De l’un comme de l’autre côté des frontières, les armées de la région renforcent leur dispositif sécuritaire.
Une importante délégation, conduite par le gouverneur de la région de Kidal, au nord du Mali, Alhamdou Ag Ilyène, accompagné du commandant de la zone de défense de Gao, El Hadj Gamou, du chef de bataillon de Kidal, du président du comité de suivi de l’Accord d’Alger, Mamadou Diagouraga, du secrétaire général adjoint de l’Alliance démocratique et d’un représentant du «facilitateur» algérien, vient de sillonner les cercles de Tin-Essako et Abeïbara.Le journal on-line Tamoust, spécialisé dans l’information touarègue et des pays du Sahel, précise aussi que l’objectif de cette tournée est de: rencontrer les éléments des forces armées et de sécurité déployés sur le terrain après l’attaque du poste de sécurité de Tin-Zaouatine le 11 mai, pour les féliciter. Il s’agissait aussi de sensibiliser les populations sur la nécessité de consolider la paix et sur les acquis de l’Accord d’Alger.A Tinezé (à 200km à l’est de Kidal) la délégation a passé en revue les troupes ayant pris position sur les dunes de sable, dans les oueds, au pied des collines. A Tin-Zaouatine, la délégation a salué la mémoire des quatre militaires morts dans l’attaque du 11 mai.Malgré cet événement douloureux, la délégation a trouvé des troupes ayant un bon moral. Elle a salué la sérénité, la détermination et la résistance dont elles ont fait preuve malgré les conditions climatiques extrêmes. Le gouverneur a fait part de sa reconnaissance pour l’acte de patriotisme des éléments déployés sur le terrain. Cette reconnaissance s’est aussi manifestée par des gestes de solidarité comme la remise d’enveloppes aux troupes.De Tin-Zaouatine à Abeïbara en passant par Boghassa, des comités de crise ont été créés et sont présidés par les préfets. L’armée, l’administration, les élus et les populations collaborent en bonne intelligence pour préserver la paix. De l’un comme de l’autre côté des frontières, les armées de la région renforcent leur dispositif sécuritaire.L’Algérie, qui tient ses unités de combat sur place depuis plusieurs mois, afin de contrecarrer les visées du Gspc-Aqmi de convoyer des armes du Sahel vers les maquis du Nord algérien, a toutes les raisons de maintenir, étant donné ces nouvelles zones de tensions, ses troupes en position. Des sources maliennes affirment que des renforts en hommes et en matériel sont acheminés dans la localité de Tin-Zaouatine, théâtre récemment d’une attaque éclair contre un poste de sécurité menée par le dissident Ibrahim Bahanga, à la tête d’une poignée d’hommes.Retranché dans le désert du Ténéré -Niger- après l’attaque d’un poste de sécurité à la frontière avec l’Algérie, le caporal-chef, déserteur de l’armée malienne et l’un des chefs de guerre de la rébellion touarègue, Ibrahim Bahanga, perdrait suffisamment s’il venait à récidiver. Huit rebelles et deux militaires ont été tués dans l’attaque d’un poste de sécurité dans la région malienne de Kidal (nord-est), près de la frontière avec l’Algérie.Ce poste de sécurité, situé à l’entrée de la ville de Tin-Zaouatine, a été pris d’assaut, tôt vendredi matin, par des hommes armés conduits par un ancien rebelle targui, Ibrahima Bahanga. «Actuellement, nous sommes en train de ratisser la zone, à la recherche des rebelles qui ont pris la direction du Niger», avait affirmé une source locale. Les combats avaient débuté à quelques kilomètres de la frontière algérienne, puis s’étaient poursuivis dans le Tamasna, une plaine s’étendant du nord-est du Mali au Niger voisin, a-t-il précisé. Il a aussi indiqué que les assaillants ont reçu le soutien de «rebelles touareg venus du Niger».Un précédent bilan établi de source militaire faisait état d’«au moins deux morts et plusieurs blessés» de part et d’autre, sans précision sur les pertes pour chaque camp.Avant-hier, Hama Ag Sid- Ahmed, le porte-parole de l’«Alliance», faisait état d’hommes armés non identifiés qui ont attaqué un poste de sécurité dans le nord-est du Mali, à proximité de la frontière avec l’Algérie. «Des éléments armés ont attaqué, ce matin, (vendredi) un poste de sécurité à l’entrée de Tin-Zaouatine, située à 1500km au nord-est de Bamako.Nous ne savons pas encore s’il y a eu des victimes, mais nous venons d’apprendre qu’un véhicule de la Douane a été emporté», a déclaré un officier de l’armée malienne. Il est impossible «pour le moment de dire si c’est un acte de banditisme ou autre chose».Prompte à être accusée en premier, l’Alliance du Nord n’est pour cette fois-ci pas coupable. Ni le Gspc-Aqmi, dont les incursions et les va-et-vient incessants entre l’Algérie, le Mali, le Niger et la Mauritanie font peur. Pour dire combien ces zones grises du désert restent fragiles...
