Considérée comme l’un des principaux fournisseurs d’armes du Maroc, l’Espagne tente de rééquilibrer sa politique dans le domaine en direction de l’Algérie à travers l’invitation adressée au chef d’état-major de l’armée algérienne, qui se trouve depuis hier à Madrid.
Sur invitation du général d'armée Don Felix Sanz Roldan, chef d'état-major de la Défense espagnole, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), effectue, depuis hier, une visite officielle en Espagne, selon un communiqué du ministère de la Défense nationale. D’après la même source, ce déplacement, qui intervient en réciprocité à celui effectué en Algérie, en janvier 2005, par le chef d'état-major de la Défense espagnole, s’inscrit dans le cadre de “la poursuite du développement des relations de coopération militaire bilatérales et permettra aux deux parties d'examiner les questions d'intérêt commun”. Il y a lieu de noter qu’il s’agit là d’une initiative espagnole pour donner un nouvel élan à ses rapports avec l’Algérie dans le domaine militaire, pratiquement réduits à leur plus simple expression, en raison des relations ternes entre Alger et Madrid depuis l’arrivée du socialiste Jose Luis Rogrigues Zapatero au pouvoir. En effet, l’alignement sur les thèses marocaines dans le dossier du Sahara occidental du gouvernement de Zapatero a refroidi considérablement les relations algéro-espagnoles, qui étaient au beau fixe durant la période de Jose Maria Aznar à la tête de l’Exécutif espagnol. Depuis le départ de ce dernier, le patron du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) au pouvoir n’a rien fait pour améliorer les relations entre les deux parties, en dépit des tentatives du souverain espagnol, le roi Juan Carlos de Bourbon 1er, qui essayait, à chaque fois, de rectifier le tir par ses prises de position beaucoup plus neutres. Le point d’orgue dans la dégradation des rapports algéro-ibériques a été atteint avec le différend persistant sur le prix du gaz, que le gouvernement de Zapatero refuse de revoir à la hausse, comme le demande l’Algérie conformément à la réalité des marchés mondiaux.D’ailleurs, il n’est pas exclu qu’Alger ait recours à la justice internationale pour obtenir gain de cause, comme l’a déclaré récemment Chakib Khelil, le ministre de l’Énergie. Ceci dit, la visite du chef d'état-major de l’ANP à Madrid ne constitue, en fait, qu’un geste pour honorer une invitation officielle. Il appartient à la partie ibérique de faire des propositions en la matière pour convaincre Alger de sa bonne foi d’établir une coopération ou un partenariat de qualité. L’Algérie, qui a pour principe de diversifier ses fournisseurs, pas uniquement dans le domaine militaire, mais également dans les autres branches, étudiera certainement avec une grande attention les propositions de Madrid.
K. ABDELKAMEL, Liberté 10/07/2007
Sur invitation du général d'armée Don Felix Sanz Roldan, chef d'état-major de la Défense espagnole, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), effectue, depuis hier, une visite officielle en Espagne, selon un communiqué du ministère de la Défense nationale. D’après la même source, ce déplacement, qui intervient en réciprocité à celui effectué en Algérie, en janvier 2005, par le chef d'état-major de la Défense espagnole, s’inscrit dans le cadre de “la poursuite du développement des relations de coopération militaire bilatérales et permettra aux deux parties d'examiner les questions d'intérêt commun”. Il y a lieu de noter qu’il s’agit là d’une initiative espagnole pour donner un nouvel élan à ses rapports avec l’Algérie dans le domaine militaire, pratiquement réduits à leur plus simple expression, en raison des relations ternes entre Alger et Madrid depuis l’arrivée du socialiste Jose Luis Rogrigues Zapatero au pouvoir. En effet, l’alignement sur les thèses marocaines dans le dossier du Sahara occidental du gouvernement de Zapatero a refroidi considérablement les relations algéro-espagnoles, qui étaient au beau fixe durant la période de Jose Maria Aznar à la tête de l’Exécutif espagnol. Depuis le départ de ce dernier, le patron du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) au pouvoir n’a rien fait pour améliorer les relations entre les deux parties, en dépit des tentatives du souverain espagnol, le roi Juan Carlos de Bourbon 1er, qui essayait, à chaque fois, de rectifier le tir par ses prises de position beaucoup plus neutres. Le point d’orgue dans la dégradation des rapports algéro-ibériques a été atteint avec le différend persistant sur le prix du gaz, que le gouvernement de Zapatero refuse de revoir à la hausse, comme le demande l’Algérie conformément à la réalité des marchés mondiaux.D’ailleurs, il n’est pas exclu qu’Alger ait recours à la justice internationale pour obtenir gain de cause, comme l’a déclaré récemment Chakib Khelil, le ministre de l’Énergie. Ceci dit, la visite du chef d'état-major de l’ANP à Madrid ne constitue, en fait, qu’un geste pour honorer une invitation officielle. Il appartient à la partie ibérique de faire des propositions en la matière pour convaincre Alger de sa bonne foi d’établir une coopération ou un partenariat de qualité. L’Algérie, qui a pour principe de diversifier ses fournisseurs, pas uniquement dans le domaine militaire, mais également dans les autres branches, étudiera certainement avec une grande attention les propositions de Madrid.
K. ABDELKAMEL, Liberté 10/07/2007
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