Cinquante (50) blessés et 45 interpellations. Tel est le triste bilan des affrontements entre supporters qui ont eu lieu, hier, à Mostaganem, à l’occasion du match qui a opposé l’ES Mostaganem et le MC Oran. La tournure prise par les événements a provoqué une grosse panique au sein de la population de Mostaganem.
Le match entre l’ES Mostaganem et le MC Oran était fortement appréhendé en raison de la proximité mais surtout de l’engouement des supporters Oranais qui étaient venus en force. Ils seront au moins 20.000 à avoir effectué le déplacement, ce qui incita les services de sécurité à mettre en place un dispositif impressionnant. En effet, ils seront près de 700 policiers avoir été mis sur le pied de guerre dès le début de la matinée. Si bien qu’à l’approche du coup d’envoi et les premières échauffourées dans les environs immédiat du stade Commandant Faradj, ils procèderont à une douzaine d’interpellations préventives.
Surexcités, malgré le Ramadhan, des supporters oranais prendront place sur les gradins et les tribunes, ne laissant que la portion congrue aux fans de l’ES Mostaganem. Bien avant le début du match, le stade plein comme un chaudron, était déjà au bord de l’explosion. Dès le coup d’envoi, la tension montera d’un cran supplémentaire, ce qui fera craindre le pire aux amateurs du beau jeu que les gars de l’ESM pratiquaient avec une certaine réussite. A plusieurs reprises, ils feront frissonner les oranais. C’est sans doute ce jeu alerte et plaisant qui fera chanceler les supporters oranais qui craindront pour leur club.
Se faisant malmener en défense, les hamraoua commencèrent par des quolibets et autres insultes où l’obscénité sera de rigueur. Après les terribles assauts des dix dernières minutes, la galerie oranaise prendra conscience que le match allait basculer inévitablement en faveur des Espérantistes. C’est probablement pour éviter le pire qu’ils décideront d’engager l’épreuve de force, juste au moment où les joueurs rejoignaient le vestiaire pour la mi-temps. Puis soudain, l’une de tribune s’enflamma. De véritables hooligans, surexcités et téméraires, se mettront à jeter des projectiles vers la tribune centrale où les supporters de Mostaganem avaient pris place.
Assaillis par le déluge de projectiles, ces derniers quitteront précipitamment les gradins. Leurs assaillants redoubleront alors de férocité et s’attaqueront à une autre tribune qui sera évacuée en un clin d’œil. Le service d’ordre entrera alors en action et fera évacuer les supporters surexcités dont plus de 45 seront interpellés. Durant la pause, le stade était pratiquement vide. Ayant apparemment atteint leur objectif, celui de faire arrêter le match qui se serait soldé par une cuisante défaite pour leur équipe, les oranais s’en prendront au service d’ordre et aux citoyens. Des agressions à l’arme blanche ou à l’aide de barres de fer -récupérées sur un chantier situé à l’intérieur du complexe-, feront plus d’une soixantaine de blessés, dont une vingtaine de policiers.
Au service des urgences ; Hadj Slimane Mokhtar et Djoudi Djillali, les deux infirmiers, avaient fort à faire avec les blessés qui affluaient sans interruptions. Conduits par les ambulances ou par des particuliers, les nombreux blessés n’avaient plus que leurs yeux pour pleurer et se tordre de douleur. Belbachir Abdelhamid, un adolescent au regard d’ange, tente de cacher sa douleur. Son dos aura été latéralement labouré par une lame impitoyable. Agressé violemment pour son portable, un Oranais se tordait sous une douleur abdominale. Au siège de la sûreté de wilaya, on s’affairait à auditionner les suspects interpellés et à recenser les blessés. Un jeune, à peine 14 ans, suppliera un officier de relâcher son frère aîné. D’autres viendront aux nouvelles.
A l’heure des premiers bilans, il s’avère que la catastrophe tant redoutée aura été évitée. Même si l’on ne signale que quelques pares brises cassés et le vol d’une mobylette, on ne nie pas que la ville a vécu un véritable choc. En ce début de championnat, personne ne s’explique l’agressivité des Oranais. Ce qui est certains c’est que les deux clubs risquent des sanctions à la mesure de la gravité de l’évènement. Encore heureux que l’arbitre ait pris la sage décision d’arrêter la partie. Que se serait-il passé si le match était allé à son terme, avec à la clé une victoire des locaux ? La ville aurait été probablement mise à feu et à sang.
