce, conformément à ses statuts, aux Conventions internationales et aux décisions de son Comité exécutif.
De même, a-t-il dit, "les populations réfugiées ne doivent pas être livrées à la merci des groupes armés, voir leurs droits bafoués, leur dignité piétinée, sans que le Haut Commissariat ne soit en mesure de dénoncer de telles pratiques, portant atteinte à la morale universelle".
Il a souligné, à ce propos, "la nécessaire séparation des populations civiles des éléments armés, qui doit être un principe cardinal de l'action du HCR".
Il a également indiqué que "parmi les principes fondamentaux de toute action humanitaire, sérieuse et crédible, figure le principe du recensement", estimant "totalement insensé que, dans certains différends, en particulier dans ceux de longue durée, le HCR se voit toujours dénié le droit de recenser les populations de réfugiés, qu'il est censé assister et protéger".
Et de s'interroger: "comment la Communauté internationale peut-elle, légitimement, estimer les besoins d'une population de réfugiés, sans qu'aucun recensement n'ait pu être effectué ?".
"Aussi, faut-il considérer que tout droit de veto, exercé par un pays hôte, à l'obligation statutaire du HCR, de recenser les réfugiés, comme une violation du droit international", a-t-il martelé, soulignant que de "telles situations, lorsqu'elles existent, doivent être dénoncées par les agences humanitaires, car elles portent atteinte à leurs obligations, à leur intégrité et à leurs mandats".
Il a également relevé que "les réfugiés n'ont pas vocation à le rester indéfiniment" et que "le HCR dispose, à cet égard, de solutions internationalement agréées".
"Parmi celles-ci, a-t-il dit, le rapatriement, librement consenti, doit continuer d'être privilégié, car plus à même de permettre un retour du réfugié dans des conditions de dignité, de respect et de justice".
Il a, enfin, souligné que "le HCR doit prendre toutes les dispositions nécessaires, pour que les réfugiés soient en mesure d'exprimer, à l'abri de toute pression, ou menace, leur souhait, quant à leur avenir".
MAP-10/11/2007
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