Le Maroc a exprimé aux institutions européennes sa "préoccupation majeure" face à l'opposition "catégorique et systématique" de l'Algérie à toute demande du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) pour le recensement des populations séquestrées dans les camps de Tindouf depuis plus de trente ans.
L'ambassadeur du Maroc auprès des Communautés européennes, M. Menouar Alem, a fait part de cette obstruction systématique, dans une lettre adressée à plusieurs hauts responsables européens dont le président du Parlement européen, la présidence suédoise de l'UE et la Commissaire européenne chargée de la Politique européenne de voisinage et des Relations extérieures.
Le diplomate a ainsi condamné la position de l'Algérie qui "empêche le HCR de s'acquitter de son mandat en procédant à un recensement et une évaluation fiables des besoins de la population des camps".
Cette fin de non-recevoir est opposée par l'Algérie au mépris du drame humanitaire qui se déroule sur son territoire, en violation des responsabilités légale, politique et morale, en tant qu'Etat d'accueil des camps, a souligné M. Alem.
Le Maroc, qui accorde la plus grande importance à ce recensement, "ne peut que s'indigner de ce refus obstiné et injustifié" que les autorités algériennes ont réitéré à M. Antonio Guterres, Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés, lors de sa visite effectuée, en septembre dernier en Algérie et dans les camps de Tindouf, dans le sud-ouest algérien.
M. Guterres avait pu constater la situation déplorable et les conditions inhumaines imposées par le "Polisario" aux populations séquestrées dans ces camps de fortune, a-t-il rappelé.
Pour le Royaume du Maroc, a ajouté M. Alem, cette situation est préoccupante à plus d'un titre, car l'absence de données statistiques fiables pose un double problème.
D'une part, elle rend impossible l'ajustement de l'aide nécessaire à un régime nutritionnel normal, notamment pour les enfants en bas âge et, d'autre part, elle laisse la porte ouverte aux malversations et aux trafics de tous genres, dont est victime la population des camps de Tindouf qui compte, aujourd'hui, parmi les rares camps où le HCR ne dispose pas d'une présence permanente, a-t-il expliqué.
Le diplomate marocain a, à ce propos, souligné que des pratiques de détournement de l'aide et de sa revente en Algérie et dans les pays voisins, à des fins d'enrichissement personnel, ont été formellement constatées et condamnées même par certains des sympathisants "les plus inconditionnels du polisario".
Il a rappelé, dans ce sens, que l'Union européenne a dressé le même constat à l'issue de l'enquête diligentée par l'Office européen de lutte anti-fraude (OLAF) et dont le rapport ''n'a, malheureusement, pas été publié à ce jour''.
Pour le Maroc, lit-on dans cette lettre, le recensement des populations dans les camps de Tindouf demeure un outil indispensable pour la mise en œuvre de procédures viables, en termes d'évaluation de l'aide humanitaire et de transparence dans sa distribution dans la perspective de mettre fin aux trafics et aux détournements de cette aide qui profite à "une poignée d'individus sans scrupules".
"L'attitude de l'Algérie sur cette question ne permet pas aux pourvoyeurs de l'aide, dont le principal donateur est l'Union européenne, de mettre en place un mode de gestion efficace, respectueux des procédures et des règles de transparence", a ajouté M. Alem.
Ainsi, "la responsabilité politique, juridique et sociale du gouvernement algérien est pleine et entière, dans la persistance de cette situation intolérable du point de vue humanitaire et dont les victimes sont surtout les enfants, mais aussi les femmes et les personnes vulnérables, sans autre choix que de se résigner à la situation qui leur est imposée par la direction du ''polisario'', à savoir continuer à faire les frais d'une politique d'enrichissement personnel à outrance", s'est indigné l'ambassadeur.
Il a, dans le même contexte, appelé au respect de la dignité des populations des camps qui "ne peuvent être condamnées à vivre perpétuellement de l'aide humanitaire" et qui sont "en droit de vivre dignement aux côtés des membres de leurs familles dans un cadre qui leur garantisse protection, sécurité et développement. Cadre qui leur est offert, aujourd'hui, par le projet d'autonomie proposé par le Maroc"'.
Il s'agit également pour la communauté internationale et plus particulièrement pour l'UE, de mettre l'Algérie et le "polisario" face à leur responsabilité, en tant que principaux auteurs de cette situation dramatique, dont le règlement requiert la dissolution des camps militaires de Tindouf, a insisté M. Alem précisant que la dissolution des camps permettra "le rapatriement librement consenti des séquestrés dans des conditions de sécurité et de dignité assurées par le HCR ou favoriser leur réinstallation dans un pays tiers".
