Dans un intervalle de moins de douze heures, deux iimportantes déclarations viennent à partir de New York conforter l'initiative marocaine au Sahara. Il y a d'abord celle que le président en exercice du Conseil de sécurité, Wang Guangya (Chine) vient de faire mercredi dans la journée au nom des quinze membres (les cinq permanents et les autres associés par rotation).Elle soutient "l'accord des parties de poursuivre les négociations dans la deuxième semaine d'août sous les auspices des Nations unies en formulant l'espoir (…) qu'elles s'engageront de bonne foi dans des négociations substantielles sur les moyens d'aller en avant conformément à la résolution 1754 ". Il y a ensuite, quelques heures seulement après, la déclaration de Mme Jackie Sanders, ambassadrice adjointe des Etats-Unis auprès de l'ONU qui a affirmé "qu'une autonomie significative est la voie prometteuse et réaliste pour le règlement de la question du Sahara". Au nom de son gouvernement, la représentante américaine aux Nations unies, a ajouté - et c'est plus significatif encore - que " les Etats-Unis estiment que l'Initiative marocaine d'autonomie au Sahara respecte le principe de l'autodétermination". Voici donc, quel que soit l'angle par lequel on les aborde, une série de déclarations officielles qui confortent indubitablement la position raisonnable du Maroc et, surtout, donnent un poids sans précédent à son projet d'autonomie qu'il propose et défend avec bonne foi et sincérité. Ces déclarations sont en vérité une sorte de profession de foi, empreintes d'une volonté affichée de soutenir le processus de règlement, lui-même inscrit dans les efforts déployés par l'ONU et soutenu par la communauté mondiale. Que les Etats-Unis renouvellent leur soutien à l'initiative du Maroc à quatre semaines de la reprise prévue à Manhasset du deuxième round des négociations, donne la mesure de leur engagement.Mais, au-delà des finasseries sémantiques, ce qu'il convient de souligner c'est que le même gouvernement des Etats-Unis ne décèlent aucune contradiction entre l'autonomie et l'autodétermination, soulignant avec force que celle-ci loge automatiquement dans celle-là, dès lors que "les deux parties la jugent conforme à leurs intérêts". Si en effet l'accent est mis sur l'élément central de la démonstration qu'incarne l'autonomie, c'est parce que le projet marocain qui la décline est lui-même un projet novateur voire révolutionnaire. Il ne ressemble à aucun autre, il n'a ni précédent ni autre exemple.C'est un projet fédérateur qui porte en lui-même, en son cœur même, la solution d'avenir et, au-delà, le projet salvateur d'un Maghreb intégré, voué à la prospérité économique et la stabilité politique. La vision des Etats-Unis ne se limite nullement au court terme, mais se projette sur un futur où, sous peine de subir les effets désastreux de la balkanisation rampante, seule l'unité régionale, seule la cohésion d'ensembles et de groupements assurent une viabilité et un essor partagé.
Le Matin 13/07/2007
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