L'ONG internationale de défense des droits de l'homme "Human Rights Watch" (HRW) a sommé, vendredi à partir de Rabat, l'Algérie de prendre ses responsabilités face aux violations des droits de l'homme et autres exactions commises par le Polisario sur son propre territoire, à savoir la région de Tindouf où sont séquestrés des milliers de sahraouis.
Dans son dernier rapport (216 pages) consacré au Sahara, et rendu public vendredi, l'ONG a appelé la communauté internationale à "tenir l'Algérie pour responsable, autant que le Polisario, de toute violation des droits de l'homme" sur son territoire.
L'Algérie, écrivent les enquêteurs de HRW, a "failli à ses responsabilités s'agissant des violations des droits de l'homme commises par le Polisario sur un territoire algérien". Une telle situation est "inacceptable", s'indigne HRW.
Au regard du droit international, ce pays est responsable de la protection des droits de toutes les personnes se trouvant sur son territoire, ajoute le rapport. Or, l'Algérie a "cédé l'administration de facto" des camps de Tindouf à une entité qui n'est pas reconnue et ne rend pas compte au sein du système international, de ses pratiques contraires aux droits de l'homme.
Au chapitre des violations et des exactions dont l'Algérie est responsable car perpétrées dans les camps isolés de la région algérienne de Tindouf, l'ONG relève d'abord le régime de parti unique auquel sont soumis les séquestrés car le Polisario est " le seul parti politique" autorisé. Le polisario monopolise le discours politique et marginalise ceux qui contestent sa direction ou ceux qui s'opposent à ses choix. Selon le rapport, cette situation fait qu'il n'y a ni opposition, ni dissidents, ni manifestations, ni médias, ni organisations de grande importance, qui peuvent ouvertement défier la représentativité du polisario ou faire pression ou campagne en faveur de l'initiative marocaine d'autonomie, sous souveraineté marocaine.
Un ancien pensionnaire des camps de Tindouf affirme ainsi que "les personnes qui veulent s'opposer au polisario de l'intérieur ne peuvent aller nulle part, alors ils finissent par quitter les camps". Les opposants furent souvent contraints à l'exil à l'étranger.
Parti unique, le polisario a le monopole du droit d'expression dans le domaine politique et des médias.
Toutefois, et nonobstant le silence de Human Rights Watch, des manifestations de protestation contre la direction du polisario furent spontanément organisées, à plusieurs reprises, dans les camps, et furent suivies par une répression aveugle et des arrestations massives, selon les témoignages. Les manifestants contestaient les choix du polisario concernant notamment la proposition marocaine d'autonomie.
Cette absence d'opposition politique s'explique, aux yeux de Human Rights Watch, par le chantage et la terreur alimentaire. Le Polisario a un rôle prépondérant dans la distribution de l'aide alimentaire mondiale et du travail dans les camps appauvris où la population est enrôlée dans des organisations sous la férule du même Polisario, souligne le rapport.
Selon des témoignages recueillis par l'organisation internationale, la "situation est chaotique dans les camps. Tout le monde est obsédé par une seule préoccupation: subvenir à ses besoins élémentaires". Les subsides alimentaires servent en conséquence d'arme de chantage pour le polisario envers des populations démunies, sous alimentées et malades, pour éterniser son hégémonie.
Ceux qui veulent s'opposer n'ont d'autre moyen que de quitter les camps, comme l'attestent des témoignages recueillis par l'organisation auprès d'anciens séquestrés des camps, qui sont au nombre de plusieurs centaines, dont d'anciens membres de la nomenklatura du polisario, qui ont rallié le Royaume.
Mais même pour les candidats qui choisissent de quitter cet enfer, dans la pratique, ils "ne trouvent pas les moyens de le faire".
Dans le chapitre réservé à l'absence de liberté de mouvement, ceux qui ont pu fuir les camps ont affirmé à l'unanimité aux enquêteurs de l'ONG internationale qu'ils ont recours à des subterfuges et consentent de grands sacrifices tant leur peur est grande des représailles du Polisario.
Ceux qui veulent se rendre dans les provinces du Sud tiennent leur destination finale "secrète avant et durant leur départ de peur que le Polisario ne les empêche de voyager".
Cette "peur pousse plusieurs à partir sans leurs biens et sans les membres de leurs familles qu'ils auraient autrement pris avec eux".
L'Algérie ne peut plus en conséquence se dérober à sa responsabilité et ses obligations internationales à l'égard des populations des camps de Tindouf, livrées à une poignées de séparatistes, qui les réduisent au silence et en régentent le moindre mouvement.
Le Maroc a eu d'ailleurs raison d'alerter, depuis plusieurs années, la communauté internationale sur la responsabilité de l'Algérie, quant aux violations des droits de l'homme dans les camps de Tindouf et des dizaines de cas de disparitions forcées, attestées par les témoignages de personnes ayant fui les camps, tant ces atteintes ont eu lieu sur le territoire algérien.
