Analyse,
En dépit de quelques dollars de plus provenant de la manne pétrolière, la diplomatie algérienne essuie de plus en plus de déboires.
Ayant longtemps fait du Maroc la cible de ses actions extérieures, via la question du Sahara, Alger ne pouvait longtemps tromper la communauté internationale sur ses véritables intentions. A la fin de la guerre froide, l'on commence à s'interroger sur son rôle, sa place et son degré d'implication dans l'un des plus anciens conflits du continent noir.
Plus de trente ans après, son discours sur sa neutralité, qui a longtemps nourri sa thèse, est vertement mis à nu. Un pays neutre qui dépêche des missions pour contrecarrer la thèse marocaine, distribue des «cadeaux» à quelques légers dirigeants africains, mène des campagnes pour le vote en faveur de rapports hostiles au Maroc, corrompt une nomenklatura avec les deniers du contribuable algérien et militarise sa région sud-est en troquant généreusement sa camelote contre des armes acquises notamment de Russie. Voilà du reste le comportement d'une «très neutre» partie. Et pourtant, sa longue liste d'amis autrefois, commence à être dégarnie. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : pour la seule année 2005, 19 pays ont retiré leur reconnaissance de la pseudo "rasd" et sur près de 50 Etats africains qui devront voter le rapport de la 4ème commission de l'Assemblée générale de l'ONU, pas plus de 18 Etats ont soutenu l'Algérie. D'ailleurs, la suspension du Kenya de sa reconnaissance de la pseudo-rasd n'est qu'une étape sur la voie de rétablissement de la vérité dans un continent longtemps acquis aux allégations algériennes.
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Il est judicieux de dire, d'ailleurs, que les premiers succès de la diplomatie algérienne en la matière, étaient imputés surtout à l'absence d'une stratégique diplomatique marocaine et à la faiblesse de ses actions, plutôt qu'à la force de conviction algérienne. Combien de personnalités influentes du voisin de l'Est se sont-elles repenties et ont-elles redécouvert la réalité avec d'autres lorgnettes que celles de la guerre froide ? Combien d'acteurs politiques algériens ont-ils délaissé la «sagesse» de la nécessité de créer un ennemi extérieur pour prendre en otage un peuple sous le joug du parti unique ?
Il est inutile de s'interroger, à la veille de 2007, sur les véritables raisons qui poussent les décideurs d'Alger à poursuivre leur politique hostile à l'intégrité territoriale marocaine. Alors que les pays du monde s'évertuentà se regrouper pour relever les challenges des mutations internationales survenues aux différents niveaux, Alger caresse encore cette obsolète idée d'hégémonie régionale ! Il est clair que dans son carnet d'alliance, la présidence veut démontrer qu'elle pourrait jouer le même rôle que celui de l'Afrique du Sud dans sa région et occuper la même place que s'ingénie à avoir le Nigeria au coeur de l'Afrique. Une alliance hégémonique qui veut faire fi du temps, des changements et de la réalité aussi.
Résultat : davantage de revers. Il n'y a pas plus éloquent en la matière que l'anecdote de Bujumbura. Avant que l'envoyé de la présidentielle à la capitale du Burundi n'ait le temps d'arriver chez lui à Alger, les autorités de ce pays s'étaient déjà déclarées pour le retrait de leur reconnaissance du polisario
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