Pour exiger l’aboutissement de leurs dossiers, plusieurs membres de familles des disparus de la «décennie noire» en Algérie se sont rassemblés devant le siège de la wilaya de Constantine. Des dizaines de manifestants, membres des familles des disparus de «la décennie noire» en Algérie, se sont rassemblés devant le siège de la wilaya de Constantine, pour exiger l’aboutissement de leurs dossiers.Les protestataires ont réclamé l’intervention des autorités de la wilaya pour assurer la prise en charge de leurs dossiers d’indemnisation, de même qu’ils ont dénoncé l’exclusion de nombre d’entre eux des listes des bénéficiaires du logement social, a rapporté lundi la presse algérienne.Les autorités algériennes ont prévu le traitement du dossier des disparitions forcées, à travers les seules indemnisations pour les familles qui ont accepté cette procédure.Plusieurs autres associations, en l’occurrence, l’Association Jazaïrouna, SOS-Disparus, Somoud et l’Association nationale des familles des disparus, réclament des enquêtes sur les circonstances de ces disparitions forcées, mais elles se sont vu opposer par les pouvoirs publics les termes de «la charte pour la réconciliation nationale» qui ne prévoit pas de mécanismes dans ce sens. Des mères de disparus et des défenseurs des droits de l’homme, ainsi que des invités étrangers, qui voulaient tenir, début février, un séminaire à Alger sur «la vérité, la paix et la réconciliation», ont été dispersés par la force et empêchés d’accéder au lieu de la rencontre. Un avocat chilien, connu pour son engagement dans la défense des droits de l’homme, s’est vu interdire l’entrée en territoire algérien, bien qu’ayant obtenu le visa.Ce séminaire, convoqué par plusieurs associations de familles de disparus (SOS-Disparus, Jazaïrouna, Somoud et l’Association nationale des familles des disparus), se proposait de débattre d’«une solution pour une paix et une réconciliation garantissant la vérité et la justice», concernant les dossiers des disparus, au nombre de 18.000, selon la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH). Il y a deux semaines, un séminaire international sous le thème «La vérité et la justice» a été interdit à Alger. Des membres de cinq associations représentant les familles des disparus, dont SOS Disparus, Djazaïrouna, ANFD et Soumoud ont été interpellés par la police algérienne. Interrogé sur cette interdiction, le ministre algérien des affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui a déclaré que «la signature de la Convention sur les disparitions forcées est un témoignage de la volonté de l’Etat algérien de ne rien cacher». Des propos qui ont été aussitôt dénoncés par Le collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA). Dans un communiqué, le CFDA, estime que M. Bedjaoui veut uniquement «atténuer la polémique sur l’interdiction du séminaire» et éviter de s’expliquer sur un tel empêchement. Le collectif ajoute que les propos de M. Bedjaoui sont à la limite de l’amnésie.
(ALM 28/02/2007)
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