L'organisation internationale des droits de l'homme juge d'ailleurs inacceptable que l'Algérie délègue ses prérogatives de souveraineté à une poignée de séparatistes, qui vivent depuis plus de trois décennies de l'aide internationale, revendue clandestinement sur le territoire algérien et dans les pays voisins. Des pratiques qui ont éclaté au grand jour en Algérie et dont font régulièrement état des médias algériens ou encore des personnalités publiques algériennes.
Bien plus, Human Rights Watch reconnaît, dans son rapport que ni les autorités algériennes, ni leurs protégés n'avaient durant ces trente dernières années, mené des enquêtes sérieuses sur les mauvais traitements infligés aux prisonniers marocains, qui gardent encore aujourd'hui sur leurs corps, des séquelles graves des tortures infligées par des tortionnaires algériens et du polisario.
Les recommandations de cette ONG revêtent à cet égard tout leur sens. Les camps, estime ainsi HRW, doivent se soumettre à un contrôle régulier sur le terrain par des organismes internationaux et des droits de l'homme, en soulignant que ce contrôle n'est effectué ni par l'ONU, ni par d'autres organisations.
"L'isolement des camps et le fait que le pays d'accueil, l'Algérie, refuse d'assumer sa responsabilité, accentuent l'importance d'inclure les camps de Tindouf dans tous les programmes internationaux de suivi des droits de l'homme pour le Sahara", écrit HRW.
Alors qu'une délégation du HCR avait séjourné pendant trois semaines dans les provinces du sud du Royaume, elle avait peiné, selon certaines sources, à boucler quelques heures, dans les camps de Tindouf, à cause des fortes réticences et de l'Algérie et du Polisario.
Les camps ont été le théâtre d'une série d'émeutes, ces dernières années, dont les échos parviennent difficilement en dehors des camps, via des voyageurs et des ralliés. HRW n'a certes pas relevé cette série d'émeutes régulières dans les camps, parce que l'accès aux camps n'est pas toujours facile pour les ONG, exception faite de certains cas très rares, qui jouent le jeu du polisario et des autorités algériennes.
Il est illusoire de penser que les autorités algériennes, qui financent et supervisent l'entretien de ces camps, comme monnaie de change sur la scène diplomatique internationale, ne soient pas au fait des pratiques d'esclavage dans les camps, attestées par des journalistes australiens et des témoignages de mauritaniens.
Dans son rapport accablant contre le polisario et l'Algérie, Human Rights Watch indique d'ailleurs que les femmes de couleur noire ne peuvent pas contracter de mariage sans l'autorisation de "leurs propriétaires".
Dans son dernier rapport (216 pages) consacré au Sahara, et rendu public vendredi, l'ONG a appelé la communauté internationale à "tenir l'Algérie pour responsable, autant que le Polisario, de toute violation des droits de l'homme" sur son territoire.
L'Algérie, écrivent les enquêteurs de HRW, a "failli à ses responsabilités s'agissant des violations des droits de l'homme commises par le Polisario sur un territoire algérien". Une telle situation est "inacceptable", s'indigne HRW.
Au regard du droit international, ce pays est responsable de la protection des droits de toutes les personnes se trouvant sur son territoire, ajoute le rapport. Or, l'Algérie a "cédé l'administration de facto" des camps de Tindouf à une entité qui n'est pas reconnue et ne rend pas compte au sein du système international, de ses pratiques contraires aux droits de l'homme.
Au chapitre des violations et des exactions dont l'Algérie est responsable car perpétrées dans les camps isolés de la région algérienne de Tindouf, l'ONG relève d'abord le régime de parti unique auquel sont soumis les séquestrés car le Polisario est " le seul parti politique" autorisé. Le polisario monopolise le discours politique et marginalise ceux qui contestent sa direction ou ceux qui s'opposent à ses choix. Selon le rapport, cette situation fait qu'il n'y a ni opposition, ni dissidents, ni manifestations, ni médias, ni organisations de grande importance, qui peuvent ouvertement défier la représentativité du polisario ou faire pression ou campagne en faveur de l'initiative marocaine d'autonomie, sous souveraineté marocaine.
Un ancien pensionnaire des camps de Tindouf affirme ainsi que "les personnes qui veulent s'opposer au polisario de l'intérieur ne peuvent aller nulle part, alors ils finissent par quitter les camps". Les opposants furent souvent contraints à l'exil à l'étranger.
Parti unique, le polisario a le monopole du droit d'expression dans le domaine politique et des médias.
Toutefois, et nonobstant le silence de Human Rights Watch, des manifestations de protestation contre la direction du polisario furent spontanément organisées, à plusieurs reprises, dans les camps, et furent suivies par une répression aveugle et des arrestations massives, selon les témoignages. Les manifestants contestaient les choix du polisario concernant notamment la proposition marocaine d'autonomie.
