Thursday, July 12, 2007

Le président algérien échoue dans sa tentative d’obtenir un changement de la position française sur l’affaire du Sahara

Le président français Nicolas Sarkozy a de nouveau clarifié la position de son pays concernant le dossier du Sahara. Paris garde la même position favorable au Maroc.«Paris n'a pas changé sa position, qualifiée de favorable au Maroc, concernant le conflit du Sahara». C'est ce qu'a réaffirmé le président français Nicolas Sarkozy juste avant de quitter Alger pour Tunis, dernière étape de son périple au Maghreb. «Il n'y a pas de changement de la position française», a estimé le président français. «Je l'ai d'ailleurs dit au président Bouteflika», a ajouté M. Sarkozy qui n'aurait pas cédé aux pressions de son hôte algérien. «Franchement, j'ai suffisamment de problèmes à régler. Je reconnais la complexité de cette question. L'ONU a pris une résolution qualifiée, y compris par le président Bouteflika, d'intéressante», a déclaré le président français qui a d'ailleurs précisé que l'Algérie connaissait la position de Paris. «Le président Bouteflika m'a dit lui-même qu'il connaissait la position traditionnelle de la France et ne m'a pas demandé d'y renoncer. Il a expliqué, avec les arguments qui sont les siens et que je respecte, quelle était la position de l'Algérie. Mais moi, je n'en fais pas un point de discorde entre la France et l'Algérie», a conclu Nicolas Sarkozy qui, par la même occasion, a écarté toute sorte de discorde avec le Maroc. Il a dans ce sens assuré qu'il n'y avait pas «l'ombre d'une brouille avec le Royaume». «Il n'y a pas l'ombre d'une brouille du côté français comme du côté marocain», a-t-il réaffirmé en Tunisie lors d'un point de presse. Nicolas Sarkozy s'est même expliqué sur le report de sa visite au Maroc prévue initialement comme dernière étape de son périple maghrébin et reportée pour octobre prochain. «Le Roi souhaitait que ma première visite au Maroc soit une visite d'Etat accompagnée d'un "un cérémonial particulier» a déclaré le président français.Du côté de Rabat, le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération a apporté d'autres éléments d'explication en affirmant que c'était dû à des raisons de calendrier. «Tout au long du mois de juillet, Sa Majesté le Roi Mohammed VI se consacre sur le terrain aux priorités de développement du Nord du Royaume. Le Souverain et le président français ont donc convenu que la première visite d'un grand chef d'Etat d'un grand pays ami aurait lieu en octobre», a précisé Taïeb Fassi Fihri. Pour ce dernier, «Le Roi et le président Sarkozy entretiennent d'excellents rapports directs et de confiance basés sur l'estime réciproque et leur volonté de renforcer et diversifier notre partenariat d'excellence».Le Maroc, par la voix du même responsable gouvernemental, a également apporté son soutien à l'initiative d'une union méditerranéenne pilotée par le président français. «Le Royaume appuie fortement l'initiative de créer l'Union de la Méditerranée car c'est une exigence et un besoin», a déclaré M. Fassi Fihri qui ajoute qu'«il y a bien sûr une réflexion sur le format et la nécessaire articulation avec le processus de Barcelone, mais créer quelque chose de spécifique entre riverains de la Méditerranée, c'est un besoin. C'est pour cela que nous soutenons cette initiative». Nicolas Sarkozy avait affirmé à Alger qu'il comptait organiser, pendant le premier trimestre de 2008, une réunion des chefs d'Etat et de gouvernement des pays de la Méditerranée pour donner "corps à ce projet d'Union de la Méditerranée".Paris a soutenu l'initiative marocaine d'un projet d'autonomie pour la région du Sahara. La France est par ailleurs impliquée dans ce conflit au sein du groupe des "amis du Sahara".
AGENCES 12/07/2007

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