Double attentat à la voiture piégée dans la banlieue est d’Alger Trois civils tués et 24 blessés par Nassima Oulebssir
Trois civils, dont une femme, ont été tués et 24 autres ont été blessés, dont 13 hospitalisés dans le double attentat à la voiture piégée, perpétré dans la nuit de dimanche à lundi à Réghaïa et à Dergana dans la banlieue est d’Alger, a-t-on annoncé officiellement.
Les deux attentats ont ciblé les sièges des sûretés urbaines de Réghaïa et de Derguana. La première bombe, dissimulée dans un camion stationné derrière le commissariat de Réghaïa, a explosé aux environs de minuit, tirant brutalement les habitants du quartier de leur sommeil
La sour de déflagration a été entendue jusqu’à Bab El-Oued, à l’ouest d’Alger. Peu après, une autre bombe, camouflée dans une camionnette, a explosé près du commissariat de Dergana, une zone d’habitation populaire proche du littoral.
Dimanche, à 23h55, un camion de marque Toyota fait un arrêt à proximité des locaux de la 3e sûreté urbaine de Réghaïa, juxtaposant la BMPG (Brigade mobile de la police judiciaire). Selon des témoins oculaires, avant la déflagration, des individus armés ont tiré une rafale sur la façade des locaux de police pour obliger les policiers à riposter et sortir.
D’autres témoins déclarent que les terroristes ont plutôt utilisé une grenade afin d’attirer les policiers à l’extérieur, où les attendait la bombe. Bilan, deux morts et une dizaine de blessés et des dégâts matériels considérables.
Les ambulances ont continué à évacuer les victimes jusqu’au petit matin, ajoute l’un des habitants, encore sous le choc. Une grande partie du siège de la sûreté urbaine, cible principale des terroristes, a été entièrement détruite.
A notre arrivée sur les lieux, hier matin, ce qui restait des locaux avait été couvert par des cloisons en bois. Les habitations d’en face ont elles aussi souffert de la déflagration ainsi qu’une vingtaine de locaux commerciaux. Quatre d’entre eux ont été entièrement détruits.
Une quinzaine de voiture ont pris feu, rendant les routes impraticables à la circulation routière. Les rues Alali et Zeghlal, deux principaux axes du centre-ville où se trouve la sûreté urbaine, ont été coupées à la circulation. Même les piétons ont été contraints d’emprunter d’autres voies.
Un important cordon de sécurité a été mis en place : interdiction totale d’accès, et la presse n’a été autorisée à y accéder aux lieux qu’à 11h30. Quelques commerçants, par contre, ont été autorisés à franchir le cordon de sécurité afin d’aider la police scientifique dans son enquête.
Cette dernière n’a quitté les lieux qu’à partir de midi. Une heure plus tard, nous nous sommes dirigés vers Derguana, autre lieu du second attentat, où le premier bilan faisait état d’une femme décédée. Les versions divergent sur les circonstances de sa mort.
Certains parlent d’un arrêt cardiaque dû au choc, d’autres évoquent l’effondrement du mur de son habitation sur elle. Par contre, les dégâts matériels sont aussi importants qu’à Réghaïa. Le véhicule piégé serait également un camion, de marque Hyundai, de couleur verte.
Des façades de villas limitrophes au siège du commissariat ciblé sont entièrement effondrées. Les photographes et les caméramans sont sommés de ranger leurs matériels, les instructions sont fermes : pas de photos ni de déclarations.
Nous nous sommes contentés alors de suivre l’opération de déblaiement et de nettoyage des lieux. Côté officiel, les données affirment que les blessés sont dans un état jugé «sans grande gravité». La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a, dans son communiqué rendu public hier, précisé que dans les deux attentats, «un véhicule volé et piégé a été utilisé», et que parmi les blessés figurent des policiers, dont «la majorité ont regagné leur domicile».
La même source assure que «toutes les mesures ont été prises pour apporter aide et assistance nécessaires aux blessés». Une opération de recherche a été déclenchée et une enquête a été ouverte pour l’identification et l’arrestation des auteurs, selon la même source.
«Les structures de police visées continueront de fournir les prestations nécessaires aux citoyens et d’assurer leur sécurité dans leurs localités respectives», tient à rassurer la même source. Pour rappel, une bombe a explosé à Beaulieu (El-Harrach), il y a dix jours, sans faire de victime.
