La Haye, 29/10/06 - Des participants européens à une conférence à la Haye sur le Sahara et le droit international ont dénoncé samedi la manipulation des débats pour tenter d'accréditer la thèse des séparatistes.
Ces participants ont souligné que cette conférence, qui devait initialement débattre de la question du Sahara du point de vue académique, au sein d'un institut universitaire de droit international, a été détournée de son objectif pour être transformée en une tribune pour le "polisario".
Pour le sociologue espagnol Manuel Gonzalez Diaz, cette conférence a failli à son objectif et trahi son intitulé dans la mesure où les intervenants se sont engagés dans des débats qui n'avaient aucun lien avec l'esprit académique qui devait présider aux débats et marquer les communications des conférenciers.
Il s'est plutôt agit, a-t-il dit, d'une conférence de propagande pour les thèses du "polisario" soutenu par l'Algérie dont un représentant faisait office d'interprète et de modérateur dans la salle.
Ces intervenants, a-t-il fait remarquer, continuent toujours à parler de l'option "chimérique" du référendum, alors que la communauté internationale et l'Organisation des Nations Unies parlent aujourd'hui d'une solution politique mutuellement acceptable entre les parties.
De son côté, M. Périn Valentino, ancien sénateur et membre du parti italien Lega Veneta a exprimé sa déception de voir cette conférence tourner à la dérision dans un institut aussi prestigieux que celui des sciences sociales de la Haye.
"Nous avons reçu une liste de participants comprenant des professeurs connus pour leur probité intellectuelle et leur grande connaissance du droit, mais il s'est avéré que les organisateurs ont fait appel à des intervenants qui ont développé des contrevérités", a-t-il déclaré à la presse.
Pour M. Valentino, la conférence, qui devait offrir une contribution au règlement de la question en corroborant les idées défendues par la communauté internationale, à savoir une solution politique de la question du Sahara qui garantisse la stabilité et la sécurité dans la région du Maghreb, a été détournée de son but initial et a sombré dans un débat infructueux.
D'autres participants à la conférence ont également dénoncé le parti pris des organisateurs et le climat non démocratique dans lequel s'est déroulé cette rencontre.
Mme Sellami El Azza, membre du Conseil Royal consultatif pour les Affaires sahariennes et présidente de l'association de défense des droits de l'enfant à Laayoune a condamné les tentatives de certains organisateurs à la solde du "polisario" qui ont essayé par tous les moyens de nuire à la participation des représentants d'associations des provinces du sud à cette conférence.
"Nous avons été surpris de voir les intervenants parler de choses qui n'ont rien à voir avec les thèmes de la conférence", a-t-elle dit, notant le comportement de "suspicion dont faisaient preuve certains organisateurs vis-à-vis de participants marocains" et dénonçant le fait que ces derniers donnaient la parole dans la salle à qui ils voulaient".
A signaler que les organisateurs de la conférence avaient invité plusieurs ambassadeurs et représentants d'ONGs à la Haye, ainsi que des officiels néerlandais lesquels non pas répondu à cette invitation.
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