Dans un entretien publié samedi par le quotidien catalan "La Vanguardia", le journaliste mauritanien, spécialiste des questions de terrorisme au Sahel, a souligné la nécessité pour l'Algérie de contribuer aux efforts visant à trouver un règlement pacifique au problème du Sahara pour faciliter la mise en place d'une large coopération régionale contre la recrudescence des activités d'Aqmi dans la région du Sahel.
"Mais, a-t-il déploré, les autorités algériennes ne semblent pas être prêtes pour le faire, car elles ont intérêt à ce que le conflit persiste", soulignant la nécessité d'établir une action régionale coordonnée contre les actions d'Aqmi dans la région du Sahel.MAP 03 10 2011
Contrairement à la Mauritanie, qui s'est engagée dans cette lutte, l'Algérie "ne semble pas encore décidée, car elle devrait d'abord couper les ailes au +polisario+" dont des éléments entretiennent des relations avec Aqmi, a souligné le journaliste mauritanien, qui a donné cette semaine une conférence sur les menaces terroristes au Sahel à la Faculté de Communication de l'Université Ramon Llull à Barcelone (nord-est de l'Espagne).
"Les jihadistes circulent plus librement à travers la région et les mercenaires qui ont été recrutés par le régime de Kadhafi se sont installés dans le désert", a-t-il dit, précisant qu'Aqmi recourt à la contrebande de cigarettes et au trafic de drogue et d'armes pour financer ses activités.
Le Sahel, qui échappe à tout contrô le, est devenu le théâtre de toutes sortes de trafic, a-t-il noté, rappelant l'accrochage survenu récemment à la frontière entre l'Algérie et le Mali entre des miliciens du +polisario+ et un groupe de trafiquants maliens et nigériens à cause d'une tonne de drogue. Cette opération s'est soldée par quatre morts, a rappelé le journaliste mauritanien.
No comments:
Post a Comment