Fayçal OUKACI, l'expression, 04/06/2007
Une importante délégation, conduite par le gouverneur de la région de Kidal, au nord du Mali, Alhamdou Ag Ilyène, accompagné du commandant de la zone de défense de Gao, El Hadj Gamou, du chef de bataillon de Kidal, du président du comité de suivi de l’Accord d’Alger, Mamadou Diagouraga, du secrétaire général adjoint de l’Alliance démocratique et d’un représentant du «facilitateur» algérien, vient de sillonner les cercles de Tin-Essako et Abeïbara.Le journal on-line Tamoust, spécialisé dans l’information touarègue et des pays du Sahel, précise aussi que l’objectif de cette tournée est de: rencontrer les éléments des forces armées et de sécurité déployés sur le terrain après l’attaque du poste de sécurité de Tin-Zaouatine le 11 mai, pour les féliciter. Il s’agissait aussi de sensibiliser les populations sur la nécessité de consolider la paix et sur les acquis de l’Accord d’Alger.A Tinezé (à 200km à l’est de Kidal) la délégation a passé en revue les troupes ayant pris position sur les dunes de sable, dans les oueds, au pied des collines. A Tin-Zaouatine, la délégation a salué la mémoire des quatre militaires morts dans l’attaque du 11 mai.Malgré cet événement douloureux, la délégation a trouvé des troupes ayant un bon moral. Elle a salué la sérénité, la détermination et la résistance dont elles ont fait preuve malgré les conditions climatiques extrêmes. Le gouverneur a fait part de sa reconnaissance pour l’acte de patriotisme des éléments déployés sur le terrain. Cette reconnaissance s’est aussi manifestée par des gestes de solidarité comme la remise d’enveloppes aux troupes.De Tin-Zaouatine à Abeïbara en passant par Boghassa, des comités de crise ont été créés et sont présidés par les préfets. L’armée, l’administration, les élus et les populations collaborent en bonne intelligence pour préserver la paix. De l’un comme de l’autre côté des frontières, les armées de la région renforcent leur dispositif sécuritaire.L’Algérie, qui tient ses unités de combat sur place depuis plusieurs mois, afin de contrecarrer les visées du Gspc-Aqmi de convoyer des armes du Sahel vers les maquis du Nord algérien, a toutes les raisons de maintenir, étant donné ces nouvelles zones de tensions, ses troupes en position. Des sources maliennes affirment que des renforts en hommes et en matériel sont acheminés dans la localité de Tin-Zaouatine, théâtre récemment d’une attaque éclair contre un poste de sécurité menée par le dissident Ibrahim Bahanga, à la tête d’une poignée d’hommes.Retranché dans le désert du Ténéré -Niger- après l’attaque d’un poste de sécurité à la frontière avec l’Algérie, le caporal-chef, déserteur de l’armée malienne et l’un des chefs de guerre de la rébellion touarègue, Ibrahim Bahanga, perdrait suffisamment s’il venait à récidiver. Huit rebelles et deux militaires ont été tués dans l’attaque d’un poste de sécurité dans la région malienne de Kidal (nord-est), près de la frontière avec l’Algérie.Ce poste de sécurité, situé à l’entrée de la ville de Tin-Zaouatine, a été pris d’assaut, tôt vendredi matin, par des hommes armés conduits par un ancien rebelle targui, Ibrahima Bahanga. «Actuellement, nous sommes en train de ratisser la zone, à la recherche des rebelles qui ont pris la direction du Niger», avait affirmé une source locale. Les combats avaient débuté à quelques kilomètres de la frontière algérienne, puis s’étaient poursuivis dans le Tamasna, une plaine s’étendant du nord-est du Mali au Niger voisin, a-t-il précisé. Il a aussi indiqué que les assaillants ont reçu le soutien de «rebelles touareg venus du Niger».Un précédent bilan établi de source militaire faisait état d’«au moins deux morts et plusieurs blessés» de part et d’autre, sans précision sur les pertes pour chaque camp.Avant-hier, Hama Ag Sid- Ahmed, le porte-parole de l’«Alliance», faisait état d’hommes armés non identifiés qui ont attaqué un poste de sécurité dans le nord-est du Mali, à proximité de la frontière avec l’Algérie. «Des éléments armés ont attaqué, ce matin, (vendredi) un poste de sécurité à l’entrée de Tin-Zaouatine, située à 1500km au nord-est de Bamako.Nous ne savons pas encore s’il y a eu des victimes, mais nous venons d’apprendre qu’un véhicule de la Douane a été emporté», a déclaré un officier de l’armée malienne. Il est impossible «pour le moment de dire si c’est un acte de banditisme ou autre chose».Prompte à être accusée en premier, l’Alliance du Nord n’est pour cette fois-ci pas coupable. Ni le Gspc-Aqmi, dont les incursions et les va-et-vient incessants entre l’Algérie, le Mali, le Niger et la Mauritanie font peur. Pour dire combien ces zones grises du désert restent fragiles...
Fayçal OUKACI, l'expression, 04/06/2007
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