La gendarmerie algérienne a démantelé récemment un réseau de trafic d'organes humains de patients en provenance des camps des séquestrés sahraouis près de Tindouf, dans le sud-ouest de l'Algérie. Selon l'agence MAP, quelque six-cents patients d'un hôpital de Tindouf, essentiellement des enfants et des femmes des camps sahraouis, y ont subi des vols d'organes et ont été déclarés morts par les autorités de cet établissement, selon des informations recueillies sur place. Ce n'est pas la première fois qu'une affaire touchant aux enfants des familles sahraouies séquestrées dans le Sud algérien défraie la chronique. Au début du mois de mars, une ONG américaine, le Conseil américain pour les prisonniers de guerre marocains, avait dénoncé la déportation vers Cuba de milliers d'enfants marocains détenus dans les camps de la honte.
Dans une lettre adressée à la section des intérêts cubains à Washington, cette association avait exprimé sa sérieuse préoccupation concernant ces déportations et déploré «les pratiques illégales et honteuses que le polisario inflige aux séquestrés» et la déportation de leurs enfants à Cuba où ils sont exposés à toutes sortes d'abus, allant de l'endoctrinement communiste, au travail forcé dans les manufactures de tabac et plantations de canne à sucre, à la prostitution, a souligné le Conseil.L'ONG américaine a appelé le Président Fidel Castro «à ne plus permettre que son pays soit la destination des enfants déportés, et qui se comptent par milliers, selon les statistiques du Haut commissariat pour les réfugiés, et d'œuvrer pour que ces enfants retournent à leurs parents et à leurs familles».Récemment, une ancienne déportée, Mlle Saâdani Maoulainine, avait dénoncé, via la presse allemande, les conditions inhumaines dans lesquelles ces enfants vivent. «Le kidnapping se fait dès le bas âge (8 ans) et a concerné pendant des années entre 1300 et 1700 enfants», a-t-elle indiqué.«Par le mode de vie qui nous était imposé et l'endoctrinement auquel nous étions soumis, nous avons pratiquement perdu l'usage de la langue arabe tout autant que la manière de s'habiller à la traditionnelle», a précisé Mlle Maoulainine. Cependant, a-t-elle confié, «tout cela peut être rattrapé sauf la privation de l'amour maternel et de la chaleur de la vie familiale».«La technique de déportation, a-t-elle noté, permet aux dirigeants du “polisario” de faire pression, des années durant, sur les parents». Ces derniers, a-t-elle expliqué, ne peuvent rien dire et encore moins entreprendre quoi que ce soit qui puisse déplaire, par peur que cela ne se répercute sur leurs enfants …Pris en otage, les parents se trouvent à la merci des mercenaires qui les «instrumentalisaient comme ils veulent». Pareilles méthodes deviennent d'autant plus courantes que les stipendiés se sont transformés, depuis un certain temps déjà, en une vraie mafia. A preuve, les multiples arrestations opérées dernièrement par les forces de sécurité mauritaniennes d'éléments du « polisario » qui se livraient à de la contrebande où à l'émigration clandestine. Des affrontements violents entre des membres du « polisario » pour le contrôle de ces filières à travers le Sahara avaient fait, en octobre dernier, plusieurs victimes près de la frontière maroco-mauritanienne. Ce qui a été un motif de préoccupation supplémentaire non seulement pour l'ensemble du voisinage, mais aussi pour la communauté internationale.Vers la fin de l'année dernière, le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan s'était, en effet, dit préoccupé par l'apparition de la migration clandestine dans les zones d'opération de la Mission des Nations unies pour le Sahara (MINURSO) et fait état de l'hébergement par le « polisario » d'émigrants clandestins en provenance d'Asie. « L'apparition, dans la zone tampon fortement minée, de migrants clandestins, dont certains demeurent occasionnellement égarés sans moyens de subsistance appropriés pendant de longues périodes, est un sujet de préoccupation croissante », a affirmé M. Annan dans son rapport au Conseil de sécurité en précisant que « cet aspect fait clairement partie intégrante d'un phénomène beaucoup plus vaste lié au trafic d'êtres humains dans la région.Je porte cette question à 1'attention du Conseil de sécurité, toutefois, car ce phénomène se déroule dans la zone d'opérations de la MINURSO qui n'a ni le mandat ni les ressources nécessaires pour y faire face ». Le secrétaire général de l'ONU a également révélé que les stipendiés hébergent un groupe de 23 personnes en provenance du Bangladesh et de l'Inde près de la localité de Mijek et un autre composé de 20 personnes en provenance du Pakistan près de la localité de Tifariti. « Les deux groupes ont affirmé qu'ils avaient été abandonnés dans le désert par leurs guides, lesquels leur avaient promis le passage