S’il y a bien quelqu’un qui doit, certainement, avoir un commentaire à faire sur la semaine de l’Algérie à Casablanca c’est bien moi-même, personnellement, votre dévoué et zélé serviteur qui se morfond — tout en étant payé, c’est normal — dans l’abnégation et le renoncement pour éclairer votre sublimissime chandelle. Il y a désormais une semaine de l’Algérie à Casablanca comme il y a une semaine du cheval à Dar Essalam. Les deux événements sont des réussites indéniables. Ils font courir le public — au pas, au trot ou au galop, ça dépend des motivations et de la ration d’avoine promise. Mais sur le fond, en raclant un peu, la semaine de l’Algérie est, incontestablement, une bonne chose au moins pour les exposants, leurs amis et leurs relations d’affaires. Si on élargit le cercle, c’est également un joli coup diplomatique. Si, Si — oui et alors ? — Larbi Belkheir qui est un des rares hommes d’Etat algérien encore en activité avait une ambition déclarée pour succéder à Abdelaziz Bouteflika, cette semaine serait sans conteste une étape importante dans cette aspiration légitime. Et pourquoi pas ? Tout homme politique algérien raisonnable qui peut concourir dignement à la normalisation des relations bilatérales tout en laissant librement prospérer le processus, sérieux et crédible, d’autonomie, en discussion à Manhasset, est un homme qui mérite notre infinie gratitude. Pas pour nous, cela fait 30 ans que l’on gère l’adversité. Mais pour nos enfants, nos peuples et notre région. Et pour l’avenir que nous avons tant insulté.
ALM 28/06/2007
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