Par Yacine Alim 13/9/2008
Le match entre l’ES Mostaganem et le MC Oran était fortement appréhendé en raison de la proximité mais surtout de l’engouement des supporters Oranais qui étaient venus en force. Ils seront au moins 20.000 à avoir effectué le déplacement, ce qui incita les services de sécurité à mettre en place un dispositif impressionnant. En effet, ils seront près de 700 policiers avoir été mis sur le pied de guerre dès le début de la matinée. Si bien qu’à l’approche du coup d’envoi et les premières échauffourées dans les environs immédiat du stade Commandant Faradj, ils procèderont à une douzaine d’interpellations préventives.
Surexcités, malgré le Ramadhan, des supporters oranais prendront place sur les gradins et les tribunes, ne laissant que la portion congrue aux fans de l’ES Mostaganem. Bien avant le début du match, le stade plein comme un chaudron, était déjà au bord de l’explosion. Dès le coup d’envoi, la tension montera d’un cran supplémentaire, ce qui fera craindre le pire aux amateurs du beau jeu que les gars de l’ESM pratiquaient avec une certaine réussite. A plusieurs reprises, ils feront frissonner les oranais. C’est sans doute ce jeu alerte et plaisant qui fera chanceler les supporters oranais qui craindront pour leur club.
Se faisant malmener en défense, les hamraoua commencèrent par des quolibets et autres insultes où l’obscénité sera de rigueur. Après les terribles assauts des dix dernières minutes, la galerie oranaise prendra conscience que le match allait basculer inévitablement en faveur des Espérantistes. C’est probablement pour éviter le pire qu’ils décideront d’engager l’épreuve de force, juste au moment où les joueurs rejoignaient le vestiaire pour la mi-temps. Puis soudain, l’une de tribune s’enflamma. De véritables hooligans, surexcités et téméraires, se mettront à jeter des projectiles vers la tribune centrale où les supporters de Mostaganem avaient pris place.
Assaillis par le déluge de projectiles, ces derniers quitteront précipitamment les gradins. Leurs assaillants redoubleront alors de férocité et s’attaqueront à une autre tribune qui sera évacuée en un clin d’œil. Le service d’ordre entrera alors en action et fera évacuer les supporters surexcités dont plus de 45 seront interpellés. Durant la pause, le stade était pratiquement vide. Ayant apparemment atteint leur objectif, celui de faire arrêter le match qui se serait soldé par une cuisante défaite pour leur équipe, les oranais s’en prendront au service d’ordre et aux citoyens. Des agressions à l’arme blanche ou à l’aide de barres de fer -récupérées sur un chantier situé à l’intérieur du complexe-, feront plus d’une soixantaine de blessés, dont une vingtaine de policiers.
Au service des urgences ; Hadj Slimane Mokhtar et Djoudi Djillali, les deux infirmiers, avaient fort à faire avec les blessés qui affluaient sans interruptions. Conduits par les ambulances ou par des particuliers, les nombreux blessés n’avaient plus que leurs yeux pour pleurer et se tordre de douleur. Belbachir Abdelhamid, un adolescent au regard d’ange, tente de cacher sa douleur. Son dos aura été latéralement labouré par une lame impitoyable. Agressé violemment pour son portable, un Oranais se tordait sous une douleur abdominale. Au siège de la sûreté de wilaya, on s’affairait à auditionner les suspects interpellés et à recenser les blessés. Un jeune, à peine 14 ans, suppliera un officier de relâcher son frère aîné. D’autres viendront aux nouvelles.
A l’heure des premiers bilans, il s’avère que la catastrophe tant redoutée aura été évitée. Même si l’on ne signale que quelques pares brises cassés et le vol d’une mobylette, on ne nie pas que la ville a vécu un véritable choc. En ce début de championnat, personne ne s’explique l’agressivité des Oranais. Ce qui est certains c’est que les deux clubs risquent des sanctions à la mesure de la gravité de l’évènement. Encore heureux que l’arbitre ait pris la sage décision d’arrêter la partie. Que se serait-il passé si le match était allé à son terme, avec à la clé une victoire des locaux ? La ville aurait été probablement mise à feu et à sang.
Par Yacine Alim 13/9/2008
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