en Europe », a expliqué M. Annan.Le secrétaire général de l'ONU avait, dans ce même cadre, réitéré son appel pour la libération de tous les Marocains détenus à Tindouf. Une question que le ministre de la Justice, Mohamed Bouzoubaa, a évoquée, mardi dernier à Genève, avec les responsables du Comité international de la Croix-Rouge. Il a, en l'occasion souligné le « caractère tragique et inacceptable de la poursuite de la détention de 408 militaires marocains par le "polisario" à Tindouf » et rappelé que « rien ne pouvait justifier le maintien en détention de ces plus vieux prisonniers du monde au mépris du Droit international humanitaire, notamment les dispositions pertinentes de la 3ème Convention de Genève et les multiples résolutions du Conseil de sécurité ».Pour sa part, le Comité international pour les prisonniers de Tindouf « a tenu une réunion, mardi dernier à Londres, au cours de laquelle il a préconisé un certain nombre de mesures visant la sensibilisation de l'opinion publique internationale et des décideurs pour accélérer la libération des détenus marocains séquestrés à Tindouf ».Il a ainsi « décidé de dépêcher une délégation à Genève, pour prendre part aux travaux de la 61e Commission des Droits de l'Homme de l'ONU, et prendre contact avec les organismes internationaux concernés ».Ainsi, le Comité exposera-t-il la question des prisonniers de Tindouf au Comité international de la Croix- Rouge, au Comité mondial contre la torture, au Bureau international du travail et aux ONG travaillant pour la dignité et la liberté des détenus.Lors de son séjour à Genève « la délégation du Comité entreprendra les démarches nécessaires pour s'entretenir avec le chef de la mission de l'Algérie auprès des Nations unies, au sujet du projet du Comité de rendre visite aux prisonniers de Tindouf ».Nabil Benabdallah : « La plus longue tragédie de l'Histoire»Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Nabil Benabdallah a affirmé, jeudi à Rabat, que "le nom Tindouf est et restera lié à l'histoire de la plus longue tragédie humaine de l'Histoire contemporaine".Lors d'un point de presse, le ministre a indiqué, en réponse à une question sur la réaction du délégué algérien à Genève devant la Commission des Droits de l'Homme relevant de l'ONU à l'appel lancé par le Maroc pour la libération des 408 Marocains encore séquestrés à Tindouf, que le Maroc se rappellera toujours du nom Tindouf et de ce qui s'y passe tant que perdure cette situation et se poursuive la détention de citoyens marocains dans ces camps.Il a ajouté que la situation des détenus marocains dans les camps de Tindouf, qui dure depuis plus d'un quart de siècle, est contraire aux coutumes et aux chartes internationales les plus élémentaires."Les pays concernés, s'ils tiennent à préserver leur réputation, devront se comporter de manière positive vis-à-vis des résolutions adoptées à cet égard, notamment par les Nations unies", a-t-il indiqué. M. Benabdallah a souligné que le règlement de cette question passe par l'ouverture de ces camps et l'autorisation des citoyens marocains à regagner la patrie sans marchandage ni atermoiements, affirmant que le Maroc défendra toujours avec fermeté et détermination cette cause jusqu'au retour à la mère patrie du dernier Marocain."Il s'agit d'une situation qui relève de l'humanitaire et des droits de l'Homme reconnue en tant que telle par la communauté internationale et les Nations unies à travers des résolutions et décisions claires et précises. Le Maroc, qui a une position de principe constante et inébranlable sur ce sujet, ne s'en départira pas et continuera à la défendre, fidèle en cela à sa conviction nationale, politique et humaine", a souligné M. Benabdallah.La séquestration dénoncée en AllemagneUne délégation de femmes originaires des provinces sahariennes se trouve actuellement en Allemagne pour sensibiliser responsables politiques et société civile sur la situation inhumaine et déplorable dans les camps de Tindouf, a-t-on appris de source informée. Plusieurs rendez-vous sont programmés, dans le cadre de cette visite, avec des élus, des responsables et membres de diverses commissions du Parlement allemand ainsi qu'avec les représentants de nombreuses ONG, a-t-on précisé.La délégation, dont le séjour en Allemagne, durera plusieurs jours, est composée de Hayat Dlimi, députée et membre du bureau politique du Mouvement national populaire et Keltoum Khayati, ex-membre de l'Union des femmes du "polisario" et actuellement présidente de l'Association pour la défense de la famille sahraouie.La communauté marocaine établie en Allemagne avait, de son côté, lancé dernièrement un appel aux responsables allemands leur demandant d'oeuvrer afin de mettre fin au calvaire subi par les Marocains séquestrés dans les camps de Tindouf et leur libération immédiate.
