Le Comité américain pour les réfugiés et les immigrants a dénoncé la pratique de l'esclavage dans les camps de Tindouf, contrôlés par le polisario, dévoilée par les deux journalistes australiens Violeta Ayala et Daniel Fallshaw, qui ont visité les camps plus tôt cette année pour les besoins d'un documentaire.
Le comité qui consacre un commentaire à cette question dans son bulletin d'octobre, souligne que si rien ne peut surprendre quant aux violations endémiques des droits humains dans les camps de Tindouf, ce qui a été révélé au grand jour par les deux journalistes australiens dépasse l'entendement.
Partis à Tindouf, au sud de l'Algérie, initialement pour réaliser un film documentaire sur les échanges de visites des familles séparées, les deux journalistes ont découvert des anomalies quand ils ont réalisé que le droit de visite était dénié à quelque 7.000 Sahraouis d'origine africaine car ils ne portaient pas des noms qui concordaient avec ceux de leurs parents mais des surnoms arabes sahraouis.
Les habitants des camps ne voulaient pas discuter de cette question, mais un pensionnaire des camps a pu finalement braver la black-out imposé dans les camps en expliquant que les Sahraouis d'origine africaine avaient ces surnoms car ils étaient "la propriété, les esclaves d'autres réfugiés", rappelle le U.S. Committee for Refugees and Immigrants (USCRI).
Le comité publie dans son bulletin le synopsis du film documentaire que les deux journalistes ont réalisé sur ces pratiques de l'esclavage, indiquant qu'il y a plusieurs milliers d'esclaves sahraouis noirs qui vivent dans ces camps de Tindouf en Algérie et se demandent comment le "polisario" qui se dit un mouvement de libération peut fermer les yeux sur cette situation.
Le film "Né en captivité" donnera une image honnête de cette société vivant dans les camps où "les esclaves ne peuvent pas décider de leur sort, où les maîtres croient qu'ils sont issus d'une race supérieure et où les dirigeants politiques font semblant de tout ignorer", lit-on dans le bulletin de l'USCRI qui reproduit aussi une phrase poignante d'une des personnes filmées dans le documentaire qui déclare :"Mon nom est Matala Magluf X. Je suis un esclave. Ma mère est esclave. Mes soeurs sont esclaves, toute ma famille est esclave. J'en appelle à la communauté internationale pour nous aider. Nous ne nous intéressons plus à la situation politique. Nous avons le droit d'être libres".
Les deux journalistes, Ayala et Fallshaw, ont été détenus par les milices du "polisario" qui leur ont confisqué leurs téléphones portables pour s'être trop intéressés aux "Noirs" Sahraouis, indique le comité, rappelant que Reporters sans frontières avait signalé leur détention le 10 mai dernier.
Le film est dans le stade de la production et devrait être prêt d'ici l'été prochain. Entre temps, Ayala et Fallshaw sont déchirés entre la nécessité de divulguer cette question et d'en informer le grand public et la peur de représailles contre leurs sources avec lesquelles ils sont toujours en contact, indique le Comité qui suit la situation et rapportera tout incident d'intimidation dont il sera informé.
Les journalistes Violeta Ayala et Daniel Fallshaw avaient déclaré lors d'une rencontre avec la presse au siège des Nations unies à New York, début octobre, que l'esclavage est une pratique institutionnalisée et courante dans les camps de Tindouf.
"L'esclavage est une véritable institution dans les camps de Tindouf", ont affirmé les journalistes qui ont fait part de leur grande surprise devant l'ampleur de ce phénomène.
Ils affirment avoir été témoins de scènes d'esclavage et pu recueillir de nombreux témoignages confirmant l'existence à grande échelle de cette pratique d'un autre temps qu'ils croyaient à jamais révolue.
Washington, 23/10/07-MAP
Le comité qui consacre un commentaire à cette question dans son bulletin d'octobre, souligne que si rien ne peut surprendre quant aux violations endémiques des droits humains dans les camps de Tindouf, ce qui a été révélé au grand jour par les deux journalistes australiens dépasse l'entendement.
Partis à Tindouf, au sud de l'Algérie, initialement pour réaliser un film documentaire sur les échanges de visites des familles séparées, les deux journalistes ont découvert des anomalies quand ils ont réalisé que le droit de visite était dénié à quelque 7.000 Sahraouis d'origine africaine car ils ne portaient pas des noms qui concordaient avec ceux de leurs parents mais des surnoms arabes sahraouis.
Les habitants des camps ne voulaient pas discuter de cette question, mais un pensionnaire des camps a pu finalement braver la black-out imposé dans les camps en expliquant que les Sahraouis d'origine africaine avaient ces surnoms car ils étaient "la propriété, les esclaves d'autres réfugiés", rappelle le U.S. Committee for Refugees and Immigrants (USCRI).
Le comité publie dans son bulletin le synopsis du film documentaire que les deux journalistes ont réalisé sur ces pratiques de l'esclavage, indiquant qu'il y a plusieurs milliers d'esclaves sahraouis noirs qui vivent dans ces camps de Tindouf en Algérie et se demandent comment le "polisario" qui se dit un mouvement de libération peut fermer les yeux sur cette situation.
Le film "Né en captivité" donnera une image honnête de cette société vivant dans les camps où "les esclaves ne peuvent pas décider de leur sort, où les maîtres croient qu'ils sont issus d'une race supérieure et où les dirigeants politiques font semblant de tout ignorer", lit-on dans le bulletin de l'USCRI qui reproduit aussi une phrase poignante d'une des personnes filmées dans le documentaire qui déclare :"Mon nom est Matala Magluf X. Je suis un esclave. Ma mère est esclave. Mes soeurs sont esclaves, toute ma famille est esclave. J'en appelle à la communauté internationale pour nous aider. Nous ne nous intéressons plus à la situation politique. Nous avons le droit d'être libres".
Les deux journalistes, Ayala et Fallshaw, ont été détenus par les milices du "polisario" qui leur ont confisqué leurs téléphones portables pour s'être trop intéressés aux "Noirs" Sahraouis, indique le comité, rappelant que Reporters sans frontières avait signalé leur détention le 10 mai dernier.
Le film est dans le stade de la production et devrait être prêt d'ici l'été prochain. Entre temps, Ayala et Fallshaw sont déchirés entre la nécessité de divulguer cette question et d'en informer le grand public et la peur de représailles contre leurs sources avec lesquelles ils sont toujours en contact, indique le Comité qui suit la situation et rapportera tout incident d'intimidation dont il sera informé.
Les journalistes Violeta Ayala et Daniel Fallshaw avaient déclaré lors d'une rencontre avec la presse au siège des Nations unies à New York, début octobre, que l'esclavage est une pratique institutionnalisée et courante dans les camps de Tindouf.
"L'esclavage est une véritable institution dans les camps de Tindouf", ont affirmé les journalistes qui ont fait part de leur grande surprise devant l'ampleur de ce phénomène.
Ils affirment avoir été témoins de scènes d'esclavage et pu recueillir de nombreux témoignages confirmant l'existence à grande échelle de cette pratique d'un autre temps qu'ils croyaient à jamais révolue.
Washington, 23/10/07-MAP
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