Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, a annoncé hier l’ouverture d’une enquête judiciaire sur de hauts cadres et responsables impliqués dans l’affaire du groupe Khalifa.
Cette enquête, menée par trois magistrats de la Cour suprême, concerne l’ensemble des personnalités dont les noms figurent dans les procès-verbaux du dossier Khalifa. Tayeb Belaïz, qui s’est exprimé en marge des travaux de l’APN, a également parlé d’« un autre dossier » qui fait actuellement l’objet d’une enquête au tribunal de Chéraga, sans le spécifier. Le procès marathonien de la caisse principale de la banque Khalifa – qui s’est terminé le 21 mars – n’est en fait que le premier d’un « feuilleton » qui s’annonce fracassant. D’autres procès concernant notamment Khalifa Airways seront ouverts dans les mois à venir. La déclaration de Tayeb Belaïz intervient après les nombreuses exclamations qui ont suivi le premier « procès Khalifa », qui a été marqué, faut-il le rappeler, par de retentissantes révélations. Plusieurs noms d’anciens ministres, de ministres en exercice, de chefs d’entreprises publiques, qui ne figuraient pas dans l’arrêt de renvoi, ont été éclaboussés. D’autres hautes personnalités de l’Etat, citées comme témoins, ont reconnu leur « responsabilité » dans cette affaire, sans qu’elles soient « inquiétées ». Même si le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, avait déclaré, pendant que le procès se poursuivait au tribunal criminel de Blida, qu’aucune « ligne rouge » n’a été tracée et que tout responsable impliqué, qu’il soit ministre ou pas, sera traduit devant la justice. L’opinion publique parlait de ce procès comme celui de « lampistes » qui n’a pas touché les principaux coupables. S’agit-il donc d’une réelle volonté de l’appareil judiciaire d’aller jusqu’au bout de cette affaire ou simplement d’une action qui vise à calmer l’opinion publique nationale et internationale ? Seule la suite des événements pourra le dire. Néanmoins, la Cour suprême, faut-il le souligner, a déjà auditionné, deux semaines après l’ouverture du procès, le 8 janvier dernier, deux anciens ministres en suivant la procédure du « privilège de juridiction ». Il s’agissait de Abdelmadjid Tebboune, ancien ministre de l’Habitat, et de Abdeslam Bouchouareb, ancien ministre de l’Industrie. Mais jusqu’à présent, rien n’a filtré sur les conclusions de ces auditions en raison du secret d’instruction qui frappe la procédure. M. Tebboune a été interpellé sur les dépôts d’importants fonds d’une cinquantaine d’Offices de promotion et de gestion immobilière (OPGI) dans la banque Khalifa. D’autres hauts cadres de l’Etat, qui étaient derrière d’autres dépôts colossaux de certains organismes, caisses et entreprises publiques dans cette banque, devraient être auditionnés par la Cour suprême. A rappeler que le procès de la caisse principale d’El Khalifa Bank, qui a duré plus de deux mois, a concerné 104 prévenus, dont 50 ont été acquittés. Les autres accusés ont écopé de peines allant d’un an de prison avec sursis à 20 ans de prison ferme. Le principal accusé dans l’affaire, à savoir Abdelmoumen Rafik Khalifa, qui se trouve actuellement à Londres, en fuite depuis l’éclatement du scandale, a été condamné par contumace à une peine exemplaire de réclusion à perpétuité. Le scandale du groupe Khalifa, qui a éclaté au début de l’année 2003, a coûté 1,5 milliard de dollars à l’Etat, selon les chiffres officiels. Il est considéré comme « l’escroquerie du siècle » en Algérie
Cette enquête, menée par trois magistrats de la Cour suprême, concerne l’ensemble des personnalités dont les noms figurent dans les procès-verbaux du dossier Khalifa. Tayeb Belaïz, qui s’est exprimé en marge des travaux de l’APN, a également parlé d’« un autre dossier » qui fait actuellement l’objet d’une enquête au tribunal de Chéraga, sans le spécifier. Le procès marathonien de la caisse principale de la banque Khalifa – qui s’est terminé le 21 mars – n’est en fait que le premier d’un « feuilleton » qui s’annonce fracassant. D’autres procès concernant notamment Khalifa Airways seront ouverts dans les mois à venir. La déclaration de Tayeb Belaïz intervient après les nombreuses exclamations qui ont suivi le premier « procès Khalifa », qui a été marqué, faut-il le rappeler, par de retentissantes révélations. Plusieurs noms d’anciens ministres, de ministres en exercice, de chefs d’entreprises publiques, qui ne figuraient pas dans l’arrêt de renvoi, ont été éclaboussés. D’autres hautes personnalités de l’Etat, citées comme témoins, ont reconnu leur « responsabilité » dans cette affaire, sans qu’elles soient « inquiétées ». Même si le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, avait déclaré, pendant que le procès se poursuivait au tribunal criminel de Blida, qu’aucune « ligne rouge » n’a été tracée et que tout responsable impliqué, qu’il soit ministre ou pas, sera traduit devant la justice. L’opinion publique parlait de ce procès comme celui de « lampistes » qui n’a pas touché les principaux coupables. S’agit-il donc d’une réelle volonté de l’appareil judiciaire d’aller jusqu’au bout de cette affaire ou simplement d’une action qui vise à calmer l’opinion publique nationale et internationale ? Seule la suite des événements pourra le dire. Néanmoins, la Cour suprême, faut-il le souligner, a déjà auditionné, deux semaines après l’ouverture du procès, le 8 janvier dernier, deux anciens ministres en suivant la procédure du « privilège de juridiction ». Il s’agissait de Abdelmadjid Tebboune, ancien ministre de l’Habitat, et de Abdeslam Bouchouareb, ancien ministre de l’Industrie. Mais jusqu’à présent, rien n’a filtré sur les conclusions de ces auditions en raison du secret d’instruction qui frappe la procédure. M. Tebboune a été interpellé sur les dépôts d’importants fonds d’une cinquantaine d’Offices de promotion et de gestion immobilière (OPGI) dans la banque Khalifa. D’autres hauts cadres de l’Etat, qui étaient derrière d’autres dépôts colossaux de certains organismes, caisses et entreprises publiques dans cette banque, devraient être auditionnés par la Cour suprême. A rappeler que le procès de la caisse principale d’El Khalifa Bank, qui a duré plus de deux mois, a concerné 104 prévenus, dont 50 ont été acquittés. Les autres accusés ont écopé de peines allant d’un an de prison avec sursis à 20 ans de prison ferme. Le principal accusé dans l’affaire, à savoir Abdelmoumen Rafik Khalifa, qui se trouve actuellement à Londres, en fuite depuis l’éclatement du scandale, a été condamné par contumace à une peine exemplaire de réclusion à perpétuité. Le scandale du groupe Khalifa, qui a éclaté au début de l’année 2003, a coûté 1,5 milliard de dollars à l’Etat, selon les chiffres officiels. Il est considéré comme « l’escroquerie du siècle » en Algérie
(EL WATAN 29/03/2007)
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