Dans une lettre adressée à la section des intérêts cubains à Washington, cette association avait exprimé sa sérieuse préoccupation concernant ces déportations et déploré «les pratiques illégales et honteuses que le polisario inflige aux séquestrés» et la déportation de leurs enfants à Cuba où ils sont exposés à toutes sortes d'abus, allant de l'endoctrinement communiste, au travail forcé dans les manufactures de tabac et plantations de canne à sucre, à la prostitution, a souligné le Conseil.L'ONG américaine a appelé le Président Fidel Castro «à ne plus permettre que son pays soit la destination des enfants déportés, et qui se comptent par milliers, selon les statistiques du Haut commissariat pour les réfugiés, et d'œuvrer pour que ces enfants retournent à leurs parents et à leurs familles».Récemment, une ancienne déportée, Mlle Saâdani Maoulainine, avait dénoncé, via la presse allemande, les conditions inhumaines dans lesquelles ces enfants vivent. «Le kidnapping se fait dès le bas âge (8 ans) et a concerné pendant des années entre 1300 et 1700 enfants», a-t-elle indiqué.«Par le mode de vie qui nous était imposé et l'endoctrinement auquel nous étions soumis, nous avons pratiquement perdu l'usage de la langue arabe tout autant que la manière de s'habiller à la traditionnelle», a précisé Mlle Maoulainine. Cependant, a-t-elle confié, «tout cela peut être rattrapé sauf la privation de l'amour maternel et de la chaleur de la vie familiale».«La technique de déportation, a-t-elle noté, permet aux dirigeants du “polisario” de faire pression, des années durant, sur les parents». Ces derniers, a-t-elle expliqué, ne peuvent rien dire et encore moins entreprendre quoi que ce soit qui puisse déplaire, par peur que cela ne se répercute sur leurs enfants …Pris en otage, les parents se trouvent à la merci des mercenaires qui les «instrumentalisaient comme ils veulent». Pareilles méthodes deviennent d'autant plus courantes que les stipendiés se sont transformés, depuis un certain temps déjà, en une vraie mafia. A preuve, les multiples arrestations opérées dernièrement par les forces de sécurité mauritaniennes d'éléments du « polisario » qui se livraient à de la contrebande où à l'émigration clandestine. Des affrontements violents entre des membres du « polisario » pour le contrôle de ces filières à travers le Sahara avaient fait, en octobre dernier, plusieurs victimes près de la frontière maroco-mauritanienne. Ce qui a été un motif de préoccupation supplémentaire non seulement pour l'ensemble du voisinage, mais aussi pour la communauté internationale.Vers la fin de l'année dernière, le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan s'était, en effet, dit préoccupé par l'apparition de la migration clandestine dans les zones d'opération de la Mission des Nations unies pour le Sahara (MINURSO) et fait état de l'hébergement par le « polisario » d'émigrants clandestins en provenance d'Asie. « L'apparition, dans la zone tampon fortement minée, de migrants clandestins, dont certains demeurent occasionnellement égarés sans moyens de subsistance appropriés pendant de longues périodes, est un sujet de préoccupation croissante », a affirmé M. Annan dans son rapport au Conseil de sécurité en précisant que « cet aspect fait clairement partie intégrante d'un phénomène beaucoup plus vaste lié au trafic d'êtres humains dans la région.Je porte cette question à 1'attention du Conseil de sécurité, toutefois, car ce phénomène se déroule dans la zone d'opérations de la MINURSO qui n'a ni le mandat ni les ressources nécessaires pour y faire face ». Le secrétaire général de l'ONU a également révélé que les stipendiés hébergent un groupe de 23 personnes en provenance du Bangladesh et de l'Inde près de la localité de Mijek et un autre composé de 20 personnes en provenance du Pakistan près de la localité de Tifariti. « Les deux groupes ont affirmé qu'ils avaient été abandonnés dans le désert par leurs guides, lesquels leur avaient promis le passage en Europe », a expliqué M. Annan.Le secrétaire général de l'ONU avait, dans ce même cadre, réitéré son appel pour la libération de tous les Marocains détenus à Tindouf. Une question que le ministre de la Justice, Mohamed Bouzoubaa, a évoquée, mardi dernier à Genève, avec les responsables du Comité international de la Croix-Rouge. Il a, en l'occasion souligné le « caractère tragique et inacceptable de la poursuite de la détention de 408 