Les mercenaires du polisario, relayés pour ne pas changer par une presse à leur solde et à la dévotion de leurs commanditaires, semblent de nouveau ruer dans les brancards. Le prétexte ? Une caricaturale célébration du 31e anniversaire de la proclamation de la fantomatique rasd.L'impudeur et l'indécence poussent les uns et les autres à parler de " territoire libéré " quand il ne s'agit que d'une dérisoire randonnée – filmée par une presse complice – du côté de Tifariti, située hors périmètre de sécurité dans une bande de dunes abandonnées ! Cependant, au-delà d'une si paranoïaque gesticulation, orchestrée par les commanditaires qui mobilisent logistique d'encadrement et moyens de propagande, il convient d'y voir ni plus ni moins in fine qu'une opération de sabotage.Une manœuvre d'autant plus désespérée qu'elle est programmée à un moment où la communauté mondiale prend acte, un Etat après l'autre, des propositions novatrices du Maroc pour une solution politique au problème du Sahara. Tout donne à penser, dans ces conditions, qu'en plus de la volonté délibérée de sabotage d'un processus fructueux placé sous l'égide des Nations unies, existe une intention manifeste de provocation évidente.Il fut un temps en effet, avant l'accord de cessez-le-feu et le lancement en 1992 par l'Onu du plan de règlement que le Royaume du Maroc respecte scrupuleusement, où une simple incursion en territoire marocain par les mercenaires – à plus forte raison par leurs stipendiés comme il semble en être le cas aujourd'hui – eut justifié une riposte rédhibitoire des Forces Armées Royales. Conforté par la légalité, le Maroc invoquait le " droit de suite ". Dès lors qu'il s'est inscrit dans une démarche de respect de la légalité internationale, préconisée par les Nations unies, il s'en tient aux dispositions politiques et juridiques de celles-ci.Et s'il contourne les provocations, c'est aussi pour mieux faire comprendre qu'il leur trace en même temps des limites à ne guère dépasser. Fort de sa conviction pacifique et de son attachement aux principes de dialogue, il prend de nouveau à témoin l'Onu, notamment à travers la Minurso, les Etats membres du Conseil de sécurité – permanents ou autres –, disons la communauté mondiale, du caractère délibérément provocateur d'une prétendue célébration sur fond de sabotage des efforts déployés pour mettre en œuvre une solution politique consensuelle, acceptable et définitive.Puisqu'une solution militaire reste inconcevable et donc exclue, puisque les nombreuses tentatives de règlement ont été tour à tour sabotées et rejetées, seule l'autonomie élargie constitue désormais l'ultime solution . A moins que les commanditaires du conflit n'y préfèrent le déjà connu " état de ni guerre ni paix ".
(Le Matin 20/02/2007)
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