Cette absence d'opposition politique s'explique, aux yeux de Human Rights Watch, par le chantage et la terreur alimentaire. Le Polisario a un rôle prépondérant dans la distribution de l'aide alimentaire mondiale et du travail dans les camps appauvris où la population est enrôlée dans des organisations sous la férule du même Polisario, souligne le rapport.
Selon des témoignages recueillis par l'organisation internationale, la "situation est chaotique dans les camps. Tout le monde est obsédé par une seule préoccupation: subvenir à ses besoins élémentaires". Les subsides alimentaires servent en conséquence d'arme de chantage pour le polisario envers des populations démunies, sous alimentées et malades, pour éterniser son hégémonie.
Ceux qui veulent s'opposer n'ont d'autre moyen que de quitter les camps, comme l'attestent des témoignages recueillis par l'organisation auprès d'anciens séquestrés des camps, qui sont au nombre de plusieurs centaines, dont d'anciens membres de la nomenklatura du polisario, qui ont rallié le Royaume.
Mais même pour les candidats qui choisissent de quitter cet enfer, dans la pratique, ils "ne trouvent pas les moyens de le faire".
Dans le chapitre réservé à l'absence de liberté de mouvement, ceux qui ont pu fuir les camps ont affirmé à l'unanimité aux enquêteurs de l'ONG internationale qu'ils ont recours à des subterfuges et consentent de grands sacrifices tant leur peur est grande des représailles du Polisario.
Ceux qui veulent se rendre dans les provinces du Sud tiennent leur destination finale "secrète avant et durant leur départ de peur que le Polisario ne les empêche de voyager".
Cette "peur pousse plusieurs à partir sans leurs biens et sans les membres de leurs familles qu'ils auraient autrement pris avec eux".
L'Algérie ne peut plus en conséquence se dérober à sa responsabilité et ses obligations internationales à l'égard des populations des camps de Tindouf, livrées à une poignées de séparatistes, qui les réduisent au silence et en régentent le moindre mouvement.
Le Maroc a eu d'ailleurs raison d'alerter, depuis plusieurs années, la communauté internationale sur la responsabilité de l'Algérie, quant aux violations des droits de l'homme dans les camps de Tindouf et des dizaines de cas de disparitions forcées, attestées par les témoignages de personnes ayant fui les camps, tant ces atteintes ont eu lieu sur le territoire algérien.
L'organisation internationale des droits de l'homme juge d'ailleurs inacceptable que l'Algérie délègue ses prérogatives de souveraineté à une poignée de séparatistes, qui vivent depuis plus de trois décennies de l'aide internationale, revendue clandestinement sur le territoire algérien et dans les pays voisins. Des pratiques qui ont éclaté au grand jour en Algérie et dont font régulièrement état des médias algériens ou encore des personnalités publiques algériennes.
Bien plus, Human Rights Watch reconnaît, dans son rapport que ni les autorités algériennes, ni leurs protégés n'avaient durant ces trente dernières années, mené des enquêtes sérieuses sur les mauvais traitements infligés aux prisonniers marocains, qui gardent encore aujourd'hui sur leurs corps, des séquelles graves des tortures infligées par des tortionnaires algériens et du polisario.
Les recommandations de cette ONG revêtent à cet égard tout leur sens. Les camps, estime ainsi HRW, doivent se soumettre à un contrôle régulier sur le terrain par des organismes internationaux et des droits de l'homme, en soulignant que ce contrôle n'est effectué ni par l'ONU, ni par d'autres organisations.
"L'isolement des camps et le fait que le pays d'accueil, l'Algérie, refuse d'assumer sa responsabilité, accentuent l'importance d'inclure les camps de Tindouf dans tous les programmes internationaux de suivi des droits de l'homme pour le Sahara", écrit HRW.
Alors qu'une délégation du HCR avait séjourné pendant trois semaines dans les provinces du sud du Royaume, elle avait peiné, selon certaines sources, à boucler quelques heures, dans les camps de Tindouf, à cause des fortes réticences et de l'Algérie et du Polisario.
Les camps ont été le théâtre d'une série d'émeutes, ces dernières années, dont les échos parviennent difficilement en dehors des camps, via des voyageurs et des ralliés. HRW n'a certes pas relevé cette série d'émeutes régulières dans les camps, parce que l'accès aux camps n'est pas toujours facile pour les ONG, exception faite de certains cas très rares, qui jouent le jeu du polisario et des autorités algériennes.
Il est illusoire de penser que les autorités algériennes, qui financent et supervisent l'entretien de ces camps, comme monnaie de change sur la scène diplomatique internationale, ne soient pas au fait des pratiques d'esclavage dans les camps, attestées par des journalistes australiens et des témoignages de mauritaniens.
Dans son rapport accablant contre le polisario et l'Algérie, Human Rights Watch indique d'ailleurs que les femmes de couleur noire ne peuvent pas contracter de mariage sans l'autorisation de "leurs propriétaires".
Rabat, 19/12/08- MAP
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