militaires marocains par le "polisario" à Tindouf » et rappelé que « rien ne pouvait justifier le maintien en détention de ces plus vieux prisonniers du monde au mépris du Droit international humanitaire, notamment les dispositions pertinentes de la 3ème Convention de Genève et les multiples résolutions du Conseil de sécurité ».Pour sa part, le Comité international pour les prisonniers de Tindouf « a tenu une réunion, mardi dernier à Londres, au cours de laquelle il a préconisé un certain nombre de mesures visant la sensibilisation de l'opinion publique internationale et des décideurs pour accélérer la libération des détenus marocains séquestrés à Tindouf ».Il a ainsi « décidé de dépêcher une délégation à Genève, pour prendre part aux travaux de la 61e Commission des Droits de l'Homme de l'ONU, et prendre contact avec les organismes internationaux concernés ».Ainsi, le Comité exposera-t-il la question des prisonniers de Tindouf au Comité international de la Croix- Rouge, au Comité mondial contre la torture, au Bureau international du travail et aux ONG travaillant pour la dignité et la liberté des détenus.Lors de son séjour à Genève « la délégation du Comité entreprendra les démarches nécessaires pour s'entretenir avec le chef de la mission de l'Algérie auprès des Nations unies, au sujet du projet du Comité de rendre visite aux prisonniers de Tindouf ».Nabil Benabdallah : « La plus longue tragédie de l'Histoire»Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Nabil Benabdallah a affirmé, jeudi à Rabat, que "le nom Tindouf est et restera lié à l'histoire de la plus longue tragédie humaine de l'Histoire contemporaine".Lors d'un point de presse, le ministre a indiqué, en réponse à une question sur la réaction du délégué algérien à Genève devant la Commission des Droits de l'Homme relevant de l'ONU à l'appel lancé par le Maroc pour la libération des 408 Marocains encore séquestrés à Tindouf, que le Maroc se rappellera toujours du nom Tindouf et de ce qui s'y passe tant que perdure cette situation et se poursuive la détention de citoyens marocains dans ces camps.Il a ajouté que la situation des détenus marocains dans les camps de Tindouf, qui dure depuis plus d'un quart de siècle, est contraire aux coutumes et aux chartes internationales les plus élémentaires."Les pays concernés, s'ils tiennent à préserver leur réputation, devront se comporter de manière positive vis-à-vis des résolutions adoptées à cet égard, notamment par les Nations unies", a-t-il indiqué. M. Benabdallah a souligné que le règlement de cette question passe par l'ouverture de ces camps et l'autorisation des citoyens marocains à regagner la patrie sans marchandage ni atermoiements, affirmant que le Maroc défendra toujours avec fermeté et détermination cette cause jusqu'au retour à la mère patrie du dernier Marocain."Il s'agit d'une situation qui relève de l'humanitaire et des droits de l'Homme reconnue en tant que telle par la communauté internationale et les Nations unies à travers des résolutions et décisions claires et précises. Le Maroc, qui a une position de principe constante et inébranlable sur ce sujet, ne s'en départira pas et continuera à la défendre, fidèle en cela à sa conviction nationale, politique et humaine", a souligné M. Benabdallah.La séquestration dénoncée en AllemagneUne délégation de femmes originaires des provinces sahariennes se trouve actuellement en Allemagne pour sensibiliser responsables politiques et société civile sur la situation inhumaine et déplorable dans les camps de Tindouf, a-t-on appris de source informée. Plusieurs rendez-vous sont programmés, dans le cadre de cette visite, avec des élus, des responsables et membres de diverses commissions du Parlement allemand ainsi qu'avec les représentants de nombreuses ONG, a-t-on précisé.La délégation, dont le séjour en Allemagne, durera plusieurs jours, est composée de Hayat Dlimi, députée et membre du bureau politique du Mouvement national populaire et Keltoum Khayati, ex-membre de l'Union des femmes du "polisario" et actuellement présidente de l'Association pour la défense de la famille sahraouie.La communauté marocaine établie en Allemagne avait, de son côté, lancé dernièrement un appel aux responsables allemands leur demandant d'oeuvrer afin de mettre fin au calvaire subi par les Marocains séquestrés dans les camps de Tindouf et leur libération immédiate.
Source: Le Matin
No comments:
Post a Comment