Moins d'une semaine après l'annonce par le Kenya de la suspension de ses relations diplomatiques avec la prétendue "RASD", la presse algérienne observe le mutisme sur ce nouveau revers diplomatique cinglant de ceux qui ont induit en erreur ce pays d'Afrique de l'Est.
En effet, autant c'étaient des titres euphoriques choisis par la presse algérienne pour fêter "l'événement", lors de la reconnaissance par le Kenya en juin 2005 de la soi-disant "RASD", autant aujourd'hui c'est le silence mêlé à l'amertume qui prévaut. Le lecteur n'avait même pas droit à quelques lignes laconiques sur le retour des autorités kenyanes à la légalité après avoir cédé à tort à l'influence de l'Afrique du Sud.
Il a fallu attendre, dimanche, pour voir le quotidien algérien "Echourouk El Yaoumi" admettre, non sans amertume, le revers de la diplomatie algérienne qui a récolté "un médiocre bilan" de son récent déploiement pour mobiliser le soutien à sa position sur le Sahara.
Le journal, qui précise que le Kenya ait suspendu ses relations diplomatiques avec la soi-disant "RASD" près d'une année après l'avoir reconnue, admet volontiers que c'est le président sud-africain Thabo M'Beki qui est intervenu pour que Nairobi reconnaisse cette entité chimérique. Il a qualifié ce nouveau revers de la diplomatie algérienne de "malédiction de l'échec" qui est devenue le lot des partisans du "Polisario".
Le quotidien a fait valoir que 19 pays ont retiré leur reconnaissance de la pseudo "RASD" durant la seule année 2005. Dans ce sens, il a fait remarquer que sur une cinquantaine de pays africains, à peine 18 pays, ont soutenu la thèse algérienne lors du vote à la 4éme commission de l'assemblée générale de l'Onu ce qui dénote, a-t-il ajouté, d'un "recul effarant et dangereux" du nombre de soutiens et de sympathisants avec la thèse d'Alger.
"Echourouk El Yaoumi", qui généralement ne fait pas dans la dentelle s'agissant de l'intégrité territoriale du Maroc, évoque sans détour la déconvenue de la diplomatie algérienne en rappelant "l'échec" de la mission de quatre émissaires algériens auprès de pays africains dans le but d'obtenir un soutien à sa thèse anti-marocaine, mais quelle fut la surprise lorsque le Burundi a décidé de retirer sa reconnaissance de la prétendue "RASD", quelques heures après une rencontre entre ces mêmes émissaires algériens et des responsables burundais. Ces derniers ont compris que la thèse algérienne ne fait plus recette et ne cadre plus avec le contexte régional et international qui a tourné la page de la guerre froide, relèvent des observateurs à Alger.
Selon le Journal, ces développements "posent de grands points d'interrogation sur l'efficacité de la diplomatie algérienne qui commence à récolter le fruit des défaites consécutives aux retraits des reconnaissances" de la pseudo "RASD".
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