Cette lettre a été également adressée au commissaire européen en charge du Développement et de l'aide humanitaire, au représentant personnel pour les droits de l'Homme du secrétaire général du Conseil de l'UE et au secrétaire général du Conseil de l'UE. Bruxelles 22-10-2009
L'ambassadeur du Maroc auprès des Communautés européennes, M. Menouar Alem, a fait part de cette obstruction systématique, dans une lettre adressée à plusieurs hauts responsables européens dont le président du Parlement européen, la présidence suédoise de l'UE et la Commissaire européenne chargée de la Politique européenne de voisinage et des Relations extérieures.
Le diplomate a ainsi condamné la position de l'Algérie qui "empêche le HCR de s'acquitter de son mandat en procédant à un recensement et une évaluation fiables des besoins de la population des camps".
Cette fin de non-recevoir est opposée par l'Algérie au mépris du drame humanitaire qui se déroule sur son territoire, en violation des responsabilités légale, politique et morale, en tant qu'Etat d'accueil des camps, a souligné M. Alem.
Le Maroc, qui accorde la plus grande importance à ce recensement, "ne peut que s'indigner de ce refus obstiné et injustifié" que les autorités algériennes ont réitéré à M. Antonio Guterres, Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés, lors de sa visite effectuée, en septembre dernier en Algérie et dans les camps de Tindouf, dans le sud-ouest algérien.
M. Guterres avait pu constater la situation déplorable et les conditions inhumaines imposées par le "Polisario" aux populations séquestrées dans ces camps de fortune, a-t-il rappelé.
Pour le Royaume du Maroc, a ajouté M. Alem, cette situation est préoccupante à plus d'un titre, car l'absence de données statistiques fiables pose un double problème.
D'une part, elle rend impossible l'ajustement de l'aide nécessaire à un régime nutritionnel normal, notamment pour les enfants en bas âge et, d'autre part, elle laisse la porte ouverte aux malversations et aux trafics de tous genres, dont est victime la population des camps de Tindouf qui compte, aujourd'hui, parmi les rares camps où le HCR ne dispose pas d'une présence permanente, a-t-il expliqué.
Le diplomate marocain a, à ce propos, souligné que des pratiques de détournement de l'aide et de sa revente en Algérie et dans les pays voisins, à des fins d'enrichissement personnel, ont été formellement constatées et condamnées même par certains des sympathisants "les plus inconditionnels du polisario".
Il a rappelé, dans ce sens, que l'Union européenne a dressé le même constat à l'issue de l'enquête diligentée par l'Office européen de lutte anti-fraude (OLAF) et dont le rapport ''n'a, malheureusement, pas été publié à ce jour''.
Pour le Maroc, lit-on dans cette lettre, le recensement des populations dans les camps de Tindouf demeure un outil indispensable pour la mise en œuvre de procédures viables, en termes d'évaluation de l'aide humanitaire et de transparence dans sa distribution dans la perspective de mettre fin aux trafics et aux détournements de cette aide qui profite à "une poignée d'individus sans scrupules".
"L'attitude de l'Algérie sur cette question ne permet pas aux pourvoyeurs de l'aide, dont le principal donateur est l'Union européenne, de mettre en place un mode de gestion efficace, respectueux des procédures et des règles de transparence", a ajouté M. Alem.
Ainsi, "la responsabilité politique, juridique et sociale du gouvernement algérien est pleine et entière, dans la persistance de cette situation intolérable du point de vue humanitaire et dont les victimes sont surtout les enfants, mais aussi les femmes et les personnes vulnérables, sans autre choix que de se résigner à la situation qui leur est imposée par la direction du ''polisario'', à savoir continuer à faire les frais d'une politique d'enrichissement personnel à outrance", s'est indigné l'ambassadeur.
Il a, dans le même contexte, appelé au respect de la dignité des populations des camps qui "ne peuvent être condamnées à vivre perpétuellement de l'aide humanitaire" et qui sont "en droit de vivre dignement aux côtés des membres de leurs familles dans un cadre qui leur garantisse protection, sécurité et développement. Cadre qui leur est offert, aujourd'hui, par le projet d'autonomie proposé par le Maroc"'.
Il s'agit également pour la communauté internationale et plus particulièrement pour l'UE, de mettre l'Algérie et le "polisario" face à leur responsabilité, en tant que principaux auteurs de cette situation dramatique, dont le règlement requiert la dissolution des camps militaires de Tindouf, a insisté M. Alem précisant que la dissolution des camps permettra "le rapatriement librement consenti des séquestrés dans des conditions de sécurité et de dignité assurées par le HCR ou favoriser leur réinstallation dans un pays tiers".
Cette lettre a été également adressée au commissaire européen en charge du Développement et de l'aide humanitaire, au représentant personnel pour les droits de l'Homme du secrétaire général du Conseil de l'UE et au secrétaire général du Conseil de l'UE. Bruxelles 22-10-2009
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