L’attentat d’hier n’a, au moment où nous rédigeons ce papier, pas été revendiqué, mais porte la signature du GSPC, seul groupe armé encore en activité. En 2004, le GSPC avait utilisé un camion piégé, stationné juste derrière le mur d’enceinte de la centrale électrique d’El-Hamma d’Alger.
L’explosion avait causé des dégâts importants ainsi que des blessés parmi les automobilistes.
une autre affaire vient d'éclabousser ,il s'agit du chanteur algérien Cheb Mami qui a violenté une des ses ex-campagnes,Cheb Mami mis en examen par la justiceLe chanteur Mami devrait animer un concert pour la tolérance le samedi 4 novembre à Agadir. Entre-temps, l’artiste a été mis en examen par la justice française. Son ancienne compagne a porté plainte contre lui pour violence et séquestration. Le chanteur algérien Cheb Mami a été mis en examen le samedi 28 octobre par le juge d’instruction au tribunal de Bobigny en France pour « violence volontaire, séquestration et menaces ». Une plainte a été déposée contre lui par une de ses anciennes compagnes. Celle-ci l’a accusé de l’avoir violentée. Les faits se seraient déroulés lors d’un séjour du chanteur au Maghreb. Les violences subies par cette ex-compagne l’auraient contrainte, aux dires de la plaignante, à avorter de leur enfant. Pour appuyer sa plainte, la « victime » a déposé un certificat d’incapacité de travail de 30 jours.Cette affaire rappelle curieusement celle vécue quelques années auparavant par l’autre chanteur algérien Khaled. Celui qui est considéré comme le roi du raï avait été condamné, en mai 2001, à deux mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nanterre. Il a été accusé de ne pas avoir payé la pension alimentaire de l’un des enfants qu’il aurait eus avec son ex-compagne. Cette-derrière a également porté plainte pour coups et blessures. Après avoir résolu cette histoire à l’amiable, Khaled a fait le deuil de ce triste événement. Ce qui n’est pas encore le cas pour Cheb Mami d’avoir des déboires du même genre. A cause de cette affaire, ce dernier qui a convolé en justes noces il y a quatre mois se trouve dans de mauvaises passes. Ceci d’autant plus qu’elle coïncide avec la sortie (ce 30 octobre) de son nouvel album intitulé «Layali». La star du raïdevait chanter quelques-uns des titres de ce nouvel album lors de «la fiesta des Sud» qui s’est déroulée à Marseille le samedi 28 octobre. C’est-à-dire, le jour même de son audition devant le juge. Il était donc obligé d’annuler son concert. Ses démêlés avec la justice viennent ainsi entacher la promo de «Layali». Enregistré entièrement au Caire, cet album est marqué par des sonorités très orientales et comporte des duos avec de grands noms de la chanson arabe comme Kadem Essaher ainsi qu’avec des stars de la musique hip hop et R’nb. Les fans de Mami ont pu avoir un avant-goût de sa nouvelle démarche artistique à travers le single du même album intitulé «Omri Omri» enregistré en featuring avec la rappeuse Diam’s et Dj Bailey. Un duo avec Elissa devait être inclu dans cet album, mais la maison de disques Virgin n’en a pas voulu. Ce titre enregistré depuis quelque temps est donc resté dans les tiroirs. Cheb Mami dont les démêlés avec la justice ont fait les choux gras de la presse spécialisée est en train de donner une nouvelle orientation à sa carrière. Il a opéré un retour à ses premières amours que sont Abdelwahab, Oum Keltoum et Abdelhalim Hafed. Dans une de ses déclarations à la presse, il a déclaré: «Depuis mon duo avec Sting, les Egyptiens voulaient enregistrer avec moi. C'est un honneur car cela me permet de réaliser un rêve d'enfant. J'ai grandi avec les musiques orientales qu'elles soient égyptiennes ou libanaises». A travers ses éternelles recherches musicales, Mami est en train de développer une analyse rationnelle à sa démarche. Selon lui, La vraie destinée du raï, c'est de se mélanger perpétuellement avec les autres genres musicaux de la planète. «Le pop-raï est né dans les années 80 avec l'envie d'électrifier des complaintes rurales traditionnelles sur des musiques pop-rock. Par définition, le raï est une musique métissée », a-t-il souligné dans l’une de ses récentes déclarations.S’il arrive à trouver une solution à ses démêlés avec la justice, Cheb Mami devrait se rendre samedi 4 novembre à Agadir pour prendre part au concert de la tolérance organisé par la chaîne française TF1 et la ville d’Agadir.
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