Durant le week-end, deux attaques islamistes séparées en Kabylie et une autre dans la région d'Aïn Defla ont fait 11 morts. La violence aveugle continue à égrener le quotidien des Algériens. Il ne se passe pas une seule journée sans que la presse locale ou internationale ne fasse état de nouvelles attaques terroristes et de bilan de plus en plus lourds. Notamment au sein des forces de sécurité censées éradiquer ce fléau auquel la Charte nationale de réconciliation aurait dû fournir l’occasion de disparaître sans que ses tenants ne soient condamnés à la prison. Il n’en a rien été et il n’en sera, peut être, rien dans un avenir proche. Loin s’en faut ! A preuve, ce pays qui se targue d’être celui du million de martyrs vient de connaître une fin de semaine sanglante, avec onze morts dans deux attaques islamistes séparées. Ce qui a ravivé l'inquiétude de la population et attesté d’un regain du terrorisme, malgré les dénégations et les assurances des autorités.Les deux attaques ont eu lieu en moins de 24 heures à plus de 300 kilomètres l'une de l'autre, en Kabylie à l'est d'Alger, et dans la région d'Aïn Defla à l'ouest de la capitale, deux secteurs réputés fiefs de groupes armés islamistes.Parmi les tués figurent sept gendarmes surpris pendant la relève de leur barrage sur la route de Beni Yenni-Tizi Ouzou, et un ingénieur russe, employé de la société Stroitransgaz, chargée de poser des canalisations de gaz au lieu-dit Hayoun (Aïn Defla).Preuve que les terroristes avaient bien préparé leur coup et qu’ils ne craignaient nulle réaction ou poursuite, les gendarmes, qui se trouvaient dans les véhicules, ont été pris sous le feu d’un groupe armé, composé d’une quinzaine d'éléments. Des sources sécuritaires contactées par l’AFP ont affirmé que les assaillants, embusqués de part et d'autre de la chaussée, ont ensuite mis le feu aux véhicules avant de disparaître dans la nature.Samedi 3 mars, rappelle-t-on, trois Algériens et un Russe avaient été tués et au moins cinq personnes blessées dans un attentat à la bombe contre un autobus transportant des employés d'une société russe près d'Aïn Defla (sud d'Alger). L'attaque avait visé les employés de la société russe Stroitransgaz chargée d'installer des conduites de gaz entre Aïn Defla et Tiaret, au lieu-dit Hayoun. Leur autocar qui bénéficiait d'une escorte de police a sauté sur une mine, précise le ministère russe des AE. Ce n’est pas la première opération du genre organisée contre les intérêts étrangers. Le 11 décembre 2006 à Alger, une attaque similaire avait, en effet, visé un bus transportant des employés de la société Brown and Root - Condor (BRC), joint-venture de la société algérienne d'hydrocarbures avec la société américaine Halliburton. Un Américain, quatre Britanniques, deux Libanais, un Canadien et un Algérien ont été blessés au cours de cette opération qui a été revendiquée par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat algérien qui a troqué son nom contre celui d’Al-Qaïda aux pays du Maghreb islamique.Cette attaque avait été précédée par des attentats contre des commissariats de police à Dergana et Reghaïa, dans la banlieue est d'Alger, et suivie, deux mois après, par trois autres attentats quasi-simultanés à la voiture piégée en Kabylie.Selon plusieurs sources concordantes, la violence imputée aux islamistes armés en Algérie a fait près de trente morts depuis le début de février et plus de 50 depuis le début de l'année.Affaire Khalifa : Pas de présomption d'innocenceLes premiers avocats à plaider pour les accusés pour crime dans le procès d'El Khalifa Bank au tribunal criminel de Blida ont estimé, dimanche, que la «présomption d'innocence et le principe d'égalité n'ont pas été respectés» vis-à-vis de leurs clients. «On ne peut pas bafouer le principe de la présomption d'innocence, garanti par la Constitution, qu'il s'agisse des accusés en détention, de ceux qui comparaissent libres ou mêmes de ceux qui sont en fuite», a déclaré l’un des avocats dans sa plaidoirie.
(ALM 07/03/2007)
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