Annaba, ou la « Coquette », qui s’était débarrassée durant les années 1980 des cités fantômes, à l’exemple de celle de Bouhamra où des milliers de baraques lui donnaient un aspect de désolation et de misère, souffre de nouveau de l’habitat illicite, phénomène qui semble incurable.
La réapparition des bidonvilles, ceinturant aujourd’hui l’antique Bouna , a été constatée quelques années après avec l’avènement du terrorisme, qui a contraint les populations des localités isolées à l’exode vers les grandes villes. Plaie infecte depuis des années, les constructions illicites, essentiellement localisées dans les plus importantes agglomérations, à savoir le chef-lieu de wilaya, El Bouni, Sidi Ammar, et dans celui de moindre envergure, Berrahal, ont atteint, l’absence quasi-totale des pouvoirs publics aidant, des proportions alarmantes. La construction des baraques se fait généralement la nuit loin des regards indiscrets. La « naissance » d’une nouvelle « cité » attire des prétendants tels des charognards autour d’une proie. Une situation où les « kachara » (courtiers), les entrepreneurs en bâtiment, et surtout les « clients », débarquant des différentes wilayas limitrophes, trouvent leur compte. Cependant, estiment des observateurs, la complicité des services techniques communaux est flagrante.
Aussi, cet état de fait a donné lieu à de véritables réseaux spécialisés dans la réalisation de baraques à Annaba. Les concernés proposent des « lots vierges » à des prix oscillant, selon leur position, entre 150 000 DA et 300 000 DA. Le prix des baraques diffère d’une région à l’autre, les plus chères sont celles du chef-lieu, et à un degré moindre, celles des 11 autres communes. « À Sidi Harb, dans la Plaine Ouest par exemple, la baraque, pourtant construite à l’intérieur du cimetière, est cédée entre 300 000 DA et 400 000 DA » explique un « kacher » versé dans ce créneau. Décidément, aujourd’hui rien n’arrête la poussée des bidonvilles. À Annaba, ce phénomène a énormément porté préjudice à l’image de marque de la « Coquette ». Pour rappel, et selon les dernières statistiques du recensement des services concernés, la commune de Annaba et la daïra d’El Bouni, la plus importante agglomération de la wilaya, détiennent respectivement les tristes records en la matière.
Par Ahmed -Ramy B. EL WATAN 11/10/2008
La réapparition des bidonvilles, ceinturant aujourd’hui l’antique Bouna , a été constatée quelques années après avec l’avènement du terrorisme, qui a contraint les populations des localités isolées à l’exode vers les grandes villes. Plaie infecte depuis des années, les constructions illicites, essentiellement localisées dans les plus importantes agglomérations, à savoir le chef-lieu de wilaya, El Bouni, Sidi Ammar, et dans celui de moindre envergure, Berrahal, ont atteint, l’absence quasi-totale des pouvoirs publics aidant, des proportions alarmantes. La construction des baraques se fait généralement la nuit loin des regards indiscrets. La « naissance » d’une nouvelle « cité » attire des prétendants tels des charognards autour d’une proie. Une situation où les « kachara » (courtiers), les entrepreneurs en bâtiment, et surtout les « clients », débarquant des différentes wilayas limitrophes, trouvent leur compte. Cependant, estiment des observateurs, la complicité des services techniques communaux est flagrante.
Aussi, cet état de fait a donné lieu à de véritables réseaux spécialisés dans la réalisation de baraques à Annaba. Les concernés proposent des « lots vierges » à des prix oscillant, selon leur position, entre 150 000 DA et 300 000 DA. Le prix des baraques diffère d’une région à l’autre, les plus chères sont celles du chef-lieu, et à un degré moindre, celles des 11 autres communes. « À Sidi Harb, dans la Plaine Ouest par exemple, la baraque, pourtant construite à l’intérieur du cimetière, est cédée entre 300 000 DA et 400 000 DA » explique un « kacher » versé dans ce créneau. Décidément, aujourd’hui rien n’arrête la poussée des bidonvilles. À Annaba, ce phénomène a énormément porté préjudice à l’image de marque de la « Coquette ». Pour rappel, et selon les dernières statistiques du recensement des services concernés, la commune de Annaba et la daïra d’El Bouni, la plus importante agglomération de la wilaya, détiennent respectivement les tristes records en la matière.
Par Ahmed -Ramy B. EL WATAN 11/10/2008
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