Les services de la gendarmerie du groupement d’Oran ont dévoilé hier, lors d’un point de presse tenu par le commandant dudit groupement, les détails d’une affaire de corruption impliquant le directeur régional de la Sonelgaz de Tipasa.
En effet, ce dernier, répondant aux initiales de B. B., a été tout simplement pris en flagrant délit de corruption le 2 janvier dernier, et a été arrêté au moment même où il empochait la somme de 28,8 millions de centimes “de pot-de-vin”, qui lui avait été remise dans une enveloppe par un entrepreneur de Tipasa dénommé B. A.En fait, ce dernier, qui est également de Tipasa, se voyant réclamer de la part du directeur régional un “cadeau de 60 millions de centimes” a choisi de prévenir les services de la gendarmerie et de déposer une plainte à l’encontre de B. B. en date du 1er janvier. Selon les déclarations même de la victime, le directeur régional refusait depuis 2005 de régler des travaux réalisés par cet entrepreneur pour le compte de la Sonelgaz, et dont le montant s’élevait à près de 900 millions de centimes. L’entrepreneur réclamera à maintes reprises son dû, mais B. B. refusera systématiquement arguant la non-conformité des travaux réalisés. Travaux qui, au demeurant, avaient été pourtant réceptionnés par les techniciens de la Sonelgaz. C’est alors que l’entrepreneur apprendra auprès d’autres entrepreneurs de Tipasa qu’il fallait offrir un cadeau pour parvenir à se faire payer.C’est ainsi que le directeur régional exigera, pour régler la facture des travaux, que lui soit remise la somme de 60 millions de centimes à Oran, lieu de résidence de B. B. L’accord prévoyait donc que B. A. vienne à Oran pour verser “le cadeau”, du moins une première tranche, soit 30 millions, et en contrepartie, la moitié du montant des travaux serait réglée, mais le directeur ne se doutait pas que la gendarmerie informée allait tout simplement mettre en place une véritable souricière avec la complicité de B. A., le plaignant. Celui-ci prit donc rendez-vous avec B. B. dans un café situé à l’entrée d’Oran près de Bir El-Djir, la discussion entre les deux hommes porta sur la somme versée. Au préalable, l’entrepreneur avait acheté un portable qui a permis aux enquêteurs de la gendarmerie d’enregistrer les propos entre les deux hommes. B. B. empoche les 28,8 millions, et au moment où il s’apprêtait à rejoindre son véhicule, il a été appréhendé par les gendarmes qui se trouvaient sur place en planque.Le groupement de la gendarmerie d’Oran après avoir auditionné une première fois B. B. obtient l’extension des compétences. Le directeur régional de la Sonelgaz a alors été transféré à Tipasa pour un complément d’enquête. Ramené à nouveau sur Oran, le prévenu a été présenté aujourd’hui avec son staff technique devant le procureur du tribunal d’Es-Seddikia qui l’a placé sous mandat de dépôt et inculpé pour corruption. Le plus dramatique dans cette affaire qui a été mise à jour grâce à la plainte de B. A. est que tout un chacun peut s’interroger désormais s’il s’agit là d’une pratique courante qui régit les marchés.À noter que la direction régionale de la Sonelgaz de Tipasa chapeaute aussi une bonne partie de la capitale. Cette affaire risque peut-être de mettre au jour d’autres affaires semblables. D’ailleurs, au groupement de la gendarmerie d’Oran l’on demande à tous les citoyens victimes de “corrupteurs” de ne pas se taire et de les dénoncer en déposant une plainte comme cela a été fait dans cette affaire.
(la liberté 07/01/2006)
En effet, ce dernier, répondant aux initiales de B. B., a été tout simplement pris en flagrant délit de corruption le 2 janvier dernier, et a été arrêté au moment même où il empochait la somme de 28,8 millions de centimes “de pot-de-vin”, qui lui avait été remise dans une enveloppe par un entrepreneur de Tipasa dénommé B. A.En fait, ce dernier, qui est également de Tipasa, se voyant réclamer de la part du directeur régional un “cadeau de 60 millions de centimes” a choisi de prévenir les services de la gendarmerie et de déposer une plainte à l’encontre de B. B. en date du 1er janvier. Selon les déclarations même de la victime, le directeur régional refusait depuis 2005 de régler des travaux réalisés par cet entrepreneur pour le compte de la Sonelgaz, et dont le montant s’élevait à près de 900 millions de centimes. L’entrepreneur réclamera à maintes reprises son dû, mais B. B. refusera systématiquement arguant la non-conformité des travaux réalisés. Travaux qui, au demeurant, avaient été pourtant réceptionnés par les techniciens de la Sonelgaz. C’est alors que l’entrepreneur apprendra auprès d’autres entrepreneurs de Tipasa qu’il fallait offrir un cadeau pour parvenir à se faire payer.C’est ainsi que le directeur régional exigera, pour régler la facture des travaux, que lui soit remise la somme de 60 millions de centimes à Oran, lieu de résidence de B. B. L’accord prévoyait donc que B. A. vienne à Oran pour verser “le cadeau”, du moins une première tranche, soit 30 millions, et en contrepartie, la moitié du montant des travaux serait réglée, mais le directeur ne se doutait pas que la gendarmerie informée allait tout simplement mettre en place une véritable souricière avec la complicité de B. A., le plaignant. Celui-ci prit donc rendez-vous avec B. B. dans un café situé à l’entrée d’Oran près de Bir El-Djir, la discussion entre les deux hommes porta sur la somme versée. Au préalable, l’entrepreneur avait acheté un portable qui a permis aux enquêteurs de la gendarmerie d’enregistrer les propos entre les deux hommes. B. B. empoche les 28,8 millions, et au moment où il s’apprêtait à rejoindre son véhicule, il a été appréhendé par les gendarmes qui se trouvaient sur place en planque.Le groupement de la gendarmerie d’Oran après avoir auditionné une première fois B. B. obtient l’extension des compétences. Le directeur régional de la Sonelgaz a alors été transféré à Tipasa pour un complément d’enquête. Ramené à nouveau sur Oran, le prévenu a été présenté aujourd’hui avec son staff technique devant le procureur du tribunal d’Es-Seddikia qui l’a placé sous mandat de dépôt et inculpé pour corruption. Le plus dramatique dans cette affaire qui a été mise à jour grâce à la plainte de B. A. est que tout un chacun peut s’interroger désormais s’il s’agit là d’une pratique courante qui régit les marchés.À noter que la direction régionale de la Sonelgaz de Tipasa chapeaute aussi une bonne partie de la capitale. Cette affaire risque peut-être de mettre au jour d’autres affaires semblables. D’ailleurs, au groupement de la gendarmerie d’Oran l’on demande à tous les citoyens victimes de “corrupteurs” de ne pas se taire et de les dénoncer en déposant une plainte comme cela a été fait dans cette affaire.
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